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crystal

les différents types d'agressions....1

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alors voici les différents types d'agressions, j'ai eu la permission de vous mettre ici cet écris, fait par une très bonne comportementaliste...

prenez note et imprimé le document si cela peut vous être utile, vous ne pouvez le transmettre avant d'en avoir fait la demande. merci

Il y en a bien d'autres dans les sous-goupes mais voici les principales bien détaillées.

Evaluation de la dangerosité potentielle d'un chien après conduite agressive avec morsure

La question de l’évaluation de la dangerosité potentielle d’un chien est une difficulté qui n’aura de pertinence qu’en considérant, non pas uniquement l’animal lui-même (nous parlons de l’animal qui a mordu), mais le contexte précis de l’épisode : cet animal-là en relation avec cette ou ces personnes-là.

Il est à considérer que ces dernières, ont dans le quotidien de leur cohabitation avec le chien, tissé un lien social plus ou moins sécurisant et structurant, ou au contraire plus ou moins anxiogène, et dans ce cas, potentiellement générateur d’altérations comportementales chez l’animal (les dimensions sociale et émotionnelle étant là inextricablement mêlées).


Chez les canidés, un comportement agonistique permet normalement de résoudre un conflit avec un autre individu, et chaque chien aura un « modèle » personnel de réaction à des situations données, que celles-ci soient de conflit (ou non) avec les humains, ses congénères ou d’autres espèces.

Le chien, soumis à la double contrainte de la confrontation avec le monde extérieur et le tumulte de son monde intérieur, se construit progressivement un profil réactionnel (résultat de la pression façonnante de l'environnement) avec un seuil de déclenchement des comportements, et cela en plusieurs étapes qui passent par :

*

les conditions (plus ou moins bonnes) de développement du très jeune âge du chiot (dès in-utero jusqu’à sa phase de socialisation (de la 8ème et jusqu’entre les 12ème à 16ème semaines suivant les races)
*

la (plus ou moins bonne) poursuite de la socialisation du chiot, dès l’acquisition de celui-ci par ses propriétaires
*

la (plus ou moins bonne) gestion des interactions et de l’espace par ses propriétaires, dans le quotidien de la cohabitation avec leur chien
*

la gestion (plus ou moins appropriée) que les propriétaires ont pu faire, des précédentes conduites agressives du chien (avec ou sans morsure)

Critères à prendre en compte pour l’évaluation :

1) Concernant le chien

*

Sa morphologie et ce qu’elle peut représenter de potentiel musculaire (plus ou moins facile à contrôler physiquement)
*

Sa situation hormonale (stérilisation-castration ou non, l’état d’œstrus ou non d’une femelle lors de l’épisode agressif)
*

Son âge (on sait la sensibilité de la puberté et celle du 3ème âge)
*

Ses conditions d’élevage et de développement précoce (et donc son niveau de socialisation(1) aux 2 espèces, humaine et canine)
*

La description de la (ou des) agression(s) comprenant les contexte(s) et circonstance(s), les différentes phases(3) de ce (ou ces) comportement(s) d’agression, les postures et mimiques(4) et donc évaluation du type d’agression(5) : offensive ou défensive
*

Le bon contrôle ou non de l’intensité de sa morsure, et le(s) type(s) de morsure(2) infligée(s)
*

Les conséquences (favorables ou non) de cette (ou ces) agressions pour lui
*

La répétition (ou non) de ses conduites agressives
*

Les possibles troubles sensoriels (surdité ou autres) inducteurs d’altérations des comportements

2) Concernant les propriétaires

*

le caractère prévisible (ou non) pour eux, de la (ou des) conduites agressives du chien (entre autre, leur capacité à décoder le langage corporel du chien)
*

la composition familiale avec présence (ou non) de personnes + à risque (ex : enfant (selon âge) ou senior, l’un ou l’autre portant handicap ou non, sujets ou non d’addictions singularisant leurs comportements...) ainsi que la présence (ou non) d’autres canidés
*

le type de relation proposée dans leur cohabitation avec le chien
*

leur situation émotionnelle depuis la (ou les) agressions
*

leur motivation (ou non) et capacité (ou non) à mettre en place un autre mode relationnel avec le chien

On connait la faible héritabilité des tendances comportementales ou tempéramentales (couramment chiffrées entre 5 et 20%) d’un chien.

On en déduit donc l'importance considérable de l'environnement sur l'ontogenèse comportementale, et en conséquence :

1.

la part à accorder à la mise en place d’une meilleure gestion de l’élevage (choix des reproducteurs sur leur bon équilibre – conditions optimum de gestation et mise bas- conditions optimum de développement précoce des chiots)
2.

la part à accorder au développement d’une responsabilisation des propriétaires.

Cet ensemble pouvant permettre de minorer les risques de conduites agressives d’un chien.


Le risque de dangerosité restera toujours fonction de la particularité des personnes en interactions avec le chien, comme de la spécificité des circonstances, et proportionnel aux critères pris en compte.


(1) Danger relatif de quatre types de chiens selon leur socialisation ou non et selon leur inhibition de la morsure

*

chien bien socialisé avec une bonne inhibition de la morsure : ce chien apprécie les humains et les autres chiens et n’est pas candidat à la morsure de prime abord. S’il est blessé ou effrayé, il est probable qu’il se sauve ou jappe. En cas de provocation extrême il pourra peut être mordre mais il est exceptionnel que sa morsure perce la peau. Toutefois la socialisation est à poursuivre tout au long de la vie du chien puisque rien n’est jamais acquis et que l’on n’est pas à l’abri d’un accident.
*

chien peu sociabilisé avec une bonne inhibition de la morsure : ce chien est susceptible de donner des coups de dents, pincer ou mordre s’il est provoqué mais ses morsures ne marqueront sans doute pas la peau. Ce chien est réservé avec les étrangers, enclin à fuir ou se cacher, ne montrera pas les dents mais pincera et mordra lorsqu’il sera poursuivi, contraint ou se sentira en danger.
*

chien peu socialisé et avec une mauvaise inhibition de la morsure : ce chien est un danger pour autrui, il n’a pas été socialisé aux humains ni aux animaux, il n’apprécie pas grand monde à part ses maîtres, aboie et grogne fréquemment, peut attaquer, mordre, infliger les morsures sévères à la moindre occasion. Le point positif de ce cas réside dans le fait que son manque de socialisation est si flagrant que personne n’est suffisamment inconscient pour s’approcher trop près de lui.
*

chien bien socialisé avec une mauvaise inhibition de la morsure : il s’agit du chien dont personne ne se méfie, qui a l’air sympathique, est amical avec tout le monde, mais qui, s’il doit mordre, pourra infliger de terribles blessures parce qu’il n’a pas appris à contrôler sa mâchoire. Ce chien est extrêmement dangereux, beaucoup plus que le précédent, parce que personne ne se méfie de lui.

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