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Max|mum-leterrarium

Au plein coeur de la montagne de Reims, des espèces menacées sont protégées

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MONTAGNE DE REIMS (51). Rando visite, inventaires sur les amphibiens et chauves-souris… voilà quelques actions que va mener le parc naturel de la montagne de Reims sur ses deux sites classés Natura 2000.



Qui connaît les Pâtis de Damery ? Ces anciennes pâtures reboisées s’étendent sur 93 hectares, entre Damery et Venteuil. Sur ce site classé Natura 2000, on trouve de la lande comme du genévrier, du genêt d’Angleterre, et de la Callune, une sorte de bruyère. « On peut aussi trouver des orchidées », indique Delphine Semin, chargée de mission « milieux naturels » au parc naturel régional de la montagne de Reims (PNR). Sans oublier des petites mares truffées d’amphibiens et de libellules. Pour que les habitants de Venteuil et de Damery puissent découvrir cet espace de lande, des animations seront organisées pour le grand public dès l’année prochaine. C’est l’une des actions pour l’année 2014-2015 que vient de présenter le PNR au comité de pilotage chargé du suivi des zones classées Natura 2000. « Nous prévoyons d’organiser une rando visite d’une demi-journée, explique Delphine Semin qui s’occupait jusqu’à présent plutôt des scolaires. Nous ferons le tour du site et partirons à la découverte des orchidées, des habitats naturels et des amphibiens. »
Pour préserver au mieux les Pâtis de Damery, le parc naturel régional de la montagne de Reims réalisera par ailleurs sur l’année 2014-2015 un inventaire détaillé de la population d’amphibiens. Des sonneurs à ventre jaune, des tritons crêtés, des grenouilles agiles grouillent sur ce site naturel. Des batraciens tous protégés. « Nous voulons identifier exactement les espèces présentes, connaître l’état de leur population pour savoir quelles actions nous devons mettre en place pour continuer à les préserver », précise-t-elle. Le même inventaire sera dressé sur les chauves-souris.
Un peu plus loin, le massif forestier de la montagne de Reims et ses étangs associés, qui s’étendent sur 1733 hectares d’Hautvillers à Trépail, demeurent, eux aussi, classés en zone Natura 2000. On y trouve notamment des hêtres calcicoles, des fougères particulières, des pelouses calcaires avec plein d’orchidées, des petites marguerites très rares… Début 2015, un contrat sera signé avec l’Office national des forêts (ONF) pour gérer cet espace de pelouses calcaires situé sur le territoire de la commune d’Avenay-Val-d’Or. « Nous allons couper des arbres pour avoir des trouées, annonce la chargée de mission. Le but est de garder l’espace en pelouse et de faire en sorte que les orchidées puissent se développer. Ces pelouses calcaires sont des îlots de biodiversité. » Tout comme les éboulis crayeux qui abritent notamment les Gaillets de Fleurot, une espèce de plante rare dotée de jolies fleurs à 4 lobes blancs.
Ce n’est pas tout. Une étude est actuellement menée sur la population de chauve-souris. Elle va se poursuivre. Les carrières souterraines d’Avenay-Val-d’Or constituent un important réseau de galeries. Elles étaient exploitées autrefois pour le calcaire. C’est actuellement un site d’hivernage d’une importante colonie de chauve-souris avec six espèces rares et vulnérables. Le deuxième du département de la Marne. Tout comme aux Pâtis de Damery, un inventaire sera également constitué sur la population d’amphibiens, les étangs possédant une flore très diversifiée avec de nombreuses espèces de grenouilles et crapauds.
Grâce à toutes ces actions, le parc naturel régional de la montagne de Reims veut montrer que le réseau Natura 2000 permet de préserver des espèces menacées. Comme le résume Delphine Semin : « on montre que ça avance ! »
«SOS Amphibien» abandonné?
Vous vous en souvenez peut-être, le dispositif « SOS Amphibien » avait été mis en place en février dernier le long de la RD71, au milieu de la forêt, entre Saint-Imoges et Germaine. Une bâche en plastique verte avait été installée sur 300 mètres le long de la route et une quinzaine de seaux, enfouis tous les 20 mètres. Objectif : faire traverser la route aux grenouilles, crapauds et autres tritons pour qu’ils puissent pondre leurs œufs au bord de l’étang du Petit Maupas, sans se faire écraser par les voitures. Tous les matins, une horde de bénévoles relevait les seaux et relâchait ces batraciens au bord de l’eau. En deux mois, une centaine d’amphibiens ont ainsi été sauvés. « C’est peu ! constate aujourd’hui Delphine Semin, chargée de mission « milieux naturels » au Parc naturel régional de la montagne de Reims. Ce n’est pas une grande migration. » Des crapauds communs, des grenouilles rousses, vertes et agiles, ainsi que des tritons palmés et ponctués ont notamment été recensés. Delphine Semin en tire deux hypothèses : « soit les amphibiens ne migrent plus à cet endroit parce que l’étang, mal entretenu, est peu souvent en eau ; soit la population d’amphibiens a été fortement réduite à cet endroit ». Mis en place il y a trois ans, le dispositif « SOS Amphibien » pourrait donc ne plus être reconduit l’an prochain entre Saint-Imoges et Germaine. « Nous allons lancer un appel aux communes, annonce la chargée de mission. Nous souhaitons tester d’autres sites. »

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