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Le complexe Pantherophis guttatus.

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Le complexe Pantherophis guttatus
Date: 22 octobre 2006


Jadis inclues dans l’espèce Elaphe guttata puis P. guttatus, elles sont actuellement distinctes. Voici comment (en partie) les différencier. Mais, avant propos, n’oublions pas qu’aujourd’hui les espèces en sont plus séparées ou rassemblées selon les seuls critères anatomiques, mais selon des critères principalement génétiques tout comme dans l’étude de BURBRINK ou d’UTIGER. Là où des différences visuelles semblent nettes comme entre E. guttata guttata et E. guttata rosacea, elles n’ont aucune légitimité d’un point de vue génétique or c’est la barrière génétique qui différencie les espèces ou sous-espèces. De même, les critères évoqués pour différencier à l‘œil une espèce varient selon les individus car ce sont des moyennes. Avec l’avènement de la génétique il arrive que des espèces ou plus souvent des sous-espèces soient tout simplement impossible à discerner avec certitude selon leur aspect extérieur. A l’inverse, certaines populations différentes des autres vue de l’extérieur se sont avérées trop semblables génétiquement pour être séparées en sous-espèces ou en espèces différentes.

Pantherophis guttatus (L. 1748)

Avant il y avait 4 sous-espèces de E. guttatus, hormis E. emoryi. : Elaphe guttata rosacea, E. g. meahllmorum, E. g. intermontana et E. guttata guttata. Seule cette dernière a survécue. E. g. meahllmorum et E. g. intermontana ne sont plus des sous-espèces mais appartiennent à P. emoryi sans autre distinction, quand à la sous-espèce rosacea elle est considérée comme synonyme de P. guttatus qui devient monotypique. Mais cette classification ne fait pas l’unanimité !

Cette espèce vit à l’est du Mississipi, dans des régions de forêts, prairies, marais et cultures relativement humides dans un climat tempéré à tempéré chaud (sub-tropical au sud). Sa coloration typique est bien connue. Le fond est jaune pâle à orange, des taches rouges brique à ocre parcourent le dos, entourées d’une fine bande noire.


P. emoryii (BAIRD & GIRARD, 1853)


Déjà BAIRD & GIRARD en 1853 firent de cet animal une espèce à part entière sous le nom de Scotophis emoryi. Elle passa sous différents noms, tantôt espèce, tantôt sous espèce passant aussi dans différents genre : Coluber, Elaphe, Scotophis… C’est STEBBINS en 1985 qui en fit une sous-espèce d’Elaphe guttata et fit réapparaître le nom d’emoryi disparu depuis 1859 (KENNICOTT). VAUGHAN & al. en 1996 propose de l’élever au rang d’espèce, BURBINK conforme ce statut, puis en 2005 POTTS & COLLINS la nomme Pantherophis emoryi qui est la nomination officielle à l’heure actuelle. Pour l’instant monotypique, des sou-espèces pourraient apparaître comme meahllmorum ou la variété de Brazos Island… Mais aucune étude n’a encore tranché le débat.

On la retrouve depuis le sud-ouest de l’Illinois jusqu'à l’extrême nord-est du Mexique, en passant par les régions de plaine du Colorado, du Nouveau-Mexique et du sud-est du Texas ainsi que le Kansas. Elle fréquente les zones de prairies et de cultures relativement sèches de m’ouest du Mississipi.

La particularité de cette espèce réside d’une par dans sa corpulence, plus robuste et surtout la tête plus large et plus distincte du cou que les autres espèces du complexe « P. guttatus ». Néanmoins, pour l’amateur cette distinction ne sert pas à grand chose ! Cette espèce mesure 80 à 150 cm. Pour les formes sauvages, il est très facile de différencier P. emoryi de P. guttatus. La coloration de fond est plutôt gris plus ou moins clair. Elle possède des taches identiques à celles de P. guttatus, bordées de noir mais de couleur brunes voire ocre. Les taches sur le ventre sont moins marquées que chez P. guttatus.

P. slowinsky BURBRINK, 2002.

Cette espèce, nommée en hommage à Joseph Slowinsky (un herpétologiste américain qui mourut d’une morsure de Bungarus à 38 ans le 11 septembre 2001 ( Si si !) et qui a participé à la nomination des espèces du genre Pantherophis) a été décrite pour la première fois par BRUBRINK dans son « analyse phylogénique du complexe du serpent des blés – Elaphe guttata ». On la retrouve dans une zone géopghraphqiue très restreinte à la jonction enter la répartition de P. guttatus et de P. emoryi à l’est de la Louisiane, l’est du Texas et le sud de l’Arkansas. Le Mississipi la sépare de P. guttatus. A l’ouest, ce serait la différence d’habitat qui sépare P. emoryi (vivant dans les prairies) de P. slowinskyi qui est forestière.

Beaucoup d’herpétologiques ont tendance à dire que P. slowinskyi est un serpent aux motifs de P. guttatus et aux couleurs de P. emoryii. BURBRINK cite un plus grand nombre de taches comparativement à P. guttatus. La coloration de fond est gris clair, les taches sont brunes à ocre, la bordure noire qui cerne les taches est très fine. Selon Burbrink elle représente en moyenne 25 à 50% de la surface de chaque écaille colorée de noir, alors que c’est 100% chez P. guttatus. Mais au niveau amateur, il est difficile de la distinguer des autres sou-espèces hormis en connaissant avec précision sa provenance dans le cas de sujets sauvages ce qui est très rare. Les multiples naissances en captivité, croisements, mutations et même la grande variété de populations au sein des trois espèces de serpent des blés rendent encore plus ardue, voire impossible au niveau amateur de distinguer P. slowinskyi des autres espèces. Certaines formes de P. guttatus ou de P. emoryi nommées « chocolate form » et originaires de Louisiane pourraient être des spécimens de P. slowinskyi. Vu que la zone de répartition de P. emoryi et P. slowinskyi se touchent, des spécimens de P. slowinskyi ont du être confondus avec P. emoryi dans le passé et mélangés.

L’un des plus sur moyen, surtout avec les différentes phases et mutations de P. guttatus, reste le décompte des écailles et/ou des taches sur le dos :

Les données ci-dessus sont rattachées respctivement ( de haut en bas ) à :P. guttatus, P. emoryi & P. slowinsky

Ecailles ventrales
203-245
197-236
?

Sous caudales
47-84
58-83
?

Taches dorsales
25-38
27-73
42-56

Bibliographie:
Burbrink, F. T. (2002): Phylogeographic analysis of the cornsnake (Elaphe guttata) complex as inferred from maximum likelihood and Bayesian analyses. - Molecular Phylogenetics and Evolution 25(3): 465-476.

(c) repto terra club - Vincent Noël - Reproduction interdite sans autorisation.

Pour en savoir plus, les membres du RTC peuvent se référer au REPTO TERRA numéro 24.

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