Magali-laplume 0 Posté(e) le 18 avril 2005 Face à la raréfaction progressive, voire à la disparition rapide d’un nombre élevé d’espèces de psittaciformes –et d’autres oiseaux- le monde des scientifiques et des protecteurs de la nature n’est bien entendu pas resté les bras croisés. Depuis plusieurs dizaines d’années, des efforts considérables et des moyens humains, techniques et financiers importants sont mis en œuvre pour tenter de renverser une évolution qui peut parfois paraître inéluctable. Quelles sont les «armes» dont disposent les milieux spécialisés pour lutter contre la déforestation, la dégradation d’autres habitats naturels, la chasse, le commerce et les autres menaces qui affectent les populations des psittaciformes? Connaître la situation Pour protéger quelque espèce animale -ou végétale- sauvage que ce soit, il faut bien entendu connaître la situation réelle dans laquelle se trouve cette espèce : un principe qui paraît des plus évidents en théorie, mais qui s’avère souvent moins évident dans la pratique ! Dans le cas d’oiseaux tels que les psittaciformes, dont une bonne partie vit dans des milieux forestiers fermés et relativement difficiles d’accès, connaître les populations des différentes espèces, suivre l’évolution de ces populations dans le temps et identifier les menaces qui mettent leur survie en danger, demande souvent un travail continu et des moyens non négligeables. Aux quatre coins du monde, des scientifiques et d’autres spécialistes dans des domaines aussi différents que la biologie, l’éthologie, l’écologie, l’ethnologie, la génétique, mais aussi le droit, le commerce ou la politique travaillent en permanence à rechercher la présence des espèces concernées sur le terrain, à évaluer les risques auxquels celles-ci sont soumises, à identifier les filières et les volumes du commerce qui les affecte, à étudier les règlements mis en place pour les protéger et l’efficacité de ceux-ci, etc. L’ensemble de ces activités permet de dresser un «état des lieux» précis des différentes espèces et à réactualiser celui-ci de façon régulière. (exemple de travail de scientifiques de terrain illustrant le texte précédent) Un perroquet «disparu» redécouvert dans les Andes En août 1911, deux Américains participant à une mission organisée par le Musée d’histoire naturelle de New York découvraient, dans une région isolée des Andes colombiennes, une nouvelle espèce de perroquet. Appelée caïque de Fuerte (Hapalopsitta fuertesi), l’espèce ne fut plus jamais observée par la suite, à tel point qu’on la considéra bientôt comme éteinte. Le 27 juillet 2002, soit plus de 90 ans après la première observation de l’espèce, deux ornithologues colombiens redécouvraient le caïque de Fuerte sur les flancs du même volcan, proche du Parc national Los Nevados . Pendant quelques semaines, Jorge Velasquez et Alonso Quevedo purent observer et étudier un groupe de 14 oiseaux. Cette redécouverte permit d’initier un programme de conservation de ce perroquet, un des plus rares au monde. Les scientifiques savent aujourd’hui qu’une petite population de cet oiseau vit sur quelques dizaines d’hectare de forêts seulement, qui bénéficient depuis d’un statut de protection. Ils cherchent aujourd’hui encore à localiser d’autres groupes dans cette région difficile d’accès… Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Magali-laplume 0 Posté(e) le 18 avril 2005 http://www.oiseauxparleurs.org/site.php?page=conservation&sub=2&lang=fr#2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites