Invité Posté(e) le 14 décembre 2006 Voici lun reportage de l'émission La Facture de Radio-Canada. Très intéressant! Pour regarder le reportage en ligne: http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/lafacture/niveau2_12362.shtml 5 décembre 2006 - Il est malade. Vous l'amenez à la clinique. L'endroit est impressionnant: il y a quatre comptoirs pour l'inscription et plusieurs salles d'examen. Il est aussi à la fine pointe de la technologie médicale avec radiologie, tomodensitométrie et imagerie par résonance magnétique. La clinique a même la capacité d'installer des stimulateurs cardiaques. Ce n'est toutefois ni votre père, ni votre frère, ni votre fils que vous y amenez... c'est votre chat. Journaliste: Johanne Faucher Réalisatrice: Claudine Blais Suzanne aime beaucoup les animaux de compagnie. Elle en a d’ailleurs trois: le chien Patou et les chats Manouche et Patchouli. Aujourd’hui, toute sa petite famille va bien. Mais il y a un an, elle s’inquiétait de l’état de santé de Patchouli. « Il ne mangeait pas et il perdait du sang quand il allait à la selle, alors je l’ai amené chez mon vétérinaire. Comme il n’avait pas les installations pour le faire lui-même, il m’a conseillé d’aller faire passer une radiographie à Patchouli ailleurs. » Suzanne s’est donc rendue dans une grande clinique vétérinaire à Lachine. « En l’espace de deux heures, j’ai défoncé le budget. J’ai payé autour de 500 $ pour quelque chose que je ne m’offrirais même pas à moi-même dans une clinique. » La clinique de Lachine est le nec plus ultra de la médecine vétérinaire. Ce centre d’urgence regroupe une trentaine de vétérinaires, dont plusieurs spécialistes. « C’est une clinique qui offre des services haut de gamme, dit son directeur. Je crois qu’on en donne pour leur argent aux clients. » Selon la présidente de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ), la Dre Christiane Gagnon, la tendance est au regroupement et aux honoraires élevés. « Plus les gens veulent des soins, plus ces derniers sont sophistiqués et plus les gens y ont accès, il y a effectivement une hausse des tarifs en conséquence. » Des coûts variables Étonnée du montant que Suzanne a dû défrayer pour faire soigner Patchouli, La facture a voulu savoir combien coûte une visite chez le vétérinaire aujourd’hui et s’il valait la peine de magasiner. Pour faire le test, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) lui a prêté Moustache, un petit chat malade. La facture l’a amené dans deux petites cliniques de quartier choisies au hasard et dans deux grands centres vétérinaires réputés, dont celui de Lachine. Combien coûte un examen de base? Selon l’échantillon de La facture, les prix varient de 31 $ dans une des cliniques de quartier à 99 $ dans la clinique de Lachine. « De façon générale, nos frais d’exploitation sont plus élevés que dans la plupart des cliniques régulières », se défend son directeur. Les vétérinaires de la clinique de Lachine poussent aussi toujours l’investigation un cran plus loin. Ils explorent toutes les possibilités pour en arriver à un diagnostic final, ce qui peut faire grimper la facture. C’est ce qui est arrivé avec Patchouli, le chat de Suzanne. « Quand on m’a dit: ''C’est autour de 500 $'', j’ai répondu: ''Maintenant, on arrête. Je ne pense plus avoir les moyens de continuer''. » « On a fait des tests de base. Son animal vomissait, il avait des diarrhées avec du sang, donc on lui a fait une prise de sang et une radiographie, explique le directeur de la clinique. On n’a rien fait de bien sophistiqué. » Ces tests ont coûté 450 $ à Suzanne. « J’étais fâchée. J’avais l’impression qu’on m’avait un peu bernée, parce que j’étais revenue au point de départ. Ils n’avaient encore rien trouvé. S’ils avaient gratté, gratté et s’ils lui avaient fait passer d’autres tests, possiblement qu’ils auraient trouvé quelque chose, mais combien est-ce que ça m’aurait coûté? Deux mille dollars peut-être? Je ne peux pas me payer ça. » Une médecine de plus en plus sophistiquée La médecine vétérinaire n’a plus aujourd’hui qu’une seule limite: le portefeuille du consommateur. « Avant, un chat de 7 ans était âgé. On ne traitait pas un chat de 7 ans. Aujourd’hui, ce même chat sera traité pour ses cataractes, son diabète, son cancer et il vivra jusqu’à 18-20 ans, souligne la Dre Gagnon. C’est le choix du consommateur. Est-ce qu’il veut aller aussi loin? La possibilité lui est offerte, moyennant des coûts bien entendu. » À la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, à Saint-Hyacinthe, on forme des oncologues, des chirurgiens, des ophtalmologistes et d’autres spécialistes. « Toutes les nouvelles technologies qui sont développées en médecine humaine vont être éventuellement appliquées, si elles sont applicables, à la médecine vétérinaire », affirme le Dr Frédérick Sauvé, un des quatre dermatologues pour animaux du Québec. Les futurs vétérinaires apprennent à travailler avec des appareils hypersophistiqués: tomodensitomètre, appareil d’imagerie par résonance magnétique, échographe, électrocardiographe. « Je dirais que la plupart des étudiants ont le désir de travailler dans des cliniques qui ont un niveau de la médecine plutôt élevé », soutient le Dr Sauvé. Un luxe? Dans le cas de Moustache, les quatre vétérinaires consultés sont arrivés au même diagnostic: rhinotrachéite, une infection des voies respiratoires. Les factures, elles, sont toutefois bien différentes. Elles sont de 54 $, 77 $, 79 $ et 255 $. Dans la première clinique, on a simplement recommandé de mieux nourrir Moustache, qui devrait ainsi pouvoir combattre ce virus. Dans la deuxième, on a vendu en plus un antibiotique. Dans la troisième, on a prescrit en plus un médicament contre les parasites. Enfin, dans la clinique de Lachine, Moustache a subi un examen complet avec test de selles et soluté sous-cutané. On lui a prescrit un antibiotique et un médicament antiparasitaire. « Quand quelqu’un part du centre-ville de Montréal, qu’il croise 20 cliniques en passant et qu’il paie le double du prix pour la consultation, on imagine que c’est parce qu’il veut avoir quelque chose qu’il n’aurait pas eu dans ces cliniques-là », prétend le directeur de la clinique de Lachine. Le Dr François Lubrina, lui, craint plutôt que la médecine vétérinaire devienne un luxe. « Malheureusement, on se trouve à proposer toujours plus, mais il faut quand même que le public puisse suivre. Avec cette évolution technologique, les pressions qui sont là pour augmenter les standards, qui paie les locaux, qui paie les équipements? À un moment donné, c’est quand même le public. » Prix des médicaments différent Une courte visite dans un parc à chien a permis à La facture de constater que plusieurs personnes sont prêtes à dépenser beaucoup pour leur animal. « Je pense que les propriétaires de chien devraient savoir qu’avoir un animal, ça coûte de l’argent », dit l’une. « Je pense que c’est parfois cher, mais ça vaut la peine de bien soigner nos animaux », ajoute une autre. « Quand ils aiment un chien, vous pouvez demander à n’importe qui, les gens sont prêts à mettre le prix s’ils ont espoir de le guérir, de le sauver », conclut une troisième. Avec Moustache, La facture a remarqué des différences de prix dans les examens, mais également dans le prix des médicaments. Le Panacur, par exemple, coûtait 10,84 $ dans le premier grand centre vétérinaire et 15,48 $ dans la clinique de Lachine. Le Clavamox, lui, coûtait 27,98 $ dans la deuxième clinique de quartier et 34,60 $ dans la clinique de Lachine. Examen plus cher, médicaments plus chers, La facture a eu le sentiment que tout coûtait plus cher dans la clinique visitée par Suzanne. « Absolument, répond son directeur. Ce n’est pas une cachette, c’est connu. Lorsque les gens nous appellent, si nous jugeons que ce n’est pas urgent, nous leur conseillons d’attendre au lendemain et d’aller voir leur vétérinaire habituel, parce que ça coûte moins cher. » La fin des cliniques de quartier? « Je pense que de plus en plus, les petites cliniques de quartier vont disparaître. Une dizaine de vétérinaires vont se mettre ensemble pour partager les mêmes appareils et tout le reste, comme dans les mégacentres, souligne Suzanne. Je trouve ça dommage. » « La tendance est au regroupement, mais ce désir d’être autonome et de servir son client au rythme de son quartier va exister encore, estime la Dre Gagnon. Mais ce sera certainement beaucoup moins fréquent qu’auparavant. » Les soins pour animaux donnent donc aujourd’hui un aperçu de ce que pourrait être la médecine humaine privée. Avec tous ses avantages, mais aussi son arrière-goût. En conclusion Malgré les avancées technologiques et la hausse des prix, les vétérinaires ne sont pas nécessairement riches. Le salaire d'un vétérinaire débutant est d'un peu plus de 50 000 $ par année. C'est trois fois moins que le salaire moyen des médecins omnipraticiens au Québec. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Silvermoon 0 Posté(e) le 15 décembre 2006 Moi j'avai écouté l'émission, lisez sa même si sa parait long! C'est très intéréssant!!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 15 décembre 2006 On peut aller écouter l'émission direct sur le lien mis plus haut... Ce qu'ils ne disent pas par contre, c'est que la médecine vétérinaire coûte 2 fois moins cher au Québec que partout ailleurs en Amérique du Nord... Un peu comme els médecins spécialistes qui gagnent beaucoup moins au Québec que n'importe où ailleurs! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites