Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Max|mum-leterrarium

Du crapaud vert en Moselle

Messages recommandés

La Moselle est le seul territoire en France où le crapaud vert est présent. Le batracien s’est épanoui au temps de l’exploitation des mines de charbon.



Cette activité industrielle, omniprésente dans le bassin houiller lorrain, a involontairement créé des paysages idylliques pour cette espèce, dont la Moselle-Est représente la limite occidentale de l’aire de répartition. De vastes espaces étaient en effet ouverts dans les carrières de sable et les gravières, avec de l’eau et sans trop de végétation. Les Houillères du Bassin de Lorraine (HBL) entretenaient mais n’urbanisaient pas ces espaces.

Le crapaud vert se concentre en Moselle sur 300 km², répartis principalement en trois zones : le Massif du Warndt avec une extension jusqu’au Sud de Faulquemont, l’Est de Sarreguemines et une implantation plus récente dans la vallée de la Moselle à Cattenom. Il apprécie particulièrement les petites mares, flaques ou fossés, ainsi que les étangs.

Entre 1975 et 2009, la régression de l’habitat du crapaud vert a automatiquement entraîné une baisse de la population du batracien. La nature a en effet entamé la reconquête des sites industriels délaissés par l’homme, ce qui paradoxalement nuit à l’espèce qui a besoin d’une végétation peu envahissante pour s’épanouir. De leurs côtés, les aménageurs sont peu enclins à créer et entretenir des mares pour un batracien noctambule quasi-invisible.

Il existe cependant des exceptions. La carrière de sable de Freyming-Merlebach, sécurisée par Charbonnage de France avant son désengagement et aménagée en zone de promenade, constitue ainsi un havre de paix pour le crapaud vert. Le paysage y est étonnant avec de hautes falaises qui ressemblent à s’y méprendre à un canyon. Dans cette forêt frontalière entre la Lorraine et l’Allemagne, des millions de tonnes de sable ont été prélevées entre 2000 et 2005 pour combler le vide laissé par les couches de charbon extraites du sous-sol. Entre 2005 et 2013, 40 mares ont été réalisées. Les points d’eau sont en effet indispensables à la reproduction du crapaud vert qui intervient entre avril et juin. Une fois pondus, les têtards ont besoin d’un mois et demi d’immersion avant d’avoir les moyens physiologiques de s’extraire du milieu aquatique.

Entre 5 000 et 7 000 individus ont été recensés entre 2004 et 2012. Les neuf sites les importants de Moselle abritent à eux seuls 2 400 crapauds verts.

(Source : RL du 09/08/2014)

Source

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...