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Lepidophyma flavimaculatum (Xantusiidés)

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Lepidophyma flavimaculatum

Date de première parution: 29 mars 2005.

Taxonomie :

Lepidophyma flavimaculatum DUMERIL 1851 est parfois nommé aussi L. flavimaculata. Le genre Lepidophyma comporte 18 espèces. Ce genre fait partie de la famille des Xantusidés répartie en deux sous-familles : Les Xantusiinés (Genres Xantusia et Lepidophyma) et les Cricosaurinés (genre Cricosaura). Apparentée aux Scincidés (Infra ordre des Scincomorphes) et aux Teidés avec lesquels ils peuvent être confondus, les Xantusiidés se démarquent par l’absence de paupières comme les Geckos. Ce sont tous des Lézards de taille moyenne, nocturnes et vivant dans les zones humides des forêts tropicales.
En anglais, L. flavimaculata est nommé « night lizard », Lézard de nuit, il est parfois aussi nommé « lézard crocodile ».

Description :

La taille museau cloaque atteint 9 à 11 cm, pour une longueur totale de 21 à 29 cm avec des records de 39 cm (Campbell, 1998). L’allure de ce petit lézard est assez atypique, outre l’absence de paupières couvrant ses yeux à pupille ronde, le crane est recouvert de grosses écailles. Les labiales inférieures se rejoignent au milieu de la gorge. Le reste du corps est recouvert de petites écailles granuleuses dont certaines sont épineuses, notamment sur les flancs format des rangées verticales et deux rangées longitudinales longeant la colonne vertébrale. La queue est sertie d’anneaux d’écailles épineuses séparées par 4 anneaux d’écailles normales. Le corps est noir ou brun foncé avec des points jaunes ou beiges sur tout le corps sauf les grosses écailles de la tête. Les écailles labiales inférieures et supérieures sont barrées de lignes verticales blanches ou jaunes. Il y a de grandes variations entre les populations sur l’intensité des taches et la coloration générale plus claire ou plus foncée. Le ventre est blanc ou jaune et parsemé de petites écailles carrées alignées en rangées (10 rangées longitudinalement).

Répartition et Biotope :

L. flavimaculatum se retrouve sur le côté est de l’Amérique centrale : Bélize, Costa-rica, Panama, sud du Nicaragua et nord du guatemala. L. reticulatum lui se situe dans la même zone de répartition mais sur la côte ouest., les deux espèces se rejoignent dans la région de Tilaran. On le retrouve jusqu’à 1500 mètres d’altitude.

L. flavimaculatum est un fossile vivant ! Il a du s’adapter aux conditions climatiques du milieu et de la fin du tertiaire comme tous les Xantusiidés et se retrouve cantonné aux zones très humides et sombres de la forêt tropicale à proximité des cours d’eau ainsi que dans les bananeraies (Bezy 1972). Les populations sont très séparées les unes des autres, mais souvent en forte densité dans un même lieu. Ils ont pu survivre ainsi isolés grâce à la parthénogenèse comme certains autres Scincomorphes tel que Lacerta saxicola. La reproduction parthénogénétique permet à une femelle de créer des embryons viables sans accouplement avec un mâle, en bref de fabriquer un clone ! Toutefois les mâles existent chez L. flavimaculatum, mais en cas d’isolement, la parthénogenèse est le seul moyen de survie pour ces Lézards aux faibles capacité de colonisation. Seuls les espèces que la nature a doté, grâce au hasard des mutations, de cette capacité de reproduction ont survécu. De ce fait, et malgré la séparation des populations, le phénomène de « clonage » ne permettant pas un brassage génétique suffisant, il n’y a pas à priori de sous-espèces de L. flavimaculatum. Cependant, la reproduction non sexuée semble être un cas de force majeure et très limitée. Ce comportement ne se produit que si le groupe ne se compose que de femelles, si on y ajoute un male la reproduction redevient sexuée, si on le supprime la parthénogenèse prend le dessus.

Comportement :


Les Lepidophyma sont terrestres et réputés nocturnes alors qu’ils sont souvent aperçus en journée (Lee 2000). Ils évoluent lentement dans la végétation dense et humide. Leur température corporelle ne nécessite pas de fortes chaleurs, elle est optimale à 23°C (d’après Mora et Merchan), un puissant chauffage n’est donc pas nécessaire en captivité. L. flavimaculatum n’aime pas être manipuler, il mord farouchement, même si sa petite taille fait de ces morsures de petits pincements qui ne traversent pas la peau… Mais il y croit lui ! Ne lâchant pas prise ! Ce sont des Lézards assez indolents et peu agressif entre eux, en tout cas entre femelles, je ne sais pas si c’est le cas entre mâles car habitant en communauté restreinte il est possible que la territorialité soit moins exacerbée que chez les autres Sauriens.

Captivité :

Un terrarium de 60 sur 40 sur 40 peut accueillir un trio ou un quatuor soit composé de femelles soit un mâle et plusieurs femelles. Pour provoquer une reproduction parthénogénétique il convient d’héberger un groupe de 3 ou 4 femelles au minimum, seules elles ne se reproduisent pas (comm. Perso. G. Hagenstein).

Le fond est composé de petiotes écorces pour Reptiles ou de tourbe. N placera e vrac des morceaux d’écorces de lièges en guise d’abri et un récipient d’eau plat et large (coupelle en terre cuite pour pots de fleurs) dans laquelle on plonge une pierre plate pour éviter les noyades des Lézards et surtout des proies.

On peut planter le terrarium, l’humidité, la faible chaleur sont alors idéales pour la croissance de quelques fougères, broméliacées, Scindapsus ou Ficus pumila. Les mousses sont aussi les bienvenues.

Le chauffage fourni par un petite plaque chauffante sur un tiers du terrarium offrira une température ambiante de 23 à 26°C avec une température maximale de 28°C au point chaud. Les besoins en chaleur de cette espèce étant peu connus, une bonne variation est préférable. Mais on évitera de monter trop haut en température, la température ambiante maximale se situe au-dessus de 28°C. La nuit, la température baissera jusqu’à 20°C.

Même lorsqu’il s’active le jour, L. flavimaculatum reste dans les sous-bois sombres et la végétation épaisse. Une trop forte luminosité peut l’effrayer. N’ayant que peu d’informations sur sa maintenance, je ne peux pas affirmer qu’un tube UV soit nécessaire ou superflu, mais il semble superflu. Quoi qu’il en soit, un faible éclairage est suffisant.

L’humidité semble être sujet à controverse si j’en croit les différentes discussions autour de ce Lézard. Certains préconisent une humidité modérée de 60 à 70%, mas vu son biotope, une forte humidité semble plus appropriée à savoir 80 à 90%. On peut trancher le débat en ne pulvérisant que la partie « fraîche » du terrarium. Le tiers resté au-dessus du chauffage étant laissé plus sec. Une humidité moyenne de 70% semble suffisante, les cachettes état souvent plus humides.

Alimentation :

Insectivores ont les nourrit de grillons, vers de farine en petites quantités, vers de teigne de ruches, jeunes criquets voire jeunes blattes. L. smithii est omnivore, se nourrissant des figues tombées à terre, L. flavimaculatum pourrait également compléter son alimentation de fruits (Cooper, 2000). Ca reste encore à vérifier…

Reproduction :


L. flavimaculatum est ovovivipare, toutefois, comme certaines espèces ovovivipares comme Lacerta vivipara ou Sceloporus malachiticus, dans les conditions plus rudes, en altitude par exemple, ils deviennent volontiers ovipares. Ce comportement (qui n’a pas lieu en terrarium) n’est pas confirmé chez L. flavimaculatum.

La femelle met au monde 1 à 8 jeunes après 90 jours de gestation. Aucun renseignements sur la méthode de reproduction en captivité, mais il ne semble pas qu’il y ai de préparatifs précis à part une baisse de la luminosité ramenée de 14h à 8 h par jours durant un mois (Fischer).

Les mâles possèdent 10 à 12 pores fémoraux sous chaque cuisses, c’est le seul dimorphisme sexuel visible. Mais la capacité des femelles de se reproduire sans mâle (ce qui ne donnera que des femelles) est une expérience intéressante que je compte mener. Car si ce Lézard étrange n’est pas une « reine de beauté », il n’en reste pas moins fascinant par son originalité. Coût : On peut trouver L. flavimaculatum pour la modique somme de 20 à 30€ ! Pourtant abondant sur les « stock list » il est peu demandé car peu connu. Le mal est réparé !

(c) Vincent Noël.

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