Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Max|mum-leterrarium

Les conseils avisés de nos amies les bêtes de sexe (1) : pratiquer avec modération l'amour sadomaso

Messages recommandés

VIDÉO. Pour démontrer sa vigueur, la tortue de Hermann n'hésite pas à bousculer sa bien-aimée. Ce n'est pas pour lui déplaire...



Par FRÉDÉRIC LEWINO ET GWENDOLINE DOS SANTOS

Désolé pour cette terrible révélation, mais la tortue de Hermann (Testudo hermanni) mâle cogne sa partenaire. C'est, du reste, un comportement fréquent dans le monde animal. La violence conjugale est une façon commode pour le mâle de montrer sa virilité aux femelles de rencontre. Et soyez sûr que si la femelle n'aimait pas être cognée, elle saurait s'enfermer dans son coffre-fort de carapace. Quelques semaines après sa sortie d'hibernation vers la mi-avril, le mâle est chaud bouillant. Il n'a déjà qu'une idée en tête : rattraper le temps perdu. Guidé par le seul hasard ou par l'odeur alléché, l'obsédé finit par repérer une mignonne carapace à se faire. Grosse ou petite, vive ou amorphe, peu importe, il passe à l'attaque. Qu'elle le dépasse en taille ne l'effraie pas le moins du monde. L'affamé ne prend pas de gants pour séduire la belle inconnue : il la cogne directement, sans même un petit bécot d'amour.


La tortue Hermann par LePoint

Et bing que je t'envoie un coup de carapace sur la carapace. Et bang que je te mords les pattes avant qu'elles ne disparaissent sous la jupe. Le goujat tourne alors autour de sa proie pour l'effrayer. Veut-elle fuir ? Il la mord à la tête. Il insiste jusqu'à ce que la belle abdique et s'immobilise enfin. Elle jette l'éponge. Qu'il prenne son pied et se tire ! Le petit mâle ne se le fait pas dire deux fois. Il grimpe tant bien que mal sur le dos de sa partenaire, puis son cloaque dégaine un long pénis de quatre centimètres de long, soit le tiers de sa longueur. À l'échelle humaine, cela donnerait un sexe de plus de cinquante centimètres. Impressionnant. Reste à l'introduire dans le cloaque de la femelle, ce qui n'est pas évident. D'autant que ce sexe est couronné par un gland en forme de coeur, certes romantique, mais peu pratique à l'usage. Parfois, le maladroit échoue à loger sa clé dans la serrure du coffre-fort, l'obligeant à s'enfuir honteux. S'il parvient à ses fins, il s'agrippe le plus longtemps possible sur sa partenaire. Son forfait accompli, il prend ses jambes à son cou (façon de parler) pour fuir sa responsabilité parentale.

Chéri, fais-moi mal

Jusqu'à la mi-juin, il écume la région pour violer à tour de bras. Mais faut-il parler de viol ? Barbara Livoreil, responsable scientifique au village des tortues de Gonfaron, s'y refuse : "Pour que le mâle puisse copuler sans tomber, il faut que la femelle reste immobile. S'il s'agissait d'un véritable viol, elle pourrait tout simplement l'éviter en avançant." Que demande une femelle, au fond ? Que le père de ses enfants soit un gagnant, un mec à la redresse suffisamment fort pour survivre et donc susceptible de leur transmettre les meilleurs gènes. Chez beaucoup d'espèces, le mâle apporte la preuve de sa combativité en affrontant d'autres mâles. Chez la tortue d'Hermann, les populations sont trop faibles pour que plusieurs concurrents se retrouvent autour d'une femelle. Du coup, la seule façon de prouver sa force pour le prétendant seul, c'est de battre sa partenaire. Plus il la brutalise, plus elle l'aime. Chéri, chéri, fais-moi mal ! Au cours de la saison, chaque femelle multiplie les rencontres sadomaso. Elle en redemande, la vicieuse. D'autant qu'elle prend soin de conserver précieusement le sperme déversé dans son cloaque par chaque violeur. Il reste fécond durant plusieurs mois. Ce n'est qu'à la fin juin qu'elle l'utilise pour féconder ses oeufs, juste avant de pondre.

Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...