Phyliok1 0 Posté(e) le 27 mars 2012 Bonjour,Voici un petit article :Citation :Souriceaux et insectivores: piège ou solution miracle?Tout d'abord, corrigeons une idée reçue:Un souriceau de quelques jours n'est pas une source si riche en calcium qu'on pourrait le croire, son rapport Ca/P est d'environ 1/1.Certes, c'est plus riche qu'un grillon ou autre insecte, mais plus pauvre qu'une souris adulte (rapport Ca/P 1,4/1). Le taux de calcium d'un souriceau augmente avec la croissance et la calcification de son squelette.Néanmoins, les souriceaux (et autres jeunes rongeurs comme les ratons, jeunes gerbilles, etc.) ont la réputation d'être un aliment complet, en vertu du principe qu'il est plus facile d'assouvir ses besoins métaboliques de vertébré en mangeant d'autres vertébrés a fortiori entiers et c'est vrai en théorie. Mais attention, il faut s'assurer que c'est en adéquation avec le régime alimentaire typique de l'animal.En effet, il est trop facile de se dire que si un lézard, un amphibien ou une tortue est assez grand pour avaler un souriceau et apprécie cette nourriture, ça ne peut qu'être bon pour lui. Pourtant, un Gecko léopard, une rainette de White, une Pelomedusa subrufa voire un grand reptile comme Physignathus cocincinus sont avant tout des insectivores (se nourrissant d'invertébrés au sens large).Dans la nature, le Physignatus cocincinus se nourrit peu de vertébrés, Eublepharis macularius encore moins.On peut se demander : en quoi est-ce un drame de nourrir son dragon d'eau de souriceaux s'il aime ça et est capable de les avaler? Parce qu'un reptile ou un amphibien ne sait pas ce qui est bon pour lui à plus ou moins long terme, il réagit dans l'instant. C'est pécher par anthropomorphisme que croire que si un reptile aime quelque chose c'est en toute connaissance de cause et de conséquences sur sa santé. D'ailleurs, sommes-nous sûrs que tous les humains sont conscients que ce qu'ils mangent est bon pour leur santé?A voir les problèmes de diabète, d'obésité et autres maladies alimentaires se multiplier, on peut en douter. Alors, évitons d'attribuer à un reptile des concepts que nous-mêmes ne maîtrisons pas forcément.Seconde raison, plus rationnelle celle-ci et strictement nutritionnelle, c'est que les souriceaux et autres jeunes rongeurs sont une nourriture trop riche pour un métabolisme adapté à digérer des invertébrés. Dans un insecte, il y a beaucoup à jeter : la chitine par exemple qui constitue la "carapace"des insectes est plutôt indigeste et en général rejetée telle quelle. Mais aussi difficile à digérer soit-elle, le système digestif des insectivores y est adapté et cette chitine joue un rôle primordial dans le transit intestinal un peu comme les fibres chez les végétariens ou les omnivores. Le problème est que la richesse et la haute digestibilité des souriceaux provoquent une assimilation excessive de nutriments aux quels leur métabolisme n'est pas habitué: c'est le "méga big hamburger - frites". Une alimentation constituée à trop grande quantité de souriceaux engendre vite des problèmes d'obésité et autres troubles.A l'inverse, ne faisons pas un sort catégorique aux souriceaux. Il ne s'agit certainement pas d'une nourriture "interdite", mais l'ont doit garder la nature comme modèle. Plus l'espèce est grande plus elle a la possibilité de chasser des vertébrés, mais même de grosses espèces comme Varanus exanthematicus ou les grands crapauds restent fondamentalement insectivores, car selon leurs milieux ou leurs mœurs, ils ont peu l'occasion de <>. Chez les espèces de tailles moyenne (longueur museau-cloaque de moins de 25 à 30 cm comme Varanus acanthurus, E.macularius, Agama agama, etc.), la distribution de souriceaux doit rester très occasionnelle. Les espèces de grandes tailles (ex : P.cocincinus, Chlamydosaurus kingii, V.exanthematicus, etc.) doivent conserver une alimentation majoritairement constituée d'invertébrés, mais on peut régulièrement leur offrir des souriceaux, voire des ratons sans que cette part de vertébrés n'excède le tiers de leur alimentation (valeur générale ne tenant pas compte des spécificités de chaque espèce). Seuls les grands carnassiers comme les grands varans (V.niloticus, V.indicus, V.salator), les grandes tortues aquatiques (Chelydra ssp., Apalone ferox...) ou les crocodiles peuvent être nourris en majorité de vertébrés, mais il faudra varier les plaisirs, car vertébré ne veut pas dire seulement rongeurs : les poissons frais par exemple peuvent aussi faire partie du menu.Les souriceaux ont néanmoins l'avantage d'être facile à trouver, de se conserver au congélateur et sont en général très appréciés. Certains lézards ou amphibiens ne s'intéresseront qu'aux souriceaux vivants et les âmes sensibles préfèreront tourner la tête, mais beaucoup prennent rapidement l'habitude de saisir le souriceau mort que l'on agite au bout d'une pince. Ca reste un aliment complémentaire riche, complet et apportant de nombreuses protéines, vitamines et autres nutriments hautement assimilables. Rien de tel pour retaper un animal convalescent ou une femelle en gestation ou qui vient de pondre!Article de Vincent Noël - ReptilMag Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Axelle111 0 Posté(e) le 27 mars 2012 très intéressant, merci Jordan pour ce partage Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
leogecko861 0 Posté(e) le 27 mars 2012 Très très intéressant comme texte (surtout pour moi qui donne pas mal de souriceau à mes physis) D'après le texte, les "grandes espèces" peuvent être nourris avec un tiers de souriceau (même si il est précisé qu'il s'agit d'une valeur générale). Selon vous, que représente un tiers de souriceau sur une semaine ou un mois par exemple ? Je me pose la question pour savoir quelle quantité de souriceau je peu me permettre de donner à mes physis. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Phyliok1 0 Posté(e) le 27 mars 2012 J'avais échangé deux trois mail avec une personne qui élève des Physis depuis 11 ans je crois, elle en a 4 ou 5 dans un très grand terra (un petite pièce), et elle nourrit ces Physis avec beaucoup de souriceaux, je lui ai demandé pourquoi, étant donné que le Physi est un animal entre autre insectivore, elle m'a dit que c'est parce qu'ils bougent énormément dans le terrarium, donc dépensent leur énergie, calories ect... En conclusion, ça dépend aussi de l'activité des Physis. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
pancho68 0 Posté(e) le 27 mars 2012 Merci beaucoup pour ces infos!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
leogecko861 0 Posté(e) le 27 mars 2012 Suite à la lecture de ce texte, ce soir, j'ai pesé les différents aliments que je proposer à mes physis en hiver pour essayer d'établir une alimentation correcte. Poids des différents aliments :Souriceau (blanchon) décongelé = 7 grammesCrevettes (rose) décongelée = 9 grammesCriquets (adultes) = 2 grammesVers morios (par cinq) = 2 grammesTeignes de ruche (par huit) = 3 grammesVoici la quantité maximum de nourriture que je proposais à mon mâle chaque semaines en hiver :-10 criquets adultes = 20 grammes (2 X 10)-3 blanchons = 21 grammes-1 crevette = 9 grammes-5 vers morios = 2 grammes-Teignes de ruche = 3 grammes-Autre nourriture (grillons, escargot, vers de terre...) = environ 5 grammesTotal : 60 grammes dont 21 grammes de rongeurs (souriceau).Donc, si ont suit le raisonnement du texte, il serait possible de donner jusqu'à 3 souriceaux (blanchons) par semaine à un mâle adulte sans que cela lui porte préjudice ce qui me semble assez éloigné des 1 ou 2 souris par mois que l'on conseille généralement. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Phyliok1 0 Posté(e) le 27 mars 2012 Soit j'ai loupé quelque chose, soit j'ai perdu ma tête, mais j'ai pas compris pourquoi tu as fais ça Léo ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
leogecko861 0 Posté(e) le 28 mars 2012 Pour essayer d'établir le nombre de souris que je peu donner à mon mâle par semaine en suivant les conseils de ce texte ( "on peut régulièrement leur offrir des souriceaux, voire des ratons sans que cette part de vertébrés n'excède le tiers de leur alimentation" ). En résumé, je calcule le poids de nourriture que je lui donne chaque semaine puis quand j'ai trouvé ce que représente le tiers de ce poids (en l’occurrence 20 grammes) je calcule le nombre de souriceau (blanchons) que je peu lui donner par semaine (en l’occurrence 3). Donc, ce qui me parait étrange, c'est que si l'on suit les conseils de ce texte, on peu donner jusqu'à 3 souris par semaine, ce qui est très loin du nombre de souris à donner que l'on conseil régulièrement. PS : je sais pas si c'est très clair, je me suis peu être mal exprimé Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Phyliok1 0 Posté(e) le 30 mars 2012 Ah oui d'accord. J'ai compris. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites