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Radrok

Les premiers pas avec notre Akita Américain

Messages recommandés

Comme préciser dans la présentation nous avons depuis peut un petit Akita Américain de 4 mois.

Arriver à l'appartement rien a faire il ne veut pas rentrer ! Nous avons essayer dans la famille, pareil.

On se demande si c'est du carrelage dont il a peur ?

Merci

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Pas étonnant, il ne connait pas l'endroit et ne vous connait pas !

Il vivait où chez son naisseur ? Il n'a pas été habitué à différents lieux dans le logement ?

Allez-y doucement, ne le forcé pas. Faut le convaincre qui peut avoir confiance. Des friandises peut-être ? Attiré le avec des choses sympathiques.

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L'éleveur les avaient dehors dans un enclos à plusieurs dans une ferme donc il ne connais pas la vie en intérieur. Tout comme les promenades ou il ne veut plus avancer Wink on prend donc patience avec lui et on essaye de l'habituer à sa vitesse

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S'il nest jamais entré dans une maison, c'est normal qu'il n'ait pas confaince.....
Pour les promenades, prévoyez un collier pas lâche, car il aurait vite fait de se barrer...
Je suppose que donc il ne connait aucun bruit de la maison (télé, aspirateur, etc...) les voitures non plus il ne connait pas, ni la ville, ni les autres chiens, ni les gens, rien quoi....!
Vous allez avoir de quoi vous amuser.... surtout ne le brusquez pas, il faut, OUI, y aller à son rythme...

C'est un vrai éleveur, un particulier ou un élevage clandestin ??

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Encore un qui ne sait pas sociabilisé au mieux les chiots... pendu 
Va falloir que vous lui apprenez tout en douceur la confiance, si vous allez à son rythme ça devrait passer sans souci.
Rassurer le, parlez lui normalement de façon calme, entraînez le mais sans le brusquer. Il faut qu'il trouve ses marques.
Peut-être quelques conseils ici : /t3563-e-l-arrivee-du-chiot-a-la-maison
Et je suis sûre qu'il doit y avoir des sujets ouverts sur l'arrivée du chiot... farfouiller Wink

Pour certaines choses Chris, comme la voiture ou les bruits de la ville, je ne suis pas certaine que beaucoup de chiots en ai eu un aperçu... blazé la maison à la limite. L’éleveur de Goku l'avait pris la nuit précédent son départ dans la maison pour l'habituer doucement... c'est certes pas assez je trouve, mais c'est déjà un premier pas...


PS : je viens de relire mon post précédent, peureux que de fautes ! désolée pour les yeux sensibles !

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Un "bon" éleveur se doit de faire tout connaître au chiot, désolée !
Ou alors on ne le classe plus dans les bons !!!
Saku (ainsi que Pom' d'ailleurs) vient de chez un particulier, et elle connaisait toutes les situations, alors qu'elle était au fin fond de la cambrousse tourangelle, au milieu des bois !!
Pom' a été éleveée en appart, à Châteauroux, mais allait tous les WE à la campagne avec ses frères et soeurs et sa maman...
Résultat, rien, absolument rien ne la surprenait ni ne la déstabilisait !!

Il ne faut pas s'étonner que je sois plus pour "certains" particuliers que pour des éleveurs qui ne savent que faire des saillies...
Comme des particuliers qui ne pensent qu'au fric qui va tomber dans leur poche !!
Il faut bien choisir , ça évite les 3/4 du boulot, et le chien adulte est nettement plus agréable et équilibré !

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L’éleveur ce situe près de Paris, et est venu avec ces chiot en Alsace pour le salon du chiot où nous avons récupéré notre petit Nolan.
Il à été suivi par 2 vétérinaires ( nous disposons de la traçabilité papier ) ainsi qu'au salon pour l'autorisation de sortie.

Concernant l'Akita, cet éleveur varie chaque année dans le sens ou une année c'est les Akita Inu, et l'année d'après les Akita Américains.
Les chiots effectuent les 4 premiers mois avec la mère dans un espace clôturé en extérieur mais couvert par un toit avant d’être vendu ( réservation oblige pour les portées ).

Il est vrai qu'en arrivant chez nous il a découvert les fleurs, l'odeur de la campagne, les voitures, le gazon ... comme un foufou :)
Ne serrait-ce que le vent dans les poils était nouveau pour lui.

L'éleveur est légal, disposant de sont numéro de Siret ainsi que l'authentification d’éleveur professionnel.

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suicide 

Je sais pas si le pire est d'avoir acheter un chiot dans ce genre de salon (pour en avoir "visité" un une fois, c'est juste du marché aux bestiaux version salle des fêtes !) ou de lire que le chiot à 4 mois et ne connait donc rien au monde environnant parce qu'il a passé 4 mois dans un box... Bon courage. C'est franchement dommage, d'habitude je me serait dit "chouette le chiot est resté avec sa mère un bon moment, il va avoir les bons outils pour bien communiquer et être bien dans ses pattes" mais si c'est pour être resté coupé du monde extérieur, c'est juste... affligeant...

J'appelle pas ça un éleveur mais un mec qui se fait du fric sans se prendre trop la tête...

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moi non plus j'appelle pas pas ça un éleveur, deja il change de race comme de chemise.
Et moi je suis contre les ventes de chiots dans les salons. Trop d'achats coups de coeurs.

Apres c pas parce qu"'un eleveur a un numéro siret qu'il fait du bo n boulot, loin de la.

Quand au fait que le chien a 4 mois, n'a vu que son box et sa mere... ben bon courage. il va falloir s'armer de patience et de douceur. Si vous voyez que vous ne vous en sortez pas, n'hesitez pas a faire appel a un professionnel, un comportementaliste. Il y a pas de honte a demander de l'aide.

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Pour l'instant tout ce passe plutôt bien, il a passer la nuit sans souci sur son petit lit, pas de pleures rien.

Aujourd'hui nous lui avons fait découvrir la campagne, où nous l'avons lâcher sur la plaine sans laisse. Il a découvert les papillons, le jeu avec les humains.

De plus il est capable maintenant de réaliser le "assit" ainsi que "au pied" alors que nous l'avons maintenant depuis 2 jours.
Comme lu sur le forum j’évite les exercices intensif, 5 min ont suffi pour lui apprendre le assit :)

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C'est super qu'il découvre enfin un environnement... Du coup, on dit d'habitude, que 2 mois c'est tôt pour être séparée de sa mère et que 1 mois supplémentaire n'est pas de trop... mais dans le cas de Nolan, il aurait mieux valu qu'il vous rejoigne dés ses deux mois pour voir plein de chose pendant la bonne période de sa vie. Plutot que de rester enfermé avec sa mère.

Bon! enfin ! maintenant il est la et vous avez l'air de faire tout ce qu'il faut pour qu'il rattrape son retard !
Il doit etre heureux !

pis s'il est d'une nature pas timide et plutot sur de lui, ca va aller avec les encouragements adequat dans les situations ou il sera plus craintif...

Mais je rejoins l'avis de tous, ce naisseur (là, on peut pas trop dire éléveur vu ce que tu nous décris) ne semble pas vraiment des plus sérieux. (pis c'est quoi cette histoire de portées akita us une année et la suivante c'est les inu ? il fait donc les deux races ? il a combien de chiens ? et pour "maitriser" un minimum les lignée en inu c'est deja dur alors connaitre en plus les us....... je doute de sa faculté à faire les mariages de façon consciencieuse.. Le cherche-t-il seulement d'ailleurs ?). Bon enfin peut-etre se trompe-t-on mais au vu de se que tu écris....

En tout cas profitez bien de votre beau Nolan ! car ça grandit drôlement vite !!!! trop vite !!Rolling Eyes Wink

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Pour te répondre Lalia, ce naisseur essaye une peut toutes sortes de races, maintenant le petit Nolan était le dernier dont personne ne voulais. On est allé voir Nolan plusieurs fois jusqu’à décidé de le sortir de là.

Le naisseur nous à même fait un prix en le passant de 1200 euros à 800 euros pour qu'il puisse attaquer les Spitz et AI.
Nous nous disons quand même quelques part que Nolan sera bien mieux avec nous.

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ouille....même si ce que vous avez fait part d'un bon sentiment, c'est pas reluisant de la part de ce "naisseur"....
les multiraces sont a proscrire, de même que ceux qui fréquentent les foires aux chiots.ce ne sont a monsens pas des bons éleveurs mais des marchand de chiots qui font du buisiness.

vous l'avez "sorti de là", c'est un beau geste, mais ca ne fait que graisser les rouages du système et enrichir cette personne pour que de nouveaux chiots prennent la place suivante....arf...Rolling Eyes 

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"...qu'il puisse attaquer les Spitz et AI"

et il fait quoi des autres ? Vous avez vu les parents ?

je suis toujours très sensible sur le sort des chiens venants de "fermes à chiens" car Okami avait été retirée d'un de ces endroits sordides. Certes, le chiot est sauvé, mais les parents...

Les gens disent qu'ils ne savent pas mais ils sont au courant de toutes les fonctionnalités du dernier téléphone qui vient de sortir. Donc ils savent se renseigner...mais il faut attendre un peu.



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Je ne suis pas sûr que les parents soit de la propriété de l’éleveur, peut être un des parents, mais comme ce sont des races qu'il font rarement, ils cherches chez d'autres éleveurs un mâle ou femelle pour les accouplé.

Okinawa&maan tu à tout a fait raison, mais nous avons pas put le laisser là bas c'était plus fort que nous de le ramené a la maison déjà de voir ça façon de vivre et d'un petit air triste, on a pas put résisté car ça reste quand même un être vivant qui ne mérite pas ça.

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Radrok a écrit:
pour qu'il puisse attaquer les Spitz et AI.
Nous nous disons quand même quelques part que Nolan sera bien mieux avec nous.
Ouais... c'est bien le terme... Crying or Very sad 
C'est un terminator ce mec.... paconten 

Citation :
Les chiots effectuent les 4 premiers mois avec la mère dans un espace clôturé en extérieur mais couvert par un toit avant d’être vendu ( réservation oblige pour les portées ).
J'aimerai bien voir ça.... scratch 
Un naisseur qui ne se débarrasse pas de ses chiots avant 4 mois...
Je n'y crois pas une seconde, ça coûte cher déjà de prolonger d'une semaine ou deux les 8 semaines légales !!!
Bien sûr tu n'as pas vu la mère ??!! Parce que j'ai de gros doutes sur le fait qu'elle soit à ce naisseur.... qui n'est certainement pas plus naisseur que moi, et qui débarrasse certaines usines à chiots de leurs surplus et invendus, voire se "ravitaille" plus LOIN encore.... peureux 

Au fait, as-tu le papier du LOF ??? avec ses parents et tous ses ascendants ?
Parce que 1200€, même "bradé" à 800, c'est le prix d'un chien au LOF....


Citation :
Ne serait-ce que le vent dans les poils était nouveau pour lui.
Alors donc, voilà un chiot qui vivait dehors, et qui ne connait pas l'effet du vent dans ses poils ??? hein? 



Citation :
L'éleveur est légal, disposant de sont numéro de Siret ainsi que l'authentification d’éleveur professionnel.
Les animaleries qui vendent des chiots de l'est ont aussi un n° de siret....
N'importe quel marchand magouilleur a un n° de siret....

Sinon, qu'est-ce que tu as comme papiers "officiels" ???


Rassure-toi, je ne te cherche pas des poux sur la tête, je cherche juste à comprendre et à t'ouvrir les yeux..
Parce que ces mecs-là comptent sur le fait que quand les gens sont en face du chiot, ils vont craquer sans se poser de questions, et hop, l'affaire est dans le sac..... et le fric dans leur poche !

Ca ne change rien pour votre tit loup... Wink

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Les papiers officiels dont nous disposons :

- Le carnet de santé ( suivi complet et tout les vaccins sauf rage )
- L'acte de vente officiel du petit loup
- la carte du chien ( numéro de la puce, date de naissance, propriétaire ... )


Le chien à été classé NON LOF sur les papiers.

Chris, il ne s'agit pas d'un éleveur de l'est, mais de Seine-et-marne (77).

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quand Chris parle de "l'est" elle parle des pays de l'est, gros trafiquants de chiens. Des "vendeurs de chiens" français vont leur acheter des chiots qu'ils revendent.

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si le chien est né en france, le n° de puce doit commencer par 250....

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ouaippp... pas reluisant tout ça.. mais bon on sait malheureusement trop bien comment ça marche! vomi 

Pour Nolan vous avez bien fait de le prendre évidement. Il est sauvé...
Mais pour les dizaines d'autres qui sont condamnés par ce trafic pour un seul chien vendu... Crying or Very sad 

Ma Zelda, tout comme Okami a été sortis d'une usine à chien.... et quand on voit les traumatismes qui 3 ans après son arrivée chez nous sont toujours la... pfiouuu... dur dur. Et elle n'a pourtant vécu la bas qu'une année, sa première année de vie... Ou elle n'était pas nourrit convenablement, voir pas du tout, battue, pas soignée, et saillie dés ses premières chaleurs se qui a des conséquences lourdes sur sa santé...

Le genre d'usine à chien qui est fourni en reproducteurs pas les pays de l'est, le genre d'usine qui produit et écoule des centaines et des centaines de chiots à des ordures comme celui a qui tu as acheté Nolan (quand il ne se fourni pas en direct aux pays de l'est par la plaque tournante de ce trafic : la Belgique)...
Et qui a le culot de te le vendre au prix d'un LOF...! alors qu'il a du le payer au alentour des 100euros et encore je suis sans doute un peu généreuse... car j'ai entendu parfois des prix divisés par la moitié.


Bref !

On ne te raconte pas tout ca pour te causer des soucis ou te vexer, mais pour que, toi aussi, tu saches comment ça se passe en réalité, que tu es conscience de tout ce trafic..
Le siret n'est pas une preuve d'honneteté ou de conscience...

Un éleveur, un vrai, a choisi UNE RACE (et une seule!) pour travailler les lignées, pour maitriser son travail de sélection (beauté dans la majorité des cas, comportement et santé dans quelques trop rares cas). Il est disponible pour communiquer sur sa race de prédilection, sur le caractères des chiens, de ses adultes notamment, pour renseigner au mieux un potentiel client... et généralement il est plutôt bavard car c'est sa passion!!!
et un éleveur sérieux ne bazarderait JAMAIS ses chiots invendus en animalerie ou à un marchand de chien....

Voila ! tu sais tout aujourd'hui.

Papouille bien ton petit loup de notre part à tous car il a du être un peu bourlingué ton petit père...coeur 

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Radrok a écrit:
Les papiers officiels dont nous disposons :

- Le carnet de santé ( suivi complet et tout les vaccins sauf rage )
- L'acte de vente officiel du petit loup
- la carte du chien ( numéro de la puce, date de naissance, propriétaire ... )


Le chien à été classé NON LOF sur les papiers.
Ces papiers ne sont rien, quoi.... Crying or Very sad 
Et de plus, s'il estclassé NON LOF, le proposer à 1200€ c'est de l'arnaque à 100%... même à 800 !!!!!


Radrok a écrit:
Chris, il ne s'agit pas d'un éleveur de l'est, mais de Seine-et-marne (77).
Oui, le mec est en Seine et Marne, mais le chiot, d'où vient-il...??????
Parce que son baratin, je n'y crois pas une seule seconde....
On a trop l'habitiude, malheureusement....Crying or Very sad 

As-tu fait des recherches sur le net pour savoir qui est ce soi-disant éleveur ?
Si tu me donnes le nom (par MP) je regarderai ça. si tu veux bien... Wink


Parce qu'à priori, tu n'as pas l'air de connaître l'étendue et le processus des trafics de chiens... Ce n'est pas une accusation de quoi que ce soit, mais comme je le disais plus haut, et même si ça ne te fait pas plaisir de t'être fait avoir (qlq part, c'est ça... confused  ), il faut être au courant....

Si tu as un peu de temps, lis ça :
C'est long, mais très instructif....

Enquête sur une filière de trafic de chiens
Un petit golden retriever vendu près d'Yvonand permet à «L'Hebdo» de remonter des filières qui submergent l'Europe de chiens et s'assurent de confortables bénéfices après avoir transporté ces bêtes sur des milliers de kilomètres et brouillé les pistes en truquant les papiers. Récit d'une enquête en Suisse, en France, en Belgique et jusqu'en Slovaquie.

C'était un si joli chiot. Un golden retriever de deux mois, une de ces petites boules de poils roux qui pointent sur vous leur truffe noire et leurs yeux qui semblent dire: «Tu veux bien de moi?». Le jour où Daniel Rousseau et sa fiancée l'achetèrent, en mai dernier, il était couché dans un enclos de la ferme qu'exploite Jean-François Besson à Niédens, un hameau de quatre ou cinq maisons, près d'Yvonand, dans le Nord vaudois. Agent artistique à Neuchâtel, Daniel Rousseau avait découvert cette adresse sur une petite annonce dans laquelle Jean-François Besson se disait éleveur et proposait des chiots à vendre de plusieurs races, parmi lesquels des golden dont on sait l'énorme succès qu'ils ont aujourd'hui.

La fiancée de Daniel Rousseau prit l'animal dans ses bras, le trouva plus attendrissant encore et le couple décida de l'acheter. Ils le payèrent 1200 francs et le baptisèrent aussitôt Benjy.

Mille deux cents francs, c'est une jolie somme, mais c'est moins que ce qu'on paie pour un chien de cette race quand on l'achète chez un éleveur membre de la Société cynologique suisse; là, il faut compter 1600 à 1800 francs. Il est vrai qu'on reçoit alors un pedigree pour l'animal, autrement dit un document attestant de ses origines. Rien de tel pour Benjy. En guise de papiers, Jean-François Besson remit au couple un vague contrat de vente et un certificat de vaccination signé par un vétérinaire français. Le paysan reconnut qu'il avait acheté ce chiot en France, comme les autres qu'il revend par petites annonces, mais resta plus que discret sur l'«élevage» où il se l'était procuré.

Pour Daniel Rousseau et sa fiancée, les désillusions et la colère commencèrent dès leur retour à la maison. Benjy était incapable de se lever. Ses selles étaient teintées de sang et il toussait violemment. La nuit même, consultation d'un vétérinaire qui se montra atterré devant l'état du chiot. Il diagnostiqua une coccidiose (maladie parasitaire), des vers et une trachéite dus à un manque d'hygiène et une sous-alimentation dont témoignait aussi le poil de l'animal. Pour Benjy, ce fut le début d'un long traitement aux antibiotiques. Quand le lendemain Daniel Rousseau rappela Besson pour lui dire son indignation, le paysan lui proposa simplement de ramener l'animal à la ferme et de lui en donner un autre.

Partant du principe qu'«un chien n'est pas un objet mais un être vivant», Daniel Rousseau refusa sèchement, mais contacta «L'Hebdo». Aujourd'hui, son chien va mieux. Il peut se lever, il court, il se montre d'une rare affection, mais il est toujours sous antibiotiques. Entre-temps, notre enquête avait fait son chemin. Nous étions loin, au départ, de penser qu'elle nous ferait parcourir des milliers de kilomètres et dévoilerait un trafic d'animaux d'une rare ampleur.

UNE VISITE CHEZ MONSIEUR BESSON En route pour la ferme de Niédens. Quand on y est arrivé, fin juin, Jean-François Besson, la cinquantaine corpulente et le dos courbé par un ancien accident, était occupé à des travaux de peinture dans la cour de sa ferme. Un peu plus loin, dans le jardin, on voyait l'enclos et l'ancien poulailler qu'il a reconverti en chenil. Deux ou trois chiens s'y ébattaient.

Tout en continuant de manier son pinceau, Jean-François Besson accepta de parler de son commerce et de l'«affaire Daniel Rousseau». Oui, dit-il, il a commencé à importer et revendre des chiots «depuis qu'on ne gagne plus rien dans l'agriculture à cause de la vache folle», donc depuis ce printemps. C'est une petite annonce parue dans la presse romande qui lui en a donné l'idée: un chenil de France, en Haute-Savoie, offre régulièrement à vendre des chiots de toutes races et à des prix intéressants. Il s'y est rendu à quelques reprises. A chaque fois, il en a acheté deux ou trois qu'il a ramenés dans sa voiture et déclarés à la frontière «quand il y avait un douanier». Au total, jure-t-il, il n'en a acheté et revendu que huit, mais il a l'intention d'arrêter ce commerce qui ne lui vaut «que des ennuis». Plusieurs clients rouspètent: leurs chiots sont en mauvaise santé.

Parmi eux: un ramoneur vaudois de 20 ans. Lui aussi a acheté pour sa fiancée, chez Besson, un petit golden à 1200 francs accompagné d'un carnet de santé signé par le même vétérinaire français. Arrivé à la maison, le chiot ne faisait que dormir, il avait l'air exténué et en piteux état. Quatre jours plus tard, un vétérinaire décelait chez lui une parvovirose et devait l'euthanasier. Crève-coeur du ramoneur et refus de Besson de payer quelque dédommagement que ce soit.

UN APRES-MIDI CHEZ 4'PATTES A quelques dizaines de kilomètres de Genève, on atteint Chilly par un dédale de routes minuscules qui serpentent dans la campagne. Le chenil est isolé, c'est une sorte de chalet à moitié caché par des frondaisons. On s'attendait à trouver là un élevage, avec pères et mères porteuses. Erreur. 4'Pattes n'est qu'un lieu de transit où les chiots ne passent qu'un jour ou deux avant d'être revendus. Pour les accueillir, un local carrelé comme une salle de bains a été aménagé et donne sur un petit parc où trottinent deux ou trois petits chiens.

Blonde et volubile, la trentaine, Valaisanne d'origine mais mariée à un Français,Corinne C. nous reçut dans son bureau où trônait un ordinateur. Elle a créé 4'Pattes il y a deux ans et vend exclusivement ses chiots sur le marché suisse où elle publie des petites annonces du style: «Un petit chiot pour les vacances? Chez 4'Pattes!!! Prix promotionnels». Ou encore: «Dogues allemands, golden retrievers, chows-chows, terre-neuve, bichons, caniches, cockers: téléphonez chez 4'Pattes!!!» Un commerce qui marche du feu de Dieu, assure-t-elle. Des chiots, elle en vend une dizaine par semaine. On vient de toute la Suisse romande pour se fournir chez elle. Mais attention, ajoute-t-elle, il faut se méfier d'un de ses concurrents: lui importe des chiens de Belgique. Là-bas, les prix sont inférieurs à ceux de France, mais la qualité des animaux laisse à désirer.

D'une étagère, elle tira une liste des races qu'on peut se procurer chez elle: de l'afghan au yorkshire en passant par le husky et le saint-bernard, il y en a plus de septante dont le prix varie de 850 à 2050 francs suisses. Les «grossistes» suisses, comme Besson, ont droit à une réduction s'ils achètent une nichée entière, ce qui leur permet à leur tour de réaliser un bénéfice quand ils revendent ces chiots. Besson, par exemple, avait payé ses golden dans les 900 francs avant de les revendre 1200 dans sa ferme de Niédens. Selon les registres de 4'Pattes, il en avait acheté treize au total.
- Et vous, Mme C., d'où les faites-vous venir, ces chiots?

De toute évidence, la question l'empoisonnait. A plusieurs reprises, elle feignit ne pas l'avoir entendue. Il fallut revenir maintes fois à la charge pour qu'enfin elle cite un nom. Elle parla d'abord d'un élevage situé en Bourgogne. Puis en évoqua un autre, dans la Manche. Enfin, elle se ravisa et finit par lâcher, comme dans un souffle:

- Relax Dog, à Evegnée.
- Evegnee? Ça se trouve où?
- Du côté de Liège. En Belgique.

Elle devenait de plus en plus nerveuse. C'était comme si elle regrettait déjà d'avoir lâché ce nom. «J'ai voulu faire un essai avec cette maison, fit-elle. Je lui ai juste acheté quelques dizaines de bêtes sur deux mois.»

Comment expliquer alors que ces chiots portent des carnets de vaccination français, signés par un vétérinaire ? Corinne C. finit par admettre que les bêtes étaient arrivées chez elle avec des carnets belges, mais qu'elle les avait mis de côté et remplacés par des papiers français, avec l'aimable concours de son vétérinaire. Et pourquoi cela? Elle eut cette réponse désarmante:«Parce que les carnets belges ne sont pas jolis.»

RELAX DOG N'EST PAS BAVARD Sur la carte de Belgique, Evegnée n'est pas facile à localiser, mais il est plus difficile encore de trouver le numéro de téléphone du chenil Relax Dog. Il ne figure pas dans l'annuaire, pas plus que l'entreprise n'est inscrite au Registre du commerce de Liège et de sa région. Quand on le découvre enfin, une voix peu amène se fait entendre au bout du fil, celle d'un homme encore plus cassant dès qu'il entend le mot «journaliste». Oui, confirme-t-il, Relax Dog vend bien des chiots, toutes sortes de races de chiots.

- Vous les élevez vous-même?
- Non.

Comme chez Mme C., Relax Dog n'était toujours qu'un lieu de transit pour les animaux. Un sas à chiots.

- Alors d'où viennent-ils?
- Vous connaissez un seul commerçant qui donne le nom de ses fournisseurs?

Evoquant les golden retrievers qui venaient de chez lui et se trouvaient en piteux état en Suisse, nous répétâmes notre question: «Où sont-ils nés?» Le type répondit en ricanant:

- Peut-être en Belgique. Peut-être en Hollande...

Et comme nous insistions:

- Ecoutez, je suis marchand de chiens. Point. Le reste ne vous regarde pas.

Et il raccrocha.

D'AUTRES ACHETEURS FURIEUX Entre-temps, toujours en Suisse, nous avions trouvé d'autres acquéreurs de chiots qui, pour avoir passé par d'autres filières, n'en maudissaient pas moins leurs vendeurs. Vers la fin de l'année dernière, se fiant à une petite annonce qui paraît souvent dans la presse romande, un employé des CFF d'Ecublens (VD) achète pour 950 francs un petit golden chez un marchand de Haute-Savoie, M. Ferrechia, à Morillon. Il s'avère vite que l'animal est épileptique et fait de fréquentes crises. Traitement à vie. Fureur du maître.

Quelques mois plus tard, un infirmier genevois à l'AI acquiert un golden de sept semaines, pour 800 francs, à la même adresse. Dans les jours qui suivent, vu son état lamentable, le chiot doit être conduit chez un vétérinaire qui diagnostique de l'anémie et une leucocytose. Début d'un traitement sous perfusions, par injections et antibiotiques.

Dans ces deux derniers cas, les carnets de santé étaient signés par des vétérinaires du Pas-de-Calais, tout au nord de la France, à la frontière belge. Impossible de remonter la piste plus haut. Quand on lui demande d'où viennent au juste ces chiens, M. Ferrechia répond sèchement: «Ça ne vous regarde pas».

Autre cas encore: il y a deux ans, un policier de Neuchâtel achète un jeune chien de race, sans pedigree, pour 1300 francs, chez un couple du canton de Fribourg qui vante son commerce par petites annonces. Arrivé à la maison, il faut emmener promptement l'animal chez le vétérinaire. Il souffre de problèmes articulaires et de la toux du chenil, un mal souvent mortel chez les chiens. La bête s'en sort, mais deux ans plus tard son maître sait qu'«il ne vivra pas longtemps». Ses frais de vétérinaire se montent déjà à 2000 francs. Lorsque, au bout de longs mois, il a pu obtenir un pseudo-pedigree du chien, ces papiers sont arrivés de Belgique, où les vendeurs se l'étaient procuré. Des papiers portant le sceau du magasin «Animals Express», à Bruxelles.

TROUBLANTS ARTICLES DE PRESSE Se rendre en Belgique pour tenter de comprendre ce qui s'y passe? Faisons d'abord venir quelques coupures de presse. En voici une qui n'est pas dénuée d'intérêt: la «Dernière Heure» du 17 janvier 1995 (Bruxelles) titre «Prudence à l'achat! Animals Express incriminé par de nombreux acheteurs». L'article fait état de multiples plaintes de particuliers qui ont acheté des chiots dans ce magasin de la région bruxelloise et s'en mordent les doigts: leurs bêtes ont dû être conduites sans tarder chez le vétérinaire à cause de fortes diarrhées; sept d'entre elles sont mortes, notamment de la maladie de Carré.

Plus troublant, la «Dernière Heure» du 10 janvier 1995: «Enquête sur un commerce douteux. Bruxelles: ces chiens qui viennent de l'Est...» Le quotidien signale qu'une enquête vient d'être ouverte sur «ce qui semble devenir un commerce très lucratif» et a déjà permis d'identifier onze revendeurs belges qui importent régulièrement leurs chiens de pays de l'Est, principalement de Slovaquie, de Tchéquie et de Pologne. Un fonctionnaire du Ministère de l'agriculture s'étonne lui-même des «chiffres pour le moins bizarres» qu'il trouve dans ce dossier: rien ne joue entre le volume des commandes passées à l'Est par les importateurs et le nombre de bêtes qu'ils disent avoir réellement reçues. Exemple: tel grossiste avait commandé 5700 chiens; il n'en a reçu que 1300. Le total des commandes représenterait 10% des ventes totales de chiens en Belgique, soit 150 000 par an.

EN ROUTE POUR LA BELGIQUE Il était temps d'aller voir sur place. Première visite: Animals Express, dans la banlieue de Bruxelles. C'est un véritable supermarché de l'être vivant, sans doute l'un des plus grands d'Europe. Enfermés dans des cages, plus de 200 chiots et des multitudes de chats, parmi d'autres animaux, attendent là de trouver preneur.

Fini maintenant de se présenter comme journaliste. On a vu sur quelle impasse cela débouchait chez Relax Dog. Attaché-case en main, nous nous annonçons désormais comme marchand suisse prospectant le marché. Un certain M. Ruedi, gérant du supermarché, finit par arriver et l'on commence à parler prix de gros. Combien vaut le golden retriever? L'équivalent de 300 francs suisses. Le labrador? 250. Le dalmatien? Idem. Le saint-bernard? 350. En bon commerçant, M. Ruedi cite un chiffre donnant la mesure des affaires traitées par son entreprise: Animals Express vend 300 à 400 chiots par semaine, soit 17 000 au bas mot en une année. Une partie est vendue à des particuliers belges, l'autre destinée à l'exportation en gros, surtout vers la France.

- Certains de vos chiens viennent des pays de l'Est?

Il l'admit pour deux ou trois races.

- Les golden retrievers aussi?
- Non. On en trouve peu là-bas. Les nôtres viennent de Belgique. Si vous en achetez, vous pourrez visiter les élevages.

Notre seconde visite «professionnelle» nous amena, une centaine de kilomètres plus loin, dans les environs de Liège. Un petit chemin qui descend au fond d'un vallon, puis un vaste chenil d'où s'échappe un concert d'aboiements: voici Les Rives Sauvages, l'un des plus importants marchands de Belgique.

Même air soupçonneux de la patronne qui nous reçoit sur le pas de porte, hésite avant de nous faire entrer, puis accepte de discuter prix. Ils étaient légèrement supérieurs à ceux d'Animals Express. Les exportations? Largement tournées, elles aussi, vers la France. Le transport? Par camions. La maison importe-t-elle des chiots de l'Est? «Oui,mais seulement certaines races.»

On en vint à parler des papiers qui accompagnent les bêtes et la patronne expliqua avec un air de regret comment les choses se passent dans le milieu. Les chiots partent des pays de l'Est avec des carnets de vaccination tchèques, slovaques, polonais, hongrois. En Belgique, ces papiers sont remplacés par des carnets belges avec le concours d'un vétérinaire local. En France, à son tour, le marchand évacue les papiers belges et les remplace par des documents français, avec sceau et signature d'un vétérinaire du cru.

A chaque fois, en somme, on «nationalise» le chien. Et du même coup, on brouille les pistes. Encore heureux que Besson, à Niédens, n'ait pas «helvétisé» ses golden avec l'aide d'un vétérinaire suisse... Rendons-lui cette justice: en allant se servir en Haute-Savoie, il ignorait tout de la provenance réelle des chiens.

RELAX DOG EST EN VACANCES Restait à trouver le chenil de Relax Dog. Nous finîmes par le découvrir quelques kilomètres plus loin, dressé en bordure d'un village, au milieu des replats et des boqueteaux de la campagne liégeoise. Devant l'entreprise, pas d'enseigne. Sur la porte, pas de nom. Relax Dog se résume en deux bâtiments flambant neufs, construits en brique rouge. A gauche: une maison d'habitation. A droite: un long hangar: c'est le chenil proprement dit. Pas un bruit. Pas un aboiement. On guigne à l'intérieur par l'une des vitres: sur un sol de ciment se dressent des dizaines de boxes pour chiens, d'une propreté clinique et industrielle. Tout est vide, absolument vide.

En ces jours de juillet, les propriétaires de Relax Dog étaient en vacances. De toute façon, apprend-on par le voisinage, le chenil n'est qu'épisodiquement bourré de chiots. Les lots arrivent par camions ou par avion, via Bruxelles, sont stockés là pendant vingt-quatre heures au maximum, puis repartent par camions.

Vers quelle destination? Et après être arrivés d'où? C'est au Ministère de l'agriculture, dans les registres où sont consignés tous les mouvements de chiots transitant par la Belgique, qu'on finit par trouver la réponse. Relax Dog s'approvisionne en Tchéquie, en Slovaquie et en Russie. (Achète-t-il aussi en Belgique? Possible, mais les dossiers belges ne tiennent compte que des importations.) Pour les seuls huit premiers mois de l'année, par lots de 500 à 1000 pièces, il a demandé des permis d'importation pour la bagatelle de 7000 (!) chiots dans ces trois pays de l'Est.

Un autre dossier tient ensuite le décompte des chiots que Relax Dog expédie vers l'étranger. La grande masse file vers la France. Parmi les destinataires, un modeste client de Haute-Savoie: le chenil 4'Pattes de Mme C. De janvier à avril, en huit livraisons, Relax Dog lui en a expédié un peu plus de 70. Parmi eux: chows-chows, westies, rottweillers, bichons, labradors, cotons de Tuléar et bien sûr de nombreux golden retrievers.

LA PLAQUE TOURNANTE BELGE Pas de doute: si l'on fait une évaluation globale, ce sont des dizaines de milliers de chiots que la Belgique déverse chaque année sur son territoire et sur l'Europe de l'Ouest. Un flot, un torrent, un niagara de chiots.

Comme dit Christian Vignol, journaliste et chroniqueur animalier au journal «La Meuse»: «La Belgique est devenue la plaque tournante du continent dans le commerce et le trafic de chiens. Un mouvement en provenance de l'Est et essentiellement tourné vers la France. Ici, tout le monde est au courant, mais les réactions restent peu efficaces. Pour changer les choses, il faudrait modifier la législation, mais pour l'heure, c'est le laxisme qui l'emporte.»

Un laxisme, pour ne pas dire une complaisance des autorités qui s'explique par les milliards de francs belges générés par ce business. Au pays de Milou, l'import-export et le trafic de chiots sont devenus une véritable industrie, mais en partie occulte: les chiffres, les revenus, les filières restent aussi secrets que les comptes d'une banque suisse.

Et tant pis pour les éleveurs sérieux. Tant pis, faute de transparence, si tous les excès sont possibles: chiennes contraintes de porter deux fois par année; risques de consanguinité, donc de malformations; portées arrachées à leur mère moins de deux mois après leur naissance, ce qui est une aberration. Chiots encagés, ballottés, transportés sur des milliers de kilomètres à travers l'Europe dans la promiscuité et le stress qu'on imagine. Pas étonnant qu'un certain nombre d'entre eux, s'ils ne l'étaient au départ, tombent malades en cours de route ou arrivent en piteux état.

De quoi faire hurler - mais dans le désert - des amis des animaux comme Christian Fourmy à Bruxelles et Léon Roufosse à Liège, tous deux à la tête d'associations sans but lucratif vouées à la défense des bêtes. Ils ne cessent de fustiger ce trafic, rappelant qu'en Europe les chiens sont déjà trop nombreux, condamnés pour beaucoup à l'indifférence et même à la mort. A cause de ces importations, les refuges débordent de chiens dont les maîtres se sont lassés et certaines SPA belges n'hésitent pas à les euthanasier en grand nombre.

EN ROUTE POUR LA SLOVAQUIE Ne restait plus qu'à se rendre à l'Est pour tenter de remonter l'une ou l'autre des filières qui alimentent ce marché. Par où commencer? Il y a un an ou deux, Léon Roufosse et Christian Fourmy ont trouvé dans la presse belge deux petites annonces publiées par des marchands de chiens basés en Slovaquie qui cherchaient des partenaires pour développer leurs affaires. La première émanait d'une société du nom de Chova, établie à Nitra, 90 kilomètres au nord-est de Bratislava, capitale de la Slovaquie. La seconde émanait d'un particulier, Victor S., à Bratislava même.

Toujours sous prétexte de créer un commerce de chiots, envoyons un fax à la firme Chova pour lui demander ses tarifs et ses références. La réponse arriva deux heures plus tard sous forme d'une liste de prix formulée en deutschmarks et comprenant pas moins de 100 races de chiens, du basset (180 francs) au schnauzer (130 francs) en passant par le golden (240 francs) et le bouvier bernois (200 francs). Le soir même, c'est un interprète de la firme qui appelait par téléphone. Le directeur de Chova, dit-il, était momentanément très occupé à préparer un chargement de chiens pour la Belgique, mais un rendez-vous était envisageable pour le week-end suivant, en Slovaquie.

Le samedi à l'heure dite, dans le hall d'un grand hôtel de Bratislava, Miroslav Ligas, directeur et homme à tout faire de la société, se présenta en compagnie de son interprète. On monta dans sa voiture et commença alors dans la campagne un interminable voyage. Direction Nitra et le siège de l'entreprise? Nous l'espérions, mais il apparut vite qu'on n'irait pas là-bas. D'abord, l'homme se méfiait de nous. Ensuite, il n'y avait selon lui «rien d'intéressant à voir là-bas». On allait plutôt visiter un élevage de «chiens chinois» qui fait partie de l'entreprise.

Chemin faisant, tandis que défilaient villages et collines, il se mit à parler d'abondance. Jusqu'à la chute du régime communiste, en 1989, Miroslav Ligas, la quarantaine, cheveux blonds et menton volontaire, était employé d'une ferme d'Etat qui élevait des chiens. Après cette date, il s'est mis à son compte et vend surtout en Belgique. «Nous avons 300 élevages disséminés dans la région, des plus petits comprenant deux chiens reproducteurs aux plus gros comprenant 30 chiens.» Son travail consiste à «veiller sur la qualité des élevages» et collecter les nichées pour les expédier à l'étranger. Du temps du régime communiste, dit-il, la Tchécoslovaquie exportait 150 chiens par mois. Maintenant, à lui seul, il en vend 150 par semaine et connaît au moins deux sociétés slovaques qui exportent autant. Sans compter les concurrents plus récents. Ni les Tchèques, les Polonais, les Hongrois, les Russes, les Ukrainiens, les Bulgares... Tous s'y sont mis. Depuis la chute du Mur, le commerce du chien a littéralement explosé.

Vend-il aussi en Suisse? Miroslav lâcha un soupir. Deux ans plus tôt, il a envoyé des dizaines de lettres dans ce pays pour tenter d'y trouver des acheteurs et des partenaires. Il n'a pas reçu une seule réponse et ça le dépite. Il aimerait tant y vendre, dit-il, des chiots «avec pedigree», reconnu par l'Association slovaque de cynologie. «Des chiens plus chers que les autres, certes, mais qui offrent toute garantie.»

Du trafic et des sales combines, reconnut-il, ce n'est pas ce qui manque. «Par exemple ces filières d'ici qui n'achètent les chiens aux paysans que 1500 couronnes (60 francs) au lieu de 2000 (80 francs), mais sans établir de contrats ce qui évite de payer des impôts.» Mais lui, jura-t-il, ne voulait pas manger de ce pain-là. Il voulait «travailler pour durer» - et il faut bien l'admettre: pas un instant il ne tenta de nous faire une proposition scabreuse.

C'est après la visite des chiens chinois - une race totalement atypique du marché, élevée par une famille de paysans à une centaine de kilomètres de Bratislava - que nous avons risqué la question à 100 000 couronnes:

- Vous connaissez Relax Dog, en Belgique?
- Oui, fit-il.
- Vous êtes l'un de ses fournisseurs?
- Oui. Ils vous ont donné de bons renseignements sur moi?

Il avait dit cela avec une sorte de fierté.

Dans la soirée, enfin mis en confiance, il consentit à en dire davantage sur sa société: elle se résumait surtout à un lieu d'accueil de 110 m2. Une fois collectés dans la campagne, les chiots y passent vingt-quatre heures, après quoi ils partent en camion vers l'Ouest. Ce chenil, il était en train de l'agrandir et s'apprêtait à acheter un second camion pour les livraisons. Tout compte fait, les affaires marchaient bien.

Ainsi se dessinait non seulement le trajet exact des chiots, avec leurs multiples «sas» de passage, mais l'évolution de leur prix: quelques dizaines de francs suisses chez le paysan slovaque, 250 francs en Belgique, 900 en France, 1200 en Suisse... Une affaire à rendre fou un chiot, mais une affaire en or.

APRES LES CHIENS: LES POISSONS ET LES FEMMES La seconde adresse que nous avions à Bratislava était celle de Victor S., que nous trouvâmes en sonnant chez lui. L'endroit n'avait rien de luxueux. C'était un HLM sans âme dans une banlieue perdue de Bratislava. Victor passa la tête par l'une des fenêtres puis nous fit signe de monter au salon. Surprise: c'est presque un gamin. Il a tout juste 20 ans.

Baragouinant l'allemand, Victor déclara qu'il travaillait maintenant dans une maison d'import-export, mais que oui, bien sûr, il pouvait nous aider à trouver des chiens, nous qui voulions ouvrir un commerce de gros en Suisse. Pour commencer, il devait cependant prendre rendez-vous avec ses «contacts». Il rappellerait plus tard à notre hôtel.

Il le fit le lendemain même et annonça que tout était arrangé: nous pouvions partir en voiture. Pas avec la sienne, qui était en panne, mais avec la nôtre, louée un peu plus tôt. Pour aller où? «A environ une heure et demie au nord-est de Bratislava.»

Ainsi partîmes-nous tous les deux sur des routes de plus en plus sinueuses, traversant des villages plutôt pimpants avec leurs petites maisons bâties comme autant de villas.

Victor S. est loin d'être antipathique, mais c'est Monsieur Sans-Cervelle. Son rêve, dit-il, c'est d'être millionnaire à trente ans. Il connaît pas mal de gens, laisse-t-il entendre, et il leur rend des services. «A propos, fit-il, le commerce de voitures d'occasion avec l'Est, ça vous intéresserait? J'ai des copains qui gagnent beaucoup d'argent avec ça.»

Plus de cent kilomètres après Bratislava, nous entrâmes dans un village et Victor fit signe d'arrêter devant une villa. A l'intérieur, dans un salon cossu mais lourdement décoré, un certain Monsieur Emil nous rejoignit. Plus rien à voir avec le look d'ancien fonctionnaire communiste. Monsieur Emil appartient à la nouvelle génération. Trente ans à peine, mince et plutôt beau, longs cheveux noirs, chemise blanche immaculée et chaînette en or sur son torse bronzé, il s'avança nonchalamment pour prendre place sur un sofa.

Présentations. Légère méfiance. Et re-discussion sur les prix de gros. Victor assurait la traduction en allemand tandis que Monsieur Emil consultait ses propres tarifs sur une liste comprenant des dizaines de races de chiens. A l'exception des golden, sur le prix desquels il renâcla, nos propositions lui parurent alléchantes puisqu'il finit par hocher la tête, se lever et dire qu'on pouvait aller «voir quelques élevages».

Avant de nous mettre en route, il tint à faire visiter le sien. C'était au fond du jardin. Sous le toit d'un appentis où perçait une rare lumière, des dizaines de petits chiens noirs et blancs se disputaient moins de quinze mètres carrés dans une saleté et une puanteur de clapier.

A bord de la voiture, tandis qu'on se rendait dans un village voisin, la conversation se fit plus intime. Monsieur Emil confia qu'il travaille «surtout avec l'Italie, un peu avec la Belgique et un peu avec la France».

- Avec la Suisse aussi?

Silence. Il éluda la question. Pour ce qui est du volume des affaires, reprit-il, son organisation fait encore partie des «toutes petites». Elle n'exporte que cent chiens par mois, environ un millier par an. Enfin, s'agissant du transport, nous devrions venir chercher les chiens en Slovaquie avec nos propres moyens. Eux, ils ont trop d'ennuis à la frontière slovaco-autrichienne, autrement dit à l'entrée de la Communauté européenne. Les «protecteurs des animaux» leur font plein de misères parce que leur camion «n'est pas climatisé».

Après quoi Monsieur Emil se lança dans une longue tirade que Victor traduisit du mieux qu'il put:

- Vous devez savoir qu'il y a deux sortes de commerces. Dans le premier cas, nous vous remettons avec les chiens une facture qui correspond exactement au montant que vous avez payé. C'est ce qu'on appelle la voie légale.
- Et dans le second cas?
- On n'en inscrit qu'une partie. Si vous payez 5000, par exemple, la facture n'indique que 3000. Qu'en pensez-vous?
- C'est intéressant.
- On peut encore faire autrement, ajouta Victor. On ne fait pas de facture du tout.

Mais nous arrivions à bon port: une maison paysanne au beau milieu d'un village. En ce jour de juillet, dans le jardin, deux ou trois hommes nous attendaient qui nous guidèrent un peu plus loin. Là, derrière un enclos en treillis, une demi-douzaine de chiens s'ébattaient. Des chiens reproducteurs. Des golden retrievers! Ces fameux golden dont on nous avait tant répété qu'ils étaient rares à l'Est. C'était l'un des élevages de la filière. Un parmi combien de dizaines d'autres?

Les propriétaires ouvrirent l'enclos, les chiens sortirent aussitôt pour s'ébattre dans le jardin et nous pûmes prendre quelques photos.

Un peu plus loin sur la route, dans un village voisin, Monsieur Emil proposa une nouvelle halte devant une autre maison. En compagnie des propriétaires, nous nous rendîmes dans l'arrière-cour, et là encore plusieurs chiens adultes se mirent à gratter le treillis de leur enclos. Ce n'étaient plus des golden. C'étaient des rottweillers, destinés eux aussi à la reproduction.

De retour dans la rue, debout sur le trottoir, M. Emil désigna deux ou trois autres maisons du village et lâcha à chaque fois le nom d'une race: «Dans cette maison, les gens élèvent pour nous des setters. Dans celle-ci des boxers. Dans cette autre, des chows-chows».

- Chaque maison abrite donc un élevage dans ce village?

Il eut un petit sourire:

- Pas chaque maison. Une sur deux.

Maintenant, le soleil cognait fort et nous attendions toujours de remonter dans la voiture. Monsieur Emil se remit à parler et Victor traduisit:

- A part les chiens, nous vendons aussi des aquariums avec des poissons de Slovaquie. Ça marche très bien en Italie.

Nous feignîmes un intérêt poli. Puis Monsieur Emil reprit la parole, se lançant cette fois dans une tirade qui ressemblait à une énumération et ils eurent tous deux un petit rire entendu.

- Monsieur Emil dit que nous avons trois spécialités, traduisit Victor. Les chiens. Les poissons. Et lof.
- Lof?

Nous ne comprenions pas. Toujours debout dans la rue, Monsieur Emil se mit alors, pour être plus explicite, à mimer le va-et-vient d'un homme en train de copuler.

- Ah! Love?
- Oui! Love!

- Vous voulez dire qu'on peut aussi envisager de faire du trafic de femmes?

Ils acquiescèrent d'un hochement de tête. Et Emil ajouta: «Nous avons de bons contacts dans toutes les grandes villes européennes».

- A Zurich et à Genève aussi?

Le petit rire qui répondit signifiait: «Evidemment».

Ils ne s'étendirent pas davantage sur le sujet. Il s'agissait de comprendre que le trafic de femmes était quelque chose de plus souterrain, de plus secret, de plus difficilement accessible. Nous pourrions peut-être en reparler. Mais seulement quand nous aurions fait affaire avec les golden ou les rottweillers. Les femmes venaient après les chiens.

Tout ce qui s'apparente en somme au marché des êtres vivants.

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Et s'il te reste un peu de temps pour de la lecture...
Sur ces articles, on parle d'animaleries, mais il n'y a pas que les animaleries qui se ravitaillent dans ces filières.... Embarassed 

Toute la vérité sur les animaux que vous achètez en animalerie.
version papier de l'article, 4


Le 19 juillet de cette année, Laurence achète un chiot de type Westie dans une animalerie niçoise pour faire plaisir à ses enfants. Le chiot tousse un peu mais la vendeuse leur conseille de lui donner du sirop.

Quelques jours plus tard, la petite famille se décide à amener le chiot chez le vétérinaire qui diagnostiquera une gale d'oreille, la présence de vers et une forte toux du chenil.
Laurence et ses petits soignent le chien mais rien n’y fait. Il peine à se déplacer et se traîne difficilement. Prenant soin de rappeler la vendeuse, le mari de Laurence se voit conseiller d’obliger le chien à bouger et à courir car il ne peut être question que de fainéantise…

Le chiot meurt par asphyxie dans la nuit du 2 au 3 août dans les bras du mari de Laurence qui la réveille en larmes.

Le vétérinaire découvrira dans la cage thoracique une cyanose des muqueuses et des lésions de broncho-pneumonie infectieuse.
L’animalerie ne voudra pas entendre parler d’un éventuel remboursement des frais vétérinaires occasionnés.

Laurence, qui avait acheté en toute confiance ce chiot dont les papiers lui semblaient en règle, n’apprendra que bien après qu’il venait de Belgique, principale plaque tournante des trafics de chiens en provenance des Pays de l’Est.

L’affaire est révoltante mais malheureusement très courante.
La demande très forte d’animaux de compagnie dans notre pays est une aubaine pour les trafiquants… mais également pour les distributeurs belges ou français : en réalité, ce sont prés de 100 000 chiens et chats qui entrent ainsi chaque année en France en toute illégalité.

Le Rungis de la gent canine et féline à prix discount

Difficile de résister à une affaire pareille : en Belgique, on peut faire ses courses derrière, sous des tentes plantées dans la boue, lorsque l’on est un professionnel, éleveur malhonnête ou gérant d’animalerie.
Ici, on achète sa marchandise 30€ ou 40€ pièce, parfois même au kilo, et de retour en France, on revendra le petit animal tout parfumé et arrangé pour environ 800 ou 1000€ voire plus !
Chaque semaine, ce sont des centaines de bébés chiens et chats entassés dans des caisses qui sont déchargés de camions en provenance des pays de l’Est.

Une marchandise pas toujours vivante…

On estime le taux de mortalité à 4 animaux sur 10 avant l’arrivée en animalerie.
Conditions de stockage abominables, fatigue, stress et déshydratation importante, s’ajoutent à la malnutrition et au sevrage précoce de ces petits êtres.


Un trafic « légal » destiné à la France

Comment passer outre la législation française ?
La nouvelle réglementation décidée par le ministre français de l’Agriculture interdit l’importation de chatons et de chiots d’origine hongroise, tchèque ou polonaise, mais la législation belge, beaucoup moins contraignante, autorise l’entrée de ces animaux dès l’âge de 7 semaines.

Vaccinés et dotés d’un carnet de santé belge dès leur arrivée, les animaux deviennent des ressortissants de l’Union Européenne et peuvent aussitôt entrer en France le plus légalement du monde. Ainsi, 90 % de ce trafic est destiné à notre pays.

C’est ce même ministère de l’Agriculture auquel l’association One Voice a envoyé par deux fois un rapport édifiant sur les réseaux d’importation d’animaux domestiques, lourd de plaintes et d’appels au secours de clients bernés, et auquel n’a étrangement été donné aucune suite…

Mais l’horreur n’est pas encore à son comble

Les complications, c’est vous qui risquez de les connaître.

Outre le fait que de nombreuses zones sont encore infestées par la rage dans les pays exportateurs et que les chiots ne reçoivent aucun vaccin anti-rabique et ne subissent pas de quarantaine, ils sont de surcroît importés en France trop jeunes, et présentent souvent des maladies extrêmement contagieuses, fréquentes dans les chenils et élevages surpeuplés ou insalubres.

La toux de chenil, la maladie de carré, l’infestation par les vers et les gales sont les plus courantes et peuvent être fatales pour le nouvel arrivant. Malformations, dysplasies, problèmes cardiaques et respiratoires, sont également monnaie courante.

Mais il en est de moins faciles à déceler : il y a les maladies de l’âme, celles du chiot qui a été séparé d’une génitrice devant mettre bas portée sur portée pour être rentable.
Un chiot qui ne pourra ni être sevré ni suffisamment sociabilisé pour être équilibré : il deviendra un labrador mordeur, un retriever agressif, un bull-terrier peureux, destructeur, anxieux, pouvant développer un syndrome d’hyper-attachement qui peut aller jusqu’à des attitudes psychotiques comme l’automutilation…

Les cas sont légions, tout comme les clients bernés, déçus par une justice qui ne peut les entendre face à des fournisseurs surprotégés par une loi clairement de leur coté.

Ainsi, ce sont des centaines de plaintes qui sont déposées chaque année et seront pour la grande majorité classées sans suite. Une goutte d’eau lorsque l’on sait que la plupart des adoptants floués ne portent pas plainte ou acceptent un échange standard comme on changerait une cocotte minute qui fuit.
C’est pour certains un « chien kleenex », pur produit de consommation.

Véronique, bénévole dans un refuge de l’Essonne, explique qu’elle héberge de nombreux cas de chiens d’animalerie abandonnés suite à ce type de problème. Pour elle, la répétition du problème vient du fait que les gens « oublient » toutes les mises en garde et les encarts journalistiques dès qu’ils passent devant une vitrine où s’ébattent les petits bouts tout craquants.
Il faudrait, selon elle, stopper l’achat d’impulsion et éduquer les plus jeunes à considérer la vie animale plus que comme un simple objet de consommation.

La charte adoptée par les « hypermarchés » du chien

Quant aux grandes surfaces du chien qui promettent de ne pas vendre de chiens d’origine Est-européenne, ne nous enthousiasmons pas.
S’il est vrai que certaines sociétés intermédiaires françaises s’engagent à les fournir en chiens plus sains, il est quand même assez illogique qu’un « petit » éleveur vende un ou plusieurs chiens de sa portée à moitié prix à cet intermédiaire sans aucune bonne raison. Ceux qu’il écoulera ainsi seront ceux qu’il ne voudra pas voir assimilés à son affixe pour cause de tares trop apparentes et qui, dans le meilleur des cas, ne pourront être confirmés, dans le pire développeront de graves complications (cas de dysplasie courants).
Dans son langage de professionnel on appelle ça le « culot de portée ».

Pour les besoins de marchandise plus importants, il y a les élevages industriels, bien français : parfois plus de 600 reproducteurs sont enfermés dans des enclos à ciel ouvert ou sous tôle (imaginez la température l’été), destinés à faire portée sur portée toute leur vie.
Le principe consiste à enlever rapidement les chiots à la chienne afin qu’elle ait de nouveau rapidement ses chaleurs et se fasse saillir le plus vite possible… rentabilité, rentabilité…
C’est un peu le même principe que pour les poulets ou les porcs, mais le fait est que l’on ne passe pas 15 ans de sa vie avec un cochon et que son manque de sociabilisation nous importe peu lorsqu’il est dans notre assiette.

Voilà ce que vous risquiez d’acheter dans une grande enseigne très réputée il y a quelque temps : un dalmatien prognathe, un bulldog de 4 mois qui semble en avoir 2, un dogue argentin aussi taché qu’un dalmatien, un boxer cryptorchide à 900€ … Rien qui ne puisse effrayer le néophyte passant par le rayon animalerie, un pot de Géranium sous le bras.

Que faire ?

Le chien pur produit de consommation ? Dans ce cas, pourquoi n’est-il pas possible de recevoir les mêmes garanties que pour nos autres produits de consommation courante ?
Nous avons depuis peu la possibilité d’exiger de connaître la provenance de certaines viandes de bœuf, il devrait donc être possible d’exiger la traçabilité des chiens vendus en animalerie.

La solution du problème est entre plusieurs mains : celles des législateurs belges qui ouvrent impunément leurs frontières et déroulent le tapis rouge aux trafiquants de toutes sortes, et des pouvoirs français qui devraient renforcer les contrôles dans un premier temps, et établir de nouveaux décrets quant à l’importation de chiens de l’Union Européenne… Ce qui semble malheureusement compromis sans aller à l’encontre des accords de Schengen.

Donc elle réside surtout dans celles des consommateurs : vous et moi.
Car lorsqu’il n’y aura plus de demande… il n’y aura forcement plus de marché.

Vous pensez sortir un chien de l’Enfer, vous y en précipitez dix.
Dépassée, l’excuse du «Je fais une bonne action, je sauve un chien de l’Enfer… » car d’une part, il n’est pas sûr qu’il soit pour autant sauvé, d’autre part, vous engraissez un trafic juteux qui entraîne la mort de centaines d’autres chiens.
Lorsque l’on aime réellement les animaux, on ne peut rester insensible à cela.

Préférez l’élevage sérieux, professionnel ou amateur, qui ne commercialise que votre race préférée et qui ne vend pas forcement ses chiens LOF plus cher qu’en animalerie, ou, si votre porte-monnaie crie famine ou si le cœur vous en dit, passez donc faire un tour au refuge le plus proche. Vous y rencontrerez nombre de compagnons attachants et fidèles qui n’auront pas eu la chance de rencontrer plus tôt un maître tel que vous, et qui méritent autant, sinon plus, l’amour que vous leur porterez.


Sandrine Anzagoth

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Comment il a osé vendre un chiot non lof 1200€, et se rabattre juste à 800€ ... Alors la chapeau!
Vraiment un beau margoulin qui a usé de votre naïveté!

Je suis bien curieuse de savoir d'où il vient votre petit loup par MP.

Vous a t'il au moins parlé du caractère et de la santé des AA?

En tout cas je vous souhaite une bonne route et plein de complicité avec votre Nolan :-) ( nom pas très chien lol )

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Je vous remercie pour tout les efforts que vous faites pour nous et l'investissement que vous y mettez.

Pour tout vous dire c'est notre premier chien, on y connait absolument rien sinon.
Concernant le numéro de la puce : 25026**********

Je fait parvenir les infos de l’éleveur à ceux qui l'ont demander par MP !

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Ce que je trouve très intéressant dans les articles de Chris, c'est que le problème est connu depuis 1995 ( 18 ans) et que rien n'a été fait par les autorités ...

Pour le n° de puce, c'est pas compliqué, le véto français qui a fait les nouveaux papiers peut très bien avoir pucé en élevage français, je ne pense pas qu'ils pucent les chiens dans l'Est ( les chiots doivent bien en avoir mais pas du genre électronique ...)

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Ayale a écrit:
Ce que je trouve très intéressant dans les articles de Chris, c'est que le problème est connu depuis 1995 ( 18 ans) et que rien n'a été fait par les autorités ...
Ca ne fait pas QUE 18 ans, puisque c'était déjà connu il y a plus de 30 ans !!!
Mais c'était certainement moins élaboré et au point que maintenant..
Et NON, à part certaines organisations "privées" qui font des actions poctuelles, rien n'est fait officiellement..! Rolling Eyes 
Pas plus que pour les trafics de femmes en fait... hein? 

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Radrok a écrit:
Je vous remercie pour tout les efforts que vous faites pour nous et l'investissement que vous y mettez.

Pour tout vous dire c'est notre premier chien, on y connait absolument rien sinon.
Concernant le numéro de la puce : 25026**********

Je fait parvenir les infos de l’éleveur à ceux qui l'ont demander par MP !

Je suis aussi preneuse du nom de cet "éleveur" Wink

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En tous les cas, maintenant que petit Nolan est là, bienvenu à lui. Il a une deuxième chance avec vous, car il était mal parti. Il risque d'être plus délicat à éduquer car il ne connaissait rien avant. Vous aurez peut être a affronter des soucis du a des manques quand il a été chiot.

la chance que vous avez, c'est d'être tombé sur ce forum, qui est une mine d'or d'information, et ou lesmembressont toujours là pour filer un coup de main! alors n'hésitez pas en cas de problème!

wala!Wink 

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Okinawa&maan a écrit:
En tous les cas, maintenant que petit Nolan est là, bienvenu à lui. Il a une deuxième chance avec vous, car il était mal parti. Il risque d'être plus délicat à éduquer car il ne connaissait rien avant. Vous aurez peut être a affronter des soucis du a des manques quand il a été chiot.

la chance que vous avez, c'est d'être tombé sur ce forum, qui est une mine d'or d'information, et ou lesmembressont toujours là pour filer un coup de main! alors n'hésitez pas en cas de problème!

wala!Wink 

Nous allons faire de notre mieux pour Nolan, et oui ce forum nous est essentiel merci !

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en tout cas il est entre de bonnes mains maintenant. Belle vie au petit loup

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