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Céline13

W - Acte sexuel sur humain - Dominance du chien

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D'après certains, quand le chien chevauche, on entend dire que c'est parce qu'il est :

•obsédé sexuel
•homosexuel
•détraqué
•pervers
•exhibitionniste
•malade sexuel
•dominant
•...

Le chien serait (comme d'habitude) dominant, affirmerait (comme d'habitude) sa supériorité ou s'adonnerait (évidemment) à des plaisirs charnels défendus en chevauchant ses congénères ou en montant les jambes des humains...
Mais en partant sur cette théorie, on a du mal à expliquer le chevauchement sur une peluche ou un coussin... L'animal serait-il atteint de "dominance" aigüe au point de vouloir montrer au coussin qui est le "chef de meute" ?

Voici un article qui explique ce comportement :


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http://www.chien-education-elevage.com/documents/preuves-contre-theorie-hierarchie-dominance-Alexandra-Semyonova.pdf

Des preuves à l'encontre de la théorie de la hiérarchie de dominance d après le livre d'Alexandra Semyonova

LE CHIEN EST UN ANIMAL DE MEUTE
=
FAUX


Dire que le chien est un animal de meute, revient au fait qu'on le pense descendant du loup. Mais le chien ne descend pas du loup, il est un hybride entre plusieurs espèces !
Ce que les scientifiques ont nommé "meutes" sont en réalité des groupes familiaux, composés des parents et de leurs petits (sur plusieurs générations parfois). Lorsqu'un groupe de loup est formés, les étrangers ne sont pas acceptés.
Vivre en groupe n'est pas un comportement génétiquement programmé, les loups doivent apprendre à vivre ensemble. Et cela se fait durant leur période de socialisation. Si durant celle-ci ils vivent en groupe, adultes ils sauront vivre en groupe, et si ce n'est pas le cas, ils finiront loups solitaires, comme 70% des loups vivant à l'état sauvage.

Pour ce qui est de nos chiens...
Les études menées sur les chiens "sauvages" vivant dans les décharges humaines montrent que :

- Plus de la moitié des chiens vivent seuls. 26% ont un "ami" avec qui ils vivent quelque temps.
- 16% vivent en petits groupes de 3, où les membres vont et viennent avec le temps.
- Moins de 2% vivent en grands groupes.

Ces groupes ne sont pas des familles, ils ne sont pas stables, chacun va et vient comme il le souhaite. Un groupe de chien est en faite une accumulation temporaire d'amis et de connaissances.
Si les loups vivent en groupe, c'est parce qu'ils en ont le besoin pour survivre dans certaines contrés. Chasser en groupe lorsque les proies sont très grandes et peu nombreuses est un avantage, aussi pour se défendre contre les autres carnivores, etc.
Le chien vit tout autrement, en vivant dans les décharges, il n'a pas besoin d'aide pour trouver sa nourriture et il n'a pas de prédateurs. Les plus grandes causes de décès chez le chien sont les voitures, les
empoisonnements, et toutes autres façons que l'humain a de tuer un chien (fusil, etc.).

Le chien est en réalité une espèce semi-solitaire.


LE CHIEN VIT DANS UN SYSTEME HIERARCHIQUE
=
FAUX


Les loups eux-même ne vivent pas dans un système hiérarchique, alors pourquoi avoir renvoyé ce mythe vers les chiens également ?
Pour vivre dans un système hiérarchique, il faut être capable dans son esprit de schématiser la place de chacun, de se représenter une carte avec chaque être à son propre rang, avoir conscience de soi pour se comparer aux autres, etc.
Le loup et le chien n'ont pas un cerveau assez developpé pour se représenter et penser à tout cela.
Dr L. David Mech
Ce mythe vient en réalité du passé, lorsque les humains ont commencé à faire de l'anthropomorphisme avec les animaux de toutes sortes, on leur a alors attribué une conscience du monde qu'en réalité ils n'ont pas. Ce mythe est une projection de l'homme.
Cette "théorie de la dominance" fut introduite dans la science par les NAZIS !
Les études sur la psychologie animale ont débuté durant l'occupation de l'Allemagne par Hitler. Cela a commencé le 10 janvier 1936, lorsque la "société allemande de la psychologie animale" fut créée avec, comme sponsor, le gouvernement Nazi.
Konrad Lorenz a écrit beaucoup d'articles pour cette société, le journal était nommé "Zeitschrift für Tierpsychologie". Cet homme n'avait pas de problème avec le Nazisme, au contraire... Il a toujours cru en la race supérieure et inférieure, en la stricte société très hiérarchisée, avec un chef absolu à qui on doit l'obéissance et le respect de ses règles. Konrad a projeté sa société idéale dans le monde animal qu'il illustrera par le Nazi "Cult of the Wolf".
Le "Cult of The Wolf" a joué un très grand rôle dans l'idéologie Nazi. Le loup fut prit pour exemple. Les Nazis ont donc essayés de réorganiser la société humaine sur ce culte.
Pour eux, le loup est noble, sauvage, dur, impitoyable, il a donc les plus belles caractéristiques ! Il vit dans un groupe fermé et d'élites qu'il est capable de protéger jusqu'à la mort. Leurs groupes sont organisés, les règles sont strictes et seul le mâle Alpha a le droit de tout.Pour eux, le loup est noble, sauvage, dur, impitoyable, il a donc les plus belles caractéristiques ! Il vit dans un groupe fermé et d'élites qu'il est capable de protéger jusqu'à la mort. Leurs groupes sont organisés, les règles sont strictes et seul le mâle Alpha a le droit de tout.
Hitler était considéré comme le Führer : le leader Alpha.
Par la suite, Konrad a écrit des livres sur les chiens, en prenant exemple sur ce qu'il disait des loups.

A cette époque, Schenkel, un spécialiste des loups à cette époque, a protesté contre cette vision du loup "dominant" ou "soumis" qui était, selon lui, un tissu de mensonges. Malheureusement Lonrez a continué sur sa lancé et n'a jamais démenti, ni même changé d'avis, alors qu'il était le seul a penser comme cela.

Après la guerre, il n'a jamais quitté sa position sur le parti Nazi et, en 1973, il reçu le prix Nobel sur les études de psychologie animale. Ce prix le fit connaître dans le monde entier, voilà comment son idéologie fit le tour du monde et comment s'est répandu cette croyance du chien "hiérarchisé".

Lorsqu'il mourra en 1989, toutes ses théories furent abandonnées car classées "invalides". Pourtant, cette croyance de la dominance chez les loups et les chiens, est maheureusement toujours présente...

Mais alors, nous arrivons à la question : Si les chiens n'organisent pas leurs groupes via la dominance, comment le font-ils ?
En réalité les chiens vivent dans le respect de chacun. Ce respect est basé sur certaines règles. Ces règles limitent certains mouvements et comportements.
Le but est que chacun ait tout ce dont il a besoin pour survivre, donc de trouver un équilibre. Il y a plus d'un seul équilibre à trouver, tant au niveau individuel, qu'au niveau du groupe tout entier.
Chaque chien préfère une chose différente, certains préfèrent la nourriture, d'autres le meilleur endroit pour dormir, etc... Alors, si entre ces deux "sortes" de chiens, un morceau de viande est placé, c'est celui qui préfère la nourriture qui l'aura, par contre, celui-ci ne pourra jamais voler la place de repos à l'autre chien ! Preuve que ce n'est pas toujours le même chien qui choisit tout ce qui se passe dans un groupe.

Chaque groupe doit être stable, paisible, et sur un territoire assez grand et avec tout ce qu'il faut pour tout le monde. Et ce n'est pas avec une seule unité centrale d'autorité que l'on arrive à cela, mais quand chacun respecte les règles internationales canines et que les choses se font sur les préférences de chacun.

Exemple :
1. Aron joue avec un bâton.
2. Théo arrive.
3. Aron grogne !
4. Théo comprend : "Ok, son bâton est très important pour lui, il veut donc que je garde une distance avec celui-ci" et stop son action.
5. Aron comprend : "Il a bien comprit mon signal, lui aussi veut que nous restions en bonnes relations, alors il me laisse jouer avec mon bâton".
6. Théo lui fait alors un appel au jeu "poursuit moi!"
7. Aron abandonne son bâton et va jouer à la course poursuite avec Théo.
8. Durant le jeu, Aron heurte Théo trop brusquement.
9. Théo grogne pour lui faire comprendre qu'il n'aime pas ce genre de contact.
10. Aron met sa queue entre les pattes et ses oreilles en arrière, recule un peu, il dit à Théo "Ok, j'ai bien compris, je ne voulais pas faire mal..."

Ces chiens ne sont pas une fois dominant, une fois soumis, ils échangent seulement des informations à propos de leurs limites respectives afin quelles deviennent et restent prévisibles pour chacun.

Savoir ce que les autres aiment et détestent permet de maintenir un équilibre entre tous.
Les chiens jouent joyeusement et partagent l'espace en prenant en compte les préférences et les limites de chacun, chacun passe à côté de l'autre en faisant attention à ne pas rompre la zone personnelle dont l'autre a besoin, etc.

Voici les trois règles de base canines :

1. Tu ne dois pas utiliser l'agression dans tes interactions sociales, tu te limites à signaler et prévenir sans jamais blesser autrui ! (C'est la règle de base, un chien bien dans ses pattes sera
réellement traumatisé si un autre chien ne respecte pas cette règle et l'attaque.)
2. Tu respectes l'espace de vie de chacun et tu n'y entre pas san)s autorisation ! (Lorsque cette règle n'est pas respectée, on peut entendre des grognements voir même assister à un rituel de "fausse bagarre", jusqu'à ce que l'irrespectueux sorte en dehors de la "zone".)
3. Tu respectes les préférences de chacun une fois que tu les connais ! (Cette règle permet de rester en bonnes relations, et en paix sociale.)

LE LANGAGE CORPOREL DU CHIEN N'EST QUE DOMINANCE ET SOUMISSION
=
FAUX


Tout ce qu'il fait est en rapport avec ce qu'il a appris, les expériences personnelles. Donc rien dans le comportement canin n'est dominance ou soumission.
Selon les expériences du chien, il sera plus ou moins sûr de lui dans certaines situations. Ainsi, le chien qui aura été agressé petit par une chienne, aura du mal à aller vers les autres chiennes et aura une mine que certains appelleraient "soumise". Hors par sa posture basse, oreilles en arrière, queue entre les pattes, léchage des babines, il exprime juste le fait qu'il ne veux surtout pas être mordu, donc qu'il ne recherche pas le conflit, il est tout simplement anxieux. Par contre avec les mâles, il pourra être sûr de lui et aller au contact très rapidement avec une posture "fière", puis finir par faire des appels au jeu.
Les chiens à qui certains collent l'étiquette "soumis" car se laissent faire par tous les autres chiens, qui ont toujours une posture basse, etc., et les chiens à qui certains collent l'étiquette "dominant" car agressent les autres chiens sans raison apparente, volent les ressources des autres en allant jusqu'à l'affrontement, etc., sont en réalité anxieux et mal socialisés.
Pour ces deux cas, une thérapie de groupe avec d'autres chiens bien équilibrés et donc correctement socialisés résout bien ces problèmes. Ces deux comportements ne sont pas normaux et ne sont pas excusables sous les termes "dominant" et "soumis" comme beaucoup de professionnels peuvent l'affirmer ! Dire qu'ils sont dominants ou soumis est une projection totalement humaine, et ne peut s'appliquer aux chiens.


LE CHIEN QUI PREND ET GARDE LE PLUS DE RESSOURCE EST UN CHIEN DOMINANT
=
FAUX


Pour un chien la nourriture est une ressource, son lieu de repos est une ressource, l'eau est une ressource, l'attention d'un humain est une ressource, etc. Même les "amis" chiens sont une ressource.
Et préserver l'harmonie avec les autres chiens est une ressource des plus intéressantes pour lui. Les chiens vivent donc dans le compromis pour éviter de dégrader leurs relations sociales.
Si un chien a été privé de nourriture durant une certaine période, cette ressource va devenir extrêmement importante à ses yeux. Les autres chiens du groupe, pour éviter d'entrer en conflit avec ce dernier, seront plus indulgents si celui-ci venait à leur voler de la nourriture. Si dans ce même groupe, l'un d'entre eux a manqué d'eau, il se reproduira la même chose avec celui-ci.
Donc celui qui préfère la nourriture l'aura en premier, et celui qui préfère l'eau l'aura en premier.
Il n'y a pas d'ordre de passage fixe, tout dépend des choix et des expériences personnelles de chacun, mais aussi des circonstances.
C'est le respect des limites de chacun, de la zone personnelle, qui sera plus ou moins grande et qui nécessitera plus ou moins de ressources.
Comme vu plus haut, le chien ne vit pas dans une hiérarchie et il n'est pas intéressé par la compétition avec l'humain, ni les autres chiens, car garder de bonnes relations sociales avec tous est la ressource la plus importante à ses yeux !

Le chien est un animal pacifiste qui évitera les conflits au maximum.

Mais l'envie et l'habilité à rechercher un équilibre social de paix n'est pas une qualité innée ! C'est une chose qui s'apprend. Tous les chiots naissent égoïstes et impulsifs. Ensuite ils apprennent par expériences.
Ces expériences vont apprendre au chiot qu'être égoïste entraine un conflit, et qu'un conflit est très désagréable pour lui. Il va soit perdre ce qu'il voulait, soit vivre quelque chose de douloureux ou alors de très effrayant.
Il va apprendre que ce comportement lui fait perdre ses relations sociales, les autres vont l'éviter. Il va perdre le plaisir de leur compagnie : dormir avec les autres au chaud, jouer, etc...
Lorsqu'il devient "ado" ses hormones le rendent encore plus impulsif. C'est à ce moment là que les adultes vont jouer un rôle de régulateur dans ses comportements. Lorsqu'il aura des comportements inadaptés, ils vont le chasser, lui faire comprendre ce qui n'est pas acceptable, choses qui le placeront dans des situations stressantes pour lui.
L'ado va donc comprendre que trouver des compromis est la meilleure chose à faire, plutôt que de chercher le conflit. Dès ce moment là, il sera prêt à vivre dans un groupe social canin car il aura atteint la maturité psychologique.
Le problème est que beaucoup de chiens n'ont pas assez d'expériences, par exemple: Les chiots enlevés de leur mères à 8 semaines et/ou élevés à l'écart des autres chiens Les gens qui ont peur que leurs chiots/chiens rencontrent d'autres chiens
Vous pouvez être sûr que ce genre de chien ne laissera jamais un chien lui prendre quelque chose et qu'il ira sûrement même jusqu'à l'agression réelle pour "garder" ses ressources.
Il ne faut pas protéger le chiot qui se fait grogner ou corriger par un adulte lorsque son comportement n'est pas adapté. Car sinon, il n'apprendra pas les choses qu'il pourrait lui arriver s'il ne contrôle pas ses impulsions. Une fois adulte, il pensera qu'il peut faire tout ce qu'il veut et prendre tout ce qu'il veut même si s'est dans la zone personnelle d'un autre chien. Il entrera alors très souvent en conflit de possession.
Mon dieu, que ce chien est gourmand dira le maître quand, encore une fois, il reprendra le nonosse de Koko l'ayant volé à plusieurs reprises à son propre chien Kiki, pour le rendre à celui-ci. Koko n'est pas gourmand, il est juste impulsif et n'a jamais apprit les règles de base canines.
Si vous reconnaissez votre chien dans ce comportement, c'est qu'il y a un problème quelque part. Soit personne n'a jamais enseigné à votre chien à rechercher des compromis et un équilibre, soit quelqu'un lui a apprit qu'il n'est pas possible de trouver des compromis et un équilibre.
Un chien, même le vôtre, n'est pas un compétiteur, ni avec vous, ni avec les autres animaux, à moins qu'un humain lui ai appris à l'être...

LE CHIEN DOIT PASSER LES PORTES EN DERNIER
=
FAUX


Cette idée vient elle aussi du mythe de la hiérarchie chez le chien, et du leader Alpha.
Après plusieurs années d'études sur un même groupe canin, on s'est aperçu que ce n'était jamais le même chien qui passait les portes en premier ! Et que beaucoup de facteurs entraient en compte : Qui est le plus près de la porte au moment où elle s'ouvre Qui est le plus anxieux à passer la porte (que se soit dû à une diarrhée, à l'odeur d'une femelle en chaleurs, ou toute autre bonnes raisons pour un chien de passer la porte en premier) Qui est le plus affamé en rentrant d'une longue ballade Qui est le moins fatigué en rentrant d'une longue ballade Qui est le plus jeune et donc, le moins apte à contrôler son excitation
Cela n'a donc aucune signification particulière pour votre chien de passer ou non la porte en premier.
Par contre, pour sa sécurité il peut être utile de lui apprendre à passer les portes après vous, si vous habitez le long d'une route nationale par exemple...

LE CHIEN DOIT MANGER APRES LE DOMINANT
=
FAUX


Encore une fois ce mythe nous rapproche des histoires de hiérarchie et dominance. On vous dira donc que vous devez manger avant votre chien pour qu'il sache que c'est vous le dominant...
Pourtant quand un groupe de loups ou de chiens trouvent une quantité de nourriture suffisante pour tout le monde, eh bien tout le monde mange en même temps ! Il y a des tensions certes, mais là encore cela n'est pas une histoire de hiérarchie mais de zones personnelles. Les chiens ou loups étant tellement proches les uns des autres que toutes les zones personnelles se chevauches, ce qui crée de petites disputes.
Votre chien pense donc que manger tous ensemble est quelque chose de tout à fait normal, si tout le monde respecte la zone personnelle de l'autre.
Si vous décidez de manger toujours avant votre chien, cela n'a aucune signification pour lui, mais il pourra s'en accommoder, cela deviendra une habitude et non un rituel de hiérarchisation...

LE CHIEN QUI MONTE SUR LE LIT OU LE CANAPE PUIS GROGNE ESSAYE DE DEVENIR LE DOMINANT
=
FAUX


Beaucoup de "professionnels" vous diront qu'il faut interdire lit et canapé à votre chien. Ceux-ci vous diront même que le jour où vous trouverez votre chien sur le lit ou le canapé, c'est que celui-ci aura décidé de dominer toute la maison. Cette idée complètement stupide cause une grande anxiété chez certaines personnes, et un calvaire pour certains chiens...

En observant un groupe de chiens, on voit qu'aucun n'a de place vraiment définit pour dormir, les préférences changent suivant les conditions météorologiques, l'anxiété que peut créer le lieu, etc...
Lorsqu'il fait très chaud, le chien va choisir un lieu où la température est plus basse (sous une voiture, dans le garage, à l'ombre d'un arbre), lorsqu'il fait froid ce sera le contraire, puis si le lieu est anxiogène, le chien va chercher un endroit pour se sentir en sécurité, se cacher (des étrangers viennent à la maison, le chien anxieux va se cacher sous la table, etc...).
L'étude d'un groupe de chiens à démontré que n'importe quelle place peut être prise par n'importe qui. Donc si un chien s'en va de sa couche, un autre pourra la lui voler, c'est une des règles canines.
Si votre chien monte sur votre lit ou votre canapé, c'est pour avoir votre odeur rassurante et le plaisir de votre compagnie, d'avoir un endroit pour dormir chaud et confortable. Cela ne veut pas dire qu'il a décidé ce jour même de faire une révolution contre vous, il n'a aucune intention méchante ou dangereuse.
Le chien qui grogne lorsqu'il est sur le lit ou le canapé...
N'oublions pas les trois règles canines de cette situation :

- Tout le monde a le droit d'occuper n'importe quelle place de repos, qu'importe la hauteur du lieu.
- Tu n'entres pas dans la zone personnelle de quelqu'un d'autre sans la permission.
- Si tu t'en vas de ta place, te la prendra qui voudra.

Nous les humains avons des règles différentes : nous aimons notre place, nous n'hésitons pas à demander à quelqu'un de bouger s'il est sur notre
place du canapé ou aux enfants de partir s'ils sont sur notre lit. Nous sommes très possessifs !
Les chiens n'ont pas ces notions : ce qu'ils savent c'est que, quand vous n'êtes pas dans votre lit, la place est libre pour quelqu'un d'autre. De plus cet endroit à un énorme avantage pour votre chien, il est très imprégné de votre odeur.

Si lorsque vous arrivez dans votre chambre vous lui demandez de descendre et qu'il grogne, cela signifie seulement qu'il ne comprend pas votre comportement et qu'il trouve cela anormal que vous ne suiviez pas la politesse canine et les interactions pacifistes. Il vous demande juste de ne pas le déranger dans sa zone personnelle.

Ce comportement peut être plus intense avec les chiens ayant été dressé par les méthodes fortes et contraignantes (colliers étrangleurs chaînette, à pointes, électriques, etc...) car ces chiens ont appris que, lorsqu'un humain entre dans la zone personnelle, c'est dans la majorité des cas pour leur faire du mal. Ces chiens sont alors anxieux à l'arrivée de leurs humains, et peuvent se montrer carrément agressifs.

Dans le cas d'un chien qui grogne, il faut essayer de comprendre pourquoi et consulter un bon professionnel qui ne vous parlera pas de dominance.

LE CHIEN QUI "MONTE" LES AUTRES CHIENS OU LES HUMAINS EST UN DOMINANT
=
FAUX


Mâles ou femelles, les deux sexes le font.
Les chiens n'ont aucune gêne avec le sexe, contrairement à nous les humains.
Il y a quatre cas de figures à ce comportement (pour des chiens correctement socialisés et donc équilibrés) :

- La chienne en chaleurs : elle est réellement excitée
- La "monte" redirigée : le chien ne sait pas ce qu'il doit faire par rapport à ce qu'il ressent, il adopte donc ce comportement pour gagner du temps, le temps de réfléchir quoi faire. C'est exactement pareil que le chien qui s'obstine à garder le nez dans l'herbe comme s'il flairait une superbe
odeur, alors qu'en réalité il veut juste échapper à son maître en colère qui le rappelle depuis 5 min...
- Le chien adulte qui "monte" l'adolescent : à l'adolescence le corps du chien a une concentration d'hormones anormale, voilà pourquoi mâle et femelle peuvent le "monter". Ils ne le dominent pas, mais sont confus par son odeur qui leur donne des envies...
- Le chien adolescent qui "monte" les autres chiens, les objets, les jambes : comme dit plus haut, le corps de l'adolescent est dans le chaos au niveau des hormones et le chien est perdu entre toutes ses nouvelles sensations et envies. Ce comportement doit s'estomper vers l'âge d'un an et demi.
- Le chien castré qui se fait "monter" : Les chiens mâles castrés ont plus d'hormones femelles que mâles dans leurs corps. Il est donc normal que les autres mâles, eux non castrés, aient envie de copuler avec ces chiens qui ne sentent ni plus ni moins que la femelle. Si le mâle non castré commence à trop s'exciter et ne respecte plus le chien castré, il vaux mieux intervenir car la situation peut dégénérer, le mâle non castré pénétrant avec insistance la zone personnelle du mâle castré.

En clair, ce comportement est une réaction innocente soit sexuelle, soit joyeuse, soit confuse qui n'a rien à voir avec une histoire de pouvoirs.

LE CHIEN QUI POSE SES PATTES ANTERIEURES SUR LE DOS DES AUTRES CHIENS OU DES HUMAINS EST UN DOMINANT
=
FAUX


La différence avec le comportement vu dans la chapitre précédant, est que le chien ne fait pas de va et vient avec sa région pelvienne. Il peut être monté de derrière ou sur le côté de l'autre chien, sur son dos ou ses épaules.
Lorsque ce comportement est fait de chien à chien il signifie :
- Une invitation pour jouer : le chien est tout excité à l'idée de jouer, il saute sur l'autre d'un air joyeux, lui pose les pattes dessus, fait des appels au jeu, etc.
- Une réaction par rapport à une odeur anormale : certains adultes tolèrent le comportement du chien adolescent qui est confus, incompréhensible, incohérent, provocateur et ils ne le réprimandent que très rarement. Mais d'autres ne tolèrent pas vraiment... L'adulte va donc
se poser sur le dos de l'ado, mettre ses crocs sur sa nuque et rester dans cette posture sans bouger en attendant de comprendre ce que veux faire l'ado mais aussi de le calmer. C'est un niveau de menace très élevé.
- Il arrive aussi avec certaines races, telle que le Labrador ou le Golden, que cela se produise sur eux alors même qu'ils sont adultes, tout simplement parce que la sélection humaine a fait de ces chiens, des adultes qui restent avec une odeur d'adolescent toute leur vie.
- Les chiens mal socialisés et agressifs : ce comportement a lieu juste avant la mise à mort. Si votre chien se fait agresser par un de ces chiens, vous avez tout intérêt à faire quelque chose avant même que la morsure de mise à mort arrive, car vous aurez bien du mal à faire lâcher prise au chien agressif une fois qu'il sera accroché au cou de votre chien...
Lorsque ce comportement est fait de chien à humain il signifie :
- L'affection du chien pour l'humain : le chien attrape l'humain entre ses pattes et essaie de lui lécher les lèvres et le menton.
- Une menace directe envers l'humain : e chien présente en même temps des signaux de menace (grognements, regard fixe, dents découvertes, etc...) il prévient qu'il est prêt à passer à l'agression réelle. Ce comportement est anormal chez un chien correctement socialisé. Cette situation est extrêmement dangereuse, car aucune solution sociale n'est possible.

Traduction :

- Les auteurs qui se réfèrent à la dominance et au comportement alpha dans l’éducation canine basent leur message sur une théorie obsolète et maintenant réfutée (Steinker, 2007)
- La Théorie de l’Alpha : basée sur un postulat erroné
- Debra Millikan Les Drs.

- Peter Neville et John Wright croient tous les deux en l’anthropomorphisme lorsqu’on parle des états émotionnels des chiens. La théorie de Neville est que pour éliminer l’agression, il faut changer l’état émotionnel du chien qui le pousse à cette action, et relâcher le stress à travers l’activité. Il n’accepte pas qu’il y ait beaucoup de chiens vraiment dominants (si même il y en a) et ainsi (d’après lui) la hiérarchie chien/humain est vraiment un mythe.
- Training Bytes

- Il n’existe strictement rien de tel [que la hiérarchie humain-chien] – les gens sont principalement des figures parentales pour leurs chiens, pas des chefs de meute au sein d’arrangements hiérarchiques, et il y a une abondance de références scientifiques de biologistes de l’évolution comme Ray Coppinger pour confirmer cette opinion.
- Interview du Dr. Peter Neville

- Ce ne sera pas difficile de se débarrasser de « la mentalité de la meute de loups » simplement parce que nous ne croyons pas que beaucoup d’experts y aient jamais vraiment cru. C’est à travers le comportement social de jeu que les animaux apprennent les uns des autres. De plus, c’est amusant de jouer avec nos chiens même si aucun des deux n’y apprend quoi que ce soit. Cela aura certainement davantage de sens pour le chien que de se faire retourner sur le dos et grogner après par un humain.
- Une discussion avec Ray & Lorna Coppinger

- Cependant, les scientifiques pensent que les chiens n’ont pas de conscience d’eux-mêmes, il serait donc plus juste de dire que le chien se comporte sans inhibition et que c’est ce comportement désinhibé que nous interprétons comme un comportement dominant. Les maîtres exhibent souvent une croyance selon laquelle leur chien essaie d’augmenter leur statut hiérarchique au dessus d’eux. Cela nécessiterait que leur chien ait la capacité de prévoir à l’avance et de savoir comment son comportement affecte les sensations et les pensées des autres, ce dont nous pensons qu’il est incapable. La notion selon laquelle le chien se comporte avec une plus ou moins grande inhibition en fonction de celui avec qui il interagit et la valeur de la ressource en question est probablement une meilleure façon de décrire ce qui se passe.
- La dominance canine revisitée
- David Appleby

- Le problème le plus important dans le fait de voir les relations chien-humain dans le contexte de la dominance sociale est le fait que cela implique et encourage une relation conflictuelle entre les deux. Cela installe un scénario « gagnant- perdant », qui dans les faits finit « perdant-perdant » (comme la plupart des scénarios « gagnant-perdant » finissent). Ce type de relation est incompatible avec la coopération de par sa nature même, la coopération étant nécessaire pour encourager un lien solide et un environnement de travail efficace.
- Ce qui cloche dans la théorie de la dominance et les méthodes aversives
- James O’Heare

- Les éducateurs canins ont communément accepté un modèle d’éducation basé sur une supposée imitation des comportements des loups, particulièrement des loups alpha. Au centre de ce modèle est la notion de « dominance ». Ce modèle est conceptuellement erroné car il repose sur des idées sérieusement fausses sur le comportement des loups autant que sur les interactions entre chiens et humains.
- Au-delà du mythe de la dominance
- Morgan Spector

- Les loups « alpha » (dorénavant appelés « reproducteurs » par la plupart des biologistes spécialistes du loup) n’éduquent pas les autres membres de la meute. Des études actuelles sur les loups ont également montré qu’ils ne sont pas forcément les leaders quand les loups voyagent, ni qu’ils dirigent tout le temps la chasse ou mangent en premier lorsqu’une proie est abattue.
- Lâcher la dominance
- Beth Duman

- Les comportements de dominance et de soumission ne sont pas ce dont ils ont l’air : il faut plus justement les appeler des postures menaçantes et non-menaçantes. Et ce ne sont pas des traits innés chez le chien et le loup, ils ne font pas partie non plus de la structure hiérarchique non-existante de l’instinct de meute; Ce sont simplement des postures de communication qui expriment l’anxiété intérieure du chien.
- Votre chien est-il dominant, ou juste anxieux ?
- Lee Charles Kelley

- La théorie de la dominance est si confuse qu’elle se contredit souvent elle-même. Par exemple, si un « chien dominant » agit de façon agressive et que la solution est dans un comportement « calme-assuré » qui fait de l’humain le « leader dominant de la meute », un chien dominant ne devrait il pas agir de façon calme-assurée plutôt qu’agressive ?
- La controverse du « dog whisperer
- Lisa Mullinax

- Cette étude montre que l’existence du phénomène dit « dominance » est contestable, mais que dans tout les cas la « dominance » ne fonctionne pas comme principe dans l'organisation sociale du chien domestique. Les hiérarchies de dominance n’existent pas et sont en fait impossible à construire sans entrer dans le royaume de la projection et de l’imaginaire humains.
- L’organisation sociale du chien domestique
- Alexandra Semyonova

- Cataloguer un loup de haut rang « alpha » souligne son rang dans une hiérarchie de dominance. Cependant, dans les meutes de loups naturelles, le mâle ou la femelle alpha sont seulement les reproducteurs, les parents de la meute, et les luttes de dominance avec d’autres loups sont rares, et encore si elles existent. Durant mes 13 étés à observer la meute d’Ellesmer Island, je n’en ai vu aucune. Ainsi, appeler un loup un alpha n’est habituellement pas plus approprié que de faire allusion à un humain ou une biche en tant qu’alpha. Tous les parents sont dominants par rapport à leur jeune progéniture, le terme « alpha » n’ajoute donc aucune information.
- Le statut d’alpha ...
- David Melch

- Premièrement, parce que cela ne semble jamais arriver à l’état sauvage, cet article suggère que la forte hiérarchie de dominance qui a été décrite chez le loup peut être un sous-produit de la captivité. Si c’est vrai, cela suppose qu’il est possible que le comportement social – même chez le loup – soit davantage un produit des circonstances et contingences de l’environnement qu’une directive de l’instinct. Deuxièmement, parce que les chiens errants ne montrent pas la structure de meute classique du loup, la validité de la hiérarchie de dominance sociale chez le chien est encore remise en question.
- Un regard nouveau sur la théorie de la meute de loups dans le comportement social du chien de compagnie
- Wendy van Kerkhove


http://1001comportements.over-blog.com/article-des-preuves-a-l-encontre-de-la-theorie-de-la-hierarchie-de-dominance-49822159.html

Au'tour du Chien
Véronique Valy
Diplômée de l'Université Paris Descartes
Ethologie, Spécialisation relation Homme / Animal
Guide en éducation Canine - Conseils en comportement
Services canins spécialisés en Normandie www.autourduchien.fr Pour vous inscrire à la Newsletter : http://autourduchien.over-blog.com

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Dr Vétérinaire Joel DEHASSE :

"Actuellement, un modèle est universellement répandu et utilisé. C'est celui de la hiérarchie. Chaque comportement du chien est disséqué et interprété en termes de hiérarchie, de pouvoir, d'autorité. On parle de dominance et de soumission. Et personne ne s'étonne de l'utilisation d'un vocabulaire datant de l'esclavagisme ! "..." J'observe que se soit en Europe, Amérique, Asie, Afrique, partout nous voyons le chien vivant en hiérarchie. Le mot d'ordre est de dominer son chien, de ne lui laisser aucun privilège qui pourrait faire de lui un dominant. C'est une obsession chez les cynophiles. Et c'est un message dont ils voudraient convaincre le monde : dominez votre chien, ne vous laissez jamais dominer par lui. On dirait un mantra. On croirait une religion. Et ces cynophiles qui devraient "aimer les chiens", comme le dit leur nom, ne demandent qu'une chose : soumettre le chien à leur autorité personnelle. "..." Alors essayons de donner une explication logique à ce phénomène mondial : Pourquoi avons-nous tant besoin de revendiquer la dominance, le pouvoir et l'autorité sur nos chiens ? Imaginons l'hypothèse suivante : quand nous revendiquons quelque chose, c'est que nous n'avons pas ce quelque chose. Pourquoi - ou sur quoi, ou qui - n'avons nous pas d'autorité ? La réponse est simple : sur nous-même. Une des raisons de cette perte d'autorité sur nous-mêmes, sur nos vies, notre destinée, est notre besoin de sécurité. "..." En faite, nous avons perdu l'autorité sur nos vies et nous essayons de récupérer un petit peu d'autorité aux dépend de nos chiens... "..." Si on veut voir tous les comportements du chien par la lorgnette de la hiérarchie, on y arrivera facilement. Il suffira de trouver une désobéissance, un privilège, un grognement, et le chien sera catalogué de "dominant", le propriétaire sera qualifié de "faible", "manquant d'autorité" : la solution sera de serrer la vis au chien pour le soumettre ou l'écraser. "..." Ne vous a t-on jamais recommandé d'empoigner votre chien et de le secouer, ou de le plaquer au sol ? "..." Il y a des solutions plus fiables et plus efficaces. Et puis, comment interpréter la situation avec les chiens guides avec ce modèle hiérarchique ? Ils ont un pouvoir de décision, des privilèges, on pourrait dire qu'ils sont dominants et, pourtant, ils ne posent pas de problème de comportement..."

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/t909p15-comportement-pas-tres-feminin

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AVIS DE RECHERCHE :

Je recherche activement un être humain marchant à quatre pattes, avec une truffe, un organe voméronasal, des capacités olfactives très développées, pouvant bouger ses oreilles pour communiquer, ainsi que sa queue également, sachant moduler ses aboiements, sachant consciemment moduler la tension de
son corps pour communiquer, et surtout ayant un physique et une odeur corporelle canine
.... xD

bon les critères pourraient s'allonger, mais déjà comme ça, je tire mon chapeau à celui qui me déniche un humain comme cela ^^

Sans blague, c'est considérer que nos chiens ont vraiment des capacités cognitives très basses que de pense qu'ils ne savent pas distinguer un chien d'un humain... !!!

Heureusement qu'il y a des études qui ont montré qu'ils en sont bien capables,même de façon très poussée, ils savent distinguer humain/chien, mais aussi humain familier/non familier et idem chez les chiens ^^
et qu'ils ne communiquent pas pareil en fonction de l'individu face à eux...

Bref, tout ça pour dire que les chiens ne nous considèrent PAS comme leurs congénères ^^

http://www.ecole-des-ptis-molosses.fr

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Petit article d'un collègue sur la hiérarchie 




http://espritdechien.fr/articles/EDC_Article_Hierarchie_et_dominance.pdf


Préambule :
Alexandra HOROWITZ, Docteur en sciences cognitives, est enseignante et chercheuse au département de psychologie animale du Barnard College de New York.
Voici quelques extraits de son livre « Dans la peau d’un chien » :
« Principes de dressage et études scientifiques sont en désaccord. Les dresseurs sont nombreux à fonder leur rapport aux chiens sur une analogie avec le loup. Les scientifiques connaissent mal le comportement naturel du loup, et le peu qu’ils en savent contredit bien souvent les fondements de cette analogie. »
« Pour un animal qui doit vivre au contact des humains, l’attachement spécifique paraît logique ; pour un animal vivant en meute, ça l’est beaucoup moins. »
« Les loups sont des chasseurs mais nous n’autorisons pas les chiens à chasser. Leur technique de chasse a d’ailleurs été qualifiée de calamiteuse. »
« L’analogie avec l’organisation de la meute garde un grand attrait pour beaucoup, surtout si l’homme est placé dans le rôle du dominant. »
« La notion de meute nous offre un cadre confortable quand nous hésitons sur la façon de gérer une présence canine. »
« Dans la nature, les meutes ne regroupent pratiquement que des individus apparentés : ce sont des familles, pas des groupes de semblables rivalisant pour la place de dominant. »

Il est généralement admis, même si ce n’est pas scientifiquement totalement prouvé, que les chiens descendent des loups, ou bien que chiens et loups contemporains ont un ancêtre commun.
De ce fait, beaucoup continuent encore à comparer chiens et loups alors que depuis 100.000 ans leurs biotopes, naturel pour le loup et anthropogénique pour le chien, ont fait diverger leurs gènes, leurs organisations sociales, leurs mœurs, leurs buts, leurs besoins, leurs patrons-moteurs.
Pourquoi un chien domestique, vivant avec des humains, aurait-il une organisation sociale à base de meute alors que celle-ci est destinée à la prédation collective par la coordination des actions de chasse ? Pourquoi d’ailleurs chasserait-il alors qu'il est nourri ?
Des expériences sous contrôle scientifique ont été réalisées en ce sens : non seulement les chiens n’ont pas l’instinct de se rassembler en meute quand ils sont transposés dans un biotope naturel, mais encore leurs techniques de chasse ont été qualifiées de « calamiteuses » par les chercheurs.

Comparer un chien à un loup revient à comparer un humain à un singe.
Absurde.
Absurde et dangereux, car cette analogie incite à employer un langage et des méthodes totalement inadaptés pour communiquer avec nos chiens et les éduquer.

La dominance canine intraspécifique existe bel et bien, certes, mais on peut constater aisément qu’il s’agit d’une dominance fluctuante, mouvante, instable dans le temps, car elle dépend grandement des situations, de l'enjeu du moment, des individus en interaction et de l’environnement.
Aucun chien n’est dominant permanent.
Aucun chien n’est dominant dans l’absolu, sans avoir de congénères à dominer.
Aucun gène de la dominance n’existe.
Aucune race de chien n’est plus dominante qu’une autre.

Par ailleurs un chien dominant dans un groupe est respecté sans qu'il y ait agressivité.
Contrairement à la croyance populaire, un chien agressif n'est justement pas un chien dominant.

Le Dr Frank BEACH a passé 19 ans à étudier des meutes de chiens : il n’y a jamais de dominance physique ; tous les comportements sont ritualisés.
Le dominé adopte en général une attitude de soumission (par exemple présenter son museau pour que le dominant appose le sien par-dessus) de manière volontaire.
Il s'agit d'un rituel.
Un rituel sans violence. Jamais.

Quant à la dominance interspécifique, aucune étude sérieuse, observation empirique statistiquement significative ni surtout expérience sous contrôle scientifique n’a prouvé la véracité de cette thèse.
Scientifiquement parlant, tant qu’une chose n’a pas été démontrée, elle n’existe pas.

Affirmer le contraire ne reviendrait plus à comparer le chien à un loup, mais cette fois-ci à un homme ... ou l’homme à un chien.
On en sait peu sur la cognition des chiens mais on sait tout de même qu’’ils ne se prennent pas pour des humains, pas plus qu’ils ne prennent les humains pour des congénères.

Sans organisation sociale, codes communicationnels ni surtout buts communs entre humains et canins, comment donc une « meute » interspécifique, à l’image de celle des loups sauvages, pourrait-elle exister ?
Dans la nature, de nombreuses espèces partagent la même niche écologique (le célèbre Kruger National Park d’Afrique du Sud, par exemple, permet de le constater aisément) et la simple observation permet de vérifier que l’éléphant ne « domine » pas le buffle qui ne « domine » pas le zèbre qui ne « domine » pas le springbok.
Autour d’un point d’eau, ils cohabitent simplement, le temps de s’abreuver et sans chercher autre chose.

Le but profond, pragmatique, de la hiérarchie est la survie du groupe intraspécifique : comment donc alors un individu d’une espèce pourrait-il être le dominant d’un groupe d’une autre espèce ?
Sans moyens de communication interspécifique, avec des organisations sociales, des besoins, des buts, des modes de vie, des perceptions de l’environnement et des cognitions différents ?
Impossible.

Concernant les relations homme/chien, appliquons la simple logique : s’il y avait meute mixte humains-canin (la fameuse « famille-meute » encore chère à beaucoup) sur le modèle de la meute de loups, alors tous les autres humains et canins seraient hors meute et devraient être évités ou chassés, voire agressés, ce qui ne se produit pas.
Avec eux, nous constituons un groupe, un foyer, un rapprochement mutuellement profitable entre êtres vivants.
En aucun cas une meute, ni de chiens ni a fortiori de loups.

Esprit de Chien nomme ce rassemblement « groupe socio-affectif ».

Il y a confusion entre dominance et autorité, obéissance et soumission, posture de soumission et posture d’apaisement.
Un chien grogne quand on veut le descendre du canapé car il est dominant.
Plus simplement, il informe qu’on le dérange : tout individu, animal humain ou non humain fait de même, à sa manière.
L’humain râle, le chat crache, le chien grogne. Rien de nouveau.

Un chien se précipite vers la porte au moment de la promenade pour passer le premier et ainsi affirmer sa dominance.
Plus surement, il a attendu des heures entières, son propriétaire lui a fait voir sa laisse, il est tout excité, il a quatre pattes, beaucoup d’énergie, peut-être envie d’éliminer : il fonce. Rien d'extraordinaire.

Un chien fixe son propriétaire dans les yeux pour le dominer.
Si le propriétaire voit qu’il est fixé, c’est qu’il le fixe aussi ; dans ce cas qui fixe l’autre, qui domine l’autre ?

Un chien veut monter sur un fauteuil pour prendre la place de son maître, le dominant en titre.
Rien ne vaut une place confortable, imprégnée de l’odeur de son propriétaire. Où est le problème ?

Un chien veut être en hauteur pour dominer.
Comment font donc les chiens/les loups en plaine ou en savane ?
Par ailleurs les prédateurs n'ont pas de guetteurs, ils chassent : seules les proies potentielles en ont.

Un chien se met sur le dos pour se soumettre à son dominant.
Il s’agit en fait d'une posture rituelle d’apaisement, simplement destinée à calmer ce qu’il peut percevoir de tension dans la situation.

Un chien se couche dans le passage pour marquer sa dominance.
Plus simplement, il sait qu’à cet endroit, son propriétaire le remarquera.

Un chien doit manger après ses propriétaires pour qu’il sache qu’il n’est pas le dominant.
Dans la nature, le loup dominant mange en premier parce que c’est sur lui que repose la sécurité de la meute : il doit donc être le mieux nourri pour assurer ses charges et pouvoir se reproduire.
Les humains ont pris cette habitude car, historiquement parlant, les chiens étaient nourris avec les restes de table, donc après les humains.

Un chien obéit à son maître parce que celui-ci le domine.
Le chien obéit à son maître parce qu’il est opportuniste et raisonne par association : en obéissant il a appris qu’il en retirera quelque chose de positif, alors il le fait. Tout simplement.

Nettement plus horrifique : le dominant d’une meute est dans l’obligation de saillir une femelle en œstrus, sinon cela signifie qu’il renonce à sa position.
Ayons une pensée pour les propriétaires de chiennes.

Si hiérarchie il y a, elle n’est que dans la vision de l’Homme, et il ne lui vient pas à l’idée de ne pas se trouver à son sommet.
Dans la pratique, on peut toujours résoudre une problématique relationnelle homme/chien sans jamaisutiliser le modèle de relation hiérarchique.

Résumons.
La hiérarchie canine intraspécifique existe, mais elle est mouvante car elle dépend des individus en présence et des situations.
La hiérarchie interspécifique n’existe pas.
La relation homme/chien est une relation commensale entre un animal qui contrôle les ressources et un autre animal, captif et opportuniste.

Jean LESSARD (« La Terre a toujours été ronde, c’est notre façon de la voir qui a changé ») et Boris CYRULNIK (« Jusqu’à récemment, les humains voyaient l’univers avec leurs idées plutôt qu’avec leurs yeux ») l’ont bien exprimé : nous, humains, avons les facultés intellectuelles nécessaires pour pouvoir changer notre vision du monde et ainsi évoluer, nous améliorer, nous corriger.
Nous pouvons, nous devons profiter de ces facultés.
Il suffit d’en avoir la force de caractère ... et de le vouloir.

Le propriétaire d’un chien se doit d’être un leader, un protecteur, un responsable, une figure emblématique à laquelle le chien ne peut qu’adhérer ; en aucun cas un dictateur ou pire, un tortionnaire.
Son engagement est de pourvoir à tous les besoins du chien.
C’est une grande responsabilité, une lourde tâche, un immense pouvoir.
Il doit s’en montrer digne.
Pour le chien.
Et pour lui-même.



©️ Laurent Meltzer, Cynologiste®️Esprit de Chien



> Télécharger l’article « Hiérarchie & dominance »

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http://espritdechien.fr/QR_dominance.php



Le chien descend du loup. Il agit et réagit donc comme un loup.

Le chien actuel descend effectivement du loup ancestral, comme le loup actuel, mais il en est séparé par 135.000 ans d’évolutions et d’adaptations (voir l’article 14.000 ans).
Plus étonnant que tout, et fondé sur de mauvaises interprétations originelles, pourtant aujourd’hui totalement invalidées par l’ensemble du monde scientifique, les idées continuent à perdurer sur l’équivalence chien-loup, entraînant de nombreux éducateurs à appliquer des méthodes pour le moins ... musclées.

Tous les scientifiques et professionnels compétents du monde canin, Franck Beach, Claude Béata, Jacinthe Bouchard, Marc Bekoff, Ray et Lorna Coppinger, Nicolas Cornier, Charles Danten, Joël Dehasse, Jean-Pierre Digard, Ian Dunbar, Barry Eaton, Jean Lessard, Françoise Martin, David Mech, Alexandra Horowitz, Turid Rugaas, les membres de l’Association of Pet Dog Trainers (APDT), du Mouvement Français des Éducateurs de Chiens de Compagnie (MFEC), du Centre Of Applied Pet Ethology (COAPE), et la liste n’est pas complète, réfutent TOUS les notions de meute interspécifique, de hiérarchie chez les chiens domestiques, et de dominance.

Ces scientifiques, ces chercheurs, ces professionnels du monde canin, sont des autorités en la matière.
Ils ne peuvent pas tous se tromper, ni surtout se tromper en même temps.
Nier les résultats de leurs travaux et de leurs expériences est un non-sens ... et un crime envers nos chiens !

La mauvaise volonté de certains professionnels du monde canin pour sciemment éviter d’évoluer avec les découvertes scientifiques est lamentable !


LE CHIEN DOMESTIQUE N’EST PAS UN LOUP
LE CHIEN DOMESTIQUE NE VIT PAS EN MEUTE
LA HIÉRARCHIE NE PEUT EXISTER SANS MEUTE
LA DOMINANCE NE PEUT EXISTER SANS HIÉRARCHIE


« La violence est le dernier refuge de l’incompétence. » Gandhi, repris par Isaac Asimov


Comparer un chien à un loup revient à nous comparer nous-même aux gorilles.
Ce serait ridicule si ce n’était pas si dramatique.
Dont acte.


• Mon chien considère que nous formons avec lui une « meute ».

Esprit de Chien vous répondra par une autre question : avez-vous déjà constaté, dans la nature, une « meute » constituée d’individus d’espèces différentes ?
Une « meute » dont les individus ne peuvent pas communiquer entre eux, n’ont pas les mêmes besoins physiologiques ni psychologiques, ne vivent pas naturellement dans le même biotope et, évidemment, ne sont pas interfécondables ?
Si c’est le cas, il est urgent d’appeler le Guinness Book !

• C’est moi qui doit être le « Chef de meute ».

Non.
Axiome 1 : Une « meute » de canidés existe uniquement pour les besoins de coordination des actions de chasse.
Axiome 2 : Chasser à plusieurs un rongeur n’a pas de sens : cette coordination n’a d’intérêt que pour le gros gibier.
Si, avec votre chien, vous chassez le gros gibier, que vous l’attaquez à mains nues, que vous le tuez au corps-à-corps et que vous le mangez sur place, cru et en commençant par les entrailles afin de profiter des éléments végétaux nécessaires à votre survie, alors oui, effectivement, vous devez être le « Chef de meute ».
Mais est-ce vraiment ce que vous faites ... ?

• Je dois coucher mon chien sur le dos pour lui démontrer que c’est moi le « Chef de meute ».
Si vous avez trop de doigts, pourquoi pas ?
Pour un chien, être couché de force sur le dos équivaut à une volonté de le tuer.
Il réagira alors en conséquence, avec toute la force de son désespoir ... et de ses mâchoires !

• Mon chien est un dominant / un soumis.

Tout dépend de la manière dont vous entendez ces qualificatifs.
Si, par « dominant » ou « soumis », vous entendez que votre chien est plutôt du genre « forte tête/volontaire/aimant à diriger les jeux » ou plutôt « effacé/timide/préfère suivre que d’être meneur », alors effectivement, votre chien peut parfaitement avoir cette individualité qui fait de lui un être plutôt « meneur » ou plutôt « suiveur ».
C’est le lot de tous les êtres vivants sur cette planète : chaque individu de chaque espèce, y compris l’espèce humaine, possède sa personnalité propre.
Si par contre, par « dominant » ou « soumis », vous entendez ces termes dans le sens de la meute et de la hiérarchie qui y règne, alors vous vous trompez.

• Mon chien est dominateur.

Rions ensemble.
Le terme « dominateur » est réservé aux relations sadomasochistes.
Hi hi !

• Mais s’il met ses pattes sur mes épaules, c’est bien qu’il veut me dominer, non ?
Et la tendresse, bordel ?

• Mon chien se couche souvent sur les seuils de porte : il veut ainsi contrôler mes déplacements.

Non.
Si votre chien se couche sur les seuils de porte, c’est tout simplement parce qu’il a constaté qu’à ces endroits précis, il va pouvoir attirer votre attention.
C’est tout.
(voir le « Canon de Morgan » cité à la page Avant-propos aux Questions / Réponses).

• Mon chien peut-il dormir dans ma chambre / sur mon lit ?

Et qui donc aurait le droit de vous juger dans votre foyer ?
Vous êtes unique, votre chien est unique, votre foyer est unique, les relations que vous entretenez avec votre chien sont uniques.
Tant que votre animal ne pose pas de problèmes à la société, nul n’a le droit de porter un jugement sur vous, votre animal, ni ce que vous lui autorisez ou lui interdisez.
La réponse est donc : faites comme bon vous semble, à partir du moment où cela apporte de bons moments à chacun des protagonistes.

• Il faut retirer la gamelle de mon chien après la lui avoir donnée.

Vous allez uniquement lui démontrer qu’il ne peut avoir aucune confiance en vous.
Vous constaterez d’ailleurs, dès le repas suivant, qu’il vous « regarde du coin de l’oeil » et se dépêche de finir son repas ... de peur que vous le lui repreniez !
Si vous souhaitiez instaurer un climat de confiance entre vous, c’est méchamment raté.

• Mon chien doit manger après moi.
Non.
Cette croyance (totalement surannée) vient du fait que, historiquement parlant, les chiens étaient nourris avec les restes de table, donc après les humains.
En fait, un chien ne peut que très difficilement faire le lien entre son repas, pris à-même le sol, dans une gamelle et composée de croquettes, et votre propre repas, pris assis à table, avec vaisselle, serviette et couverts, et composé de nourriture ménagère.
Il n’y a donc absolument aucun inconvénient à ce que votre chien mange avant, pendant ou après vous.

• Oui mais ... mon chien réclame à table quand je mange !
Logique.
Il a une truffe infaillible, il est très motivé et ... peut-être sait-il que, s’il insiste suffisamment, il obtiendra peut-être un relief quelconque de votre repas.
Qu’en pensez-vous ?

• Oui mais ... dans une meute de loups, le loup « Dominant » (« alpha ») mange avant les autres !

Bon ... Reprenons :
1- un chien n’est pas un loup (bis repetita placent),
2- le loup « alpha » ne mange pas avant les autres par la force : ce sont les autres loups qui le laissent se nourrir en premier,
3- et cela parce que le loup « alpha » a la responsabilité de la sécurité de la meute et que, pour pouvoir assumer cette responsabilité, il doit être dans la meilleure forme possible, donc le mieux nourri.
Simple ... et d’une logique implacable !

• Et puis, mon chien grogne quand je veux le faire descendre de mon fauteuil : c’est bien qu’il veut prendre la place du Chef, non ?

Absolument pas.
Chez le chien, le grognement est une communication qui peut avoir plusieurs sens en fonction du contexte.
Dans le cas présent, il s’agit d’un avertissement (« Distanciation ») qui indique clairement : « C’est moi qui y suis le premier, ne t’approche pas, je ne suis pas sûr de tes intentions ! »
Votre chien a trouvé un endroit agréable, moelleux, imprégné de votre odeur, et a réussi à l’investir.
Maintenant qu’il y est, il veut y rester et vous signifie qu’il n’a aucune envie d’en être délogé.
Ne feriez-vous pas de même dans des circonstances analogues ?

• Je ne veux pas que mon chien me grogne dessus ! Il doit me respecter ! Alors, quand il grogne, je le corrige ! C’est normal, non ?

Non. C’est juste dangereux.
En grognant, votre chien vous avertit qu’il se sent mal à l’aise dans la situation en cours, qu’il a peur de ce que vous pourriez faire.
Le battre pour cela amènera votre chien à ne plus grogner, c’est vrai, mais pour deux mauvaises raisons : 1- grogner ne servira plus à rien puisque vous ne répondez pas à son avertissement, 2- cela lui apporte un désagrément important, à savoir être corrigé.
Ainsi, votre chien va effectivement arrêter de grogner, ce qui signifie qu’il va cesser de vous avertir quand il se sentira en stress par rapport à vous.
Vous venez tout bonnement de fabriquer un chien potentiellement dangereux pour vous, qui ne manifestera plus rien (à quoi bon, cela ne sert à rien !) avant de réagir de manière instinctuelle vis-à-vis de vous, s’il estime que son intégrité physique peut être en jeu.


©️ Laurent Meltzer, Cynologiste®️, Esprit de Chien

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