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Tigron

Consultation vétérinaire vers 7 mois

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Consultation vétérinaire vers 7 mois

N’attendez pas la date du premier rappel annuel de vaccination (généralement vers 15 mois) pour présenter votre chat. L’examen pratiqué vers 7 mois permettra à votre vétérinaire de faire le bilan de son développement et de sa croissance pour l’aider à entrer dans l’âge adulte.
Cette consultation est très importante. Elle permettra de corriger peut-être certaines erreurs d’éducation (et prévenir ainsi d’éventuels troubles du comportement), d’adapter son alimentation, de prévoir les premiers signes de sa sexualité et de prendre une décision pour sa stérilisation.
Les principaux points qui seront examinés par votre vétérinaire sont indiqués dans cette liste qui n’est pas exhaustive :


La croissance
Contrôle du poids : quelles corrections faut-il apporter ?
Quelle alimentation faut-il à présent lui donner ?


L’hygiène générale
Brossages et shampooings, coupe des griffes, traitements antiparasitaires, nettoyage des oreilles : avez-vous pris les bons réflexes ?


Le comportement
Votre chaton est-il toujours propre, lui arrive-t-il d’uriner le long des murs, a-t-il tendance à griffer les tentures ou les meubles, présente-t-il des manifestations agressives envers vous ? Votre vétérinaire vous aidera à analyser ces signes et à les corriger.


La dentition
Entre l’âge de 3 à 6 mois, la dentition de lait est remplacée par la dentition adulte.
Votre vétérinaire vérifiera les dents définitives.


La vermification
Un traitement contre les vers doit être désormais administré tous les 6 mois.


La stérilisation
Cette opération pratiquée sous anesthésie générale évitera la prolifération et les manifestations indésirables des chaleurs : jets d’urine malodorante, fugues et bagarres entre rivaux chez les mâles, portées successives, infections génitales et tumeurs mammaires seront ainsi évitées chez les femelles.


L’identification
Si elle n’a pas été pratiquée avant, c’est le moment de la faire réaliser, le plus souvent lors de l’opération de stérilisation. Cette identification est indispensable pour protéger votre chat.

Depuis une dizaine d’années, la médecine féline est en plein essor. Les maladies infectieuses spécifiques de cette espèce sont de plus en plus étudiées, ce qui a permis la mise au point de vaccins adaptés. Le chaton que vous venez d’acquérir a peut-être déjà reçu une injection de vaccin. Il convient cependant d’effectuer plusieurs rappels successifs pour une bonne protection ; certaines vaccinations pouvant être commencées à 8 semaines d’âge et d’autres à 3 mois. Vous trouverez tous les conseils quant aux soins nécessaires à votre animal auprès de votre vétérinaire traitant.

Les maladies et les vaccinations

  • Pour chaque animal, le vétérinaire adapte le calendrier de vaccination selon le mode de vie, la présence d’épidémies et la législation en vigueur. Certains vaccins peuvent être associés dans la même seringue, d’autres administrés le même jour mais en deux points d’injection séparés.

  • Comme chez l’enfant, la plupart des primo-vaccinations (premières vaccinations) se réalisent en plusieurs injections successives.

Contre quoi vacciner ? Pourquoi vacciner ? Qu’est-ce-que l’immunité ?

Le principe de la vaccination est de stimuler les défenses de l’organisme et d’entretenir cette protection grâce à des injections de rappel. Le rythme de ces rappels dépend de l’agent infectieux et de la durée de vie des cellules mémoires. Cette dernière est proportionnelle à la longévité de l’individu, ce qui explique pourquoi les rappels plutôt décennaux chez l’homme sont annuels chez le chien et le chat.

L’immunité est l’ensemble des défenses permettant, à l’homme comme à l’animal, d’éliminer les corps étrangers susceptibles de les agresser.

  • Cela met en jeu des cellules et des molécules dont les plus connues sont les anticorps. Les défenses acquises sont spécifiques d’une maladie. Grâce à un système de mémoire, elles protègent à plus ou moins long terme contre une nouvelle agression.

  • Chez le nouveau-né, il existe une protection transmise par la mère (par l’intermédiaire d’anticorps présents dans son colostrum). Celle-ci est inférieure à trois mois. Ainsi, les protocoles de vaccination commencent vers l’âge de 2 mois, pour prendre le relais de cette immunité maternelle.

  • Le carnet de vaccination est mis à jour au fur et à mesure des injections. Il est rempli par le vétérinaire qui colle les vignettes des vaccins employés, signe et date son acte.


Le Coryza, le Typhus et la Leucose sont à l’heure actuelle, les trois grandes maladies infectieuses du chat pour lesquelles il existe des vaccins. Deux autres virus, responsables de l’Immunodéficience Féline, et de la Péritonite Infectieuse Féline, sont également très importants. Découverts plus tardivement, ils font l’objet de nombreux programmes de recherche pour la mise au point de vaccins.

Les principales maladies infectieuses du chat et leurs préventions

  • Le Coryza

    - Cette appellation générale désigne une atteinte de l’appareil respiratoire supérieur caractérisée par des conjonctivites, des écoulements nasaux, parfois des ulcères buccaux et de la toux. 80% des cas de coryza sont dus à l’action d’un Herpes virus félin et/ou d’un Calicivirus. La bactérie, Chlamydia psitacci, est isolée dans certains cas de troubles oculaires. Le Coryza est une maladie très contagieuse. La contamination a lieu par l’intermédiaire des différentes sécrétions respiratoires. Chez les sujets malades, il existe un risque important de portage chronique et de ré-excrétions périodiques.

  • La Rage

    - Cette maladie mortelle pour l’homme et l’animal est surtout transmise par l’intermédiaire des renards contaminés. En régression sur le territoire français (grâce à des programmes de vaccination de la faune sauvage), elle n’en demeure pas moins présente à nos frontières.
    - La vaccination antirabique des carnivores domestiques est obligatoire dans les départements déclarés infectés ainsi que pour se rendre dans les campings, en Corse et dans les départements d’outre-mer.


  • Le Typhus

    - Le typhus est provoqué par un virus de la famille des parvovirus. La maladie se manifeste par une diarrhée aiguë et une importante baisse des défenses immunitaires.
    - Elle peut entraîner la mort des jeunes chatons et, chez la femelle gestante, des malformations irréversibles chez les nouveau-nés. Comme pour les autres maladies virales, il n’existe pas de traitement spécifique.


  • La Leucose Féline

    - Elle est due à l’infection par le virus Leucémogène Félin (FeLV en abréviation anglo-saxonne), qui frappe actuellement 10% de la population féline. La contamination des chats a lieu par contacts directs de nez à nez, par l’intermédiaire des écuelles et des litières, ainsi que par morsures. En moins d’un mois, le virus est détectable dans les différentes sécrétions et persiste trois à quatre mois chez près de 90% des sujets. Le premier stade de la maladie passe souvent inaperçu du fait de son caractère transitoire. A la suite de cette période, on peut assister soit à une élimination du virus, soit à une guérison qui n’est qu’apparente, pendant laquelle l’animal peut être séropositif (le dépistage du FeLV se réalise par prise de sang). Cette deuxième phase est de durée variable, de quelques mois à plus de trois ans. Le stade terminal est caractérisé par l’apparition de troubles multiples comme des avortements, des cancers des cellules sanguines (leucémies, lymphosarcomes), des anémies ou des atteintes neurologiques. La vaccination contre la leucose féline représente un des grands progrès de la médecine féline actuelle. de plus en plus graves. La stérilisation précoce, vers l’âge de 6 mois, permet de réduire les bagarres et les fugues, donc les risques de contamination. Il n’existe pas, actuellement de vaccin pour prévenir la transmission de l'Immunodéficience Féline.


  • La Péritonite Infectieuse Féline (PIF)

    - Cette maladie pose encore de nombreuses interrogations. Le virus responsable de la PIF appartient à la famille des Coronavirus félins. Celle-ci rassemble des virus peu nocifs, à tropisme digestif (CoEF), et d’autres très virulents, agents de la péritonite infectieuse (CoPIF). Ce dernier résulte, en fait, d’une mutation du virus banal (CoEF) lors de sa multiplication au niveau de la muqueuse intestinale. La transmission des Coronavirus félins se réalise par l’intermédiaire des fèces. La sérologie (recherche d’anticorps spécifiques, preuve d’un contact infectieux) ne permet pas de différencier le type de Coronavirus infectant. Les symptômes les plus frappants de la PIF sont une forte fièvre (> 40°C), un amaigrissement et une accumulation massive de liquide dans l’abdomen. La prévention actuelle repose surtout sur des mesures sanitaires.


  • L’Immunodéficience Féline

    - Le virus responsable de l’Immunodéficience Féline (FIV, abréviation anglo-saxonne), se transmet quasi exclusivement par morsures. La maladie commence par une longue période asymptomatique (5 ans voire jusqu’à 10 ans), pendant laquelle les chats contaminés restent en bonne santé, mais séropositifs et contagieux. Le dépistage du FIV se réalise par prise de sang. La phase clinique se caractérise par un état d’immunodépression qui s’exprime par des infections à répétition,


Les maladies infectieuses du chat restent encore très difficiles à éradiquer, c’est pourquoi il est préférable de vacciner les chatons le plus tôt possible. La mise au point de vaccins contre la Leucose Féline représente une des plus grandes avancées de ces dernières années en médecine féline.

Sophie LATOUR
Docteur Vétérinaire

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