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Max|mum-leterrarium

Tortue molle à épines: la biologie au service de la nature

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Pas moins de 39 tortues sont nées en quelques heures dans le laboratoire du Zoo de Granby. Les espèces ont déjà été relâchées dans leur habitat naturel dans la baie Missisquoi.
PHOTO ALAIN DION

(Granby) Après 60 jours d'incubation à une température de 28 degrés Celcius et à un taux d'humidité maximal, les oeufs ont éclos. Jeudi dernier, 39 petites tortues se sont enfin montré le bout du bec.

«On est super contents. C'est génial», s'exclame Patrick Paré, biologiste et directeur de recherche et de conservation au Zoo de Granby, qui est impliqué dans le projet de relâche de nouveau-nés dans la baie Missisquoi.

C'est dans le laboratoire du Zoo de Granby que se joue peut-être la survie de la tortue molle à épines, l'espèce animale la plus menacée au Québec. Chaque été depuis cinq ans, l'endroit devient une véritable pouponnière à tortues. Six cents tortues ont été relâchées dans leur seul et unique habitat naturel grâce à cette méthode.

Deux raisons incitent les spécialistes en santé animale à recueillir les oeufs du site de ponte situé sur la rivière aux Brochets, explique Patrick Paré. «La crue des eaux peut monter en quelques heures de trois pieds. Ça peut donc inonder le site de ponte en dedans de 48heures. Les oeufs peuvent se noyer, donc les jeunes ne viendront pas au monde. Aussi, les ratons laveurs sont des prédateurs d'oeufs de tortue. Ils adorent ça. Si on enlève les oeufs, on vient de les sauver de la prédation et des inondations.»

Le taux de survie des oeufs en milieu naturel est de 25%, contre 81% lorsqu'ils sont placés en incubation au Zoo, soutient le biologiste.

Une fois qu'elles retournent dans la baie, les tortues doivent encore affronter certaines menaces, dont la plus importante est la navigation. Elles peuvent être blessées par les hélices des bateaux. Et les fortes vagues leur causent un stress important. Par ailleurs, la rareté de rives sauvages réduit le nombre de sites de nidification potentiels.

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