Admin-ccsasg 0 Posté(e) le 5 février 2009 Texte tiré de « Planète Chien », Joelle Caverivière Une journée de la vie de PetitChien 4 heures : PetitChien a une envie, il s’éloigne au plus loin de son couchage et se soulage sans la salle de bain. PetitChien éprouve un soulagement immédiat, et retourne dormir. 7 Heures : La famille se réveille, PetitChien est poussé dans le jardin, il est fasciné par les herbes. 7 heures 02 : PetitChien est rattrapé par la peau du cou pendant qu’il reniflait la terre, amené manu militari dans la salle de bain. Il se fait gronder… il ne sait pas pourquoi, il évitera désormais de renifler ce coin du jardin. 7 heures 04 : PetitChien est remis dans le jardin. Il s’y retrouve seul, vaguement inquiet, se demandant pourquoi il est puni à l’écart des autres. 7 heures 10 : PetitChien est ramené à l’intérieur … enfin rassuré, PetitChien se soulage dans le living devant sa maîtresse, et se fait gronder. 10 heures : PetitChien a envie... il va dans l’entrée, et se soulage. Satisfaction immédiate. 12 heures : Quelqu’un constate les dégâts dans l’entrée. PetitChien, qui dormait sur le tapis, se fait gronder. PetitChien apprend qu’il ne faut pas dormir sur le tapis. 13 heures : PetitChien a envie, il se soulage sous la table basse, dans le living. Satisfaction immédiate 13 heures 30 : PetitChien est remis dans le jardin … il s’ennuie ferme, pendant trente minutes 16 heures : PetitChien se soulage sous la table basse, dans le living, devant sa maîtresse. Il se fait gronder. Ca y est ! PetitChien vient de comprendre : sa maîtresse ne veut pas qu’on fasse pipi quand elle est là. 17 heures : PetitChien est remis dans le jardin. Il y voit des oiseaux, des feuilles qui remuent, puis il s’ennuie, et attend l’autorisation de revenir en famille 19 heures : PetitChien est mis au jardin juste après avoir mangé et bu. Il a une envie, sa maîtresse n’est pas là, il se soulage. Rien ne se passe, cela lui confirme qu’il ne doit pas faire en présence des humains. 22 heures : PetitChien a une envie. La maîtresse est dans le living, donc … il s’éloigne à la cuisine. Personne ne le voit. PetitChien se sent mieux une fois sa vessie soulagée, et retourne dormir. Conclusion de cette journée : PetitChien a appris qu’il ne fallait pas renifler la terre, qu’il ne fallait pas dormir sur le tapis et qu’il ne fallait pas faire ses besoins en présence de sa maîtresse Ce n’est certainement pas la conclusion des maître, qui eux sont persuadés avoir clairement montré à Petit Chien les interdits et avoir suffisamment sorti le chien Comment apprendre à PetitChien la propreté ? Le fait de soulager la tension de sa vessie porte en lui-même sa récompense, puisque cela fait cesser un inconfort. Il y a donc pour le chien exactement le même niveau de gratification entre son pipi dans la salle de bain, l’entrée de la cuisine et son pipi dans le jardin. Toutes ces solutions ont eu le même niveau de gratification. Les colères à posteriori n’ont bien sûr eu aucun lien avec la propreté, puisque le chien associe toujours une remontrance avec l’action en cours (renifler la terre, dormir sur le tapis). Les punitions sur la fait n’ont fait qu’imprimer dans l’esprit du chien qu’une circonstance, la présence de la maîtresse, était un élément négatif, mais n’ont aucune influence sur le lieu. La seule façon d’apprendre la propreté à un chien est de l’accompagner, en laisse, toujours au même endroit. En observant son rythme (par rapport à ses activités : repas, sieste, jeu etc…), il devient possible de sortir aux moments où il y a une forte probabilité pour qu’il est envie de se soulager. La sortie hygiénique doit être totalement différente des balades et découverte, le maître s’armant de patience en restant dans un endroit calme, loin de toute distraction. Lorsque enfin, l’évènement attendu se produit, au moment où le chien se met en position, marquer immédiatement par le marqueur de satisfaction, et associer un mot choisi pour cette action (par exemple « bien, pipi »). Lorsque c’est fini, accorder la récompense promise par le marqueur de satisfaction, sans hésiter à faire beaucoup de cinéma. Félicitations, caresses, friandises, tout est bon, pourvu que la gratification soit nettement supérieure à tout ce que le chien peut trouver en se soulageant ailleurs qu’à cet endroit précis. C’est alors que la balade de découverte peut commencer. Quelles que soient les conditions atmosphériques, ou les contraintes d’horaires du maître, il faut toujours faire un minimum de deux minutes de balade, après que le chien se soit soulagé. Cela évite que le chien, pour lequel toute sortie est un moment de joie, n’associe le fait de se soulager avec la fin immédiate de la sortie ? Si le chien faisait malencontreusement cette association, il serait assez futé pour se retenir, un peu ou beaucoup, pour faire durer le plaisir au maximum, quitte à faire ses besoins au retour. Progressivement, le chien va réaliser tout le bénéfice qu’il tire du fait de se soulager dans les règles, et va offrir spontanément ce comportement adéquat de en plus régulièrement. Si les maîtres le sortent de façon logique, le chien n’a plus de besoins pressants, et n’a donc plus de munitions pour souiller la maison. En grandissant, chaque jour sa capacité à se retenir va augmenter, et il s’en servira pour obtenir la gratification attendue. En clair il va apprendre à se retenir, ce qui, on le répète jamais assez, n’a strictement aucune raison d’être dans le monde canin. Dernière conséquence, et non des moindres, le chien va apprendre à se soulager sur commande ? Très facilement, le mot choisi (« pipi » par exemple), va déclencher le besoin au bout de quelques secondes, et permettre bien des variations, que ce soit pour le lieu, ou pour les horaires. Quand aux accidents inévitables pendant les premiers mois du chiot, une seule technique : les ignorer, totalement. Une question revient souvent « A quel âge mon chien va-t-il être propre ? ». Il n’est évidemment pas possible de répondre à cette question. Comme on l’a vu plus haut, les maîtres peuvent donner des ordres tellement brouillés et confus que le chien ne comprendra jamais exactement ce qu’on attend de lui. L’acquisition de la propreté dépend principalement de la définition qu’en a le maître, et de son investissement envers son chien. Un chien qui réclame pour sortir, ou qui a un libre accès au jardin, ne sera pas considéré comme un chien éduqué à la propreté ans d’autres circonstances, puisqu’il n’aura pas appris à se retenir. L’éducation d’un tel chien est beaucoup trop liée à des conditions de vie, et il faut absolument attirer l’attention des maîtres sur ce risque. Le jour où, pour une raison quelconque, l’accès à l’extérieur ne lui est plus immédiatement disponible, ce chien se soulagera où et dès qu’il peut. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Tentationhongroise 0 Posté(e) le 5 février 2009 Très mignon et tellement symptomatique des comportements de propriétaires de chiots!!! C'est si facile d'apprendre le mot associé à l'action aussi Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites