nico62 0 Posté(e) le 13 novembre 2007 Bonsoir tout le monde Je souhaiterais connaître les moments clés dans l'année pour mener à bien un élevage amateur. Entre saison de repro, vaccination, mise au vert des coqs avant l'accouplement, etc. Si vous pouvez nous donner une année type comme vous faites pour vos élevages ca serait . Pour faire simple le mieux est de démarrer en janvier jusque décembre. Merci Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
francis54800 0 Posté(e) le 14 novembre 2007 Bonjour. Avec un peu d'avance (15 jours...), les mois suivants peuvent suivre si affinité ! Et nous voilà arrivés en DECEMBRE ! L’année d’élevage de sélection se termine, la boucle est bouclée. Nos animaux sont moins nombreux dans nos installations car il ne nous reste que quelques sujets d’exposition et les futurs reproducteurs sélectionnés avec soin. Les opérations de nourrissage et d’entretien ne sont pas trop prenantes, la participation aux expositions se fait plus rare. Profitons de ce temps libre pour le consacrer à ceux qui « subissent » notre passe-temps favori tout au long de l’année, à savoir nos compagnes, conjoints ou enfants. Un petit tour dans une exposition de peinture, au cinéma ou ailleurs leur ferait plaisir. Il n’y a pas que l’aviculture dans la vie. Nos proches nous serons certainement reconnaissants même s’ils acceptent notre engagement quotidien dans l’élevage de sélection sans broncher. Recueillir les données de notre élevage de sélection Profitons aussi des longues soirées d’hiver pour consigner les données de notre élevage de sélection. Seuls ceux qui font ce travail là réussiront dans la gestion raisonnée de leur cheptel. Dans le carnet l’élevage, nous retrouvons, outre l’origine de chaque volaille et son identification, toutes les données relatives aux correspondances du standard de la race concernée. Les remarques sur les cartes de jugement sont comparées et souvent, après l’euphorie de l’exposition, nous devrons admettre que le juge ne s’est pas tellement trompé dans son appréciation. Les résultats, bons ou mauvais, de la ponte, de la fécondité, du pourcentage de réussite à l’éclosion et du bon démarrage des poussins sont aussi importants et doivent être transcrits sur le papier car notre mémoire baisse et nous fait même souvent défaut quelques années plus tard. En procédant de la sorte, nous remarquons après quelques années d’élevage de sélection que certains défauts reviennent, que d’autres disparaissent, que des situations s’améliorent. Nous pouvons par ce biais mieux maîtriser une correction éventuelle à apporter ou faire notre choix sur la pertinence d’une lignée. Généralement une erreur de notre part ne se reproduit pas une deuxième fois car nous pourrons le contrer efficacement grâce à notre expérience antérieure et consignée dans le carnet d’élevage. Au fur et à mesure nous devenons plus « chevronné ». Transmettons alors notre savoir et notre expérience à d’autres plus novices. Il n’est pas nécessaire d’être juge officiel ou dirigeant reconnu pour rédiger un article sur notre race sélectionnée ou sur d’autres thèmes concernant notre passion. Un bon texte, quelques photos et voilà que les responsables de la rédaction nous en serons reconnaissants. Une revue quelle qu’elle soit doit faire partager l’expérience des uns aux autres ; les rédacteurs sont toujours preneurs. Contactons-les et ils nous guideront dans notre démarche. Planifions l’année à venir Peut-être avez-vous prévu d’introduire un sujet acquis chez un bon éleveur sélectionneur dans votre sélection ou alors vous voulez vous procurer une nouvelle race ou variété. Cette période de l’année est propice à cette démarche car les expositions spécialisées s’y tiennent en ce moment. Sur ces rencontres, les comparaisons d’élevages sont possibles, les entretiens avec les éleveurs sélectionneurs sont fructueux. Ces contacts sont très utiles. Surtout ne pas se décider sur la première possibilité d’acquisition ; rien ne presse. Si après la visite de plusieurs expositions, la « perle rare » n’a pas été trouvée, peut-être que notre élevage est suffisant pour travailler notre souche. Une nouvelle acquisition n’est pas toujours justifiée pour la pérennité d’une sélection raisonnée. Un mauvais achat fait plus que dégâts collatéraux dans notre élevage de sélection que l’utilisation d’un sujet de notre propre production. Quant à l’acquisition et la sélection d’une nouvelle variété ou race, avons-nous au moins la place nécessaire à son épanouissement ou est-ce seulement une « folie » passagère de notre part ? Et le retour des expositions En novembre, nous avons vu quelques consignes pour bien gérer notre inscription et notre participation aux expositions. Le retour de nos animaux après le « concours de beauté » du week-end mérite également des conseils. --> Accueillons nos revenants dans leur environnement familier. Une période d’adaptation est nécessaire aux animaux après le stress du transport et de l’exposition. --> Nourrissons-les avec une ration journalière adaptée en n’oubliant pas l’eau potable. --> Si des situations conflictuelles sont inévitables surtout entre les coqs, elles ne doivent cependant pas perdurer. Une séparation des divers protagonistes est alors nécessaire pour faire revenir le calme dans le troupeau. Certaines races y sont plus prédestinées que d’autres. A vous d’y voir plus clair et d’agir en conséquence. --> Relisons les appréciations du jugement et consignons-les dans le carnet l’élevage. Au calme, souvent notre façon de voir les choses diffère et le 1er Prix de l’exposition n’est peut-être quand même pas digne d’un GPH manqué ! Conseils, conseils…… ! ! ! Arrêtons-là. Bonne fin d’année à tous. Vivement l'année prochaine ! d'après Christian SCHUSTER Ancien juge volaille La revue du CNV novembre 2004 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
francis54800 0 Posté(e) le 18 novembre 2007 Bon, ça y... on fait un pas vers 2008 ! FEVRIER DANS NOTRE ELEVAGE DE SELECTION Par journée ensoleillée et températures pas trop basses on commence en février à sentir un petit air de printemps. Mi-février la longueur des journées est déjà identique à celles d’octobre. Cet allongement stimule nos volailles et oiseaux d’ornement et leur donne un avant goût d’accouplement et de reproduction. A divers degrés nos protégés débutent leurs rituels de parade, les plus précoces étant les oiseaux d’ornement. Les volailles qui ne sont pas encore entrées en ponte en début d’année ne vont pas tarder à condition que nous leur apportions tous les soins nécessaires. Cette stimulation déclenchée par la nature dans son cycle annuel – la reproduction – doit nous aider à œuvrer dans le même sens. Les éleveurs sélectionneurs de volailles de races lourdes ou ayant besoin de plus de temps pour se développer doivent impérativement faire naître leurs poussins au plus tard en mars. Pour en arriver là, quelques dispositions doivent être prises. La qualité du parquet d’élevage est liée à la valeur des différents sujets le composant. L’éleveur sélectionneur doit s’assurer de l’origine de chaque futur poussin. Ce n’est qu’à ce prix qu’une gestion correcte de l’élevage sur des années est possible. Comme le parquet d’élevage est généralement composé d’un coq et de quelques poules, il faut trouver un quelconque moyen de reconnaître l’origine de chaque œuf pondu. Dans l’élevage en couple chez les oiseaux d’ornement cette tâche est grandement facilitée. Connaître l’origine de chaque œuf n’est possible qu’à condition de pouvoir trier les pondeuses pendant l’acte de ponte. Il est possible de fabriquer ou d’acquérir des nids dits « nid trappe » dans lesquels chaque poule y entre séparément et ne peut se libérer avant l’action de la personne chargée de la collecte et du contrôle des œufs pondus. La poule en entrant dans un des nids trappe actionne un mécanisme qui lui bloque automatiquement le volet basculant devant chaque nid. L’éleveur libère ses protégées toutes les ½ heures ou chaque heure non sans avoir pris soin de marquer les œufs pondus. A l’aide d’un crayon il inscrit la date et le numéro de la bague de la poule et le tour est joué. Ce système, à condition d’en avoir le temps, est le plus fiable. Mais la majorité des éleveurs se rend à son travail chaque jour et ne peut donc agir ainsi. Toute solution a son avantage et surtout ses inconvénients, la vie est ainsi faite. Si on est dans ce cas, il n’y a que la réduction du nombre de sujets dans le parquet et un contrôle régulier lors des fins de semaine par exemple qui peut améliorer sensiblement la collecte et le marquage. Un tri approximatif peut être fait par la taille, la forme ou la teinte d’un œuf par rapport à un autre en relation avec l’une des poules du parquet. C’est plus approximatif mais ça aide néanmoins. Avec 2 ou 3 poules par coq les résultats peuvent être satisfaisants. En même temps, une collecte dans les règles nous apporte beaucoup de renseignements quant à la fréquence de ponte de chaque poule et donc là aussi un tri conséquent peut être fait car vitalité et bonne ponte doivent être primordiales pour un sujet intégré dans le parquet d’élevage. Des sujets qui ne s’intègrent pas dans le concept recherché (œufs trop petits ou trop grands, coquilles douteuses, mauvaise ponte…) doivent être éliminés impérativement du parquet de sélection même si leurs caractéristiques externes laissent rêveur. Il ne sert à rien d’avoir un très beau sujet s’il n’est pas capable de se reproduire correctement et dans la durée. Les résultats à l’éclosion sont dus principalement à la bonne santé et à la bonne vitalité des sujets du parquet. L’alimentation et les soins apportés aux reproducteurs sont un facteur non négligeable de réussite et il est important d’y veiller. Des aliments de base sont actuellement commercialisés et répondent aux attentes. Même s’ils sont assez onéreux, leur composition est étudiée pour apporter les meilleurs résultats. En y ajoutant une distribution de verdure, de légumes, fruits et autres carottes râpées dans la ration quotidienne leur valeur nutritionnelle est complétée. N’oublions pas, même s’il fait froid (sauf par temps pluvieux ou neigeux), qu’un tour au grand air dans la journée est toujours bénéfique à la vitalité des sujets reproducteurs. Enfermer les volailles quand il fait froid à l’extérieur est contraire aux bonnes règles de conduite d’un élevage. Les œufs à couver ne doivent pas être conservés plus de 15 jours avant leur mise en incubation. Plus âgés, leur aptitude à développer l’embryon et l’éclosion elle-même s’en trouvent amoindris. Un ramassage régulier lors de la ponte évite qu’ils soient endommagés par des poulettes impatientes. Pour les oiseaux d’ornement qui utilisent les recoins de nos volières pour y faire un nid, il est impératif de faire en sorte que les œufs pondus ne puissent être altérés par le froid (gelées diurnes ou seulement nocturnes, température ambiante encore trop basse…), un ramassage et un remplacement par des œufs artificiels peuvent être tout à fait appropriés, mais attention à ne pas déranger ces oiseaux souvent farouches. Les œufs à couver se gardent dans un local aéré, tempéré et à hygrométrie pas trop basse. En les conservant, la pointe vers le bas, dans les emballages connus du commerce, leur retournement journalier est grandement facilité. L’inclinaison de la boîte à œufs, une fois d’un côté, une fois de l’autre, suffit à assurer la mobilité du jaune dans la coquille. Rappelons que les œufs doivent être propres, les œufs souillés ne provenant que de pondoirs mal entretenus. Les incubations précoces ne peuvent se faire qu’en couveuse, les poules n’ayant en ce début d’année souvent pas d’aptitude à couver. Un contrôle et un essai à vide de l’incubateur sont impératifs avant d’y déposer les œufs à couver pour éviter de gâcher une bonne part de la future saison d’élevage. Si on fait couver chez un ami éleveur ou un accouveur, rendez vous doit être pris à temps et les modalités (date de mise en incubation, nombre d’œufs…) définies à l’avance. En débutant l’année d’élevage et de sélection avec le plus grand soin, une réussite est programmée. A nous de faire en sorte pour notre propre satisfaction. Rendez-vous en mars. D'après Christian SCHUSTER Ancien juge ‘’ Volailles ‘’ La revue du CNV Janvier 2004 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites