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Tony08

Quelles sont les traditions, les us et coutumes de la Saint Nicolas dans votre pays et région?

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Quand j'étais petit la tradition de la Saint Nicolas était sacrée.
2 dimanche avant le grand jour sur les ordres de mes grands- parents, nous devions disposer soigneusement  nos pantoufles au pieds du lit.
Le lendemain matin nous pouvions découvrir avec surprise, une mandarine et quelques friandises réalisés par les doigts de fée de ma grand-mère( fruits confits, cuberdon, spéculoos, noix, chataîgnes, biscuits de l'écolier,massepain et souvent un petit cougnou )  qui souvent étaient dégustées sur le chemin de l'école.
D'habitude la porte de l'atelier de grand- père était fermée à clé et la fenêtre obturée de manière à ce que nous ne puissions voir ce qu'il se passait à l'intérieur où grand- père réalisait  nos jouets en bois
Samedi précédent le premier dimanche de l'Avant grand-père ramonait les 3 cheminées de la  maison. Dans la régions c'était la coutume
Sur la table de la salle à mangé était disposée une couronne de nobillis et 4 bougies qui annonçait 4 semaines de réjouissances et les fêtes de fin d'année.
La veille de la Saint Nicolas ma grand-mère préparait avec amour des spéculoos,des cougnous,4 gros gâteaux aux pommes et des noeuds avec le trop de pâte qu'elle cuisait dans le four à bois du fournil. C'était le rituel du nombre de gâteaux et de la tradition des cougnous et spéculoos et massepain.
Le soir, donc la veille de la Saint Nicolas, le menu était constitué d'une bonne potée aux carottes, des saucisses et de lard, c'était délicieux. Cela à toujours été comme cela dans la région.
De bonne heure, nous étions obligés de monter au lit, malgré de bons prétextes pour prolonger la soirée, mais on devait obéir sinon Saint Nicolas ne passerait pas.

Le matin du grand Jour nous étions toujours levés les premiers pour découvrir ce que le Grand Saint nous avait apporté.
Je n'ai jamais été déçu.
Quand la Saint Nicolas tombait en semaine on devait aller à l'école et nous arrivions souvent en retard, mais le maître savait ce qu'il était arrivé dans nos chaumières alors ce jours là nous étions pardonné car, à l'école,  Saint Nicolas venait aussi nous rendre visite mais souvent, c'était moins gai qu'à la maison car Saint Nicolas avec Ange Scrouf réglaient  ses comptes avec nous car, le Patron des enfants nous posait des questions qui gênaient du style on m'a dit que tu avais de mauvaises notes, on m'a dit que tu n'étais pas toujours très sage etc......... et on répondait toujours au Saint Homme " je ne le ferrai plus ou bien je vais m'appliquer plus en math, je serrais gentil  avec ma soeur etc.............. et malgré cela nous recevions toujours un petit cadeau et beaucoup de friandises.
Je me suis toujours demandé comment Saint Nicolas pouvait savoir tout cela.

Après la visite du Grand Saint, le maître d'école nous dispensait et nous donnait toujours congé. Dans un tintamarre abominable, nous quittions l'école. Tout en traversant le village en courant sous le regard souriant des passants qui nous demandaient "qu'est ce que Saint Nicolas t'as apporté", on se dépêchait de rentré.
De retour à la maison nous faisions découvrir nos présents que l'on ajoutait à ceux reçus le matin à la maison. On allait même montrer nos trésors aux chiens, aux vaches dans les étables, aux chevaux dans les écuries et au cochons dans la porcherie et à tous les autres animaux de la ferme
Pour midi  nous mangions souvent sur le pouce car nous étions trop occupé à jouer souvent sous le regard attendri de mes grands- parents.

Le soir venu, le menu à toujours été ce jour là pendant ma jeunesse et ma vie à la maison familiale constitué d'un lapin aux pruneaux et à la bière célèbre dans la région et de pommes de terre rissolées avec comme dessert les cougnous et le gâteau aux pommes.

Dans toutes les maisons de la région c'était le même repas je n'ai jamais su d'où remontait cette tradition.

La suite ce soir.

Barzoïement Vôtre Tony

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Pour les cousins, cousines, oncles et tantes, la fête recommençait le week-end suivant la venue du grand Saint afin que eux aussi puissent découvrir ce que le Saint patron leur avait apporté.
Le menus, les gâteux et réjouissances étaient toujours les mêmes.
Souvent 2 fois du lapins, bombons cougnous et confiseries.

C'était chouette pour nous enfants de se retrouver en famille à cette fête qui annonçait déjà  la fin d'année et ses fêtes multicolores.

Le lendemain, la tradition dans toute la région voulait que l'on aille chercher le fameux sapin de Noel dans la forêt.
Après que le calme soit revenu dans la maisonnée et que l'effervescence soit retombée, comme nous avions toujours congé à l' école le 7 décembre.
Grand-père, après la traite de vaches, les soins aux animaux de la ferme attelait la vielle jument Fanette à la charrette ou au traîneau si il y avait de la neige afin d'aller chercher le fameux sapin.
Ce jour là, je me rappelle la forêt était fréquenter par touts les gens du village en quête du plus beau sapin qui allait orner majestueusement la maison.
Que de disputes pas bien méchantes entre les "Vieux" du style
-je suis arrivé le premier, donc j'ai la priorité,
ou bien
-c'est mon coin, va plus lion
- c'est le mien, je l'ai trouvé avant toi, etc.......
C'était marrant de voir les "Vieux " se disputer et palabrer pour un sapin.
Nous, les enfants, on riaient à se décrocher les mâchoires sans faire de bruit dans le dos de nos "Vieux" pour ne pas se faire engueuler par nos fougueux chercheurs.
Quand  le trésor était trouvé, et que la trouvaille était comparée par nos "VIEUX" qui se croisaient  sur le chemin  du retour, souvent les palabres recommençaient de plus belle au bistrot du village,
- c'est moi qui ai le plus beau,
- c'est le mien qui a le plus d'épines
-le mien est plus fourni et mieux touffu
-le mien est plus vert
-le mien est plus grand, etc.........
Cela se terminait toujours par d'innombrables tournées de "pèket"
D'habitude,les épouses venaient souvent ce jour là rechercher les maris un peu étourdis par l'alcool pour effectuer les soins et la traite du soir et là d'autres sérénades recommençaient dans le genre,
-t'es pas honteux, de boire ainsi et de montrer le mauvais exemple aux petits,
-on ne sait pas te faire confiance quand il s'agit d'aller au bistrot,
- les vaches attendent et Monsieur s'amuse avec son sapin, pendant ce temps là le travail attend ,
-tu ne vaut pas mieux que Jacques, Pierre ou Paul
-Allez, maintenant on rentre grand vaut rien et que ça soute,venez les enfants etc.......

C'était marrant de voir grand-mère furieuse barboter grand-père qui rentrait avec nous à la ferme honteux comme un renard qu'une poule aurait pris .Heureusement que la brave Fanette connaissait le chemin pour rentrer.
Grand-mère avait vite fait de pardonner car elle savait que grand-père était très attaché aux traditions, choses qu'il m'a transmis avec amour et respect.

Cette tradition dans la région remonte à la guerre 40-45 où le 4,5,6 décembre, la région et le village furent bombardés par les Allemands pendant la fameuse bataille des Ardennes et l'offensive Von Roschtet.Comme le 7 décembre les hostilités s'étaient calmées, les gens allèrent chercher leur sapin dans la forêt.
Aujourd'hui encore cette tradition se perpétue avec le lapin aux pruneaux, le gâteau aux pommes, les cougnous, le massepain le jour de la Saint Nicolas et la quête du sapin de Noel le 7 décembre.

D'ailleurs les décorations des devantures des magasins, des rues et des maisons ne commencent chez nous que le 7 décembre, avec toujours autant d'affluence dans la forêt et dans les bistrots du village.

Voilà dans ma région la tradition de la Saint Nicolas et du sapin le 7 décembre

Dans votre région, quelles sont la ou les traditions de la Saint Nicolas?
Cela serait intéressant de le savoir.

Barzoïement vôtre Tony.

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en Bourgogne pas de St Nicolas, je crois que c'est particulier au Nord et à l' Alsace aussi.

Voici de bien jolis souvenirs fort sympathiques à lire !

Petites questions : qui est Fanette ? qu'est-ce qu'un "cougnou" ?

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Et le peket c'est quoi ?

Chez nous on fête aussi St Nicolas, mais pas de tradition particulière, mais on fête également la St Martin avec les cortèges de lampions dans les rues

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Nous n'étions jamais dans le nord (berceau de ma famille) pour la Saint Nicolas mais notre plus grande joie, c'était de recevoir les cartes de la Saint Nicolas, quasiment notre seul et unique courrier de l'année pour nous, les mouflets !!! quoiqu'en étant fille, j'avais aussi le droit aux cartes de la Sainte Catherine !!!
Qd on "montait" pour les vacances de Noël, les cousins/cousins nous faisaient voir tous leurs présents reçus à la Saint Nicolas et nous (mon frère et moi), parisiens, rêvions à la générosité future de notre Père Noël, espérant avoir autant de cadeaux que les cousins... qui étaient aussi gâtés à Noël comme nous...

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Tony : j'ai trouvé la recette des "cougnous"  fête  fête  fête

COUGNOUX
Ingrédients:
500 gr farine
75 gr sucre semoule
75 gr lait entier
150 gr œufs entiers
20 gr de levure
125 gr de beurre
10 gr de sel
180 gr sucre perlé et 180 raisins
 
Délayer la levure avec le lait. verser dans un robot , mettre au-dessus la farine tamisé, le sucre semoule et le sel.
Mélanger au crochet et ajouter les œufs progressivement  (vitesse lente)
Pétrir ensuite pendant +/-10 à 15  minutes (la pâte doit être homogène et se détacher des parois) .
Ajouter petit à petit le beurre en pommade coupé en dés.
FiImer dans la cuve et laisser doubler de volume dans un endroit chaud
Dégazer la pâte et diviser en pâtons (boules) de -/+ 50 gr et les laisser reposer à nouveau 15 minutes ( protéger avec un essuie)
Insérer le sucre et les raisins dans les pâtons (quantité +/- 10 gr de chaque), leurs donner une forme de cougnoux et les poser sur plaque de cuisson recouverte d'un papier de cuisson
Laisser lever à nouveau (doivent doubler ) ( protéger avec un essuie-tout)
Préchauffer le four à 200°
Dorer avec un œuf battu + 1 pincée de sel
Cuire à chaleur tournante pendant 15 à 20 minutes t° 200° (cuisson à surveiller)


 fête

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Pour Claudy, le pèkèt est alcool de grains distillé  2 fois au quel on peut ajouter selon la région, très peu  de fruits qui donneront un arôme particulier.
Lors de la la 1ère cuite, le serpentin  de l'alambic est très court et non refroidit, à la  2 ème cuite et c'est là que l'on ajoute les fruits et le secret de Perlinpinpin, la température de cuite est plus haute le serpentin de l'alambic est très long et est refroidit  pour obtenir une qualité d'alcool très claire,  parfaite et pour certains parfumée contrairement au genièvre qui lui n'est distillé qu'une seul fois.
Le pèket et un alcool distillé sec et selon la cuvée + ou- fort qui est typiquement Belge.
Il est encore et était distillé en Wallonie plus particulièrement dans le région de Liège et des Ardennes.
Chaque villages et chaque distillateurs clandestins avaient son secret qui donnait forcément des goûts différents
Il paraît que mon grand- père ajoutait au distilla en faible quantité des mûres, du sureau,, des poires de coings, des nèfles des glands et 2 petits morceaux de hêtre et de noisetier ainsi  qu' autre chose que personne n'a jamais su pour donner ce gout léger de fruit des bois que je n'oublierais jamais.
Je me rappelle également que le manomètre qui servait de soupape de sécurité était réglé de manière différente à la 2 ème cuite ainsi que la température qui ne devait jamais dépasser 110°C
Je ne rappelle plus des réglages que j'essaye de retrouver en vain.


Barzoïement vôtre TONY.

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