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kti

«L'incendie» , par Calypso

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Le 28 janvier au soir, ma famille et moi avons frôlé la mort !!!

Non, je ne crâne pas, c'est ce que me répète ma maîtresse depuis.

Un incendie s'est déclaré dans la cuisine. Moi je regardais tranquillement un DVD dans le salon, perché sur l'épaule de ma copine Marie-Charlotte, comme d'hab, et entouré de mon copain Simon et de ma maîtresse Kti.

Soudain, elle s'est levée précipitamment du canapé pour courir à la cuisine. Il est vrai que j'ai entendu un grand BOUMMMM mais j'ai cru que c'était dans le film !!!
Ensuite, des cris affolés de ma maîtresse : «Ah y'a l'feu, y'al'feu chez nous !»
Avec Marie, on s'est approchés, elle nous a crié dessus : «Filez vite dans votre chambre, viiiite. Marie, occupe-toi de Calypso, mets-le vite à l'abri !»

Donc la suite, je n'ai rien vu, mais ça hurlait bien : «Simon, appelle les pompiers, les pompiers !!! Viiiiiiiite !» et puis soudain, le noir complet !

Une quinzaine de minutes plus tard, j'ai entendu des éclats de voix, masculines pour la plupart, le sol résonnait de mille pas, mais je ne pouvais aller espioner, vu qu'on était dans le noir.

Et puis le courant s'est rétabli. Marie m'a dit : «On ne bouge pas d'ici, faut attendre que maman vienne nous chercher». Oh comme j'étais frustré !

Le calme est revenu, ma maîtresse est passée nous rassurer et j'ai trouvé que ça sentait drôlement mauvais. Interdiction d'aller à la cuisine !!! Grrrrr !

J'ai compris pourquoi le lendemain, quand je l'ai revue toute pourrie :

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Ma maîtresse était blessée aux pieds (un plat en verre avait explosé), et brûlée au poignet droit.

Mais elle semblait s'en fiche, elle rigolait tout le temps...

Moi moins, vu que pour les p'tits plats...

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Dès le mardi (le 28 était un samedi), des tas de gens inconnus sont venus chez nous.

Tout d'habord un monsieur très chic, avec un calepin, qui notait tout et rigolait avec ma maîtresse toujours aussi joyeuse... Elle ne lui a pas proposé de café... Plus de cafetière électrique, ni de plaques de cuisson. Il n'est pas resté très longtemps.

Une jolie jeune femme blonde qui sentait bon a pris la relève, sitôt le monsieur parti. Elle aussi notait sur de grandes fiches et touchait tous les meubles, même ceux du salon !!!

Et dès le mercredi des hommes en blanc se sont installés chez nous !

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Pour nettoyer soi-disant !!!!

Mais ils ont plutôt mis le souk partout et ma maîtresse rigolait moins déjà !

En plus, on avait très très froid depuis samedi nuit, car la chaudière n'était plus fonctionnelle.

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C'est alors que ma maîtresse a décidé d'aller à l'hôtel.

Juste en face de chez nous.

Elle a pris ma petite cage de voyage, mes graines, mes jouets et on s'est installés pour trois jours et trois nuits.

Ah c'était cool !!!

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On avait de nouveau bien chaud, et j'étais comme un prince, entouré de ma famille !!

J'ai vite repris mes petites habitudes de coquin ...


Une histoire qui se finit bien, en somme !

thumleft

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Rolling Eyes Bon courage, tout va rentrer dans l'odre, plus de peur que de mal, ce n'est que matériel...De tout coeur avec vous tous! Le matériel se change, pas la vie Rolling Eyes

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Oui Enzo !!!

VIVE LA VIE !

Ce genre d'expérience terrifiante te remet vite les yeux en face des trous !!!

Plus efficace qu'une psychothérapie de trois ans, je peux t'en assurer !

J'ai eu si peur !!!

Je n'ai pas arrêté de rire bêtement la semaine qui a suivi... Mais j'avais du mal à taper et même à m'exprimer. Les nerfs !!!

Enfin, ça aurait pu être tellement pire ! Y'avait une bouteille d'huile entre la cafetière (brûlée) et le grille-pain (brûlé). En plastique et pleine ! Elle s'est juste un peu déformée !!!

Et y'avait une bouteille d'éther planquée à côté du frigo !!!

Et mon peignoir était 100% coton, je venais de mettre celui 100% synthétique dans le lave-linge, une heure plus tôt !!!

On a eu une chance folle !

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Hello Fidj !!!

Oui pour le matériel !!! Du coup, l'assurance me retape la cuisine à neuf, et j'ai déjà remplacé pas mal de trucs indispensables (micro-onde, cafetière, grille pain, chaudière, bientôt la hotte qui s'est ouverte pour prendre feu....)
On ne la voit pas sur les photos car les pompiers l'ont embarquée le soir même, elle était calcinée.

Et le service de nettoyage m'a même récuré la salle de bain, l'entrée et le salon, du sol au plafond !!! Autant te dire que mon appart rutile !

Mais c'était du boulot (remplir les caisses, vider les caisses pleines de suie...)

et surtout, un choc émotionnel pas banal !!!

Quelqu'un nous protégeait, j'en suis sûre !

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Bonjour Kti ...

Vous avez vécu une épreuve difficile qui, visiblement, se termine bien...
Vous nous apportez un vrai témoignage d'optimisme .
Il est vrai qu'une telle expérience peut nous rendre humble

je vous souhaite de tout coeur de merveilleux moments à vivre avec votre famille et votre plumeau ....

