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Max|mum-leterrarium

Haute Somme : des animaux atypiques pour avoir de la compagnie

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Les nouveaux animaux de compagnie séduisent de plus en plus. Comment se passe le quotidien avec un lama, un serpent, un rat ou encore un cochon vietnamien ?

Vous connaissez sûrement les NAC, les Nouveaux Animaux de Compagnie. Mais saviez-vous que cette définition recouvre tout ce qui n’est pas chien, chat ou lapin ? Nous sommes partis à la rencontre de propriétaires de bestioles à poils, à écailles et à plumes.

Amélie Grardel a les animaux dans la peau. Au sens figuré, avec sa tribu de serpent, lapin, hamster, rat ou chien. Au sens propre, avec la patte de chien tatouée qui orne sa clavicule. « C’est ma passion. J’adore ça, je ne pourrais plus vivre sans », explique-t-elle en caressant Betty, sa lapine à poil angora. À 19 ans, la jeune fille termine son BTS… Transports. « Je ne souhaite pas en faire mon travail, mais j’aimerais néanmoins devenir bénévole à la SPA. »
Fabrice et Corinne, deux habitants de Roye, ont eux choisi un perroquet du Gabon. Pour Fabrice, c’était un rêve de jeunesse : « C’était quelque chose que je désirais avec force », raconte le quinquagénaire. « C’est un vrai engagement. Un perroquet peut vivre jusqu’à 80 ans. Il faut donc où le placer après notre mort. »

Dans l’appartement de Péronne où Amélie Grardel vit avec sa maman, les cages se succèdent. Sur un tapis chauffant, son Élaphe ou serpent des blés. Roulé en boule, totalement immobile, il est en période de mue. « Il faut le laisser tranquille, je ne peux pas le bouger, ça risquerait de le déranger », prévient Amélie, sa rate juchée sur l’épaule. Le petit museau s’agite, renifle l’air, se frotte dans le cou de sa maîtresse.

Si Amélie a acheté ses animaux à Péronne, le couple de Royens a du se rendre dans l’Oise pour trouver un revendeur agrée. Depuis, l’un apprivoise l’autre. Pilou n’a qu’un seul maître. Il est très observateur et parle régulièrement. « Il est beau Pilou , a-t-il dit un matin où j’étais dans la cuisine. J’ai cru avoir mal entendu, puis j’ai compris qu’il allait parler », se souvient Corinne.

Chez les Grardel, le serpent est du genre paisible et se promène parfois dans le logement. Très réactif à la température, il fuit les mains froides. « Mais lorsqu’il a faim, là il est énergique ! » Nourrir un serpent, c’est une drôle d’affaire. La jeune fille achète des souris congelées, et fait « bouger la souris dans la cage, comme si elle était vivante ».

Le serpent se lance alors à l’attaque de son repas, vif et impressionnant. À côté, les granulés des rongeurs paraissent banals.

Ce qui n’est pas banal, ce sont les mascottes de Monchy-Lagache, que les habitants du coin connaissent bien. Nahla l’alpaga dévisage les conducteurs derrière la barrière et son ami le paon se promène tranquillement sur la route. À leurs côtés, une tribu de canards, oies, poules, chèvres et même un cochon vietnamien, aussi adorable qu’un gros chien. « Nous avions un poney, qui s’ennuyait tout seul. Alors pour lui offrir de la compagnie, nous avons songé à un animal plus original, raconte René Cailleux. Une dame revendait deux alpagas… Nous sommes revenus avec. »

Mais comment vit-on au quotidien avec une telle ménagerie ? « Très bien, ils ne sont pas encombrants et, à part le hamster, sont tous très affectueux. J’achète les copeaux, la nourriture et les friandises en gros, les cages sont propres et ne sentent pas », explique Amélie Grardel. Le seul bémol, c’est l’absence de vétérinaire prenant en charge ces NAC à Péronne. Lors de la maladie d’un de ses compagnons, Amélie Grardel a dû aller à Arras pour le faire soigner.
Pilou aime se promener avec son maître, sur son épaule. La première étape a été de le sortir de sa cage. Depuis, il est souvent installé sur un perchoir dans la cuisine. « Il va jouer avec ses jouets et il ne bougera pas. Par contre, je ne le laisse pas se promener dans la maison sinon c’est la catastrophe assurée. Il faut l’éduquer avec gentillesse mais fermeté », continue le propriétaire. Chaque jour, il discute avec Pilou, qui connaît presque 300 mots.

Chez Réné Cailleux, l’un des deux alpagas est décédé mais Nahla continue de ruminer, heureux dans son coin de pâture. « Il est très sociable, docile et content d’être là. » Alors qu’ils font partie de l’imaginaire sud-américain, les lamas et alpagas s’adaptent à tous les types de climats.

Dans la cour de René Cailleux, chiens et chats côtoient une volière de pigeons. Amélie, elle, pense craquer bientôt pour un pagure, l’amusant bernard-l’hermite. Son petit ami se laisserait bien tenter par un python. Avec tous ces amoureux des bêtes, les NAC ont de beaux jours devant eux.

Tous les animaux ne sont pas vos amis

Attention à ne pas faire n’importe quoi avec les animaux. Risques pour la santé ou sur le plan pénal, adopter un animal demande réflexion.
Un singe ou une tortue rapportés illicitement d’Afrique seront malheureux dans un salon. Pour dix arrivés en France, cent seront morts durant le transport. L’Organisation mondiale des douanes place d’ailleurs le commerce illicite d’espèces sauvages dans ses priorités.
Certaines espèces nécessitent un certificat de capacité, délivré par le préfet du département. D’autres encore sont porteuses de maladies, parfois transmissibles à l’humain.

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