Reptoterraclub-reptoterraclub 0 Posté(e) le 19 mai 2008 Teratoscincus scincus Date de première parution: 23 août 2006 Classification : Le genre Teratoscincus fait partie de la famille des Geckonidés (superfamille des Gekkotiae). Les Teratoscincinés, dont fait partie le genre Teratoscincus (c’est d’ailleurs le seul genre), est constitué de Geckos ne possédant pas de doigts adhésifs mais se démarquant par l’absence de paupières comme les Geckoninés. Le genre Teratoscincus lui possède 5 espèces, à savoir : T. bedriagai, T. przewalskii, T. roborowskii, T. toksincus, T. microlepis et T. scincus (Boulenger, 1885) qui est divisé lui en trois sous-espèces : T. s. sincus, T. s. keyrserlingi et T. s. rustawoni. La distinction entre les sous-espèces n’est pas évidente. T. s. keyrselingi est la plus grande avec ses 20 cm, la plus fréquente en captivité et souvent la plus colorée. T. s. scincus mesure autour de 12 cm. La tête de ce petit lézard est très grosse et courte. Ses yeux sont grands et ronds, d’où sont nom anglais de "cat’s eyes Gecko" à savoir : "gecko œil de chat". La pupille est fendue trahissant ses mœurs nocturnes. Les écailles sont assez grosses, rondes et imbriquées, sauf sur la tête. La peau, malgré son apparence solide peut se rompre facilement, il faut donc se méfier lors de manipulations. Le ventre est blanc pâle ainsi que la gorge. A mesure qu’on remonte sur les flancs et le dos, la coloration vire au jaune. Le dos et la tête sont quadrillés de lignes sombres qui se croisent ou s’entremêlent, quant à la queue est entièrement sombre. Répartition et biotope : T. s. keyrselingii est la sous-espèce à la zone de répartition la plus vaste et la plus au sud : Kazakhstan, Iran, est de la péninsule arabique. T. s. scincus est cantonné entre la mer Caspienne et l’ouest de la Chine, dans des régions plus continentales au point de vue climatique. Ces geckos vivent dans les murs, les rocailles, les amas de pierres et de végétaux des zones arides et semi-arides. Toutefois ils fuient la chaleur en se cachant dans les interstices et les terriers humides et plus frais. Le climat est sec et chaud en été mais peut devenir très froid en hiver. En terrarium : On peut maintenir un couple de T. scincus dans un terrarium de 60 sur 30 cm de base, la hauteur ayant peu d’importance vu qu’il s’agit d’un lézard terrestre. Le sol est constitué de sable fin ou d’éclats de hêtre sur une épaisseur de 4 ou 5 cm. Il s’agira d’un terrarium de type désertique, les aérations devront s’avérer efficaces. Le chauffage sera réparti sur une moitié du terrarium, un petit spot de 40W peut également servir de chauffage. La température ambiante sera de 27 à 30°C, au point chaud elle se situera entre 32 et 35°C. On aménagera de nombreuses cachettes constituées de racines de tourbières ou pots de fleurs renversés ou cassés ou de pierres plates bien agencées. Dans la zone fraîche, on placera, comme chez les Geckos léopards une boite humide dans laquelle tous les lézards pourront s’y loger sans se marcher sur les pieds. Pour cela une boite en plastique percée d’un large trou et entourée de plaques de liège, ruban adhésif ("chaterton", comme pour les hamsters) ou résinée et sablée pour les plus perfectionnistes contiendra un mélange de tourbe blonde et de mousses. Le tout restera légèrement humide (non pas détrempé). On peut également mettre de la sphaigne séchée ou de la vermiculite humide. D’autres récipients peuvent être utilisés, c’est à l’imagination de chacun. Si bons nombres d’auteurs estiment que les tubes UV sont inutiles, le "principe de préoccupation" devrait nous forcer à en installer. Mais beaucoup ne s’en servent pas et réussissent très bien. On peut observer les promenades nocturnes de nos hôtes avec une petite ampoule rouge ou bleue ou un tube actinique (utilisé en aquariophilie marine) de faible luminosité, les geckos n’y verront que du feu ! Nourriture : On les nourrit de grillons, jeunes criquets, petites blattes (bien que ces geckos ne soient pas très agiles), larves de Zophobas morio, vers de farine saupoudrés de calcium et divers insectes. On nourrit les jeunes tous les jours et les adultes tous les deux jours. Malgré qu’ils soient nocturnes, l’arrivée des proies les fera vite sortir de leurs cachettes et si l’une d’entre elle échappe à leur gourmandise, ils la chasseront une fois la nuit tombée ce qui tombe bien puisque la plupart des Insectes comme les grillons ou les blattes sont nocturnes. Si les proies sont bien nourries il n’y a pas lieu d’ajouter des vitamines, en revanche le calcium est nécessaire surtout aux jeunes et aux femelles gestantes. Reproduction : Sa reproduction est jugée parfois difficile. Peu productif, elle est toutefois de mieux en mieux maîtrisée. T. scincus ne pond en effet que deux à quatre œufs par ponte, même s’il y en a plusieurs dans l’année, en général 4 par an. On pratique une période de repos identique à celle effectuée pour Eublepharis macularius à savoir une baisse de la luminosité (ramenée à 8 ou 6 heures) et de la température jusqu’à 24-25°C de température ambiante et 27-28°C de température locale. Cette période dure un mois, comptez également deux semaines de baisse avant la période de repos et deux semaines de hausse après. Les accouplements ont lieu lors ou peu après cette remontée vers les conditions optimales. Lors de cette période, les lézards mangeront encore, mais de petites proies et en quantité plus faible. Il est important que les femelles soient en pleine forme. On aura pris soin de rajouter du calcium sur les repas avant la baisse de température et tout de suite après. Une femelle en mauvaise condition physique sera retirée du terrarium en attendant son rétablissement au risque de mourir d’épuisement suite aux harcèlements du mâle. Les œufs mesurent 15 mm de long et ne doivent pas être incubés dans une humidité saturée (30 à 40% d’humidité relative suffit). L’incubation de T. s. keyerslingi dure environ 80 à 90 jours contre 60 jours pour T. s. sincus et mesurent à la naissance environ 5 cm. Les jeunes sont séparés et maintenus dans les mêmes conditions que les adultes. Les petites boites type ferplast ou Geo sont tout indiquées. Le fond est recouvert d’éclats de hêtre de gros calibre ou simplement de journal ou d’essuie tout. Une cachette est offerte ainsi qu’un petit récipient d’eau. Matures dès leur deuxième année, mâles et femelles sont assez difficiles à distinguer voire impossible avant la maturité sexuelle. Les mâles adultes possèdent les fameuses excroissances orangées à la base de la queue et l’intérieur des cuisses est de couleur sombre. Ce dernier critère est toutefois surtout visible en période de reproduction. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites