souris651 0 Posté(e) le 6 mai 2009 Le rappel constitue le premier élément d'éducation à mettre en place. Il assure avant tout la sécurité du chiot qui, découvrant le monde, ne prend pas conscience des dangers. Par ailleurs, sur le plan de la responsabilité civile, le Maître doit rester «maître de son chien» en toutes circonstances. Très facile à inculquer durant la prime enfance, quand le chiot séparé de sa mère cherche de nouveau une protection, en revanche il est très laborieux de l'enseigner à la période d'adolescence, caractérisée par une soif d'indépendance et une remise en question de l'autorité. Le rappel, apprentissage de la première enfance Il débute dès que le chiot arrive à la maison. Le rappel comporte 4 phases dont aucune ne doit être escamotée : l - L'invitation gestuelle au jeu que le chiot décode parfaitement. 2 - L'interpellation par son nom Quand on interpelle un ami, il attend une réponse ! 3 - L'invitation verbale : "viens ". Le chiot ne viendra que s'il associe son nom et l'appel" viens" à un moment positif de communication. 4 - Les félicitations Lorsque le rappel s'est bien déroulé, après les félicitations il faut absolument laisser le chiot retourner jouer car le rappel ne doit surtout pas être assimilé à une capture. L'ordre "au pied" est à mon avis peu souhaitable pour un chien de compagnie car sa sonorité sèche n'est pas celle de l'invitation au jeu; par contre, il peut être utilisé, en période de rééducation, chez un adulte qui doit être vraiment recadré. A la maison Le maître adopte la posture de l'invitation au jeu (accroupi, tapotant sur ses cuisses, le regard dirigé vers celui du chiot), interpelle sur un ton enjoué le chiot, invite verbalement: « viens ». (le chiot doit être encouragé quand il s'approche: " bon ... bon ... " ) et le félicite avec emphase quand il s'arrête devant son Maître ("Bien ... bien" !). Une friandise est alors donnée qui avec le temps ne sera pas systématique pour être enfin supprimée. Par contre, les félicitations resteront toujours indispensables, même chez l'adulte. A l'extérieur Choisir un espace vert vaste mais clos, à un moment de faible fréquentation pour éviter toute distraction. Jouer avec le chiot qui finit par s'éloigner, en quête d'un élément nouveau pour lui. Le laisser à ses occupations tandis qu'on se cache tout en le surveillant. Attendre qu'il s'inquiète de se retrouver seul, le laisser vous chercher. Lorsque l'inquiétude est manifeste, se montrer, prendre la pos-ture d'invitation au jeu, l'interpeler, l'appeler: " viens! " : le chiot se précipite vers son Maître dont l'attitude doit être celle d'une joie débordante et qui le caressera avec insistance. Trois ou quatre séances de ce type suffisent à ancrer dans l'esprit du chiot le principe du rappel immédiat. La posture d'invitation au jeu accroupie est essentielle car, visible de très loin, elle permet au chiot de revenir dès que la silhouette de son Maître s'abaisse. L'apprentissage réalisé durant la prime enfance ne suscite pratiquement aucun échec. Rééducation de l'adolescent et de l'adulte : Quelles sont les causes d'échec ? Manque d'exercice en liberté Il est en effet très difficile d'espérer le retour d'un chiot avide de liberté et de découvertes. Trop nombreux sont les Maîtres qui hésitent à lâcher leur chien de peur qu'il ne revienne. Langage corporel incohérent Rappeler le chien avec la posture d'intimidation (corps tendu, campé en arrière, sourcils froncés, doigt pointé) est assurément la meilleure façon d'être désobéi. Langage verbal impropre Les périphrases doivent être exclues, du type" j'ai dit tout de suite ", " ça suffit maintenant", etc ... Moment du rappel inapproprié Il est inutile de rappeler le chiot lorsqu'il joue avec un congénère ou vient d'être lâché. Autorité émoussée par de multiples désobéissances Une des qualités d'un éducateur est de savoir éviter de demander quand on craint d'être désobéi. Le Dalmatien enregistre immédiatement vos faiblesses ! Punition lorsque le chien finit par revenir après maints essais C'est une évidence mais qu'il semble utile de rappeler. Même dans ces circonstances, le ton, lorsque le chien finit par revenir, doit être celui de la félicitation. Le suivre en cas de désobéissance Au contraire faire quelques pas dans la direction que vous avez choisie. Rester sur un échec Ce serait la pire des choses (utiliser, au pire la méthode de la longe. Cf. plus loin). Votre opiniâtreté doit être sans faille et avec le Dalmatien la concurrence est très rude ... La rééducation N'entreprendre la rééducation que dans une ambiance de calme et de sérénité. Choisir un espace clos, relativement limité, pour ne pas devoir aller chercher le désobéissant ou craindre une désobéissance totale qui vous oblige à courir. Le jeu proposé c'est de revenir quand on appelle mais pas de courir derrière ! Garder comme points centraux la position accroupie et les félicitations sans retenue. Eviter de rappeler uniquement en fin de promenade pour remettre définitivement la laisse; pour cela procéder à un ou deux rappels en cours de promenade. Prévoir des séances quasiment quotidiennes pour une meilleure efficacité. Méthode de " la réponse au premier rappel" On apprend au chien que lorsqu'il entend son nom suivi de " viens" il doit absolument revenir sans hésitation sous peine qu'il lui arrive quelque chose de très désagréable. Appeler trois fois maximum, bien sûr avec la posture d'invitation au jeu. Au-delà de 3 fois, quitter cette position, se diriger sans courir, sans geste violent, sans vocifération, vers l'élève, donc de façon très tranquille, l'attraper par le cou en le grondant, le reposer au sol et s'éloigner toujours tranquillement. Renouveler alors le rappel de façon détendue. La méthode de "l'abandon" Elle consiste à partir à l'opposé du chien en continuant à l'appeler. Cette méthode est souvent insuffisante et d'une certaine façon assez discutable. Méthode de " renforcement en duo" Elle implique deux personnes de la famille, chacune d'elle s'écarte d'une dizaine de mètres. La première tient le chien, la seconde adopte la posture d'invitation au jeu, interpelle le chien et l'appelle La première attend quelques secondes et lâche le chien qui se précipite. Féliciter. augmenter progressivement la distance. Méthode de la longe Quand on l'a interpellé, tandis qu'on l'appelle, une petite impulsion sur la longe permet d'abord d'attirer l'attention du chien. On renouvelle ensuite l'appel. En cas d'insuccès tracter le chien vers soi. Remplacer dès que possible la longe par une ficelle très fine, voire un gros fil de pêche de nylon permet de faire revenir le chien alors qu'il se croyait libre (NB : attention à l'emmêlement, source potentielle de blessure !) Méthode de la punition" venue du ciel" Appeler le chien alors qu'il se trouve relativement près pour que, s'il n'obtempère pas, il puisse être puni par le jet d'une poignée de gravillons. Un complice caché à proximité peut se charger de cette besogne ou, autre alternative, l'arroser (ex.: vaporisateur d'eau pour plantes en jet dru). Le chien comprendra que s'il ne se soumet pas immédiatement, même à distance, alors que vous ne pouvez pas l'atteindre, il sera puni. L'énumération de ces différentes méthodes démontre de façon manifeste que la tâche n'est pas simple et nécessite énormément de patience; il faut reconnaître qu'avec certains individus particulièrement émotifs, elle peut ne pas être couronnée de succès dans certaines circonstances. La qualité de la relation qui unit le chien à son Maître transparaît dans la perfection du rappel : sans hésitation, dans la joie et la confiance ! Dr Dominique Vincent (http://www.dalmatien-mon-ami.fr/) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites