Max|mum-leterrarium 0 Posté(e) le 19 octobre 2014 Le seul centre de protection et de récupération des tortues (PRT) de Suisse a passé le cap des 20 ans. Et n’a jamais compté autant de tortues abandonnées.Ce qui inquiète les bénévoles, c’est autant la tendance qui semble inexorable que les changements de modes. Avant 2008, date de l’interdiction de son importation, c’était la mode des tortues de Floride à tempes rouge. Aujourd’hui, elles sont remplacées par des tortues à tempes jaunes, et par des tortues terrestres dont le prix baisse sur le commerce. «Depuis deux ans, on reçoit presque une tortue par jour. En août, on a même reçu 51 en un seul samedi!» compte Jean-Marc Ducotterd, directeur du centre de protection et de récupération des tortues de Chavornay. «Les gens réfléchissent moins, et oublient qu’une tortue peut vivre des dizaines d’années.»Résultat, le centre unique en Suisse, qui vient de fêter ses 20 ans, est proche de la saturation. Les bénévoles tentent de caser au mieux la cinquantaine d’espèces rares ou invasives dans leurs petits locaux, en tenant compte du sexe des tortues ou de leurs incompatibilités d’humeur. Un véritable casse-tête qui s’ajoute aux soins vétérinaires pour les animaux maltraités ou aux opérations de réintroduction d’espèce indigène, comme la Cistude.Pour lutter contre le phénomène d’abandon, Jean-Marc Ducotterd ne voit que la prévention et la sensibilisation. En plus de l’extension de la structure actuelle qui est d’ailleurs à l’étude. «Politiquement, ce serait en tout cas très difficile de limiter les importations de tortues exotiques», ajoute Isabelle Chevalley, conseillère nationale présente lors des 20 ans du centre de Chavornay. «Il serait facile de contourner l’interdiction et de faire un élevage en Suisse. Par contre il faut sensibiliser les propriétaires, on croit toujours qu’on sait.»Source Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites