Fidjy 0 Posté(e) le 28 janvier 2006 Dans des récits antiques, les perroquets sont souvent associés à la splendeur des pays d’Orient, comme dans cette description d’un palais de l’Inde datant d’environ 200 avant J.C. : «… des perroquets y sont élevés et se regroupent autour du roi. Mais aucun Indien ne mange les perroquets, bien que ceux-ci soient très nombreux. La raison en est qu’ils les considèrent comme des oiseaux sacrés, qu’ils placent au-dessus de tous les autres oiseaux. Et ils précisent qu’ils ont raison, car les perroquets sont les seuls oiseaux à produire des imitations aussi convaincantes de la parole des hommes.» Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Fidjy 0 Posté(e) le 29 janvier 2006 Mais Christophe Colomb fut autrefois fort impressionné par les perroquets des Antilles lors de ses voyages sur chacune des îles visitées. Cependant ses récits relataient plus des différentes utilisations qu'en faisaient les Indiens d'Amérique qu'ils n'en faisaient une description précise. Extrait des planches illustrées originales parue dans "Histoire générale des Antilles habitées par les François" du Révérend Père Du Tertre. A l'opposé l'aventurier génois De Cuneo, qui accompagna Christophe Colomb lors de son second voyage, témoigna en premier de l'usage de ces oiseaux en tant que denrées alimentaires, et donna une idée de leur grande diversité quand il décrivit "3 espèces de perroquets de taille et de couleurs différentes sur toutes les îles ... où j'ai été" (Morison 1963). Alors qui croire, les oiseaux étaient tués, ou sacré ? Les îles mentionnées ici étant : la Guadeloupe, Hispaniola, Cuba, la Jamaïque et peut-être Puerto-Rico ; les 3 types de psittacidés semblaient être : - des aras (Ara) - des perroquets (Amazona) - des perruches (Aratinga). Ses remarques suggérèrent que chacune des îles possédaient un représentant de chacun de ces genres. Malheureusement, au cours des deux siècles suivants aucun spécimen n'ayant été collecté et très peu de dessins réalisés, les descriptions écrites de la vie de ces oiseaux manquaient pour la plupart de détails. De plus quand les premiers naturalistes débarquèrent aux Antilles, plusieurs espèces de perroquets avaient déjà disparu. De surcroît, il n'y a aucune façon de savoir à quoi ces espèces ressemblaient, ni combien d'espèces existaient alors. Parmi ces naturalistes on compte les Pères Du Tertre et Labat qui laissèrent les meilleures descriptions de ces oiseaux bien qu'ils ne considèrent que certaines îles des Petites Antilles. En effet ni l'un ni l'autre n'ont indiqué à combien d'îles ils se référaient bien que l'on puisse présumer qu'il s'agissait des îles occupées par les Français : dans les années 1650, ces derniers étaient établis en Guadeloupe, en Dominique, en Martinique, mais occupaient également d'autres îles comme Sainte-Lucie ou Grenade. Mais tout comme De Cuneo, ils attestent de l'extraordinaire variété de psittacines qu'abritaient autrefois les Antilles. Une autre lacune des premières descriptions de perroquets - en plus d'être fragmentaires - réside dans le fait que sur certains points, elles sont rendues confuses par l'utilisation répandue des perroquets comme animaux de compagnie et comme monnaie d'échange par les Européens, par les Indiens avec eux et par les Indiens entre eux. Toutes les espèces d'Aras qui habitaient les Grandes et les Petites Antilles sont aujourd'hui éteintes et les 17 espèces encore présentes à l'heure actuelle vivent en Amérique du Sud et en Amérique Centrale. Plusieurs de ces espèces sont en grand danger et disparaissent inexorablement. Spécimen d'Ara tricolor Nul ne sait combien d'espèces ont autrefois habité les Antilles. Il est pour l'instant admis qu'il en existait 6 ou 7 espèces. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites