Reptoterraclub-reptoterraclub 0 Posté(e) le 3 juin 2008 Emydura subglobosa Classification : Ordre des Cheloniens, sous-ordre des pelurodires, famille des chelidés, sous-famille des chelinés. Le genre Emydura comprend 8 espèces. Emydura subglobosa (KREFFT 1876) est encore connue sous le nom d’Emydura albertisii BOULENGER1886, son ancien nom et synonyme. WELLS et WELLINGTON, en 1985 ajoutèrent une sous-espèce : E. subglobosa worrelli qui aujourd’hui est considérée comme une espèce à part (même si d’autres scientifiques n’adhèrent pas à cette classification). Entre les kangourous et les papous : E. subglobosa est la seule représentante du genre Emydura a sortir d’Australie puisqu’on la rencontre en Nouvelle-Guinée: Sud de l'île (Région de Merauke), mais également une petite zone au nord et au sud-ouest d'Irian Jaya. Elle reste dans les plaines et ne s'aventure pas dans l'intérieur montagneux de l'île. Une très petite population vit à l’extrême nord du Cap York, sur la Jardine River (autrefois assimilée à la sous-espèce worelli, mais aujourd’hui tout de même considérée comme appartenant à E. subglobosa). Elle vit au bord des rivières à courant lent, des étangs, des marais et des lacs. Très peureuse il est difficile de l'observer dans la nature. Le biotope est équatorial et tropical humide, recouvert de marécages luxuriants ou de forêt tropicale. La plupart des sujets disponibles dans le commerce proviennent de fermes locales ou d'éleveurs européens. Description : Le fond de l’œil et jaune, la pupille ronde et noire. Une barre noire traverse horizontalement l’œil, ce qui la différencie en partie d’Emydura victoriae. La taille d’E. subglobosa se situe entre 20 et 22 voire 25 cm de carapace. Celle-ci est brune plus ou moins foncée. La carapace est plate avec chez les jeunes un renflement léger au niveau de la colonne vertébrale qui s’estompe en général chez les adultes, les écailles vertébrales devenant parfaitement lisses. Le bord des écailles marginales (petites écailles entourant la dossière) est rougeâtre à orangé. L’arrière de la carapace est légèrement dentelée, la forme générale de la dossière, vue de dessus, est plus large à l’arrière. Le plastron est rose à rouge avec parfois une décoloration jaune ou crème surtout entre les écailles. Le pont (séparant le plastron et la dossière) est blanc à crème, la face intérieure des écailles marginales est blanche bordée de rose ou orange. Le cou est assez court par rapport à ses cousines australiennes du genre Chelodina. Les pattes sont courtes et pourvues de petites griffes. La tête est noire, une bande jaune part des narines traverse l’œil et s’élargit au niveau de la tempe. Le bec est jaune, l’arrière et le dessous de la mâchoire inférieure est marquée de rouge ou orange. Le motif derrière les mâchoires varie selon la sous-espèce. On distingue les deux sous-espèces principalement par la coloration de la tête : E. worrelli possède une bande rougeâtre dans le prolongement arrière de la mâchoire. Cette bande rougeâtre se prolonge jusque sus les oreilles et même plus en arrière et est bordée en haut et en bas d’une ligne noire. Chez E. subglobosa le bas de la mâchoire est également jaune rougeâtre, mais la ligne ne continue pas aussi loin est n’est pas marquées par ses deux lignes noires. Par ailleurs, la gorge d’E. worrelli est plutôt sombre alors qu’elle est claire chez la sous-espèce nominative. Une ligne jeune à rougeâtre démarre au niveau des oreilles, puis par l’œil pour s’arrêter aux narines (Chez Emydura tanybaraga, mis à part une coloration de la tête plus terne et une tête plus grosse, cette ligne s’arrête à l’œil et ne continue pas jusqu’aux narines). Il existe aussi une variété albino, il faut compter 150 à 200€ le spécimen. Alimentation facile : En captivité, on offre aux jeunes des morceaux de crevette tel que des crevettes grises non cuites surgelées, des morceaux de poisson, de moules, des grillons congelés jetés dans l’eau, des vers de farine, des lombrics, de la salade (sauf laitue). Les adultes se nourriront de poisson d’eau douce (avis aux pêcheurs), de moules, de crevettes, de souriceaux congelés, de grillons ou criquets morts, des lombrics (les gros vers canadiens… va y’avoir du sport !), de feuilles (salades sauf laitue, pissenlit, endives) et même de fruits (papaye, agrumes, fruits rouges) posés sur la zone terrestre. De petits poissons comme des Barbus ou des Danio serviront à retirer les fines particules. Le rajout de calcium est hebdomadaire, les UVB feront le reste. Les adultes ont une bonne capacité de jeun, vous pouvez après quelques bons repas les laisser deux semaines sans manger et partir en vacances. Aquaterrarium : On peut loger un couple dans un aquarium de 120x50x50 cm qui possédera une hauteur d’eau maximum de 40 cm. Ce sont d’excellentes nageuses qui ont besoin d’un bon espace de nage suffisamment profond. Une puissante filtration sera nécessaire. Pour 3 spécimens on opte pour un aquaterarium de 150x50x60 minimum. On peut utiliser tout récipient étanche : Un coffrage de bois à l’intérieur duquel on fixe de la bâche à bassin de jardin. De grandes caisses en plastiques sont également utilisable et ont l’avantage d’être faciles à transporter et à nettoyer. Elles sont tout à fait appropriés pour les jeunes ou les animaux en quarantaine. Un petit bassin thermoformé que l’on habille est une solution très esthétique et peu coûteuse (un tel bassin de 200-300 litres coûte 60€ environ). Bref, vous n’êtes pas obligés de vous conformé au classique aquarium Les deux tiers sont consacrés à la partie aquatique, le fond sera constitué de sable fin ou laissé nu. On y disposera différentes étages à l’aide de pierres ou des souches qui permettront aux Tortues de retrouver une rive et différentes profondeurs et d’accéder facilement à la partie terrestre. La partie terrestre, le tiers restant, peut être créer par une simple séparation étanche à l’aide d’une plaque de verre ou d’un récipient rempli de sable et plongé dans l’eau, qui sera plus facile à nettoyer. On peut aussi opter pour une plaque de verre collée horizontalement, juste au-dessus de la surface de l’eau. On placera des renforts pour assurer sa rigidité. Le vide laissé sous cette plaque de verre peut-être soit fermé pour abriter le filtre soit laissé libre d’accès offrant une place de nage supplémentaire aux tortues et s’il est rendu opaque sur les côtés, une cachette. Le verre glissant, on peut siliconer sur cette plaque du grillage en pastique qui offrira des prises aux griffes des tortues ou à l’aide d’un petit renfort collé sur le bord de la plaque, créer la possibilité de mettre quelques centimètres de sable ou d’écorces pour Reptiles. Néanmoins, avec cette méthode, la disposition d’un pondoir sec et profond sera nécessaire lors de la saison de reproduction. Chauffage : Dans l’eau : 26-28°C. Sur terre : 30-35°C (chauffage via un spot) - 20-22°C la nuit. L'éclairage UV B est indispensable, surtout pour les jeunes. Aucune vitre n’entravera le rayonnement UV et il sera allumé 12 heures par jour. Reproduction : La croissance des jeunes est assez rapide, mais la maturité sexuelle n’est atteinte que vers 5 ou 6 ans. On ne peut pas sexer les jeunes de moins de 2 ans et de 12 cm de carapace (Jan MATIASKA). Il semble qu’il n’y ait aucune conditions particulières type période de repos à pratiquer, une fois matures elles se reproduisent. On peut néanmoins baisser la photopériode un mois durant et la ramener à 8 heures ou séparer le mâle durant un mois si jamais vos Emydura hésitent à se reproduire. Pour la reproduction, on maintient un mâle pour 2 ou 3 femelles. La reproduction n’est pas difficile ni la ponte contrairement à certaines espèces de Tortues aquatiques qui sont très difficiles quant au choix du site de ponte. E. subglobosa est reproduite depuis des décennies avec succès. Une femelle peut pondre plusieurs pontes (3 à 4 par an), à condition qu’il y ait eu un accouplement après la ponte précédente. Maintenues ensemble cela ne pose pas de problèmes. Une ponte comprend 7 à 14 œufs avec une moyenne de 10 œufs (Ellen NICOL). Comme toutes les Tortues elle pond sur le sol et creuse un nid avec une préférence pour les pontes matinales, à l’aube, mais chez cette espèce ce nid est peu profond (10-15 cm). Selon les observations de NICOL, E. subglobosa ne met qu’une heure pour creuser son nid et déposer ses œufs. Le pondoir est une zone émergée remplie de 15-20 cm de sable et de tourbe humide. E. subglobosa creuse également de faux nids, peut-être pour leurrer d’éventuels prédateurs. On place les œufs dans un incubateur pourvu d’une couche de vermiculite humide, d’un chauffage et d’un thermostat réglé sur 28-29°C. L’incubation dans ces conditions dure autour de 45 jours. La carapace des jeunes mesure environ 29-30 mm, ils ne pèse que 5 à 7 grammes. Les jeunes peuvent être élevés ensemble, même si il a été signalé que certains jeunes s’amusent à grignoter les pattes et la queue de leurs camarades. Il faut dans ce cas séparer les perturbateurs. Un aquarium avec 5-6 cm d’eau chauffée comme chez les adultes, un petit filtre et une pierre plate sortant de l’eau et chauffée par un spot suffit. Pas besoin de sol, c’est même déconseillé, on laisse donc nue la vitre de fond. Aucune restriction quant au commerce et à l’élevage de cette espèce. Vincent Noël. – reproduction interdite sans autorisation. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites