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Cuora amboinensis

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Date de première parution: 01 juin 2005.
Remise à jour mai 2008.
Cuora amboinensis - La tortue boite d’Amboine

Classification :
Cheloniens criptodires. Autrefois classée dans les Emydidés, elle fait partie de la famille des Geoemydidés et de la sous famille des geoemydinés. Cette famille comprend l’ancienne sous-famille des Batagurinés alors classée chez les emydidés et une de nombreux genres jadis classés chez les emydidés. Le genre Cuora comprend 10 espèces. Cuora amboinensis (SUWOCK 1798) est souvent attribuée à DAUDIN 1802 comme premier descripteur. L’espèce comprend 4 sous –espèces : Cuora amboinensis amboinensis DAUDIN 1802, Cuora amboinensis couro (SCHWEIGGER 1812), Cuora amboinensis kamaroma RUMMLER & FRITZ 1991, Cuora amboinensis lineata MCCORD & PHILIPPEN 1998. En 2002, Galgon et Fritz découvrirent des hybrides entre Chinemys reevesi et Cuora amboinensis kamaroma.
Nom communs : Tortue boite d’Amboine, Tortue boite malaise. Malayan box turtle.

Description et comportement :
La carapace atteint 20 cm de longueur à l’age adulte. La couleur de la dossière est brun foncé à noir, le plastron est jaune avec des taches larges et brunes. Le corps est noir, des lignes jaune horizontales parcourent le côté de la tête, la tempe et la gorge son jaunes ou blanches. L’œil est barré d’une ligne noire. Une carène vertébrale assez fine parcourt le sommet de la carapace, deux autres encore plus discrètes sur les côtés. La dossière est bombée, mais aplatie à son sommet. Le plastron comporte une charnière entre les écailles fémorales et abdominales permettant à la tortue de fermer le plastron et de se protéger entièrement dans sa carapace d’où son nom de tortue boite. Il existe des spécimens albinos.
On distingue mâles et femelles vers 4 ans, la queue de la femelle est plus courte que celle du mâle, les écailles anales sont plus écartées et le plastron de la femelle est plat alors que celui du mâle est creusé vers l’intérieur.

Répartition et biotope :
Îles Andaman, VietNam, Thaïlande, Malaisie, Indonésie (jusqu’aux îles Sulawesi), Philippines, Birmanie, Cambodge. Climat tropical à saison sèche courte et forte saison humide (moussons.) Vit dans les marais, rizières, étangs et autres cours d’eau à faible profondeur et calmes. S’enfonce loin dans les terres.

Aquaterrarium :
D’autres espèces du genre Cuora ont des tendances vraiment terrestres et vivent alors en terrarium, Cuora amboinensis est surtout aquatique. On la loge dans un aquaterrarium de 100 cm sur 50 cm de base pour deux à trois spécimens, la zone terrestre recouvre le tiers de la surface et est facile d’accès (pierres plates en escalier, tubes de lièges). Une vitre siliconée en travers de l’aquarium pet servir de séparation terre/eau, elle doit être étanche car la zone terrestre doit avoir un substrat sec. Sous cette zone terrestre, en étant bricoleur on peut aménager un filtre avec une pompe et des plaques de mousse bleue pour aquarium. La profondeur d’eau fera 20 cm maximum, ce ne sont pas de bonnes nageuses surtout les adultes. Le fond sera composé soit de sable soit de gravier plus gros que la gueule ou laissé nu. Le substrat de la zone terrestre sera composé d’écorces de pin, de sable ou de gros gravier. Les vraies pantes seront dévorées, on utilisera de fausses plantes aquatiques et terrestres. Une cachette avec un pot de fleur cassé ou un tube de liège sera disposé dans la zone terrestre. Je logeais un couple de Cuora amboinensis en compagnie de Chinemys reevesi dans un aquaterrarium de 120 sur 40 cm. La zone terrestre était une boite en plastique remplie de sable, le fond garni de gros graviers, des pierres plates formaient des étages et un filtre extérieur de 840 l/h filtrait le tout. En été elles sortaient dans un enclos extérieur : photo.

La zone terrestre sera chauffée par un spot Infra-rouge ou classique de 60 à 100W et chauffera la moitié de celle-ci à 32-33°C, le reste étant à 30°C. Un chauffage-thermotstat pour aquarium sera placé à la sorte du filtre dans l’eau et bien accroché par des ventouses et protégé cardans leur marche aquatique les tortues ont tendance à balloter le tube de verre et à le briser. Le mieux est de siliconer le support (vendu avec en général) aux vitres de l’aquarium. On règle de thermostat sur 26°C. Un tube fluorescent pour reptile éclairera l’aquaterrarium et offrira les UVB indispensables. Le filtre devra pouvoir retirer les grosses impuretés et comme dans un aquarium épurer biologiquement l’eau même si les tortues y sont peu sensibles. On utilisera des mousses bleues pour aquarium et des petits tubes de céramique filtrants. Un filtre extérieur est le bienvenu ou un filtre interne s’il est à l’abri des assauts de nos Reptiles. Comme en aquariophilie, ne lavez pas les masses filtrantes à l‘eau chaude au risque de tuer les bactéries filtrantes y vivant. Du charbon actif sera le bienvenu pour désodoriser et déclore l’eau. Toutes les deux semaines la moitié voire les deux tiers de l’eau sont changés.

Attention ! Les tortues aquatiques sont vecteurs de Salmonelles comme tous les reptiles. Mais vivant dans l’eau, ces salmonelles se développent à foison, attention aux personnes fragiles : enfants en bas age, personnes agées, femmes enceintes ou personnes atteintes de troubles immunitaires. De manière générale, lavez vous toujours les mains après avoir manipulé ces animaux et leur eau et ce sans toucher à tout ustensile ou meuble servant à l’alimentation humaine.

Alimentation :
Omnivore, les jeunes sont majoritairement carnivores, les adultes plus végétariens. On offre aux juvéniles des lombrics, chair de poissons ou poissons entiers (éperlans ou poissons d’eau douce morts), moules décortiquées, crevettes entières, gammares congelés, vers de vase congelés, vers de farine, grillons morts (congelés). Aux adultes on offre le même type de nourriture carnée, en plus de souriceaux congelés. La nourriture carnée peut être déposée dans l’eau, les végétaux seront plutôt placés sur terre : Salades (sauf laitue), luzerne, trèfle, pissenlit, fleurs d’hibiscus, fruits juteux, épinards, tomates, carottes râpées et des plantes aquatiques (Elodea, Ceratophyllum, Vallisneria). Les légumes verts sont à offrir tous les jours, une fois par semaine on offre un apport carné et des fruits une à deux fois par semaine. Les jeunes mangeront des aliments carnés tous les deux ou trois jours. L’apport en calcium est hebdomadaire.

Reproduction :
Une variation de la photopériode passant de 12 à 6-8 heures durant un mois et éventuelement une baisse de la température générale de 2-3°C. Au retour des conditions normales et la reprise de l’alimentation les accouplements devraient se produire. Néanmoins, des reproductions ont été réussies sans ce genre de variation, la séparation des spécimens durant quelques semaines est également un facteur stimulant.

La ponte se fait sur terre, le pondoir sera un récipient rempli de tourbe, de sable et de mousses séchés d’au moins 30 cm de diamètre et 15 cm de profondeur. Il est aussi possible de la transférer dans une caisse en plastique assez grande recouverte du même substrat et équipée d’un petit bac d’eau de la taille de la tortue et chauffé par un spot. La ponte se fait imminente quand la femelle se met à creuser partout, souvent les tortues ont l’habitude de creuser des faux nids pour brouiller es pistes. Le nombre d’œufs est limité : 1 à 3 œufs en général, la femelles peut effectuer plusieurs pontes à quelques semaines d’intervalle. Ils mesurent 30 mm et leur coquille est dure. On les transfère dans un incubateur classique à une température de 28-30°C et 90-100% d’humidité et dure 80 à 90 jours. Comme chez la plupart des tortues , la température d’incubation conditionne le sex ratio, je n’ai pas les fourchettes précises pour Cuora amboinensis.

Les jeunes peuvent être élevés en communauté dans un aquarium ou une bassine de plastique remplie de 5-6 cm d’eau seulement et une pierre plate sous une lampe. La croissance est rapide la première année, la maturité est atteinte à 4-5 ans. Des espérances de vie de plus de 30 ans ont été observées.

Conclusion :
C’est une espèce robuste mais devenue plus cher à cause de son statut assez récent. Agréable, sociable et active, c’est un hôte idéal pour l’aquaterrarium.

Statut : Classée en annexe II de la Convention de Washington. Elle a beaucoup souffert de son utilisation locale comme nourriture et comme ingrédient de la médecine asiatique.

Vincent NOËL – juin 2005.

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