Is@ 0 Posté(e) le 16 septembre 2008 La maladie intestinale inflammatoire (MII) est relativement répandue chez le chat. Il s’agit en fait d’un groupe d’affections caractérisées par l’épaississement de la paroi du gros ou du petit intestin. Cet épaississement est dû à de l’inflammation, c’est-à-dire à de l’œdème, ou enflure, ou à un influx excessif de cellules inflammatoires par rapport à une réaction inflammatoire normale. Cette réaction immune anormale est produite par une cascade (réaction en chaîne) excessive que le corps déclenche normalement à un degré moindre pour contrer l’effet d’irritants. Cette réaction inflammatoire excessive endommage les tissus et compromet l’équilibre délicat de la paroi intestinale, chargée de l’absorption des éléments nutritifs. Il s’ensuit une mauvaise digestion et de la diarrhée; l’irritation intestinale active aussi le réflexe de vomissement. Les vomissements sont le symptôme le plus fréquent chez le chat, et ils peuvent se manifester sans diarrhée. La production de gaz et les bruits intestinaux (flatulences et borborygmes) peuvent augmenter. Parfois, l’abdomen semble gonflé et il peut être sensible à la palpation. L’animal peut perdre du poids et son poil peut avoir mauvaise apparence, bien que certains chats conservent une apparence normale. On croit que certains agents infectieux, comme Giardia et Salmonella, ou une surproduction de la flore intestinale normale jouent un rôle dans la maladie, mais d’autres estiment que l’intolérance alimentaire est le principal déclencheur. La MII est probablement due à de nombreuses causes concourantes. Chez les chats, elle peut être associée à une inflammation du pancréas (pancréatite) et du foie (cholangiohépatite); il s’agit alors d’un syndrome appelé maladie triadique. Avant de diagnostiquer cette affection, il faut d’abord écarter de nombreuses autres maladies digestives. Chez les chats, le cancer de l’intestin, comme le lymphosarcome, peut produire un épaississement général de la paroi intestinale et une mauvaise digestion. Les déséquilibres hormonaux, comme l’hyperthyroïdie, peuvent produire de nombreux symptômes semblables. Les infections virales, les parasites et les allergies alimentaires sont également des causes à écarter. Les tests de diagnostic comprennent l’hémogramme complet, l’analyse de l’urine et des selles, le profil biochimique, le dépistage virologique (péritonite infectieuse féline, leucose féline) et la mesure du taux d’hormone thyroïdienne. Une radiographie et une échographie peuvent permettre d’écarter d’autres causes possibles, mais beaucoup de ces tests donneront des résultats normaux chez le chat atteint de MII. Il se peut qu’il faille effectuer une biopsie à l’aide d’un endoscope ou par voie chirurgicale. Les tissus prélevés sont transmis à un laboratoire où ils sont examinés au microscope. Le pathologiste peut alors repérer les signes de l’inflammation exubérante caractéristique de la MII. Selon le type de cellule inflammatoire présente, la MII est qualifiée d’éosinophile ou de lymphocytaire-plasmocytaire. Le traitement peut d’abord consister à prescrire une alimentation hypoallergène et à administrer un vermifuge prophylactique. Certains patients réagissent bien à cette stratégie, mais la plupart ont besoin de médicaments anti-inflammatoires ou immunomodulateurs, par exemple. L’un des médicaments les plus employés est le métronidazole, qui semble avoir notamment des propriétés immunomodulatrices, antiparasitaires et antibiotiques. Les chats détestent son goût, et ce médicament produit des effets secondaires, de sorte que les vétérinaires discutent à fond de son emploi avec les clients avec de l’inclure dans le traitement. Souvent, une combinaison de médicaments est prescrite. En général, les chats atteints de MII ne guérissent pas complètement, mais des soins et une alimentation appropriés permettent d’atténuer considérablement les symptômes. Dans certains cas, la MII se manifeste de manière cyclique, avec ou sans traitement. Parfois, il faut du temps pour vaincre les symptômes, et il est nécessaire d’essayer divers médicaments et d’en modifier la dose avant d’obtenir de bons résultats. Le vétérinaire adaptera le traitement aux besoins du patient et à sa réaction. Il n’y a pas de solution miracle, mais, avec de la patience, la plupart des chats voient leur état s’améliorer. Les examens de suivi sont nécessaires, et les clients doivent être disposés à suivre le traitement prescrit par le vétérinaire. source : http://www.santeanimale.ca/contents/content.asp?id=520&cat=chats Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites