Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 6 août 2014 L’été est propice pour déguster des grenouilles pêchées soi-même ou servies au restaurant, même si ce batracien est de nos jours importé de l’étranger.La pêche à la grenouille ne nécessite pas de matériel sophistiqué. En effet, il suffit d’une simple canne, d’un fil de nylon de deux à trois mètres de long au bout duquel on fixe un morceau de bas, ou de tissu, rouge de préférence, en guise d’appât. Pour le reste, dirigez-vous à l’oreille vers quelque rivière, étang, mare ou fossé, où vous entendez coasser ce genre de batracien. Approchez discrètement de la rive car la grenouille est craintive et plonge au moindre mouvement. Mettez-vous en embuscade et jetez votre ligne à l’eau au milieu des plantes aquatiques en faisant sautiller l’appât à la surface de l’eau. Et vous ne tarderez pas à voir une grenouille s’approcher et mordre le tissu qu’elle a pris pour un insecte ou un papillon dont elle se nourrit habituellement. Tirez alors d’un coup sec vers le haut et la grenouille s’envole au bout de la ligne sans lâcher prise et vous n’avez plus qu’à la saisir au vol pour la jeter dans votre bourriche. Les pêcheurs expérimentés laissent choir la grenouille sans la toucher dans un sac en jute pendu à leur ceinture dont l’ouverture est maintenue par un osier. Ainsi, un pêcheur peut prendre de 3 kg à 4 kg à l’heure. Mais pour çà il faut avoir une certaine expérience !Serge Taton, carrossier à la retraite, à Gorrevod, près de Pont-de-Vaux (01) est de ces pêcheurs bressans qui s’adonnent chaque été à la pêche à la grenouille sur les étangs de Bresse.« J’ai commencé quand j’étais gamin. On attrapait les grenouilles à la main de nuit à la lampe électrique, car le jour à la ligne, on se faisait souvent sortir des prés par les paysans. Ensuite j’ai continué pendant mon service militaire dans le matériel à Montluçon où j’étais employé aux cuisines. Avec mes potes, quand on avait un moment, on allait le soir à la maraude aux grenouilles dans la campagne et on faisait des festins. C’est là surtout que je me suis fait la main. Au retour de l’armée, je me suis installé comme carrossier à Pers-Jussy, en Haute-Savoie. J’ai trouvé de jolis coins et j’ai encore pêché la grenouille pendant mes loisirs. Ma prise record mesurait 27 cm et j’ai même trouvé une petite souris dans son estomac » se souvient-il.Fort de ses conseils, nous avons retrouvé jeudi matin cet homme de l’art sur l’étang d’un de ses amis près de Dommartin-lès-Cuiseaux. Cet étang est un peu le royaume de la grenouille, leur reproduction est prolifique au point que « l’après-midi avec leurs coassements on ne peut pas faire la sieste » plaisante le propriétaire. En effet, armé de sa canne et arpentant la rive de l’étang ou des ruisseaux qui s’y jettent, il n’aura fallu à Serge Taton qu’un peu plus d’une heure pour ramener cinq douzaines de grenouilles à la petite cabane érigée sur la rive, dégustées toutes fraîches en persillade au repas de midi.Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites