Reptoterraclub-reptoterraclub 0 Posté(e) le 17 mai 2008 Uromastyx geyrii (MULLER 1922) Eléments théoriques et expérience personnelle. Espèce classée en annexe B de l'arrêté du 10 aout 2004 - réservé aux capacitaires. Annexe II de la convention de Washington (CITES) (Photo d'une femelle) Classification : Famille des agamidés, sous famille des leiolepsinés. Il appartient au complexe « Acanthinura » Nom communs : Fouette queue du Sahara, Fouette queue de Geyr, Geyr Dornscwhanzagamen, Saharn spiny tail lizard, Geyr’s spiny tail lizard. Description : La taille de cet Uromastyx est 35 cm environ, le corps mesure 21-22 cm. La queue est relativement longue et très épineuse, la forme classique des fouettes queue. La coloration dépend du sexe : Le femelles sont brunes, un peu de jaune ou d orange sur les flancs, et des ocelles ou des taches claires sur le dos. Mais surtout, le ventre est gris alors que chez les mâles il est de même coloration que le dos. Chez les mâles donc, le dos est brun ou gris mais parsemé de taches jaunes parfois fusionnant donnant un aspect jaune uni parsemé de points sombres. Ces marques jaune ou orange vif occupent plus de surface que le ton gris qui du coup est très discret. Cette coloration s’étend sur tout le corps et s’accentue en fonction de la température, plus il fait chaud plus l’animal est coloré. Les deux sexes possèdent des pores fémoraux, seule la coloration du ventre peut les distinguer et encore, qu’au delà de deux ans. Répartition et biotope : C’est un lézard typiquement déserticole. Il vit au cœur du Sahara, au sud de l’Algérie et au nord du Mali et du Niger, dans le désert du Hoggar. Une zone de plateaux secs dont les hivers sont frais et les étés suffocants. La température moyenne en janvier est de 20°C le jour et 5°C la nuit contre 35°C le jour et 22°C la nuit en juillet. Creusant de profonds terriers, les Uromastyx s’y abritent des températures les plus chaudes ou les plus fraîches. Les précipitations sont plus fortes en août mais ne dépassent pas 10 mm/mois en moyenne (Wilms). Comportement : Diurne, ils passent le plus clair de leur temps à se chauffer au soleil ou à faire la sieste dans leur cachette. Une fois réchauffés ils vagabondent à la recherche de nourriture, mais ne sont pas très actifs. Néanmoins, les comportements sociaux sont intéressants. On peut loger un trio, ce qui n’est pas toujours possible chez d’autres Uromastyx et encore, chez U. geyrii, des expériences de cohabitation entre femelles se sont mal passées. Il est amusant de voir comment les sujets se marchent dessus pour la meilleure place au soleil, comment ils font des cercles sur leur promontoire en donnant les coups de langues avant de s’aplatir contre la roche, un peu comme un chien qui tourne dans son panier avant de s’y coucher. Ils sont curieux et reconnaissent l’Homme (je n’ai pas dit leur soigneur !), l’appelant en grattant contre les vitres pour leur ration de nourriture. Terrarium : Je maintiens un couple dans un terrarium en bois de 130x60x50 cm (LxlxH) de fabrication perso en triply, un aggloméré peu coûteux et surtout très esthétique. Le fond est garni d’éclats de chêne trouvés en jardinerie (Botanic). La décoration consiste en tubes de lièges entiers et demi-tubes répartis du côté chauffé et non chauffé. Une grosse branche et des pierres noires sont situées su une ampoule Infra-Rouge pour poussions de couleur blanche (rappel : Les vrais infra-rouges sont un rayonnement invisible à l’œil humain). A l’origine, l’éclairage était composé d’un tube de 105 cm à 10% d’UVB, il fut remplacé par un tube de 120 cm à 8% d’UVB. Un câble chauffant protégé par un grillage sert de chauffage d’appoint au cas où la température ne serait pas suffisante, néanmoins, je ne l’utilise en général qu’en janvier-février, le reste de l’année la température est suffisante à savoir 40 à 45°C sous la lampe, 30-35°C dans le terrarium. Des aérations sont placées sous les vitres coulissantes, a mais également une trappe sur le plafond, dont l’ouverture est réglable permet une bonne évacuation de l’air et une bonne baisse de la température la nuit. Le bol d’eau n’a jamais servi et a donc été retiré. Photo du terrarium: Alimentation : Je donne de la salade sous forme de salades composées en sachet, toutes sortes de salades hormis la laitue. Un bol est rempli d’un mélange de riz, de semoule et de flocons d’avoine, les « Uros » y puisent régulièrement quelques léchées, dans la nature ce sont de gros consommateurs de graines. Ajouté à la ration quotidienne de salade : des carottes râpées, du choux rouge, du brocolis, de la macédoine, des pousses de soja (très appréciées !), de la figue, de la tomate, de la mangue, des épinards, du pissenlit, des fleurs de trèfle, d’hibiscus, de pissenlit, de la luzerne… Deux fois par semaine je saupoudre le tout de carbonate de calcium acheté en pharmacie. Quant aux apports carnés, ils n’en sont pas friands ! Vers de farine ou Zophobas, grillons et autres insectes ne les intéressent guère, tout au plus ils s’approchent de souriceaux et les regardent ave curiosité puis rebroussent chemin. Ils sont par ailleurs plus friands de verdure que de fruits ou légumes, leur préférence va vers les salades et autres feuillages, les pousses de soja et les carottes râpées. En fruits, hormis les figues et les baies, ils en sont peu gourmands et même s’ils les mangent, ils préfèrent manger les feuilles en premier ! (c) repto terra club - Vincent Noël. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites