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Basiliscus plumifrons COPE 1876

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Date de première parution: 11 janvier 2006.

Basiliscus plumifrons

Le Basilic Vert


Classification :

Famille des Corytophanidés, anciennement placée sous la famille des iguanidés (sous famille des Corytophaninés), devenue famille à part entière avec la complète restructuration des iguanidés dont toutes les sous-familles ont été considérées comme des familles. Genre Basiliscus (4 espèces), espèce : Basiliscus plumifrons COPE 1876. Pas de sous-espèces. Noms communs : basilic vert.

Description :

C’est la plus grande espèce après B. basiliscus et ses 90 cm. Les mâles mesurent environ 70 à 80 cm, les femelles 60 cm. On reconnaît très bien les sexes, et ce avec certitude dès 18 mois. Les mâles possèdent une grande crête sur l’arrière du crâne et une lon,gue crête parcourant le dos puis la queue. Les femelles possèdent une crête sur la tête mais bien plus réduite. Cheni les mâles, et au fil des ans, ces appendices deviennent de plus en plus impressionnants. Le corps est classique des « Iguanes » : Longues griffes et pattes fines et agiles, queue représentant les 2/3 de la longueur totale de l’animal, corps élancé, tête assez massive. La coloration est entièrement verte mais de marques bleutée sur les flancs ou plus sombre sur le dos sont souvent rencontrées.

Répartition et biotope :

Il vit dans les forêts denses et humides de moyenne altitude. On le retrouve dans toute l’Amérique centrale : Costa Rica, Panama, Nicaragua, Honduras ; Il vit sur le versant est de la chaîne de montagne séparant l’Amérique centrale en deux. Baignée par la chaleur humide du Golfe du Mexique, c’est une zone tropicale presque constamment humide. Il vit dans les arbres, adoptant la plupart du temps une position verticale sur les branches maîtresses ou celles surplombant l’eau. Très bon nageur il plonge sans hésiter au moindre danger et a la faculté de courir sur ses deux pattes arrière. Sa vitesse lui permet de courir sur la surface de l’eau, corps à la verticale, les pattes arrières moulinant e les pattes avant repliées sur les flancs. C’est une image bien connue du basilic qui lui vaut d’ailleurs de nombreuses légendes, mais il a besoin pour cet exploit d’une grande surface de course, en terrarium il est quasiment impossible de le voir « marcher sur l’eau ».

Comportement :


Vif voire très craintif il peut être pris de panique et même faire des crises de tétanie en cas de peur intense. Il est conseillé d’opter pour des juvéniles qui s’habituent mieux à la présence humaine bien que gardant leur instincts peureux. Les sujets sauvages adultes sont très difficiles à acclimater. Dès qu’on approche ils courent, sautent dans tous les sens et souvent se blessent en se cognant frénétiquement aux vitres. A bannir ! Diurne et arboricole, il aime toiser son environnement et cherche la hauteur. C’est n’est pas une lézard manipulable comme peut l’être Physignathus cocincinus, c’est un lézard « pour le plaisir des yeux ».

Il est conseillé de maintenir les jeunes séparés durant les deux premières années. D’abord pour surveiller que chacun se nourrisse convenablement et grandisse bien. Mais aussi parce que les mâles sont matures avant les femelles et cherchent très vite à s’accoupler. Les rétention d’œufs chez des femelles encore trop jeunes sont fréquentes et mortelles. On loge également ces animaux par trio. Jamais deux mâles ensemble mais toujours plus de femelles que de mâles car ils sont très entreprenants, un mâle peut harceler jusqu’à la mort une femelle seule. Parfois il faut retirer le mâle quelques temps.

Terrarium :

Une dimension de 120x80x160cm (LxlxH) est un minimum pour un trio. Gagnez le plus possible en hauteur et en largeur. Une bonne profondeur lui offre une sentiment de sécurité. Le terrarium doit être placé en hauteur, le lézard, sur ses branches doit vous voir d’en haut. Une astuce consiste également à masquer toutes les faces du terrarium hormis les faces avant, ce qui évite au lézard de se jeter contre les vitres croyant avoir le champ libre dans sa fuite. Il sera placé dans un endroit calme et d’où il vous voit venir. Evitez derrière une porte d’où vous jaillissez subitement… panique garantie !

Le sol est composé soit de gazon synthétique soit d’écorces pour reptiles. On dispose de nombreuses branches verticales et diagonales au moins aussi larges que le lézard voire plus. Il affectionne les grands tubes de liège. De nombreuses fausses plantes sont placées pour qu’il puisse mettre à l’ouvre son camouflage vert. Les vraies plantes ne seront pas maltraitées et apprécieront cette ambiance humide,, mais il faudra opter pour des espèces résistantes : Yucca, Palmiers, Ficus robusta, Philodendron…

On place un bac d’eau d’au oins 80x50 cm de base et 10 cm de profondeur d’eau. Une petite fontaine sera du plus bel effet et augmentera l’humidité. B. plumifrons aime déféquer au-dessus de l’eau.

Le chauffage sera dispensé soit par des câbles soit par une ampoule céramique. Our la taille de terrarium indiquée plus haut, on dispose un câble de 80 W ou une ampoule céramique de 100W située au milieu de la paroi arrière du terrarium (contrairemen,t ce que disent les fabriquant, ces ampoules n’ont aucune utilité quand elles sont placées en hauteur). Un grillage protégera cette ampoule céramique. Ce chauffage branché sur thermostat offrira une température ambiante de 28°C. Un spot infra-rouge de 100-150W ou une ampoule type Vitalux ou Power Sun placée en hauteur et à 40-50 cm d’une branche offrira une fourchette de températures de 30 à 35°C que les lézards pourront choisir. Pour éviter les éventuels conflits de place quand on possède un groupe, on peut dispose deux spots à deux extrémités du terrarium. L’éclairage se fait via un à deux tubes pour reptiles à 5% d’UVB allumés comme le chauffage 14 heures par jour. La nuit, la température baisse à 24°C. Si le bac d’eau est asse grand et surtout s’il est équipé d’une fontaine, l’humidité se maintiendra toute seule, sinon des pulvérisations d’eau à 30°C est nécessaire pour atteindre les 70-80% d’humidité que ces lézards affectionnent. Les juvéniles sont très sensibles à l’humidité ainsi que les femelles gravides !

Les cachettes consistent en des boites en plastique suspendues et accrochées entre les branches ou des tubes de lièges assez larges. Une végétation (varie ou fausse) peut pallier le besoin de cachettes.

Alimentation :

Grillons, blattes, Criquets (leur préférence), Zophobas morio, vers de farine, souriceaux et jeunes souris (sauteuse), oisillons et autres lézards !!! (cannibalisme aigu !). Dans la nature il se nourrit aussi de petits fruits juteux, mais en captivité cela reste rare. On peut en revanche tenter de badigeonner les souriceaux de compote sans sucre ou d’écraser de frits rouges dans la même gamelle que leurs souriceaux. S’adapte très difficilement au mort comme Physignathus concincinus… Il faut que ça bouge ! Il est goinfre on le nourrit tous les jours et une fois adulte tous les deux jours. La tentation est forte de le nourrir que de jeunes rongeurs, mais cette nourriture ne devra pas dépasser la moitié de la ration car il est principalement insectivore ; la chitine des insectes sert au transit intestinal et empêche l’assimilation des lipides en excès. Les souriceaux n’ont pas de chitine, les graisses sont très bien assimilées et l’obésité gagne. Avec un animal de cette taille il est parfois difficile de trouver assez de nourriture. C’est prendre en compte lors de son achat.

Reproduction :

Mature dès 18 mois, mais attendez plutôt 2 ans. La période de repos se résume en fait à une baisse significative pendant un mois de l’humidité et de la photopériode. La lumière est baissée à 8 heures et l‘humidité à 60%. Puis on augmente brutalement l’humidité et graduellement la lumière pour simuler l’arrivée brutale des pluies. L’humidité peut alors être poussée à 80-90% jusqu’aux accouplements.

Ces derniers sont violents, il faut bien surveiller les femelles. Parfois, il faut retirer le mâle en fin de gestation. La femelle grossit beaucoup, creuse partout (les vraies plantes en pâtissent ! Grillagez le dessus du pot !). Elles peuvent alors pondre n’importe où : dans l’eau, dans un pot de fleur ou par terre. On retire le bac d’eau (suppléé par des pulvérisations) et on place un pondoir : Un récipient large et ouvert rempli de 20 cm de vermiculite humide et de mousse de sphaigne réhydratée. Une fois lancés, certains amateurs ne pratiquent même plus de période de repos, les basilics se reproduisent sans cesse, mais attention à l’épuisement des femelles ; certains gardent les mâles séparés dès que l’accouplement a eu lieu ou dès les premiers signes de gestation. Ils laissent la femelle reprendre des forces après la ponte puis remettent le mâle ce qui suffit à provoquer un nouvel accouplement sans aucun cyclage.

La ponte comprend 10 à 12 œufs selon l’age de la femelle. L’incubation se déroule à 29-30°C et 100% d’humidité et dure 50 à 60 jours. Les jeunes sont logés dans de petits terrariums, le fond est garni de sopalin humide, un bac d’eau est disposé également et des petites branches. L’humidité sera de 80-90% durant les premiers mois. La température de 28-30°C.

Les jeunes peuvent être maintenus ensemble, mais il faut veiller à ce que tous mangent. Au fil du temps des tensions vont s’installer, surtout entre futurs mâles, bien que les dominations se fassent chez les jeunes surtout en fonction de la taille, le plus grand domine. Au bout de 3 à 6 mois il faut séparer les individus, les plus grands en premier. Les jeunes mesurent 10-12 cm, on les nourrit de petits grillons, mouches, vers de teignes, petiots vers de farine. La croissance est très rapide, la nourriture doit donc être abondante.


(c) repto terra club - Vincent Noël.

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