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Boboon

(En apparte)HE et chats

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"Pourquoi on déconseille de pratiquer des soins aromatiques par voie orale chez les chats ?

Deux raisons fondamentales : d’une part leur métabolisme de détoxification des arômes, et d’autre part leur hypersensibilité aux odeurs.

a) La métabolisation des huiles essentielles.

Suite à leur ingestion, les huiles essentielles subissent une série de réactions chimiques destinées à les rendre plus solubles et assimilables par l’organisme. Puis les dérivés aromatiques sont métabolisés au niveau du foie : des enzymes vont greffer des molécules de glucose sur les dérivés aromatiques les plus caustiques (phénols, cétones, etc..) afin d’en augmenter encore la solubilité dans les fluides organiques (urine par exemple) et d’en diminuer la virulence. Le temps d’excrétion des molécules aromatiques selon ce processus varie entre 48 et 72 heures, ce qui permet d’envisager des protocoles anti-infectieux assez lourds sur un court terme (de 2 à 10 jours) sans grands danger d’accumulation de phénols ou de cétones dans l’organisme.

Au contraire des humains, du chien ou d’autres mammifères, le chat ne dispose pas des enzymes permettant cette métabolisation des HE et ne peut donc éliminer les charges de terpènes aromatiques aussi vite que le chien ou l’homme. Il est donc sage de ne pas envisager une ingestion orale de molécules anti-infectieuses à forte dose chez le chat, sous peine de déclencher des effets secondaires toxiques au niveau du foie et du sustème nerveux.

b) L’hypersensibilité du chat aux odeurs.

Si la muqueuse nasale humaine est parsemée de quelques 5 millions de cellules olfactives, celle d’un chat, pourtant bien moins étendue, en dispose de 200 millions ! En outre, le chat dispose d’un organe particulier –l’organe de Jacobson- qui lui permet une très fine détection de molécules volatiles du type des phéromones. Or la structure biochimique des molécules aromatiques est très proche de celle des phéromones.

Ces deux éléments démontrent clairement qu’un chat peut être extrêmement perturbé par l’administration de telle ou telle huile essentielle. Le chat peut ainsi déclencher une véritable crise d’hypersensibilité (crise d’asthme, hyper-salivation ou régurgitation spontanée de nourriture) mais aussi adopter des comportements incohérents. Ces problèmes comportementaux s’expliquent si nous partons du principe que la puissance olfactive des HE peut masquer complètement le bouquet d’autres odeurs grâce auxquelles le chat se repère facilement dans son environnement immédiat.

Conclusions quant à l'usage d'huiles essentielles chez le chat.

Lorsqu’on désire soigner un chat avec des huiles essentielles, il est conseillé de le mettre en présence de telles odeurs dès son plus jeune âge. On peut ainsi diffuser des mélanges aromatiques, ou caresser régulièrement le pelage en ayant déposé au préalable quelques gouttes d’huiles essentielles dans la paume de la main.

Le chat s’habitue alors très vite à ces odeurs –même fortes pour lui- et supportera sans problème la plupart des soins aromatique prodigués par la suite.

Dès qu’un problème de santé se pose chez le chat, il faut toujours privilégier un soin aromatique appliqué par voie topique, c'est-à-dire PAR LA PEAU. En fonction des besoins, divers supports pourront être utilisés (voir futur post sur les galéniques), allant des huiles essentielles pures à utiliser très localement et très ponctuellement, jusqu’aux shampoings ou lotions aromatiques à frictionner ou à pulvériser sur tout le pelage.

Pour des problèmes respiratoires ou immunitaires (coryza, grippe, viroses, leucose féline, etc..) il vous faudra privilégier la combinaison des frictions cutanées AVEC la diffusion atmosphérique des mêmes huiles essentielles, dans un environnement le plus confiné possible (par exemple, placer le chat dans une cage de transport et diffuser la préparation aromatique dans l’espace fermé d’un débarras ou d’une petite buanderie).

Quant à la gestion aromatique des problèmes infectieux bactériens ou parasitaires, elle est excessivement difficile à mettre en œuvre chez le chat, et présuppose deux éléments fondamentaux : le très court terme (3 à 4 jours maximum), et l’assentiment de l’animal lui-même par rapport à l’ingestion forcée ou à la pulvérisation d’huiles essentielles diluées telle que l’origan, le clou de girofle ou la cannelle."

Dr F.Baudry

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Boboon a écrit:
"Pourquoi on déconseille de pratiquer des soins aromatiques par voie orale chez les chats ?

Deux raisons fondamentales : d’une part leur métabolisme de détoxification des arômes, et d’autre part leur hypersensibilité aux odeurs.

a) La métabolisation des huiles essentielles.

Suite à leur ingestion, les huiles essentielles subissent une série de réactions chimiques destinées à les rendre plus solubles et assimilables par l’organisme. Puis les dérivés aromatiques sont métabolisés au niveau du foie : des enzymes vont greffer des molécules de glucose sur les dérivés aromatiques les plus caustiques (phénols, cétones, etc..) afin d’en augmenter encore la solubilité dans les fluides organiques (urine par exemple) et d’en diminuer la virulence. Le temps d’excrétion des molécules aromatiques selon ce processus varie entre 48 et 72 heures, ce qui permet d’envisager des protocoles anti-infectieux assez lourds sur un court terme (de 2 à 10 jours) sans grands danger d’accumulation de phénols ou de cétones dans l’organisme.

Au contraire des humains, du chien ou d’autres mammifères, le chat ne dispose pas des enzymes permettant cette métabolisation des HE et ne peut donc éliminer les charges de terpènes aromatiques aussi vite que le chien ou l’homme. Il est donc sage de ne pas envisager une ingestion orale de molécules anti-infectieuses à forte dose chez le chat, sous peine de déclencher des effets secondaires toxiques au niveau du foie et du sustème nerveux.

b) L’hypersensibilité du chat aux odeurs.

Si la muqueuse nasale humaine est parsemée de quelques 5 millions de cellules olfactives, celle d’un chat, pourtant bien moins étendue, en dispose de 200 millions ! En outre, le chat dispose d’un organe particulier –l’organe de Jacobson- qui lui permet une très fine détection de molécules volatiles du type des phéromones. Or la structure biochimique des molécules aromatiques est très proche de celle des phéromones.

Ces deux éléments démontrent clairement qu’un chat peut être extrêmement perturbé par l’administration de telle ou telle huile essentielle. Le chat peut ainsi déclencher une véritable crise d’hypersensibilité (crise d’asthme, hyper-salivation ou régurgitation spontanée de nourriture) mais aussi adopter des comportements incohérents. Ces problèmes comportementaux s’expliquent si nous partons du principe que la puissance olfactive des HE peut masquer complètement le bouquet d’autres odeurs grâce auxquelles le chat se repère facilement dans son environnement immédiat.

Conclusions quant à l'usage d'huiles essentielles chez le chat.

Lorsqu’on désire soigner un chat avec des huiles essentielles, il est conseillé de le mettre en présence de telles odeurs dès son plus jeune âge. On peut ainsi diffuser des mélanges aromatiques, ou caresser régulièrement le pelage en ayant déposé au préalable quelques gouttes d’huiles essentielles dans la paume de la main.

Le chat s’habitue alors très vite à ces odeurs –même fortes pour lui- et supportera sans problème la plupart des soins aromatique prodigués par la suite.

Dès qu’un problème de santé se pose chez le chat, il faut toujours privilégier un soin aromatique appliqué par voie topique, c'est-à-dire PAR LA PEAU. En fonction des besoins, divers supports pourront être utilisés (voir futur post sur les galéniques), allant des huiles essentielles pures à utiliser très localement et très ponctuellement, jusqu’aux shampoings ou lotions aromatiques à frictionner ou à pulvériser sur tout le pelage.

Pour des problèmes respiratoires ou immunitaires (coryza, grippe, viroses, leucose féline, etc..) il vous faudra privilégier la combinaison des frictions cutanées AVEC la diffusion atmosphérique des mêmes huiles essentielles, dans un environnement le plus confiné possible (par exemple, placer le chat dans une cage de transport et diffuser la préparation aromatique dans l’espace fermé d’un débarras ou d’une petite buanderie).

Quant à la gestion aromatique des problèmes infectieux bactériens ou parasitaires, elle est excessivement difficile à mettre en œuvre chez le chat, et présuppose deux éléments fondamentaux : le très court terme (3 à 4 jours maximum), et l’assentiment de l’animal lui-même par rapport à l’ingestion forcée ou à la pulvérisation d’huiles essentielles diluées telle que l’origan, le clou de girofle ou la cannelle."

Dois je rajouter une source Tuxedo ? Wink


Oui. Dr F.Baudry

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