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C'est très gentil Pascal !

Oui, il faut rester optimiste......Tirer le meilleur du pire.

Merci pour votre gentil mot.

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Ca roule ma belle !

Je ne suis plus la même...

Mais c'est tant mieux, je m'arrache plus les cheveux !



lol!

C'était un électrochoc salutaire.

(je te dis que quelqu'un nous protège !)

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Fidjy ?... Enzo ?....

L'une de mes deux grands mères décédées ?

Mon ex ?

mes ex ???


Quelqu'un nous protège car on a eu trop de chance sur ce coup là.
(Détail : l'hôtel en question n'était libre que pour une nuit, mais il y a eu désistement d'un autre client)
(Détail : ce week-end là, Sim était avec nous, pas chez son père, et on a pu appeler les pompiers grâce à son portable, sans électricité).
Moi je pouvais pas tel, because le disjoncteur sauté. Et je pouvais pas être au feu et au moulin !


Je profite, c'est cool.

C'est cool, toutes mes angoisses existencielles se sont envolées.

Je crois qu'il y a une heure, pour passer l'arme à gauche. Moi je m'en fiche pour moi, je crains pour mes enfants.
Ils ont probablement leur heure aussi.

Et je n'en déciderai pas.

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Bonjour Kti,

Heureusement vous vous en êtes bien sortis, mais quelle frayeur pour toi tes enfants et calypso. C'est super que tu prennes cette épreuve avec humour. Je te souhaite d'oublier bien vite cette triste histoire.

Bises

Marie

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Tu sais Marieninou, c'est une stupide histoire de frites et de DVD...

Ma fille voulait absolument manger des frites, donc je leur ai fait le dîner, comme d'hab, vers 21 h, et j'ai cuit leur frites au four car je n'ai pas (plus) de friteuse.

Moi je déteste les frites au four.

Mon fils me tanait depuis plusieurs jours pour qu'on se fasse une «vraie» soirée familiale, tous devant la télé. Il avait loué «Pirates des Caraïbes», qu'il avait déjà vu seul et insistait à la folie pour que j'assiste à la séance du samedi soir.

Bon, ce film m'emballait pas trop mais pour leur faire plaisir...

Vers 23 h, j'ai commencé à avoir faim aussi et il restait une portion de frites.
Je me suis dit, bêtement, je vais pas rallumer le four pour ça (d'autant que je déteste les frites au four), une casserole fera l'affaire... J'ai mis un fond d'huile dedans, l'équivalent d'un demi-verre et hop, sur le gaz !

Simon s'est alors mis à hurler : «maman, tu rates, tu rates !... C'est le meilleur passage !»
— mets pause !
— non ! Tu reviens tout de suite !

Obéissante, je suis retournée au salon... Je m'ennuyais terriblement devant ce film... Et c'est alors qu'on a entendu un grand boum !!!!

Dans la cuisine, le filtre de la hotte qui s'était ouverte était en flammes sur la cuisinière ! Tous les objets aux alentours commençaient à prendre feu aussi. Des flammes sur deux mètres de haut, jusqu'au plafond !

Tandis que Marie protégeait l'oiseau dans sa chambre (éloignée), Simon est descendu au rez-de-chaussée à la recherche d'un extincteur (en vain).

Et moi, il paraît qu'il ne faut pas le faire, je me suis saisie d'une grande casserole, que j'ai remplie d'eau, et j'ai envoyé sur le feu... Les trois à quatre premières casseroles, c'est devenu pire et c'est là que j'ai eu la peur de ma vie !!! J'en voyais pas le bout, plus j'inondais, plus ça redemarrait ! Vers la cinquième, y'a eu un mieux et j'ai repris courage.. A la dixième, Simon de retour bredouille, le sol de la cuisine était marécageux et le disjoncteur a sauté. Mon fils s'est mis a envoyé aussi, avec une autre casserole et de l'eau puisée au robinet du lavabo de la salle de bain.

On a fini par tout éteindre !!! Simon a appelé les pompiers, qui sont venus à quinze ! Avec leurs torches, on a vu du sang partout sur le sol... Je m'étais sciée la plante des pieds, un plat en verre (celui des frites au four) avait explosé. Le plus fou c'est que je n'ai rien senti. J'ai aussi découvert ma brûlure (deuxième degré) au poignet , qui datait du moment où je me suis approchée de la cuisinière pour éteindre le gaz, mon premier réflexe.

Depuis, tout le monde me dit, expert inclus, que j'aurais dû étouffer le feu avec un linge humide. Tu parles !!! Comment couvrir un mètre carré de flammes de deux mètres de haut ??? Vu l'état de mon poignet, je crois que j'ai bien fait, au contraire, de me tenir à distance !
J'aurais été défigurée si je m'étais approchée davantage.

Devant les pompiers, j'étais hilare, j'arrêtais pas de blaguer. Ils voulaient m'embarquer à l'hosto, parce qu'il y avait peut être des éclats de verre inclus, que mon poignet devait être bandé et que j'avais les narines noires... Les pompiers sont de beaux garçons, ils étaient tous plus séduisants les uns que les autres. Alors tout en signant leur décharge, j'ai un peu dragué.

Ah tout ce beau personnel aux petits soins pour moi !!!

Mais l'hosto non ! Je suis toubib, je pouvais me soigner seule, pas la première fois que je me coupe ou que je me brûle...

L'EDF est passée nous rétablir le courant et on s'est tous couchés, crevés !

Cette nuit là, personne n'a eu froid...

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