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Les pipettes rendent-elles malades ?

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Les pipettes rendent-elles malades ?

Témoignage du Dr Vétérinaire Michel Klein

« Marie-Christine avait décidé d'emmener dimanche dernier son mari – moi-même - et notre adorable beauceron - Clap - en forêt de Rambouillet., Marie-Christine est allée chercher une pipette de FrontLine, et, le samedi en fin de journée, elle en a appliqué le contenu sur la peau de notre bas-rouge, au niveau du garrot. Il avait déjà récupéré des tiques dans ces parages.

Le lendemain, en pleine forme et en pleine nature, le sportif Clap courut comme d’habitude, ventre à terre et oreilles battantes. Il mange souvent de l’herbe, la plupart du temps du chiendent, en quantité variable. Ces dernières semaines, il n’en consommait presque pas. Cette fois, nous finîmes par découvrir qu’il en broutait des quantités phénoménales à notre insu. Le dimanche soir, en rentrant à la maison, il se mit à tousser d’une façon incoercible, comme s’il avait des envies de vomir, sans y parvenir. Il bavait de plus en plus.

Je l’ai emmené se promener, pensant que cela le soulagerait. Il n’en fut rien. Clap se portait de plus en plus mal. Je lui fis une injection d’antispasmodique, ce qui le calma environ deux heures, puis tout repartit. Je me posai évidemment plein de questions : avait-il avalé un corps étranger qui restait immobilisé dans la zone oesophagienne ? Rien n’était évident.

Je pensai également à une intoxication, mais laquelle ? Toute la nuit, notre Clap souffrit beaucoup. Vers 2 heures du matin, je lui fis à nouveau une injection d’antispasmodique, pour le soulager, avec un antibiotique de couverture, car il avait presque 40° de température. Et j’attendis le matin avec impatience pour aller chez le véto, un de mes anciens collaborateurs.

En cours de route, vers 9 heures, Clap vomit partiellement ce qu’il avait mangé la veille, avec un peu d’herbe, dans un mélange bizarre, pâteux, de couleur jaunâtre, qui ne ressemblait à rien que l’on puisse caractériser. Le praticien et moi fîmes le tour du problème, mais apparemment, le chien semblait mieux qu’au cours de la nuit.

Un bilan sanguin s’imposait, avec une diète hydrique pendant 24 heures, et une prolongation du traitement antibiotique pendant plusieurs jours. Mais Clap continua de baver d’une façon anormalement copieuse pendant plus de 2 jours et deux nuits. Difficile à expliquer sur le moment. Les jours suivants tout redevint progressivement normal.

Pendant toute la semaine, il évacua de plus en plus d’herbe, à tel point que le jeudi et le vendredi j’ai dû en arracher à la main des paquets volumineux qu’il ne parvenait pas seul à évacuer.

Clap ne fait pas une virgule de travers, c’est un chien parfait, civilisé, aimé. Nous le surveillons étroitement et le gâtons- il nous le rend au centuple - et il n’a rien pu avaler d’autre avant cette crise que de l’herbe, et son régime habituel.

Je lance donc un appel : « avez-vous connaissance de phénomènes semblables, ou autres, après l’application d’un produit antiparasitaire sur un chien ? »

Il y a quelques semaines, en rentrant à la maison, nous remarquons qu'un de nos chats bave excessivement. Partout où il s'arrête, il laisse une petite flaque. Nous vérifions ses dents, et si rien n'est coincé dans sa gorge : R.A.S.

Le lendemain matin, le coussin sur lequel il avait dormi est trempé. La bave l'a traversé et trempé également le parquet. J'emmène donc mon chat chez mon vétérinaire, qui l'hospitalise pour la journée. Je le récupère le soir. Le véto me dit qu'il lui a fait une injection pour stopper la bave, lui a donné un médicament, et fait des radios, mais il ne comprend pas pourquoi il bave, et me présente la facture : 240 euros.

Or, deux jours avant son hospitalisation, j’avais mis sur mon chat le contenu d’une pipette anti parasitaire, achetée chez le même vétérinaire ! Dans l'histoire, je me demande si je n’aurais pas pu économiser la pipette, le traitement médicamenteux pour soigner la salivation, la piqûre, les radios, l'hospitalisation, et surtout, si mon chat aurait pu éviter de se sentir malade et de passer une journée entière prostré au fond d'une cage... »

Docteur Michel Klein, vétérinaire.
Témoignage publié le 30 juin 2011 dans RSC MAG n°6.
http://dogmasters.com/shop/wp-content/uploads/2011/07/rscmag-6bkshdfklsaf.pdf

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