Invité Posté(e) le 24 mai 2008 C'est long mais ca vaut le coup d'y lire... Je ne vous ferai part que d'extraits !!! " *Exogamie Ce devrait être la cas général. Contrairement à une opinion encore répandue en cynophilie, il n'est nullement indispensable d'associer la consanguinité à la sélection [...] Si l'on se souvient qu'il y a exogamie lorsque les géniteurs n'ont pas d'ancêtres en communs sur 5 générations, on conclura malheureusement à la relative rareté de la situation. [...] trois méthodes : - les accouplements au hasard [...] la méthode est intéressante globalement pour la race car le progrès s'enregistrera lentement sur l'ensemble des caractères sélectionnés. Elle l'est moins pour un élevage donné car elle ne permet pas de satisfaire à brève échéance des objectifs précis ; -accouplements des meilleurs avec les meilleurs (homogamie) pour un seul ou un petit nombre de caractères. le progrès est alors répide sur ces derniers si le choix des reproducteurs a été bien fait ; - accouplement des meilleurs avec les moins bons (hétérogamie) vise à corriger les défauts de l'un par les qualités de l'autre. Homogamie et hétérogamie ne sont pas exclusifs l'une de l'autre. [...] les deux méthodes peuvent coexister [...] *Consanguinité ou endogamie L'idée prévaut en cynophilie qu'il n'est pas possible de faire de la séléction valable sans recourir à la consanguinité. Elle est fausse si l'on s'intéresse à la continuité du progrès sur l'ensemble de la race. Elle est en partie exacte si l'on considère que le but de la sélection dans un élevage est de produire des champions. Une consanguinité bien conduite augmente en effet la chance d'en obtenir, mais la totalité des animaux n'est pas forcement concernée par le progrés génétique. [...] Rappelons seulement deux points : - il n'y a pas lieu de "croire" ou de ne pas croire en la consanguinité. C'est une méthode dont on connaît les avantages et les inconvénients, et qui présente toujours une part de risque. Le fait de savoir si l'on accepte ou non de prendre des risques dictera notamment le choix d'y recourir ou pas; - lorsqu'on parle de "consanguinité", on pense souvent à la consanguinité étroite (accouplements père X fille, frère X soeur, oncle X nièce etc.) Mais il en est une forme insidieuse, que nous avons déjà évoquée : une population peut très bien devenir consanguine dans son ensemble sans jamais avoir connu d'accouplements consanguins étroits. Il suffit qu'un étalon ait été beaucoup utilisé et que l'on recherche ensuite préférentiellement ses descendants. Répétons qu'un individu n'est pas consanguin si ses parents n'ont pas d'ancetres communs sur 5 générations... Lorsque la sélection est bien conduite, c'est à dire lorsqu'elle génére un progrés raisonnable tout en conservant à la race suffisamment de variabilité pour évoluer dans une autre direction [...] elle ne présente pas vraiment de risques. En revanches ces derniers sont une réalité quand elle est mal conduite. Le progrés génétique n'est pas raisonnable lorsqu'il est unidirectionnel, ce qui, par ailleurs, peut faciliter la dérive vers les hypertypes. l'unidirectionnalité repose sur une conception trop étroite de la sélection : tous les animaux sont censés s'approcher le plus possible du standard et développer exactement les mêmes aptitudes. Certes, un tel objectif est compréhensible et clair. Il traduit toutefois une idée fausse de ce que doit être une race : une forte ressemblance morphologique ou physiologique entre les animaux caractérise en effet une lignée consanguine ou, dans une moindre mesure, la souche mais pas la race qui, de ce point de vue, doit concerver une certaine "élasticité". [...] les conséquences en sont que la race ne peut plsu évoluer. [...] La réduction de la variabilité génétique a une autre conséquence bien connue : l'augmentation de la fréquence d'expression des affections héréditaires [...] les éleveurs de chiens ont la chance de demeurer les maîtres d'oeuvre d'une activité passionnante. mais cette chance est également une responsabilité car les erreurs de sélection, outre les conséquences pour l'élevage concerné, risquent de nuire à la santé des animaux et, par ailleurs, sont succeptibles de retentir sur la race dans son ensemble. En ce sens qu'il le veuille ou non, l'éleveur est engagé dans une action colective. Pour optimiser les résultats de ses efforts de sélection, l'éleveur doit disposer notamment d'un solide bon sens et de connaissances de base en génétique, qui concernent les méthodes et les risques de la sélection. [...]" Texte issu de la revue "cynophilie française" revue officielle de la Société Centrale Canine N°139 1er trimestre 2008, écris par l'Association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 24 mai 2008 Ca viens un peu à la suite du post de mathieu fait il y a longtemps sur la consanguinité, et si à l'époque on avait dit qu'avec le staffie on en été loin je pense qu'aujourd'hui pourtant on devrai tous réfléchir a ca... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
julien04 0 Posté(e) le 25 mai 2008 Très interréssant , très important ,c'est sur que ces bien de lire ça... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bloodnguts 0 Posté(e) le 25 mai 2008 Dans le même style: But de la sélection en élevage canin • Produire des chiots correspondant aux caractéristiques recherchées par l’éleveur • Exemples: bon chien de chasse, bon chien de compagnie, bon chien d’exposition de beauté… Les méthodes de sélection La sélection sur l’apparence Ou sélection phénotypique • On ignore la recherche généalogique • On accouple deux reproducteurs dont l’apparence est celle désirée • On suppose une bonne corrélation entre phénotype et génotype Les résultats : • Bons pour des caractères qualitatifs (couleur de robe de base) • Bons pour une héritabilité élevée (morphologie) • Globalement aléatoires, progrès lents • Enrichissement génétique intéressant • Attention à la dérive génétique sur les caractères non soumis à la sélection (beauté/comportement ou longueur de poil/aplombs) La sélection généalogique • On cherche à prédire la valeur génétique d’un reproducteur par l’appréciation de ses ancêtres, descendants et collatéraux • La précision de la méthode augmente avec le nombre de chiens apparentés examinés Exemple : couleur de robe • l’allèle noir est dominant sur l’allèle marron (exemples : doberman, labrador, terre-neuve) • Pour obtenir uniquement des chiots noirs dans une portée issus de deux parents noirs, on va chercher à vérifier que les parents ne sont pas porteurs du gène « marron », notamment qu’un ancêtre n’est pas marron • Pour transmettre « à tous les coups » les bons gènes, il faut que les reproducteurs soient homozygotes pour les caractères recherchés • D’où l’usage de la consanguinité La consanguinité • Accouplement des individus apparentés dans le but de fixer leurs caractères génétiques à l’état homozygote • Individus apparentés si au moins un ascendant commun sur 5 générations • Création d’une lignée • Attention : on peut aussi bien fixer des qualités que des défauts… Les défauts ne sont pas créés par la consanguinité, ils sont révélés (allèle récessif) • Consanguinité serrée : accouplement Père/fille • Consanguinité large : accouplement entre cousins éloignés • Avantage : Fixer des qualités satisfaisantes pour l’éleveur • Inconvénients : Appauvrissement génétique Fixe des défauts L’out-crossing • ou croisement de lignées • Utilisation d’un autre courant de sang dans un élevage plus ou moins consanguin • But : combiner les qualités des deux lignées, apporter de la « vigueur hybride » Avantages :• Enrichissement génétique • Possible production d’excellents sujets • Portée théoriquement homogène Inconvénient : • Les chiots produits sont hétérozygotes, ils transmettront mal leur phénotype On peut cependant utiliser ces chiots comme reproducteurs avec l’une ou l’autre des lignées de départ Application des méthodes de sélection • L’utilisation combinée de plusieurs méthodes est la plus intéressante (sélection sur l’apparence et sur la généalogie) • Les éleveurs de chiens le font par intuition • L’ensemble des chiens d’une même race ne devraient pas être consanguins, par contre il peut exister des lignées consanguines au sein d’une même race Conclusion Les grands principes : • Se donner des priorités : ne retenir au départ qu’un petit nombre de caractères à améliorer • Se rappeler que les caractères qualitatifs sont plus rapides et plus faciles à fixer que les caractères quantitatifs • L’accouplement de sujets génétiquement éloignés peut donner des chiots exceptionnels, mais sans doute pas de bons « (t)raceurs » • La consanguinité favorise la fixation des caractères en augmentant l’homozygotie • Le croisement entre lignées permet l’enrichissement génétique Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bloodnguts 0 Posté(e) le 25 mai 2008 Qu’est-ce qu’un caractère génétique ? Morphologie Aptitudesnaturelles Maladies génétiques Les chromosomes, supports de l’hérédité - Un noyau contenant de l’ADN dans chaque cellule de tout être vivant - 39 paires de chromosomes chez le chien - Génome: ensemble des chromosomes - Génome hérité pour moitié du père et pour moitié de la mère - tout est en double Génotype : informations contenues dans les gènes, ou patrimoine héréditaire Phénotype : apparence, expression des gènes et influence de l’environnement Gène: petite partie de chromosome, situé à un endroit précis, appelé « locus » Pour chaque gène, il existe plusieurs versions appelées « allèles » - Chez un même chien, on a deux allèles identiques ou différents - Exemple : pour le gène B, on a deux allèles possibles: - B+ noir - b marron (ou chocolat) Transmission des caractères : les lois de l’hérédité - Formation des cellules sexuelles (spermatozoïde et ovocyte): échange de morceaux de chromosomes et dissociation - Les cellules sexuelles contiennent 39 chromosomes - Fécondation : réunion des chromosomes d’où 39 paires de chromosomes dans la cellule-oeuf, futur chiot… - Chaque spermatozoïde ou ovocyte reçoit une information différente - Lors de la fécondation, le réassemblage de l’information se fait au hasard - « la loterie » Deux catégories de caractères - Caractères qualitatifs: ils définissent une qualité (couleur fauve ou noire, oreilles dressées ou tombantes…) - Caractères quantitatifs: ils peuvent se mesurer (taille au garrot, poids, longueur - 2 Allèles identiqueidentiques = individu homozygote - 2 Allèles différents = individu hétérozygote Caractères quantitatifs: ils peuvent se mesurer (taille au garrot, poids, longueur du fouet…) En fait les plus nombreux dû à l’addition d’un grand nombre de « minigènes », qui ont chacun un petit effet Tout descendant présente une valeur intermédiaire entre celle de ses deux parents Exemple : poids - Croisement chien mâle de 15 kg avec chienne de 35 kg - Quel sera le poids moyen des descendants? - Les chiots de cette portée auront un poids adulte compris entre 20 et 30 kg en moyenne MAIS… - les effets de l’environnement peuvent être importants (conditions de vie et d’entraînement) Exemple : lévrier de course « Potentiel génétique » - « hérédité de prédisposition » - Certains caractères sont plus ou moins héritables Exemple : taille au garrot, aboiement à l’ordre - Héritabilité élevée : le phénotype reflète assez bien le génotype, on peut donc sélectionner d’après l’apparence - Exemple: morphologie (conformation de la tête, ossature…) - Héritabilité faible : le phénotype reflète assez mal le génotype, l’environnement exerce beaucoup d’effets Exemple : longévité - Héritabilité moyenne : cas le plus fréquent Exemple : vitesse de croissance Conclusion Il faut bien donc bien distinguer : - Phénotype : apparence du chien (morphologie, allures, comportement, aptitudes…) - Génotype : patrimoine héréditaire du chien - Le patrimoine héréditaire du chien représente un potentiel - Quelques caractères sont simples à déterminer et leur transmission est connue, on peut alors prévoir l’apparence du chiot - De nombreux caractères ne s’exprimeront qu’en présence de certains facteurs du milieu Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 27 mai 2008 Très bon texte pour ceux qui ne s'y connaisse pas trop en génétique, bon début... allez agrémenter !!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites