Reptoterraclub-reptoterraclub 0 Posté(e) le 20 juin 2008 Date de première parution: 14 janvier 2006 Elevage des blattes (Quelques généralités pour débuter un élevage) Texte : Arnaud et Christophe BAUDUIN d’ARTHROPODIA EàRL : Elevage de phasmes, mantes, coléoptères, réduves, criquets, blattes, mygales et autres arthropodes. (Liste sur demande – voir coordonnées fin d’article) Cet article peut s'appliquer à l'élevage des espèces suivantes: Archimandrita tessellata, Blaberus atropos, Blaberus craniifer, Blaberus giganteus, Blaptica dubia, Byrsotria fumigata, Elliptorhina chopardi, Eublaberus posticus, Gromphadorhina portentosa, Leucophaea maderae, Nauphoeta cinerea,Therea petiveriana, Panchlora nivea, etc... Elevage: 1) L'installation: L'élevage des blattes pose généralement peu de problèmes. Ces insectes peuvent se développer dans différents types d'enceintes d'élevage (Grand Tupperwaere, caisse de rangement en plastique, ancien aquarium en plastique ou en verre, etc...). Il est conseillé de prévoir suffisamment d'aération afin d'éviter les atmosphères trop confinées, source de développement des acariens, moisissures ou autre parasites. Attention! Certaines espèces, capables de "ronger" le tulle plastifié, nécessiteront des aérations en grillage métallique (Nauphoeta cinerea, Leucophaea maderae). Il est généralement nécessaire de maintenir une température élevée en permanence (environ 25° à 28°C) afin de favoriser une croissance rapide. Une température de 20/22°C pouvant toutefois convenir. Le fond de l'enceinte d'élevage peut être recouvert de son (environ 5 cm) parfois consommé par certaines blattes. D'autres espèces, en revanche, préfèreront un substrat à base de terreau (Panchlora nivea, Therea petiveriana, Pycnoscelus surninamensis). Des alvéoles à oeufs (en carton) superposées ou des écorces disposées pêle-mêle assureront de multiples supports (très importants lors de la mue) et permettront d'accroître le volume d'élevage. Un nettoyage complet de l'enceinte d'élevage est recommandé deux fois par an minimum, voire plus régulièrement en cas d'excès d'humidité; des risques d'invasion d'acariens et de propagation de bactéries sont en effet à craindre en cas de mauvaise hygiène. 2) La nourriture: L'alimentation comporte le plus souvent des fruits et des légumes (pomme, banane, orange, poire, salade, carotte, etc...) auxquels peuvent s'ajouter des croquettes pour chien ou chat et du pain. Il est toutefois à noter que certaines espèces ont des préférences alimentaires. En effet, si les fruits remportent un succès quasi unanime, il n'en est pas de même pour les apports carnés. Ainsi les Gromphadorhina portentosa, très friandes de pommes, dédaignent le plus souvent les croquettes. Quelque soit la nourriture, il est très pratique de la fournir dans des coupelles en verre ou en céramique, facilement lavables. 3) La reproduction: La quasi-totalité des espèces de blattes est bisexuée, exceptée Pycnoscelus surinamensis, petite blatte se reproduisant par parthénogenèse parmi d'autres espèces. Chez certaines espèces, le mâle se distingue de la femelle par la présence de longues ailes alors que la femelle ne possède que des ailes réduites (Byrsotria fumigata, Blaptica dubia). Lorsque les deux sexes possèdent des ailes bien développées, le dimorphisme sexuel est marqué par la présence d'une "encoche" située sur la face ventrale de l'extrémité de l'abdomen du mâle. De plus, la femelle présente une grande plaque (sternite) en terminaison de l'abdomen alors que le mâle est segmenté jusqu'au bout. D'une façon générale, le mâle est moins volumineux que la femelle chez les espèces ailées. En revanche, chez les espèces aptères, le mâle est souvent plus grand et plus massif que la femelle. Il possède également des protubérances présentes sur le thorax (Gromphadorhina portentosa, Elliptorhina chopardi, Princisia vanwaerebeki). Après quelques semaines (voire plusieurs mois) de vie adulte, la femelle va commencer à produire des oothèques desquelles s'extrairont les jeunes blattes. Ces oothèques sont soit déposées sur le sol, dans le cas des espèces ovipares, soit conservées par la femelle dans un sac incubateur jusqu'à l'éclosion dans le cas des espèces vivipares. Le nombre de jeunes varie, selon les espèces, de quelques spécimens à plusieurs dizaines d'individus. La fréquence de formation des oothèques dépend des espèces et des conditions d'élevage. A noter parmi les exceptions, Neostylopyga rhombifolia dont les femelles fixent leurs oothèques sur différents supports et les jeunes éclosent après quelques semaines d'incubation. La durée de développement larvaire est généralement de 5 ou 6 mois à 10 mois (voire plus) selon les espèces et les conditions d'élevage. Une variation de quelques degrés peut en effet modifier de plusieurs semaines la durée de croissance. Les jeunes grandissent en muant, exactement comme les phasmes, les mantes, etc... 4) Mises en garde: L'élevage des blattes peut présenter quelques inconvénients. Dans un premier temps, il convient de signaler que les blattes peuvent provoquer des allergies pouvant occasionner (dixit un dermatologue) des démangeaisons, crises d'asthme, etc... Nous déconseillons, par conséquent, ce type d'élevage à toutes personnes souffrant déjà d'allergies (quel que soit l'allergène). Une autre mise en garde concerne l'évasion. En effet, certaines espèces de blattes capables de se déplacer sur tous les types de supports (verre, plastique, bois, etc...) ont la désagréable faculté de s'évader par le moindre interstice. C'est le cas des espèces suivantes: Nauphoeta cinerea, Leucophaea maderae, Neostylopyga rhombifolia, Pycnoscelus surninamensis). A signaler également les espèces Gromphadorhina portentosa, Elliptorhina chopardi, Princisia vanwaerebeki mais principalement dans les premiers stades de développement. Le dernier aléa que présente l'élevage des blattes rejoint celui des grillons. Les blattes (et les grillons), insectes souvent carnassiers, n'hésitent pas à s'attaquer aux animaux en train de muer (mygales, mantes, etc...) et donc très vulnérables pendant cette courte mais délicate période. Il est donc nécessaire de retirer les blattes non consommées après quelques heures de présence avec l'animal prédateur. Bibliographie:DUPRE: ARACHNIDA, L'élevage des blattes, 1998 Nous précisons que cet article n'a aucune prétention scientifique proprement dite et qu'il ne constitue qu'un recueil de généralités basées sur des observations effectuées sur une quinzaine d'espèces dans notre centre d'élevage. ARTHROPODIA EàRL 12bis Rue du Généra Leclerc F - 59128 FLERS en ESCREBIEUX Tel/fax : 03 27 96 87 69 e-mail : arthropodia.earl@free.fr Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites