Invité Posté(e) le 29 juin 2007 je ne sais pas si les staffie le font mais chez le bull c est assez courrant, mais dans la plupart des cas ca n est qu un petit problème d anxiété et non le veritable spinning Citation :QUE FAIRE DES CHIENS TOURNEURS Colette Arpaillange UP de pathologie médicale ENV nantes Terminologie et définition Sous le vocable "chiens tourneurs" se dissimulent deux situations cliniques très différentes: la marche sur le cercle ( circling) correspond à une marche lente et obnubilée traçant un cercle large. Le tournis peut-être décrit comme un déplacement rapide sur un cercle serré, l'animal tournant en fait sur lui-même. Il correspond au tail-chaising ( on retrouve aussi le terme de spinning, circling ) des anglo-saxons. Site Anglais sur le spinning Une prise de contact buccale avec la queue, pouvant aller jusqu'à l'auto-mutilation, peut être éventuellement observée, mais n'est pas obligatoire. Enfin, mais il s'agit là de mouvements très particuliers, des rotations " en tonneaux" sont parfois observées lors d'atteinte vestibulaire. La marche sur le cercle révèle indiscutablement une lésion nerveuse unilatérale. La localisation au sein de l'encéphale est variable et sera révélée par les autres symptômes. Bien qu'il existe de nombreuses exceptions, la lésion est généralement située du côté vers lequel l'animal tourné. Nous nous intéresserons donc par la suite uniquement au tournis et à son diagnostic différentiel. Description clinique La présentation clinique peut être très variable. Certains éléments cliniques sont particulièrement importants car ils contribuent au diagnostic différentiel: l'âge d'apparition, la durée des épisodes de tournis et leur fréquence, le contexte déclenchant, l'état de conscience. les comportements associés doivent être étudiés, qu'il s'agisse des comportements qui précédent les épisodes de tournis, les accompagnent ou les suivent: grognements, aboiements, gémissements, agressions, obnubilations, hallucinations, léchage... Ces renseignements et la description détaillée du propriétaire apportent des précisions quand à la nature du tournis. la visualisation de bandes vidéos réalisées par le propriétaire est souvent utile car le tournis est rarement observé en consultation. Les caractéristiques cliniques permettent de distinguer d'emblée trois formes de tournis. Stéréotypie: acte ou enchaînement d'actes identiques, répété régulièrement et dénué de fonction apparente. La caractéristique clinique essentielle des stéréotypies est l'absence de signal d'arrêt à l'issue de l'exécution de l'acte, une intervention extérieure étant nécessaire pour interrompre la séquence. Cet élément permet de distinguer les stéréotypies des activités substitutives qui possèdent un signal d'arrêt endogène spontané. Activité substitutive: l'activité substitutive a deux caractéristiques principales: le comportement est sans rapport avec le contexte d'émission et permet d'apaiser une situation de conflit interne ou de tension émotionnelle. contrairement aux stéréotypies, elle s'autorégule et s'interrompt spontanément. Rituel: séquence comportementale organisée autour d'un ensemble d'actes spontanément produits, puis qui acquièrent une fonction de communication. Le distingo est théoriquement aisé entre stéréotypie et rituel ou activité substitutive mais beaucoup plus difficile entre ces deux dernières catégories. Étiologie et diagnostic différentiel Dans un but didactique, nous regrouperons les entités cliniques pouvant s'illustrer par du tournis en 3 catégories: 1. Les affections organiques 2. Les états pathologiques et les entités diagnostique comportementales dont le tournis est un symptôme secondaire ou mineur. 3. Les entités diagnostiques comportementales dont le tournis est un symptôme principal ou majeur. Les affections organiques Le tournis peut être la manifestation d'une épilepsie partielle ( psychomotor seizure ) qui se caractérise par l'expression paroxystique et répétitive de comportement anormaux ( tournis, aboiements, ingestion de mouches imaginaires...), survenant isolément ou suivis d'une phase convulsive. Les crises d'épilepsie partielle résultent d'un foyer, généralement lésionnel, situé dans le lobe temporal. les causes sont nombreuses ( tumeur, traumatisme, ménigoencéphalomyélite, etc...). Le diagnostic de certitude est hasardeux. L'électro-encéphalogramme, qui permet d'identifier une activité électrique anormale, est un examen relativement répandu aux États-unis. Sa légitimité diagnostique peut pourtant être remise en cause. Un diagnostic thérapeutique ( amélioration sous phénobarbital ) peut théoriquement être envisagé si la suspicion clinique le justifie ( élimination des autres causes, phases pré ou post-ictales apparentes...). NB:Selon certains auteurs, le diagnostic de crise d'épilepsie partielle et de stéréotypie ne s'exclut pas (!). Les affections de la région lombo-sacrée (syndrome queue de cheval ) ou toute irritation de la région caudale ( queue, anus, etc ) pourraient susciter du tournis. Un examen clinique et neurologique attentif permet de repérer des éléments d'orientation. Les entités diagnostiques comportementales dont le tournis est un symptôme majeur Le tournis en particulier et les stéréotypies en général constituent un symptôme majeur, voir un critère diagnostique, de quelques affections comportementales. Le syndrome dissociatif Il se caractérise par une perte progressive de la relation du chien au monde extérieur avec apparition de troubles hallucinatoires de plus en plus sévères. Les symptômes apparaissent aux alentours de la puberté, même si des épisodes pré-morbides sont rétrospectivement repérés dés le plus jeune âge. Des stéréotypies envahissantes, au cours desquelles le chien semble indifférent à son environnement obnubilé par des stimuli imperceptibles ( hallucinations ) dominent le tableau clinique. On note une forte représentation des races Bull-Terrier et Berger allemand avec des prédispositions familiales attestées. le pronostique est sombre. le syndrome dissociatif présente des similitudes troublantes avec la schizophrénie. L'analyse de la littérature anglo-saxonne confirme une prévalence importante du tournis dans la race Bull-Terrier et dans une moindre mesure chez le berger Allemand. les descriptions cliniques disponibles (cf tableau) sont souvent directement superposables au syndrome dissociatif tel que défini par Patrick Pageat ( races et âge d'apparition, symptômes, dilatation des ventricules cérébraux...).Les auteurs proposent trois hypothèses principales: Crises d'épilepsie partielle sur la base d'un électroencéphalogramme anormal. Déficit héréditaire en zinc, comme dans l'acrodermatite létale autre affection héréditaire du Bull-Terrier. Une aberration du métabolisme des endorphines ou de leurs récepteurs, corrélées d'ailleurs à l'apparente insensibilité à la douleur de la race Bull-Terrier ( ! ). Les stéréotypies de contrainte Des stéréotypies peuvent faire suite à une situation de "contrainte" c'est à dire en pratique la mise au travail ou une mise à l'attache ou un confinement. Le contexte d'apparition est essentiel au diagnostic. Les troubles surviennent au jeune âge et s'avèrent assez stables dans le temps. En dehors de la stéréotypie, le tableau clinique est relativement pauvre. Un état anxieux peut cependant se développer. Les stéréotypes de tournis semblent plus fréquentes chez le Berger Allemand, qui connaît parallèlement un risque accrus de subir une situation de contrainte. Les états pathologiques et les entités diagnostiques comportementales dont le tournis est un symptôme secondaire. Le tournis, en tant QU'ACTIVITE SUBSTITUTIVE OU STEREOTYPIE, fait partie du tableau clinique des états anxieux et dépressifs. Du tournis peut donc se rencontrer dans toutes les affections inhérentes à ces états pathologiques: anxiété ou dépression de privation, dépression de détachement précoce etc...Il ne constitue généralement pas un symptôme majeur, même si dans des formes très évoluées les autres symptômes ont tendance à s'estomper. Il est également apparenté sous cette forme, par les auteurs anglo-saxons en particulier, aux troubles obsessionnels compulsifs. Le tournis stéréotypé répond effectivement aux critères des TOC, ou tout au moins des compulsions, tels que définis en médecine humaine. Caractère répétitif et envahissant / Contexte inopérant et comportement non fonctionnel / perturbant les activités normales. Le côté obsessionnel est attesté par la fréquence du tournis et à la difficulté à éviter que le chien momentanément distrait, entame rapidement une nouvelle séquence. le contexte d'émission des TOC est variable, certains patients parviennent à contrôler leur comportement en présence de tiers. Chez le chien, les punitions, les contraintes physiques, la restriction d'espace peuvent momentanément interrompre la stéréotypie, mais dès que le contexte le permet, le comportement s'exprime à nouveau. Chez l'homme, les TOC apparaissent souvent à l'adolescence, et chez le chien, en période pubertaire. Le tournis ritualisé survient dans un très grand nombre de situations cliniques dès lors qu'il existe un trouble de la communication. Le syndrome hypersensibilité-hyperactivité: Le tournis est un élément clinique fréquent du syndrome hypersensibilité-hyperactivité. Ce type d'activité motrice ( tournis, mais aussi sautillement, déambulations...), qui apparaît fréquemment au cours des jeux et dans un contexte d'excitation, est spontanément observé chez le chien hyperactif. Ces séquences subissent facilement un renforcement progressif et une ritualisation d'autant plus que la communication est pauvre et laborieuse chez les chiens atteints. Les troubles de la communication: Ils ne constituent certes pas un diagnostic en soi, mais s'observent dans de nombreuses circonstances cliniques qu'il conviendra de déterminer, et notamment sociopathies, anxiété de dé ritualisation. Démarche diagnostique. Elle s'inscrit dans la sémiologie comportementale globale, mais certains éléments particuliers méritent d'être documentés. - A que âge le tournis est-il apparut ? - Comment a-t-il évolué ? - Est -il apparut brutalement ou progressivement ? - Quelle est sa fréquence ? - Quelle est la durée moyenne d'un épisode de tournis ? - Le chien s'interrompt-il spontanément ? - Est-il possible ou impossible d'interrompre le chien ? comment peut-on le distraire ? - Dans quelles circonstances le tournis se déclenche t-il ? ( NB peut être nécessaire à posteriori de faire tenir un carnet de route recensant les circonstances de déclenchement ). - Le tournis est-il observé de nuit comme de jour ?. Dans un environnement connu comme dans un environnement inconnu ? - Quels sont les comportements observables avant la séquence de tournis ? pendant ? après ? ( NB: on s'intéressera ici à d'éventuelles phases de fixité, d'obnubilation, à d'autres comportements productifs aboiements, grognements....) - Existe-t-il des lésions sur la queue ou les postérieurs ?. Ces lésions étaient-elles observables avant les épisodes de tournis ?. La part de la prise de contact avec la queue et le corps, léchage ou mutilation sera évaluée. Une description détaillée des séquences de tournis doit permettre d'attester de la réceptivité du chien au monde extérieur. Ces données permettent généralement de reconnaître la nature du tournis ( 1ere étape) et de dresser la liste des hypothèses les plus probables. La 2éme étape, plus ou moins aisée, consiste à proposer un diagnostic étiologique en tenant compte du tableau clinique dans son ensemble, des autres anomalies comportementales et des éléments épidémiologies. Un examen neurologique est indispensable même si les causes nerveuses de tournis restent probablement rares. Si l'examen neurologique est normal, que les symptômes ne sont pas observés dans un environnement inconnu, et si le chien peut être interrompu aisément, il ne s'agit vraisemblablement pas de crises d'épilepsie. Possibilités thérapeutiques La littérature fait état d'un très grand nombre de traitements envisageables, de façon plus ou moins bien établie. L'implication des différents neurotransmetteurs n'étant pas clairement validée il est difficile de proposer un traitement de choix. Dans la pratique, il faut reconnaître que, lors de tournis envahissant, le pronostic globalement mauvais conduit le clinicien à faire des essais thérapeutiques plus ou moins couronnés de succès. Les anti-épileptiques: peuvent être envisagés lorsque l'hypothèse de crise psychomotrice est prouvée ou tout au moins étayée par un faisceau de preuve. Le phenobarbital est souvent proposé à la dose classique ( 2-3 mg/kg q12h ) et, mais la carbamazépine semble une alternative intéressante. Une réponse positive rend l'hypothèse d'épilepsie partielle hautement probable. A noter que l'efficacité du phénobarbital en cas de crise partielle chez l'homme serait moindre. Les antagonistes morphiniques: la naloxone et la naltrexone sont des antigonistes morphiniques commercialisés comme antidote des morphiniques. La naloxone ( NARCAN ) n'existe qu'en injectable et est proposée sous cette forme par les Anglo-saxons dans le but d'établir un diagnostic thérapeutique d'une anomalie des endorphines ou de leurs récepteurs ( naloxone challenge ). la naltrexone ( NALOREX ) disponible en comprimés permet un relais PO le cas échéant. Les doses proposées sont de l'ordre de 0.01mg/kg ( naloxone IV ) et 1-2 mg/kg/j ( naltrexone PO ). La risperdone ( RISPERDAL ): neuroleptique proposé pour le traitement du syndrome dissociatif. Les inhibiteurs de recapture de la sérotonine constituent le traitement de référence lors de TOC chez l'homme. La clomipramine, plébiscité par les Anglo-saxons, semble appropriée dans les troubles anxieux si le tournis n'est pas trop envahissant. Les études Anglo-saxonnes, en raison de l'hétérogénéité des tableaux cliniques et des diagnostics probables, ne permettent pas d'établir des critères d'efficacité et un cadre de prescription. La fluoxetine est également proposée. elles est préconisée lors de stéréotypie, dans le but de faciliter la réintroduction du signal d'arrêt. la sélégiline est envisageable s'il s'agit d'un rituel, associé ou non à un trouble de la communication. Elle renforcera l'impact de la thérapie comportementale. Enfin, différentes molécules sont citées: la clozapine, la buspirone, l'amitryptiline, le thioridazide. La thérapie comportementale a une importance variable selon l'origine du trouble. Elle est essentielle lors de rituel. Conclusion La gestion des chiens tourneurs représente un véritable challenge diagnostique et thérapeutique. Ce symptôme ou ce syndrome est aussi l'occasion d'illustrer des différences majeures entre l'école Anglo-saxonne et l'école française de comportement. Il apparaît aussi nettement que beaucoup d'inconnues demeurent notamment concernant les prédispositions raciales, la part du support neurologique, l'implication des neurotransmetteurs et des endorphines et la pertinence d'un modèle animal pressenti. Une meilleure connaissance de ce problème clinique et une démarche diagnostique rigoureuse et attentive permettent cependant au clinicien, sinon d'établir un diagnostic précis, au moins d'intervenir dans un cadre relativement structuré et rassurant face à un problème déroutant. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 29 juin 2007 et voici deux temoignages... ca fait assez froid dans le dos Citation :Portrait d’un Spinner Extrait du Bull Terrier Quarterly, Automne 1986, pp 9-11, Copyright Jo Turley 1986-2004. Ceci est la courte et triste histoire de Bulwark’s Melodrama, notre star montante qui nous a quitté. Ceci décrit ce que c’était que de vivre avec lui, ce que c’était que de le regarder mourir. Ceux qui pensent que les chiens ne naissent pas « spinners » peuvent me dire où les choses ont mal tourné, et comment nous aurions pu le sauver, parce qu’il était fabuleux et incroyablement beau et que nous aurions pu faire avant qu’il ne perde l’essence même du caractère du bull terrier, je souhaite avoir su quoi faire. Un bébé « spinner » commence par pourchasser sa queue (c’est marrant et excitant), mais pas autant que de jouer avec la meute, ou de chasser les oies. Il le fait lorsqu’il apprend comment faire son terrier, ou si on le laisse dehors par un jour de pluie. Parfois il le fait dû à l’excitation d’un jour venteux ou lorsque c’est l’heure du repas ou qu’il est impatient. Il ne le fait pas dans la voiture, ni dans la baignoire et encore moins au dépend de son sommeil… du moins au début. Mello était l’un des 9 chiots d’une portée issue étroitement de la même lignée sans aucun inbreeding (sur les 3 générations précédentes). La portée était prévue pour accroître la traçabilité de certains gènes issus de quelques lignées anglaises (qui remontaient toutes à Badlesmere Bonaparte). Sur le papier ça avait l’air parfait et à 12 semaines les chiots étaient plus que prometteurs. Au moment de leur départ, seul un chiot montrait des signes de « spinning », et il avait toujours été marrant, il était le seul de la portée à être né naturellement, et l’avorton pleins d’initiatives. Ici les chiots ne partent pas très jeune, à 10 semaines nous laissons nos chiots partir et certains des plus prometteurs rejoignent des foyers désirant des chiens d’expo. Mello est parti à 11 semaines (un chiot excessivement placide qui devait s’accommoder d’une femelle bull et d’un couple travaillant en contre postes). J’aurais souvent de ses nouvelles par ses propriétaires qui viendraient nous rendre visite souvent. Il devint de mieux en mieux et continua de rester le calme et doux chien que tout le monde aimait. Au moment où la portée avait 4 mois nous savions que nous avions 2 « spinners » et probablement un 3ème. Les propriétaires de Mello ne pensait pas le « spinning » occasionnel de Mello était assez grave pour nous être rapporté ; il serait le 4ème. Ceci est l’histoire de Mello, car comme je l’ai dit précédemment, il était notre étoile montante, et c’est lui qui en mourut. Lorsque Mello a eu 5 mois je suis allée le voir pour le préparer à son premier show. Vous connaissez sans doute la photo de face de Jacobinia que l’on retrouve sur la couverture du livre de Tom Horner « All About the Bull Terrier » ; Mello était un bébé Jacobinia. Il était court et profond et large. Il avait un profile qui m’a fait moi, habituée des superbes profiles, y regarder à 2 fois. Il avait une ossature massive, une machoire parfaite, des yeux noirs et petits, des oreilles correctes. Il avait des pattes étranges. « Oh » m’ont dit ses propriétaires, « C’est parce qu’il chasse sa queue, il le fait tout le temps ». J’ai pris Mello un mois à la maison pour le préparer et l’emmener dans les cours de Handling. Ses propriétaires étaient en plein déménagement, cela prendrait du temps avant que leur clôture ne soit installée. Mello a réintégré notre famille. Il passait la plus grande partie de sa journée au paddock avec sa sœur de portée, les deux venaient en ballade avec moi dans les pâtures des chevaux, jouaient avec les chèvres. L’après-midi mon promeneur l’emmenait pour une ballade en laisse d’un mile. La nuit il était dans un boxe de 8x4 dans la maison, à côté de sa soeur. Ses journées étaient longues et bien remplies. Une fois par semaine il allait au cours de handling où ses manières douces en ont fait un très bon élève parmi les autres terriers et leurs propriétaires. A son premier show il a obtenu la réserve derrière un de nos champions. Mais je pouvais dire que ce n’était qu’une question de temps avant que notre champion soit éclipsé par cette jeune étoile. Après le show on a travaillé encore plus, il était toujours un chiot doux et simple. Entre temps j’avais remarqué que son « spinning » était devenu une habitude. Le matin son boxe était tout retourné et il n’était pas très alerte. Il avait du se pourchasser la queue la nuit pendant plusieurs heures. J’ai décidé de le mettre en cage et je savais qu’en lui mettant un collier à grelots, le bruit lors de ses tournoiements dérangerait les autres chiens, ils aboieraient et je pourrais ainsi descendre et l’arrêter. J’ai eu de nombreuses nuits sans sommeil. J’ai augmenté ses sorties avec sa sœur et rallongé ses ballades. Comme cela n’a jamais été un chien très actif, il était visiblement fatigué le soir mais continuait tout de même le « spinning ». Hormis le fait qu’il avait de nouveau des pattes bizarres, je ne pouvais pas dire qu’il y avait beaucoup de dommages de faits et j’espérais que ça lui passerait. Il avait alors 7 mois. Quelques demandes de saillies commençaient à arriver. C’était le début du printemps, les chiots pouvaient passer plus de temps dehors, et je suis souvent restée là longtemps à les observer jouer. C’est là que j’ai remarqué que Mello ne jouait plus. Lorsque je sortais la sœur de Mello dans la cour, il pleurait jusqu’à ce que lui aussi puisse sortir. Il commençait le « spinning » avant même que ses pattes arrière aient passé la porte. De temps en temps il stoppait et jouait avec sa sœur, une course effrénée avec l’un ou l’autre en possession d’une gamelle en plastic vide. Puis à moment donné, il déconnectait, commençait à pourchasser sa queue et restait là faisant du « spinning » pendant plusieurs heures à moins qu’il ne puisse plus physiquement poursuivre. Nous tous nous laissions tout tomber et nous dépêchions d’intervenir. Une fois arrêté, Mello était très confus. Dès que nous tournions le dos, il recommençait. Il ne le faisait pas frénétiquement et pouvait tourner dans les 2 sens. Il arrachait quelques poils de sa queue. Si je ne l’arrêtais pas au bout d’un moment, ses tournoiements ralentissaient et se transformaient en spirales hypnotiques jusqu’à ce qu’il tombe dans un coin de la cour/ du champs/ du paddock, peu importe où il se trouvait. J’ai arrêté de le laisser sortir avec sa sœur. Il ne sortait plus qu’en laisse. J’ai vidé ses glandes anales, je l’ai vermifugé, nettoyé les oreilles, soigné sa tâche sans poils sur sa queue. Le vétérinaire a refait exactement la même chose, puis il a testé son audition. Aucun problème, d’un point de vue santé. Le vétérinaire a rapproché cette habitude au syndrome de la mouche des papillons. Il pensait que c’était dû à une lésion cérébrale. Les lésions ne sont pas toujours figées, parfois elles grandissent. Il a suggéré une cure d’antispasmodiques ainsi que la collerette. On a essayé les deux, sans résultats permanents. La collerette lui faisait peur, Les drogues l’ont assommé, lorsqu’il tournait il tombait souvent. Ses pattes avant développaient des muscles à des endroits inhabituels, ses orteils étaient vrillés et son arrière train abaissé. Entre temps il avait commencé un programme de modification du comportement, pratiquement tout le temps en laisse, au pied. Lorsqu’il devait être mis en cage, j’attachais sa tête à la porte avec un peu de mou. Quelque part nous limitions ses actions, à grandes dépenses : les médicaments étaient très coûteux, le temps que nous passions à nous occuper de lui nous épuisait. Le chiot était beaucoup plus restreint que ce que je pouvais supporter. J’ai pensé qu’il devenait de plus en plus absent. Je l’ai renvoyé chez ses propriétaires ainsi que les médicaments, la routine et les problèmes. Après un mois chez lui, j’ai entendu que Mello était sous contrôle. Ces phases étaient très épisodiques et il était de nouveau conscient des choses. Ils avaient arrêté les médicaments et des rappels à l’ordre suffisaient à le stopper. Etait-il possible qu’il revienne chez nous, le temps qu’ils se marient et aillent en voyage de noces ? Il avait 9 mois. Mello est arrivé dans un état propre. On voyait juste encore quelques taches roses où il n’avait plus de poils. Il avait une blessure sur la hanche qui suintait un peu. Sa queue était presque chauve et le bout à nu. Il pourchassait sa queue dans sa cage et tournait beaucoup pour faire son nid. Il était vrai que lorsqu’il lui criait dessus, il s’arrêtait. Lorsqu’ils dormaient ou s’absentaient, il n’y avait personne pour le rappeler à l’ordre ou le distraire avec de la nourriture. Nous l’avons mis dans le grand paddock et l’avons observé. J’ai remarqué qu’il avait perdu du poids. Après avoir fait le tour du propriétaire et levé la patte, Mello a commencé son « spinning ». Ses propriétaires lui ont crié « NON ! » et il s’est arrêté pour les regarder avant que le « spinning » ne reprenne le dessus. Nous avons tous regardé en silence. Plusieurs chiens à côté ont également regardé. L’âne a regardé. Mello a continue de valsé, inconscient du reste. J’ai raccompagné ses propriétaires à l’intérieur et nous avons eu une conversation sérieuse. Il n’était plus question de le faire reproduire. Il n’était plus question de shows. Je n’ai mis aucun espoir dans la stérilisation. Je ferias ce que je pourrais en attendant leur retour de lune de miel, alors il pourrait dire au revoir à leur chien qui avait déjà virtuellement cessé d’exister. Ils étaient d’accord. Dans l’intervalle j’ai essayé des solutions plutôt étranges, je n’avais plus rien à perdre et il était difficile de simplement le laisser continuer avec ses danses solitaires et destructives. Le premier après-midi je l’ai mis avec notre femelle Golden Retriever excentrique. Elle ne supportait pas les imbécillités, les jeunes mâles insupportables, les chiots trop démonstratifs. Ils ont reçu quelques leçons d’elle et en sont ressortis plus sages, avec quelques bonnes manières. Elle a fait la fête un instant à Mello, il l’a reniflée, émis un « Hi ! » mais ensuite il s’est mis à tourner. Le Golden Retriever l’a secoué et lui a montré les dents. Il a baissé la tête, s’est mis dans le coin arrière et a repris ses mouvements. Elle s’est alors précipité sur lui mais il n’y a même pas fait attention. Lorsqu’elle le frappait fortement, il tombait, se relevait, tout sale et continuait ailleurs. La golden est allée se coucher. J’ai appelé Mello mais il ne s’est pas arrêté. J’ai crié, cogné la gamelle de flotte sur le toit du chenil, jeter la laisse sur le sol, il n’arrêtait pas. Je suis allée vers lui et il a essayé, pendant qu’il tournait, de m’échapper. Lorsque je l’ai attrapé et mis en laisse, il s’est assis et m’a regardé comme s’il souriait d’un sourire idiot. Il ne secouait plus du tout la queue, ne faisait plus la fête aux visiteurs ou faisait des léchouilles. Il était dans un état léthargique, et se blessait sans s’en rendre compte. Cette nuit là j’ai eu une autre idée : sa sœur était en chaleur. Je verrais ainsi si un instinct très basique prendrait le dessus. Ce ne fut pas le cas, il aimait son odeur, mais ne s’en occupait pas pour autant. Je pense qu’elle en sera complexée désormais : elle l’a cherché toute la journée en vain. Mello était pris par d’autres émotions plus basiques encore. A partir de ce moment je n’ai plus sur quoi faire : lorsque Mello était dans son nid, avec sa tête attachée à la porte, il dormait comme un chien mort : pas de contractions, ni de tremblements, aucun rêve. Je me demandais si je pourrais le garder en vie jusqu’au retour de ses propriétaires sans des mesures restrictives sévères. Mon mari m’a demandé pourquoi je devrais le faire. Il avait cessé d’être un chien, un animal, un compagnon. Aussi beau et issue d’aussi bonnes lignées qu’il était, il ne faisait plus partie des nos reproducteurs potentiels, ni même des chiens d’expositions. C’était devenu un tas de viande avec des réflexes et la forme d’un bull mince et trop musclé. Le jour suivant il a plu à verses. J’ai gardé Mello à l’intérieur, en cage. Le soir il m’a fait pitié et je me suis dit que si je le sortais il se réfugierait dans le chenil et s’endormirait là à la tombée de la nuit, en espérant qu’il serait moins rassuré dans le noir et donc moins prédisposé à rester debout pour tourner. J’avais tord. C’est une erreur qui a mené à la décision finale. Ce matin lorsque je suis allée nourrir Mello, j’ai cru qu’un coyote était entré dans le paddock avec lui. C’était très brumeux à cause de la pluie : j’ai vu une forme grise tremblotante voûtée dans un coin. Elle ne me regardait pas bien que je cognais la gamelle avec la cuillère comme d’habitude. Le blanc Mello était couvert de sable, excréments, de taches d’herbes. Il était dans un trou qu’il avait fait lui-même et avait éjecté la terre et le tabouret dans toutes les directions. Il avait dû tomber plusieurs fois. Maintenant il était debout, tremblait et ne me regardait pas. Lorsque je l’ai mis en laisse, il a sursauté, comme s’il sortait d’une anesthésie. Cela lui a pris beaucoup de temps pour arriver à la maison. Je l’ai mis dans sa cage et j’ai appelé ses propriétaires. Ils m’ont dit d’en finir avec son calvaire. J’ai appelé le vétérinaire. Je suis allée chercher Mello et je l’ai séché. Lorsque la boue est tombée j’ai vu qu’il s’était gratté les deux côtés de la tête, que ses yeux étaient gonflés et cachés dans la tête toute gonflée. Ses côtés et hanches avaient des plaies ouvertes. Ses pattes et coussinets étaient à vifs, ainsi que sa queue. Il était tout raide sous mes mains et pouvais à peine se lever. Mes gestes/paroles n’ont eu aucun effet, il ne m’entendait plus. Je l’ai porté jusqu’à la voiture et son seul mouvement fut de tordre son torse : mon dieu essayait-il encore de tournoyer ? Il était allongé semi conscient sur le siège avant de la voiture pendant que je conduisais. J’ai caressé sa face battue. Lorsque je me suis garée et que je l’ai sorti de la voiture un garçon qui passait en vélo s’est arrêté pour regarder. Mello était dans mes bras, se raidissant et se ramollissant sans cesse. Le garçon m’a demandé s’il s’était fait renversé par une voiture... J’ai dit oui, j’ai emmené Mello dans le cabinet. Sur la table je l’ai mis en position confortable. Le vétérinaire lui a parlé. Mello n’a pas eu de réponse. Ses yeux étaient opaques. Le liquide est entré dans ses veines. Il a glissé de mes bras sans un bruit; c’est moi qui ai pleurnichée. Voilà comment ça s’est passé de notre point de vue. Comment se sentait Mello, quelle est la cause de ce spinning, qu’est ce que cela lu procurait, qui le sait ? Il n’a jamais eu l’air détendu ou anxieux, ni même nerveux. A la fin il a dû endurer la douleur, la fatigue et l’anéantissement jusqu’à un point où cela a dépassé le « physique » pour devenir un état d’où il n’y avait aucune échappatoire. Si je n’ai pas fait le bon choix pour Mello, au moins ce fut rapide et compatissant. Son monde s’est arrêté, « pas dans un coup de feu, mais un sanglot » et ce sanglot fut le mien, pas le sien. Jo Turley Alberta, Canada Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 29 juin 2007 Citation :L’histoire de Madge Madge est un mini bull terrier de un an tricolore. Elle a été acheté à un éleveur d’Oklahoma par un couple d’un certain âge qui passait devant chez lui et ont vu le panneau « Chiots bull terriers à vendre » devant la maison. Ce couple s’est donné beaucoup de mal pour acclimater Madge à leur mode de vie en camping-car. Elle fut envoyée dans un stage d’obéissance de deux semaines mais cela ne l’a pas aidé à s’adapter à ce mode de vie dans un petit espace. Elle est alors passée de maison en maison jusqu’à ce qu’elle rencontre Marilyn Sibley de BT Rescue. Les gens qui se sont essayés à son adoption disaient qu’elle était trop active, trop distraite et qu’elle n’écoutait pas. Marilyn a travaillé avec Madge pendant presque un an. Heureusement Madge n’est agressive ni envers les animaux ni envers les personnes. Elle était pleine de volonté et toujours très très active. Il était facile de voir pourquoi elle n’était pas restée chez ses 1ers propriétaires. Le seul inconvénient que Marilyn trouva chez Madge est qu’elle appréciait les bons petits plats. Mais ce fut mis sous contrôle grâce à un peu de vigilance. Je suis entrée en jeu lorsque j’ai commencé à chercher un mini bull. j’ai cru que je serais sur liste d’attente pendant plusieurs mois, voire années, par conséquent je ne m’attendais pas à ce que Marilyn me parle d’un chien qu’elle avait chez elle. Nous avons échangé plusieurs mails à propos de Madge, son comportement, ce que je pouvais en attendre et ce qu’elle était en droit d’attendre de moi. A cette époque Marilyn n’avait vu Madge pourchasser sa queue que quelques rares fois, lorsqu’elle était vraiment surexcitée. Je suis allée la voir et nous avons convenu d’un rendez-vous à Abilene pour aller la chercher. Dire que Madge était une boule d’énergie était loin de la réalité. Cette chienne était partout. Bien qu’elle ait suivi des cours d’obéissance, elle sautait toujours en l’air pour saluer les gens et n’avait aucune « bonne manière sociale ». J’ai alors utilisé la méthode « Rien dans la vie est gratuit » avec Madge et elle devait toujours « travailler » pour obtenir quelque chose. Elle commençait à tourner sur elle-même lorsqu’elle était surexcitée ou frustrée. Je me suis démenée pour limiter un maximum les facteurs déclenchants. Après un mois de cohabitation avec elle, nous nous sommes rendus compte qu’elle se rendait toujours au même endroit pour pourchasser sa queue. Elle tournait jusqu’à ce qu’elle attrape sa queue, puis la tenait et se couchait ainsi. La plupart du temps elle pleurait dans cette position et si elle relâchait sa queue, le manège recommençait. Elle commençait à s’arracher les poils de queue un peu partout. Au départ j’arrivais à la faire stopper depuis une autre pièce, ou elle venait voir ce que nous mangions à table. Au fur et à mesure du temps qui passait, elle préférait « tourner » que de venir, puis de jouer et enfin ce trouble pris le dessus même sur la nourriture. Elle pourchasser sa queue même lorsque nous la sortions pour jouer. J’ai contacté plusieurs neurologues et ils m’ont donné quelques pistes. Mon vétérinaire lui a alors prescris du Clomicalm. Il a même contacté le Dr. Alice Moon-Fanelli au sujet de Madge. En plus de son « spinning », elle a commencé à faire rouler les balles des autres chiens, voir des balles dures. Tellement, qu’à la fin son nez était à vif et en sang du fait de la frottement de son nez sur les balles. J’ai augmenté ses séances d’éducation, lui ai acheté plusieurs jouets pour lui occuper l’esprit : Kong, Buster cube, Os. Cela nous a pris 6 à 8 semaines avant que le clomicalm ne commence à faire effet. Son « spinning » s’est ralenti et elle a commencé à s’intéresser à d’autres activités. Elle continuait de tourner épisodiquement, lorsqu’elle était vraiment surexcitée mais rien de comparable avant son traitement. La seule exception, c’est lorsqu’il ne fait pas beau, et qu’elle ne peut pas sortir lorsque je suis au travail. Alors elle tourne pas mal à moins que je ne la redirige vers un jeu. Elle aime toujours autant faire rouler les balles, mais je limite cette activité. Heureusement nous avons été capable de contrôler son « spinning » par une médication et un temps d’occupation adéquat (sorties, jeux). Stephanie Evans Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 29 juin 2007 mon chien le fait un peu ouai de temp a autre ,maintenant de la a voir ce qui est dans l article je ne crois aps mais ca fais assez flipper ouai Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
odrey 0 Posté(e) le 30 juin 2007 je ne connaissais pas Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 30 juin 2007 Je connais le spinning car suis aussi fan de bull terrier miniature, et j'ai des amies qui sont éleveuse, et en effet ca fait très peur, heureusement que c'est rarement des cas extremes mais c'est bon de se pancher sur le sujet... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 30 juin 2007 ca a bien avoir avec les nerfs Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 30 juin 2007 OH LE TRUC DE OUFFF!!!! donc c'est une maladie.... je connais quelqu'un qui serais interreser de lire ca.....son chien tourne en rond s'en raison apparente........ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 7 juillet 2007 ya l'exitation,l'ennui aussi qui conduit un chien a tourné Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Marjo1111 0 Posté(e) le 9 juillet 2007 le premier témoignage est vraiment terrible pauvre petit bull Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites