Fidjy 0 Posté(e) le 17 décembre 2006 Selon une nouvelle étude, les plus faibles sont identifiés non seulement sur des critères de poids et de taille, mais aussi par la brillance de leur peau. LA NATURE reste sauvage, y compris chez les petits oiseaux ! Une récente étude (1) montre en effet que chez deux espèces de volatiles les parents favorisent les oisillons selon un même processus. Ce processus qui fluctue au fil de la saison consiste à sacrifier certains jeunes de la nichée au profit d'autres plus vigoureux. Ce qui permettra d'obtenir un nombre total d'adultes plus important. Au fur et à mesure que la saison avance et que les ressources alimentaires diminuent, les parents donnent la becquée préférentiellement aux plus vigoureux et laissent de côté le reste de la couvée, parce qu'il n'y aurait pas assez de nourriture pour tout le monde. «Pour permettre à ceux qui sont en meilleure santé d'avoir un maximum de chance de survie au moment de l'envol», explique Philipp Heeb, du laboratoire Évolution et diversité biologique CNRS-Université Paul Sabatier à Toulouse 3 qui a dirigé l'étude. Au terme des premiers mois de vie qui représentent la prise d'indépendance des oisillons, ceux-ci doivent affronter de nombreuses difficultés. Ils prennent leur envol et rencontrent beaucoup de prédateurs ce qui nécessite une forme physique et une santé exceptionnelles. Moins de 10% d'oiseaux passent ce cap-là. Une peau qui réfléchit les ultraviolets Dans leur étude, les auteurs ont remarqué que dans les premiers jours de leur vie le martinet alpin (Apus melba) et l'étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), qui n'ont pas encore de plumes, possèdent une peau qui réfléchit les ultraviolets. Quand le jeune est en bonne santé, la réflexion de la lumière dans les ultraviolets est plus importante, ce qui indique sa bonne condition physique. Pour voir si les parents tiennent compte de ces signaux, les chercheurs ont appliqué sur la peau des petits une gelée qui modifie les propriétés de réflexion de la peau aux ultraviolets, sans tenir compte de la taille ni du poids de l'individu. Des études précédentes ayant déjà prouvé que ces deux éléments ont une influence sur l'attitude des parents vis-à-vis de leur progéniture. Les auteurs ont ainsi constaté que les parents tiennent compte de la brillance de la peau de leurs petits pour les nourrir, malgré les habitudes alimentaires différentes du martinet qui s'alimente dans l'air et de l'étourneau qui creuse dans la terre pour trouver des vers. Chez les étourneaux qui nichent en avril et en mai, quand la nourriture est abondante en début de saison de la deuxième couvée, les parents nourrissent d'abord les petits qui semblent en mauvaise santé et quand la nourriture se fait rare, ils les laissent carrément tomber pour nourrir ceux qui se portent bien. Et chez les martinets, qui ne se reproduisent qu'une fois dans la saison, la modification de la préférence des parents suit le même changement saisonnier. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites