Merlin111 1 Posté(e) le 19 mai 2015 http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/05/18/la-redoutable-maladie-de-lyme-gagne-du-terrain,1251712.php Suspectée pour la première fois en 1975 à Lyme, dans le Connecticut (Etats-Unis), la maladie de Lyme est une maladie bactérienne transmise principalement par les tiques. Si la maladie paraît nouvelle, elle existe depuis la nuit des temps. On a trouvé des borrélies (la bactérie responsable de l'infection) sur l'homme d'Otzï, notre ancêtre de 5 300 ans trouvé dans un glacier autrichien.Un médecin béarnais, souhaitant garder l'anonymat, s'intéresse à cette maladie depuis des années. "Aujourd'hui, le monde entier est touché et la maladie se développe à très grande vitesse. Pourquoi se développe-t-elle ? On ne sait pas. J'ai eu mon premier cas en 1995. Il s'agissait d'une femme qui avait mal partout, sentait des brûlures, on ne pouvait plus la toucher, ça a scié sa vie. J'ai mis douze ans pour trouver l'origine, tant la maladie est mal connue", se souvient-il.Le médecin poursuit en expliquant que la borrélie, comme tous les microbes, circule librement par les vents et nuages. "Les bêtes sont infectées. La tique les suce et récupère la bactérie qu'elle transmet ensuite par ses piqûres. Mais la maladie peut se transmettre par tout autre insecte qui pique", développe le médecin.De très nombreux symptômesLe problème reste de diagnostiquer la maladie. Elle est en effet multiforme, se déroule en plusieurs phases parfois éloignées de plusieurs mois, comprend de nombreux symptômes : grande fatigue, douleurs musculaires, arthrite, problèmes neurologiques, vertiges, etc., qui peuvent renvoyer à d'autres maladies. À tel point "qu'on ne déclare plus les cas depuis 2013 : cette maladie étant considérée comme rare, elle n'est pas à déclaration obligatoire", s'agace le médecin.De même, les tests utilisés pour détecter la maladie ne sont pas adéquats. "On découvre tous les ans de nouveaux types de borrélies mais on pratique un test vieux de trente ans basé sur une souche américaine", dénonce-t-il.Outre sa difficulté à diagnostiquer, la maladie peut évoluer sur des mois, voire des années. Lors de la première phase, on voit une plaque rouge autour de la piqûre avec un centre plus clair et un tour plus foncé. Souvent cet érythème disparaît de lui-même. Par contre, le patient peut voir sa vie empoisonnée pendant des années dans une seconde phase où vont se développer ces problèmes d'arthrite, neurologiques et autres."On n'en meurt pas, on en souffre""On n'en meurt pas, on en souffre", résume le médecin. "Et il n'y a pas de volonté de recherche sur cette maladie comme on l'a vu pour l'amiante ou le Mediator", constate-t-il. "Lyme mime tant de maladies qu'on va la nier et soigner autre chose", poursuit-il. "Cette maladie touche de plus en plus de monde. Elle doit être considérée sérieusement et pas dans le déni. Un projet de loi a été déposé pour que la maladie soit reconnue qui sera discuté en juin. La situation devient grave. Nous avons besoin de meilleurs diagnostics et d'aides au traitement", conclut le médecin.A Toulouse, journée d'information sur la maladie de Lyme le 30 mai. Rendez-vous rue Alsace-Lorraine, derrière la place du Capitole.Renseignements : auprès des associations France Lyme, Lyme sans frontières, Lym'Pact, Le Relais de Lyme.Note d'un lecteurPour marcher dans les bois, il faut se couvrir.L’IMPORTANCE DE LA PRÉVENTION. Il est donc particulièrement important d’agir au plus tôt. Enlever la tique dans les 12 à 24 heures, avec un tire-tique, élimine quasiment le risque d’infection. Il faut systématiquement s’inspecter la peau au retour d’une rando. Et pour aller se promener dans les bois, porter des chaussures fermées, des manches et pantalons longs protège des morsures de tiques.La maladie de Lyme se traite par antibiotiques. « Un mois d’antibiotiques adaptés, pas plus. Au-delà, ce n’est pas le Lyme », estime Eric Caumes.Louis Teulières prescrit trois semaines d’antibiotiques différents (ampicilline, macrolides puis cyclines). « Après cela, si l’état du patient ne s’améliore pas, ce n’est pas Lyme. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites