Marie10 0 Posté(e) le 22 octobre 2005 PDD Plusieurs articles sur cette terrible maladie ont été écrits par des chercheurs et des vétérinaires renommés mais qu’en est-t’il au juste? La maladie de la dilatation du proventricule (Ganglioneurite Myentérique) - je ne ferai pas dans le scientifique - est une maladie sournoise dont les perroquets peuvent être porteurs asymptomatiques. On s’en rend compte lorsque la maladie devient symptomatique et/ou à la nécropsie (autopsie) qui lui est faite lorsqu’ils décèdent. À ce jour, il n’existe aucun test fiable de dépistage (une biopsie du jabot peut être faite - si le résultat est positif, l'oiseau est infecté - si les résultats sont négatifs, il peut ou peut ne pas être infecté car le prélèvement a pu être fait à côté d’une lésion infectée, ce qui signifie que l'échantillon ne comprend pas le tissu infecté de l'appareil gastro-intestinal) ni aucun médicament pour guérir cette maladie. Les principaux symptômes sont un amaigrissement de l’oiseau malgré un bon appétit, des douleurs musculaires, des vomissements et de la nourriture non digérée dans les fientes. L’oiseau peut être porteur et contaminer les autres sans même que vous vous en rendiez compte… Voici un résumé de ce qui est arrivé au Refuge de Val Alain (CSP)– vous réaliserez l’ampleur du phénomène. Au mois de septembre 2004, une amazone de Tucuman a commencé à boiter. Croyant qu’elle s’était blessée, elle a eu les traitements vétérinaires requis pour stabiliser cette boiterie. Deux mois plus tard, j’ai perçu un amaigrissement important malgré un bon appétit. Je suis retournée chez le vétérinaire avec elle et elle a du être hospitalisée. Elle a reçu tous les soins appropriés et tous les tests possibles: tests sanguins complets, radiographies, etc. Elle décédait le 1er décembre 2004 et, après nécropsie, le verdict est tombé: le PDD! Quelle horreur! Ceci implique la fermeture du Refuge à Val-Alain tant que je n’aurai pas d’autres bâtiments pour loger les nouveaux arrivants, par contre, j’ai d’autres CSP dans la province qui peuvent encore recueillir les perroquets abandonnés. J’ai également une banque de familles d’accueil pour les recevoir et nous serons encore plus pointilleux sur les tests et les quarantaines dans tous les CSP du Québec Vous comprendrez que j’ai été sous le choc et, comme le dit mon vétérinaire, j’ai eu droit au cours 101 sur cette maladie. Plus j’en parle et plus je me rends compte que plusieurs éleveurs, animaleries ou particuliers ont eu des oiseaux affectés par cette maladie - loin de moi de mettre la faute sur qui que ce soit - mais je désire simplement sensibiliser les gens sur cette maladie qui n’est pas rare, ici au Québec. En 1977, on pensait qu’il s’agissait d’une maladie attribuable uniquement aux aras, d’où le nom anglophone « Macaw Wasting Syndrome » mais aujourd’hui, toutes les espèces ou presque sont touchées. Il n’y a cependant pas de statistiques concernant les petits oiseaux ou les becs droits car très peu d’éleveurs, d’animaleries et de particuliers font faire de nécropsie lorsqu’un animal meurt soi-disant parce que le prix est plus élevé que celui de l’animal lui-même. Ces gens ont tord et mettent la vie d’autres oiseaux en péril sans même le savoir. Voici un bon exemple de la propagation qui pourrait arriver chez quelqu’un qui a eu une mortalité aviaire et qui n’a pas fait faire de nécropsie Vous avez chez-vous plusieurs oiseaux et l’un d’eux est malade sans raison apparente. Vous n’êtes pas allé chez un vétérinaire compétant et vous essayez de le soigner vous-même. Finalement, l’oiseau meurt et vous ne faites pas faire de nécropsie… Imaginez maintenant la suite. Vos autres oiseaux sont possiblement porteurs asymptomatiques. Vous entrez un autre oiseau provenant d’un éleveur ou d’une animalerie ou encore, vous en vendez, alors imaginez l’ampleur que la propagation pourrait prendre… c’est exactement ce qui est en train d’arriver! Tout à coup, l’oiseau est malade et vous vous demandez d’où cela peut-il provenir? Voici une autre situation très normale chez plusieurs personnes Si on présume que les gens qui adoptent un perroquet vont en adopter un autre, et un autre et encore un autre (connaissez-vous beaucoup des passionnés capables de se contenter d'un seul perroquet?), qu’ils proviennent d'endroits différents (animaleries, éleveurs, particuliers) et que de ce nombre, il y aura des abandons, des échanges et autres voyagements d'oiseaux. • Pour un seul vecteur dans le lot, combien d'oiseaux aura-t-il le temps de contaminer dans sa vie? • Combien de ces oiseaux contaminés en contamineront d'autres? • Ce problème est sans limites! Une situation d’éleveur Un éleveur (souhaitablement amateur parce que j’espère de tout cœur qu’un professionnel n’agirait pas de façon aussi irresponsable) achète des bébés perroquets d’autres éleveurs, les met avec ses propres bébés oiseaux et négligément, les nourrit tous avec la même seringue. Voici encore un cas de contagion! Les éleveurs en région, où il n’y a pas de vétérinaire aviaire compétent, sont plus à risque. Ils doivent se fier à l’apparence de l’oiseau et c’est justement là où il y a un plus grand risque, pas seulement pour le PDD mais pour toute autre maladie contagieuse! Les échanges d’oiseaux entre éleveurs amateurs, souvent inconscients et très mal renseignés, sont souvent à la base de la propagation de maladies. Sensibiliser la population Mes oiseaux ne seront pas morts pour rien. Maintenant, j’essaie de sensibiliser tout le monde à cette maladie dans le monde francophone du Québec et d’ailleurs. Il n’y a que très peu d’articles, comme si cette maladie était loin de nous, mais elle n’est plus à nos portes, elle est entrée maintenant! Il y a silence sur cette maladie par la majorité des éleveurs, des animaleries et des particuliers touchés par cette maladie refusent d’en parler. Ils croient que leur réputation est en jeu et qu’ils ont trop à perdre. Souvent, s’ils sont consciencieux, ils font euthanasier toute la masse qu’ils possèdent. C’est en effet la façon la plus rapide et efficace d’éliminer le problème. Mais qu’en est-il des oiseaux venus au monde avant qu’ils s’en soient rendus compte. Il ne s’agit pas d’une maladie honteuse et les éleveurs ainsi que les animaleries ne doivent plus se tairent – les gens doivent être avertis qu’il faut être prudent, qu’il faut faire passer les tests usuels, même si l’oiseau semble en forme. Il est possible que le vétérinaire, lui, détecte quelque chose qui l’alertera. Le 9 décembre 2004, Cocotte mon amazone à front jaune a commencé à vomir sans raison. Je l’ai immédiatement amenée chez le vétérinaire pour lui faire passer une biopsie du jabot, juste au cas où… Le 14 décembre 2004, le verdict est tombé: PDD! À mon grand regret, j’ai dû la faire euthanasier par sécurité pour mes autres perroquets. Grand Dieu, j’espère qu’il n’y aura pas d’autres cas mais je sais que la probabilité d’en perdre d’autres existe. Qu’en est-il des vétérinaires et des organismes québécois, canadiens et européens Si vous lisez des articles québécois sur cette maladie, vous remarquerez que les vétérinaires ne pensent au PDD qu’en dernier recours au moment de la consultation. Le principal symptôme décrit dans la littérature concerne les aliments non digérés dans les fientes. Chez moi, il n’y a eu aucun cas de la sorte alors ne vous fiez pas seulement à ce symptôme pour en juger. Je crois fermement que les vétérinaires devront maintenant penser à cette maladie en début de consultation. Un test de dépistage sera mis au point à un moment donné et devra faire partie des tests de routine, tout comme celui de la chlamydiose et des virus.. Qu’en est-il des clubs aviaires et des organismes animaliers du Québec, du Canada et de l’Europe? Encore là, presque rien. Pourquoi? Il est grand temps de sensibiliser tout ce beau monde au fléau qui se prépare si personne ne sonne l’alarme. Il y a des moyens de faire passer le message, tels les babillards aux cliniques vétérinaires, les clubs ou associations d'amateurs ou d'éleveurs d'oiseaux, les revues spécialisées, les universités, les animaleries, PIJAC, etc. Nécropsie ou pas? OUI et peu importe l’espèce ou la valeur de l’animal. Si vous avez des oiseaux qui meurent, faites faire une nécropsie, pensez aux autres oiseaux que vous avez ou que vous aurez. La science ne connaît absolument rien de cette bibitte qui n’a même pas de nom et qui se propage très vite au Québec. La seule méthode efficace à 100% de la découvrir est post-mortem. Présentement, je suis la seule qui en parle ouvertement - jamais je n’ai fait de cachotterie. J’espère uniquement que ceux qui ont été touchés par cette maladie brisent le silence justement pour sensibiliser les gens et protéger les perroquets. C’est ce que je souhaite de plus profond de mon cœur. Si nous agissons tous de concert, peut-être pourrons-nous éviter l’épidémie. Si vous voulez plus d’information sur cette maladie, renseignez vous auprès de votre vétérinaire aviaire, le seul compétent en la matière Texte par Micheline Lagacée, Fondatrice des CSP au Québec Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Simorgh 0 Posté(e) le 22 octobre 2005 Et oui Marie , j'ai suivi ton calvaire sur un forum du Québéc . Nous allons faire un maximum sur Jaco Forum pour présever nos crochus bien aimés . Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
crowned 0 Posté(e) le 22 octobre 2005 Salut Nicole, C'est pas les oiseaux à Marie qui ont eu ca mais la fondatrice des CSP..par chance....... Nous connaissont tous ici Micheline et c'est elle qui a fait qu'aujourd'hui au Québec le PDD soit un peu plus connut car si ce n'aurais été des éleveurs et bien personne ne le saurais...c'est un peu comme chez vous le PBFD..des cachettes toujours des cachettes.. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
antho11 0 Posté(e) le 22 octobre 2005 sa existen en france??? et désolé pour tes oiso sa doi etre dur de les faire etanasié!!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
crowned 0 Posté(e) le 23 octobre 2005 Salut, Oui cette maladie existe partout dans le monde..je connais des gens en France qui ont eu des cas......plus vous aurez de perrroquets et plus vous serez à risque..... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité soize Posté(e) le 23 octobre 2005 c'est une histoire sans fin nous prenons un perroquet et ensuite un deuxième pour que le premier soit bien seul,le résultat le second peux contaminer le premier,c'est dingue toute ces maladies Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites