Marie10 0 Posté(e) le 21 octobre 2005 Cette histoire est celle d'un oiseau parmi tant d'autres qui a finit ses jours au CSP de Val Alain. Nous somme trois Centres de Sauvegarde Pour Perroquets au Québec. Et oui! C'est bien grand le Québec. Ce récit est malheureusement tres représentatif de la vie de la majorité des perroquets en captivité. -------------------------------------------------------------------------------- Bonjour, je me présente, mon nom est " Cocotte ". C'est du moins le nom que les humains (genre d'immenses bipèdes sans plume) m'ont donné. Je suis un Amazone à front jaune et il semblerait que j'origine de l'Amérique du Sud. Moi je ne peux pas vous garantir avec certitude d'où j'origine, mais je peux vous dire par où je suis passé et j'aimerais bien savoir où tout cela va se terminer. En tout cas, si cela vous intéresse et que vous n'ayez rien d'autre à faire, j'aimerais bien vous raconter ma vie de perroquet. Tout a commencé dans une petite boîte de bois où il faisait très noir. Je n'ai aucune idée comment je me suis ramassé là, mais je peux vous dire qu'il y faisait très chaud. J'étais bien sous les plumes de ma mère. Elle me nourrissait d'un genre de substance gluante qui goûtait drôle, mais j'aimais çà. Quand maman n'était pas là, c'est papa qui prenait la relève. Il paraît que c'est normal chez les oiseaux de s'occuper de leurs petits (c'est bizarre hein). J 'étais content car j'étais un oiseau. Puis un beau jour, j'ai enfin vu la lumière lorsqu'un humain m'a sorti de ma confortable petite boîte pour me mettre seul dans une cage à l'avant d'un grand magasin plein de toutes sortes d'animaux. Quel choc de se faire séparer de son nid douillet après seulement 3 semaines. J'entendais régulièrement crier ma mère dans l'arrière chambre du magasin dans l'espoir que je revienne. Mais je ne l'ai jamais revue. La fille qui prenait soin de moi, une employée qui était toujours très pressée, me gavait d'une pâte froide deux à trois fois par jour. C'était dégueulasse, mais je n'avais pas le choix. Je me disait qu'il fallait sûrement passer par là pour devenir un " vrai oiseau " comme maman. Puis après quelques semaines à peine, on m'a mis un plat de moulée sèche comme si je devais savoir quoi faire avec çà. Après deux jours sans manger, j'ai enfin deviner. Il était temps! Toute la journée, je voyais des humains entrer et sortir du magasin. Certains venaient me voir et me faisaient des grimaces. Ils disaient tous la même chose " Allo Cocotte ! ", je pouvais le deviner à chaque fois. Ce que je trouvais le plus drôle c'était de voir l'expression sur leur visage lorsqu'ils apercevaient l'étiquette de prix fixée à ma cage. WOW je valais cher. Un beau jour, une famille (regroupement de grands et petits bipèdes) est restée plus longtemps qu'à l'habitude devant ma cage. Ils étaient accompagnés par la fille du magasin qui semblait particulièrement de bonne humeur. En fait, je ne l'avais jamais vue comme çà. Je sentais bien que quelque chose se préparait. En effet, je me suis ramassé dans une petite boite, mais cette fois-ci elle était faite de carton et ni maman, ni papa n'y étaient. Puis, quelques minutes plus tard, j'étais encore dans ma cage, mais cette fois-ci dans un endroit totalement différent où les petits bipèdes couraient et criaient, le téléviseur à pleine tête et le pire de tout où un chat (quadrupède à poil) rôdait continuellement autour de ma cage. La fille du magasin n'était plus là, ni l'étiquette de prix sur ma cage. J'ai alors pensé que je ne valais plus rien. Toute la famille était autour de moi et attendait que je me mette à parler. Ils pensaient peut-être que j'allais leur réciter le "Je crois en Dieu ", mais moi tout ce que j'avais appris c'était " Allo Cocotte ", ce qui les a fait rire pendant une journée ou deux, puis après ils ne s'occupaient plus de moi. Seul le chat persistait, et un bon jour, j'ai dû faire un oiseau de moi pour avoir la paix. Par la suite, le quadrupède faisait un grand détour pour éviter de passer près de ma cage ! On me nourrissait avec la même moulée que celle du magasin, on changeait mon plat d'eau à chaque jour et on me mettait un journal du jour au fond de ma cage, comme si je savais lire. Jamais on ne me donnait un bain. J'essayais de leur y faire penser en tentant de tremper mes ailes dans mon minuscule bol d'eau, mais personne n'a cliqué. De toute façon, ce n'était pas grave, car j'étais encore sur la garantie… Toute la journée je n'avais rien à faire, aucun jouet dans ma cage (ils avaient trop peur que je les brise). J'ai alors décidé d'exercer mon art lyrique et de reproduire les sons que jadis maman faisait. Cela a marché, car j'ai eu une réaction immédiate des bipèdes qui se sont tous mis à me crier après. Je pensais qu'ils essayaient de m'imiter, mais non ce n'était pas tout à fait cela. Je me suis ramassé dans une chambre de la maison où personne n'allait jamais. L'emplacement de ma cage me permettait de voir un peu par la fenêtre et à l'occasion je voyais des petits êtres ailés qui essayaient de devenir un " vrai oiseau " comme moi ! Même s'ils n'étaient pas de " vrais oiseaux ", je les enviais un peu. Lors de la fête d'un des enfants, ils se sont tous rassemblés autour de ma cage. Je crois que tous les enfants de la rue y étaient. Ils criaient après moi, me jouaient de la trompette dans les oreilles et tapaient sur ma cage. J'ai alors utilisé la même tactique que celle que j'avais employé avec le chat et j'ai mordu (mais pas à peu près) le joueur de trompette. La fête s'est alors terminée instantanément et le lendemain je commençait à voir des visages inconnus qui venaient me faire des grimaces et me dire " Allo Cocotte ". Cela me rappelait des souvenirs. Je me suis alors ramassé avec une dame vivant seule, sans petit bipède qui court partout. Je crois que ma famille a dû perdre beaucoup d'argent, car ils avaient oublié de remettre l'étiquette de prix sur ma cage. Néanmoins, la nouvelle dame qui m'a adoptée était merveilleuse. Elle prenait le temps de me parler, me nourrissait avec des fruits frais, me donnait des bains et me laissait voler libre dans sa maison. J'étais au " petits oiseaux ", en fait je crois que j'étais amoureux. Mon bonheur n'a duré que quelques mois, car un beau soir la dame est rentrée à la maison avec un monsieur. Elle semblait vraiment occupée avec le monsieur et n'avait plus le temps de me parler, ni de me fournir les petits soins auxquels je m'étais habitué. Le monsieur n'avait pas l'air d'aimer les oiseaux. De jour en jour, je me suis mis à pousser des cris pour capter l'attention de la dame, mais sans succès. J'avais perdu mon amoureuse. On m'a ensuite coupé les ailes pour ne pas que je vole dans maison, Le monsieur disait que c'était le moyen de me mettre propre (je n'ai jamais compris). Après quelques mois, je commençais à avoir mon voyage des toasts au beurre de peanut et de n'avoir jamais d'attention. Je me suis alors refermé sur moi même en me disant " c'est pas grave Cocotte, il ne te reste que 55 ans à vivre ! ". J'étais dépressif, je regardais même plus à l'extérieur pour tenter de voir des êtres ailés qui tentaient de devenir des oiseaux. J'ai alors commencé à m'arracher mon magnifique plumage et après quelques semaines j'avais l'air de Kojak, en fait il ne me restait que le front jaune. Ma maîtresse n'avait vraiment plus le temps de s'occuper de moi, j'étais devenu un lourd fardeau pour eux (même si je ne pèse que quelques grammes). On m'amena alors faire un long tour de voiture jusqu'à un endroit un peu bizarre qui se nomme le Centre de Sauvegarde pour Perroquets de Val-Alain. C'est un lieu habité par une multitude de perroquets, des chiens et 9 chats ! Mais, rassurez-vous, tous vivent dans l'harmonie la plus complète. Il y a des jouets partout dans la maison, des cordes et des jouets de bois à profusion. Ici je vis avec 2 bipèdes pas ordinaires, Micheline (la maman des oiseaux) et Denis (le papa gâteau). J'ai droit à tous les soins qu'un perroquet puisse rêver (taille des griffes, du bec et des bains à profusion). J'ai retrouvé une alimentation de qualité, mon plumage repousse et je suis heureux à nouveau. Le plus beau, c'est qu'il n'y a aucune étiquette de prix sur les cages !!! et ils ont la télévision par satellite (WOW…). En fait, c'est le plus beau cadeau que je n'ai jamais reçu. Je crois maintenant que j'ai finalement réussis à devenir un " vrai oiseau ", cela a été dur mais j'ai réussi. Vous avez peut-être souri (ou eu la larme à l'œil) en lisant mon histoire, mais dites-vous bien que ce n'est pas une farce et que le déroulement de ma vie est tout à fait typique de l'ensemble des perroquets en captivité. En effet, la reproduction n'est qu'une affaire de gros sous. La majorité des éleveurs se soucient beaucoup plus de l'étiquette de prix que du bien être de l'oiseau lui-même. Merci d'avoir pris quelques minutes pour lire mon histoire. Cocotte (Un vrai oiseau) Cocotte est décédée le 9 décembre 2004 Pour savoir de quoi Cocotte est décédée, voir le texte sur le PDD(maladie et soins divers) Texte par Micheline Lagacée Fondatrice des CSP au Québec Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
texane11 0 Posté(e) le 22 octobre 2005 Bien triste histoire Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité soize Posté(e) le 22 octobre 2005 punaise marie qu'elle histoire si bien racontée,j'aurai tellement aimé que ca finisse mieux,j'ai les larmes au yeux en te lisant cocotte,c'est triste qu'il n'ai pas compris combien d'amour tu avais a donnée,j'espère que tes dernières années tu les a passée en recevant autant d'amour que tu en a donné m....e pour ces humains qui n'ont rien compris a ce petit bout de chou qui méritait tant d'amour j'espère qu'en lisant ton histoire beaucoup de personnes ce remettront en question ps repose en paix cocotte au paradis des oiseaux fais un calin a balou de la part de soize Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Simorgh 0 Posté(e) le 22 octobre 2005 Marie , j'espère que tout le monde ici va lire ce récit émouvant afin de se rendre compte de ce que peut -être la vie d'un oiseau entre les mains de bipèdes irresponsables . Je le répète ici , éduquons les humains avant qu'ils aient l'idée d'éduquer leurs oiseaux ... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
mickael02 0 Posté(e) le 22 octobre 2005 jai en lisant 7 triste histoire . putain quel bande de crevar que nous somme nous les humain faire cela a un petits je dit que cela et degelasse Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
dragonne_59 0 Posté(e) le 22 octobre 2005 oh lala comme ca me touche ce genre d'histoire je trouve cela vriament imonde de vouloir des animaux quelqu'ils soient pour les abandonner de la sorte ensuite Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nat05 0 Posté(e) le 22 octobre 2005 quand je suis alle au parc a oiseaux de la londe pres de chez moi, il s'avere que ma college connait tres bien le patron nous avons parlé des perroquets bien entendu car je suis alle la bas pour ca , et quand je lui ai dit que j'avais un perroquet, un gris, il m'a dit que j'avais fait l'erreur de ma vie, alors je lui ai demandé pourquoi, il m'a repondu qu'un perroquet vivait environ 50 ans et plus, et qu'il faisait parti de mon heritage, quand je lui ai repondu qu'il ne m'apprenait rien et que je savais ce que je faisais, il m'a retorque que la plupart des personnes ne savaient pas en quoi ils s'engageaient en achetant cet oiseaux. et apres il m'a explique pleins de choses dont malheureusement ce qui est arrivé a cocote, tout beau tout nouveau au depard, apres autre chose de plus interressant et boum, voila le plumeau abandonné. ca prouve bien que les gens sont irresponsable. suite a cette petite mise au point, il est vrai qu'apres il a ete super et m'a donne un tas de renseignements. mais pas facile le monsieur, il en a marre de tout ces gens irresponsables voila j'ai fini.. a bientot Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites