Is@ 0 Posté(e) le 27 novembre 2008 Droitier ou gaucher: tout est dans la mècheJack Murphy/Sean Arkins ¦ Clichés de chevaux utilisés dans l'étude de Murphy et ArkinsOn peut savoir si un cheval est droitier ou gaucher en le regardantdroit dans les cheveux. C'est ce que viennent de constater deuxvétérinaires irlandais. Cette découverte ne facilite pas seulement latâche des entraîneurs et des jockeys, elle permet aussi de mieuxcomprendre ce qui détermine la dominance de la main droite (ou gauche)chez l'homme.Tous latéralisésTout comme les hommes, et plusieurs autres espèces de mammifères,les chevaux sont des animaux «latéralisés»: chaque individu utilisepréférentiellement ses membres gauches ou droits. Pour chaque cheval,cette latéralisation correspond à l'asymétrie des hémisphèrescérébraux, et se traduit par une tendance à dériver vers son côté«préféré», ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses chez lesanimaux qui participent à des compétitions.Biométrie des mèchesPar ailleurs, parmi les traits physiques qui permettent d'identifierun cheval, l'un des plus manifestes est l'implantation des poils de sonfront. Selon l'animal, ces poils tourbillonnent soit vers la gauchesoit vers la droite. Jack Murphy et Sean Arkins,vétérinaires à l'Université de Limerick (Irlande) se sont demandés sila latéralisation des poils était liée à la latéralisation motrice.Les deux chercheurs ont pour cela étudié un échantillon de 219chevaux de course issus de 8 écuries irlandaises. Ils ont ainsi puconstater un nombre quasi-équivalent de chevaux droitiers (95) etgauchers (104), et un très faible nombre de chevaux «ambidextres» (20).Mais surtout ils ont remarqué que 75 % de ces gauchers portaient leurmèche à droite tandis que 67% des droitiers bouclaient à gauche. Cesrésultats ont été publiés dans la revue scientifique «Behavioural Processes».Des poils au cerveauPour les chercheurs, la possibilité de déterminer d'un coup d'œil la«latéralité» d'un cheval peut constituer un atout considérable pour leséleveurs et les parieurs: sur certains itinéraires de course, le chevalqui n'a pas la bonne latéralisation peut accuser l'équivalent d'unhandicap de 10 kg.Une étude publiée en 2003 avait déjà pu mettre en évidence, chez l'homme, un lien entre l'orientation des mèches de cheveux et la latéralisation manuelle.Arkins et Murphy pensent que leurs travaux renforcent l'hypothèse d'unlien entre le développement des poils et celui du cerveau. Ilssupposent que ce lien est de nature embryologique car la peau et lecerveau sont issus du même feuillet embryonnaire...Jack Murphy/Sean Arkins ¦ Clichés de chevaux utilisés dans l'étude de Murphy et ArkinsYaroslav Pigenet 20Minutes.fr, éditions du 26/11/2008 - 19h00 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites