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Max|mum-leterrarium

Boulonnais : y a-t-il un lézard avec les nouveaux animaux de compagnie?

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Les NAC (nouveaux animaux de compagnie) fourmillent depuis un moment déjà dans les foyers du Boulonnais. Mais ils sont de plus en plus nombreux à quitter le domicile de leurs propriétaires, de leur plein gré ou non, pour rejoindre le monde libre. Une menace pour les habitants ?



Deux reptiles en deux jours. La semaine dernière, l’actualité serpentait entre les découvertes étonnantes : au Portel, dans une cuisine, un « elaphe guttata » ; à Ambleteuse, en pleine rue, une couleuvre. Celle-ci, d’origine locale, a été relâchée dans la nature. Le serpent du Portel, plus exotique, a été transporté dans un centre à Calais. D’après nos informations, personne ne l’a réclamé.
« Ce n’est pas étonnant. Il y a de plus en plus de gens qui achètent des NAC illégalement. Ils ne vont pas se manifester lorsque leur animal se sauve ou qu’ils s’en débarrassent », peste Gilbert Pilloy, président de la SPA du Boulonnais. Il poursuit : « Pour posséder un chien de certaines catégories, il faut avoir un permis. Pour adopter un NAC, ça devrait être pareil et ça devrait être plus poussé. »
Ce « permis », Laëtitia Gomel l’a en poche. À la jardinerie d’Hesdigneul, elle s’occupe des NAC depuis trois ans : « Il faut au moins une personne ayant un certificat de capacité pour en vendre. » L’enseigne ne propose que des espèces non venimeuses et disponibles sans autorisation. La jeune femme a vu les comportements des clients évoluer : « Avant, c’était un effet de mode. Maintenant, les clients qui viennent savent déjà où ils mettent les pieds. Soit ils ont déjà eu des NAC, soit ils en ont vu dans leur entourage. » À ses côtés, Corentin Thelier, lycéen de 18 ans, suit une formation de technicien conseil vente en animalerie. Il renseigne les amateurs : « Il s’agit de présenter les différentes caractéristiques des espèces, l’habitat qu’il faut leur recréer, l’alimentation à donner. Nous précisons aussi aux clients que l’animal va grandir en atteignant la taille adulte. »
Cette évolution reste la cause principale d’abandon. Le président de la SPA retourne le problème : « Les propriétaires ne peuvent plus s’en occuper et ils les relâchent, puisqu’il n’y a pas de structures habilitées à les reprendre. Ces animaux sont inoffensifs. Ils sont en danger face à l’homme, qui cherche à se défendre de l’inconnu. » Pour nous, la menace tient plus du choc émotionnel que du risque sanitaire.

«De plus en plus d’interventions»



Les opérations de capture de NAC se multiplient depuis trois ans.
Les pompiers sont en première ligne lors de la découverte de bêtes menaçantes. Depuis quelques années, les soldats du feu reçoivent des formations pour savoir gérer les NAC. Tant au niveau de la protection des populations que concernant leur propre sécurité.
Bien souvent, dans le Boulonnais, ils sont épaulés par Opale Capture. Jérémie Marion, du service animalier, a vu ses activités croître : « Depuis trois ans, il y a de plus en plus d’interventions sur le domaine public. Au moins une fois par mois, nous ramassons des NAC. Mais que des espèces autorisées à la vente et non dangereuses. »
Il faut dire que la réglementation est très stricte concernant la détention des NAC. Pour certaines espèces, il faut un certificat de capacité. Parfois, l’habitat (vivarium, terrarium) doit être fermé à clef pour éviter toute mauvaise surprise.
Certaines personnes passent pourtant outre les textes de loi et commandent des animaux sur Internet ou à l’étranger, dans des pays où les réglementations ne sont pas les mêmes qu’en France.
Pour cela, pas besoin de se rendre dans des contrées lointaines. La Belgique toute proche est déjà plus souple en termes de vente de NAC.
Un singe qui mange des raviolis
Mais le Boulonnais n’est visiblement pas une terre d’asile pour animaux exotiques. Jusqu’à présent, la plupart des interventions d’Opale Capture concernent des serpents. Certaines expériences sont toutefois plus originales. Jérémie Marion se souvient : « Je suis intervenu dans une habitation où un perroquet était détenu illégalement. Il a été saisi puis placé au zoo de Lille. Il y a eu aussi un homme qui est arrivé dans une clinique vétérinaire avec un singe dans les bras, qui était en train de mourir. Et pour cause, c’est un singe qui mangeait des raviolis. Son propriétaire n’avait pas forcément un comportement adapté. »

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