Regis16 0 Posté(e) le 25 novembre 2006 ELEVAGE DES CANETONS On distingue trois périodes dans le temps d'élevage nécessaire à produire des canards de consommation: * la première semaine * la deuxième semaine * les 5–6 semaines restantes. ELEVAGE DES CANETONS PENDANT LEUR PREMIERE SEMAINE Pendant la première semaine de son existence, le caneton est un animal très sensible, davantage encore que le poussin du même âge. De très lourdes pertes peuvent survenir en début d'élevage si certaines précautions élémentaires ne sont pas prises, concernant entre autres: * la température; * l'espace; * la lumière; * l'alimentation; * l'eau potable; * l'eau pour s'ébattre. La température Les canetons d'un jour doivent être gardés dans un local (poussinière) maintenu à température constante. Les températures adéquates à maintenir pour les canetons, à proximité du niveau du sol, sont respectivement: * jusqu'à l'âge de 3 jours: de 31 à 29°C; * de 4 à 7 jours d'âge: de 26 à 23°C. Les canetons souffrent beaucoup si les températures sont plus basses que celles de référence, indiquées ci-dessus; ils se rassemblent alors en groupes denses, s'escaladant et se piétinant l'un l'autre, les plus faibles étant écrasés à en mourir; les canetons enfermés au milieu de ces groupes denses ne peuvent se dégager pour accéder à la nourriture et à la boisson et de ce fait leur croissance est fortement entravée. A Madagascar, la température varie considérablement selon les endroits et les saisons; les températures nocturnes et diurnes sont également marquées par de gros écarts. Pendant la journée, il peut s'avérer nécessaire d'ouvrir portes et fenêtres de manière à aérer le local et réduire une température trop élevée, tandis que pour la nuit, une source de chaleur doit être utilisée pour maintenir une température suffisante, et éviter tout refroidissement néfaste aux canetons. Le local (poussinière) où sont élevés les canetons doit être équipé d'un thermomètre de manière à pouvoir contrôler la température, à volonté, et la maintenir au niveau adéquat. Le local (poussinière) peut être chauffé de différentes manières: - lampes chauffantes à infrarouge suspendues à 20–25 cm au-dessus du parquet - lampes électriques normales - radiateur électrique - lampe à pétrole - radiateur à pétrole - poêle à bois (ou à sciure de bois) En région subtropicale (et tropicale) et en toute saison, il suffit généralement d'utiliser un moyen de chauffage pour la nuit, ce qui implique évidemment des précautions d'usage contre les incendies. Exigences d'espace pour les canetons Les canetons sont des animaux remuants qui ont besoin d'espace pour se déplacer librement; ils souffrent beaucoup quand ils sont maintenus trop entassés. On compte que, pendant leur première semaine, il faut 1 m2 de surface pour 25–28 canetons. Le parquet du local (poussinière) où sont élevés les canetons doit être couvert d'une litière faite d'herbes sèches ou de paille de riz coupées en morceaux de 5–7 cm de long. Les feuilles sèches et bruyantes des arbres ne conviennent pas comme litière; les canetons sont effrayés par le bruit des feuilles et, saisis de peur, courent d'un coin à l'autre du local. La sciure de bois de pin (bois tendre) qui est à gros grain constitue une bonne litière; par contre la sciure fine des bois durs est inadéquate pour les canetons de cet âge car ceux-ci peuvent l'avaler, ce qui provoque de sérieuses inflammations intestinales entraînant la mort. Ici, la litière doit être rafraîchie chaque jour, tandis que le local doit être nettoyé à fond et la litière changée, au moins tous les deux jours. Dans les poussinières modernes, les canetons sont élevés sur des grillages métalliques à mailles de 2–2,5 cm: ce treillis doit être assez solide pour supporter le poids des canetons, des mangeoires, des abreuvoirs, etc. Le grillage constituant le plancher du local ou de l'enclos est étalé et fixé à 1 m au-dessus du niveau du sol, de manière que les fientes et autres déchets puissent être enlevés facilement. Dans ces installations, on utilise habituellement comme moyen de chauffage, une soufflerie à air chaud placée sous le grillage; quand ce système n'est pas disponible, on le remplace par la cheminée d'un four à bois, placée horizontalement sous le grillage, le combustible étant de la sciure de bois, de la paille ou d'autres déchets de produits agricoles. Le plancher en grillage offre beaucoup d'avantages; les fientes tombent sur le sol, à travers les mailles et aucune litière n'est nécessaire; les canetons restent parfaitement propres et l'on peut en maintenir 50 à 55 par m2 de grillage. Lumière Quand l'éclairage électrique n'est pas disponible, on peut le remplacer par une ou deux lampes à pétrole qui produisent suffisamment de lumière; si celle-ci vient à s'éteindre, les canetons commencent à pousser de hauts cris d'effroi. Pour éviter cet incident et le stress qui s'ensuit, on tient toujours en réserve une lampe à pétrole en bon état de fonctionnement. Le canard ne peut rien distinguer sous une source d'éclairage bleue ou blanche, mais par contre il a bonne vue sous une lumière jaunâtre comme celle émise par une lampe électrique normale. La lumière est nécessaire du fait que les canards sont des animaux semi-nocturnes qui s'alimentent également la nuit Alimentation Le caneton qui vient juste d'éclore commence à manger dès qu'il est séché 6 à 12 h après l'éclosion, il convient donc de lui offrir de la nourriture. Si les canetons ne reçoivent rien à boire et à manger dans les 24 heures, ils s'affaiblissent, peuvent mourir et/ou rester chétifs. Pendant la première semaine, les canetons reçoivent exclusivement de la nourriture sèche; la meilleure est celle donnée sous forme de granulés de 2–3 mm de grosseur. La nourriture est offerte à volonté, de préférence dans des nourrisseurs à la demande. Si les granulés ne sont pas disponibles, la nourriture (provende) est donnée sous forme de farine. L'alimentation doit contenir des protéines animales et végétales (18–19 %), des hydrates de carbone, graisses, sels minéraux (calcium, phosphore), des oligoéléments, des vitamines ainsi que des antibiotiques. Disposant de tous les éléments, dont certains sont commercialisés tout préparés (tels que vitamines-prémix, minéraux-prémix, etc.), on peut sci-même procéder aux mélanges adéquats des constituants composant la nourriture des canetons. Il convient également d'ajouter séparément dans des soucoupes plates, des granulés de calcaire, ainsi que de la pierraille de 2–3 mm de grosseur. Les canetons consomment avidement les granules calcaires qui leur donne le calcium nécessaire à la croissance rapide de leur ossature; les fins cailloux, absorbés par la plupart des gallinacés, leur sont nécessaires pour broyer les aliments dans leur gésier. Les canetons sont également très friands d'herbes vertes hachées finement, comme de plantes aquatiques (algues), feuilles de légumes, etc.; il est fortement recommandé de leur procurer des légumes et/ou de la verdure fraîche, tous les jours. Comme la capacité du jabot des tous jeunes canetons est très petite, ceux-ci doivent s'alimenter très fréquemment; il est donc indiqué d'utiliser des nourrisseurs automatiques, à la demande. La nourriture offerte sur des plateaux-mangeoires (auges, etc.) est rapidement écrasée, compressée par piétinement et alors refusée; si l'on alimente sur des plateaux (auges) la nourriture doit être donnée par petite quantité et quand elle est piétinée, il convient de la changer de temps en temps. Pendant leur première semaine d'élevage, la quantité de nourriture sèche nécessaire (nourriture de départ) est de 30 g/jour par caneton: à cet âge les canetons consomment 16 à 18 % de leur poids, par jour. La façon d'ingurgiter les aliments chez les tous jeunes canetons est assez incommode: la provende pulvérulente (farine) s'attache facilement au palais et à la langue, obligeant très souvent le caneton à se “rincer le bec” dans l'eau pour boire, ce qui entraîne beaucoup de pertes, en le nourrissant de la sorte. Par contre, les pertes sont quasiment nulles quand on les nourrit aux granulés de 2–3 mm de grosseur. En utilisant de la nourriture pulvérulente ramollie à l'eau, les pertes sont moins élevées qu'en nourrissant à la provende (farine) sèche: toutefois cette méthode n'est pas tellement indiquée. L'eau potable Ayant absorbé une petite quantité de nourriture, les canetons éprouvent le besoin de boire. Ils boivent beaucoup plus souvent que les poussins; ils se rincent le bec et la bouche dans l'eau si bien que les abreuvoirs deviennent rapidement pollués par les restes de nourriture. Quand les canetons s'alimentent, il se crée un mouvement de va-et-vient continu entre les endroits où sont placées les mangeoires (auges, plateaux, nourrisseurs à la demande, etc.) et les abreuvoirs. Il est très important que les canetons disposent d'eau fraîche et propre, bonne à boire et dans ce cas l'eau courante est préférable. Si celle-ci fait défaut, l'eau potable versée dans les abreuvoirs doit être renouvelée très souvent du fait que les restes de nourriture commencent à se gâter, souillant l'eau potable. Il existe d'excellents modèles d'abreuvoirs automatiques qu'il est indiqué d'utiliser dans ces élevages, car instinctivement les canetons pataugent volontiers dans l'eau, réflexe naturel dû à leurs caractéristiques d'oiseaux aquatiques, et ils sont alors trempés jusqu'aux os. Cet incident doit être absolument évité au cours des trois premiers jours d'élevage; par conséquent, les abreuvoirs, soucoupes, canaux, etc., doivent être recouverts d'une grille, de façon que seul le bec du caneton ait accès à l'eau. Il est recommandé de placer les mangeoires à 1–1,5 m de distance des abreuvoirs. L'eau pour s'ébattre Quand les canetons sont couvés par une cane ou une poule, leur duvet laineux est naturellement imprégné d'une couche de graisse huileuse qui leur permet d'aller immédiatement à l'eau. Mais les canetons issus d'une couveuse artificielle doivent utiliser leur propre glande adipeuse pour engraisser/huiler leur duvet afin de ne pas se tremper en allant à l'eau. De tels canetons doivent s'adapter progressivement à la vie aquatique, à partir de leur quatrième jour. Quand le soleil brille chaudement et que la température de l'air est suffisamment élevée, les canetons de trois jours et plus doivent sortir du local (poussinière) et avoir accès à un espace aménagé leur donnant la possibilité de barboter dans l'eau. Cet espace-promenade, où les canetons vont patauger dans l'eau peut être délimité par un long grillage étalé à plat (immergé) ou un bassin en pente douce, allant de 0 à 15–20 cm de profondeur; l'eau se salit rapidement et par conséquent doit être nettoyée/ renouvelée chaque jour. Les canetons ne peuvent aller s'ébattre dans l'eau, par gros temps ou s'il fait froid. Tel que décrit précédemment, le local-poussinière où sont élevés les tout jeunes canetons est plutôt fatiguant; il est donc nécessaire de disposer de locaux-poussinières bien équipés, assortis d'espaces aménagés où les canetons peuvent se promener et s'ébattre dans l'eau; de plus, cet élevage exige des soins très consciencieux. Ce travail est mené principalement par des écloseries ou centres spécialisés en production et distribution de canetons, ou encore, par des privés spécialisés dans ce type d'élevage. ELEVAGE DES CANETONS PENDANT LEUR SECONDE SEMAINE Les canardeaux âgés d'une semaine peuvent être élevés en étangs, particulièrement en région tropicale et subtropicale, quand certaines conditions nécessaires sont remplies, dont notamment: *la présence d'un abri protégeant les canetons en cas de froid ou de mauvais temps; *la tenue à l'écart des ennemis des canetons; *des températures tant nocturnes que diurnes suffisamment élevées, c'est-à-dire non inférieures à 18°C pendant la nuit. Si un tel environnement ne peut être procuré, il est conseillé de continuer à garder les canetons dans des conditions de contrôle relativement étroites même pendant leur seconde semaine. Toutefois, au cours de leur seconde semaine de vie, les canetons deviennent progressivement moins sensibles et suffisamment robustes pour survivre à des changements de température. De ce fait, les exigences requises peuvent devenir moins rigides, et de légers écarts aux conditions prescrites n'entraîneront plus ici des conséquences aussi fatales que pendant la première semaine d'élevage des canetons. Température Pour les canardeaux de cet âge, la température nécessaire se situe entre 30 et 18°C. S'il fait plus froid, il est vivement recommandé d'utiliser le chauffage. Espace Au fur et à mesure de leur croissance, les canardeaux ont besoin de plus d'espace pour se mouvoir librement. A ce moment là, il faut 1 m2 de surface de parquet de l'enclos ou du local, pour 25 canetons; mais la cour-promenade aménagée doit être plus spacieuse procurant 1 m2 de surface pour cinq canardeaux de cet âge. Lumière Autant que possible il reste préférable d'éclairer le local pendant toute la nuit durant laquelle les canetons peuvent aussi bien boire et manger. Pendant leur seconde semaine d'élevage, les canardeaux élevés en étangs peuvent vivre sans lumière artificielle, mais l'eau potable et la nourriture doivent leur être procurées de manière qu'ils puissent boire et manger dans la semi-obscurité ainsi que par clair de lune. Nourriture La qualité de l'alimentation reste identique à celle procurée au cours de la première semaine d'élevage, mais la quantité de nourriture augmente la seconde semaine. S'ils sont disponibles, les granulés conviennent le mieux; dans le cas contraire, une provende bien constituée et finement moulue (farine) peut être donnée sous forme de nourriture pâteuse; on peut par exemple maintenant incorporer de l'eau à la provende, le mélange devant acquérir une consistence friable. Les canetons sont capables d'ingurgiter de plus grosses particules (miettes), bien qu'ils avalent difficilement une nourriture trop mouillée, ce qu'il faut éviter. Les granulés calcaires et la pierraille doivent continuer à être joints séparément à la provende. L'herbe verte fraîche, finement hachée est encore plus appréciée qu'auparavant, et en conséquence il est indiqué de l'incorporer à la nourriture humidifiée. L'eau potable Il est nécessaire de maintenir suffisamment d'eau propre et potable à la disposition des canetons, ceux-ci absorbant davantage d'eau, au fur et à mesure de leur croissance. En conséquence, si les canetons n'ont pas accès aux étangs, il faut augmenter le nombre d'abreuvoirs. L'eau pour s'ébattre Si jusqu'alors les canetons ont été empêchés d'aller à l'eau, par suite de mauvais temps, il est urgent de leur donner maintenant l'opportunité de s'adapter à la vie aquatique, sans autre délai. Dès qu'ils sont accoutumés à s'ébattre dans l'eau, ils peuvent séjourner dans les étangs pendant la journée, pour autant que la température soit suffisamment élevée. Si celle-ci est inférieure à 10°C, la baignade journalière sera limitée à 1 ou 2 heures. Parvenus à la fin de leur seconde semaine d'élevage, les canetons atteignent alors normalement un poids moyen de 300 à 400 g et dès ce moment ils sont considérés comme canardeaux assez avancés et suffisamment robustes pour être stockés dans les étangs. En Europe, au début du printemps, les canardeaux sont maintenus sous contrôle durant leur troisième semaine d'élevage, du fait qu'alors, la température diurne atteint seulement 5 à 10°C. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Regis16 0 Posté(e) le 25 novembre 2006 Elevage des canards en étangs On distingue deux méthodes d'élevage des canards en étangs: 1.les canards sont entièrement libres d'aller et venir sur les plans d'eau; 2.les canards sont maintenus cloîtrés dans une partie d'étang plus ou moins vaste, délimitée par un grillage formant enclos. Les deux systèmes ont chacun des avantages et des inconvénients. Dans le premier cas, des plates-formes, ou des grillages formant plates-formes sont aménagées et fixées au-dessus du niveau de l'eau des étangs; elles comportent les nourrisseurs à la demande. Ces plates-formes constituent les endroits où les canards s'alimentent et se reposent; ceux-ci doivent avoir accès aux plates-formes par les côtés, à l'aide de plans inclinés en planches fixées à leur extrémité supérieure au cadre de la plate-forme, tandis qu'un flotteur est accroché à leur extrémité inférieure. Selon cet arrangement, les plans inclinés (ou rampes d'accès) prennent automatiquement leur position, suivant le niveau d'eau. La plate-forme elle-même ne peut être fixée à des flotteurs tels que des fûts vides, mais plutôt sur pilotis, du fait qu'une plate-forme mouvante effraye les canards au repos. Les canards s'habituent très rapidement à revenir sur les plates-formes après leurs ébats sur l'eau. Ce système présente les avantages suivants: *les restes de nourriture ainsi que les fientes tombent directement dans l'étang, augmentant directement et indirectement la production; *la nuit, les canards sont à l'abri des prédateurs et des vols; *les canards ayant libre accès sur tout le plan d'eau, peuvent contrôler la croissance des plantes aquatiques et des animaux nuisibles, s'octroyant ainsí un supplément à leur régime alimentaire, riche en protéines et vitamines; *la nourriture artificielle peut dans ce cas contenir seulement 10 à 12 % de protéines; et comme désavantages: *l'approvisionnement des canards, en nourriture est plutôt difficile car deux manipulations de nourriture sont nécessaires pour parvenir aux plates-formes; * les canards perdent du poids, ou le taux de conversion alimentaire (Qn) est moindre du fait de la dépense énergétique par les mouvements libres des animaux; *les canards stockés en forte densité sur un étang s'en évadent souvent et s'égarent dans d'autres étangs surtout si le plan d'eau est petit; *la construction et l'entretien des plates-formes sont coûteux; *au terme de l'élevage, il est difficile de capturer les canards, libres sur de grands étangs; *souvent, les canards endommagent les digues des étangs particulièrement quand ceux-ci sont de petite surface. Une autre alternative est de placer les nourrisseurs à la demande sur l'endiguement de l'étang, où ils peuvent être approvisionnés directement par véhicule. L'emplacement réservé au repos des canards est également aménagé à cet endroit. Les avantages de cette solution apparaissent d'eux-mêmes, mais elle présente comme inconvénients le fait qu'une faible partie seulement des restes de nourriture parvient à l'étang et qu'environ 40 % des fientes restent sur la digue; les dommages causés à l'endiguement sont considérables à l'endroit réservé à la nourriture et au repos des canards. Aujourd'hui, beaucoup de fermes parquent et élèvent les canards dans un enclos aménagé dans l'étang. Cet emplacement comprend une cour pavée, des murs de protection de l'endiguement et l'enclos délimitant l'espace de l'étang réservé aux canards, formé par un grillage métallique. Ce grillage est fixé de telle manière que le poisson puisse accéder à l'intérieur de l'enclos, alors que les canards ne peuvent s'en échapper. Un canard ne peut plonger dans l'eau, au-delà de 0,50 m de profondeur; l'enclos ceinture une partie de l'étang où l'eau est plus profonde et à cet endroit on laisse un espace libre d'environ 0,20 m au-dessus de fond de l'étang et la partie basse du grillage, par où le poisson peut entrer librement. Dans les petits étangs, l'action des vagues et du courant provoquée par le vent peut entraîner la fumure organique dissoute hors de l'enclos si les mailles du grillage sont suffisamment larges (4–5 cm). Pour le calcul de l'espace nécessaire aux canards, on compte qu'il faut 1 m2 de cour pour trois canards (emplacement de repos et d'alimentation); 1 m2 d'abri-refuge pour 15 canards (ce refuge n'est pas nécessaire partout), et 1 m2 de surface d'eau de l'étang (enclos) pour 5–10 canards. Les canardeaux âgés de plus de 14 jours sont suffisamment robustes pour vivre dans l'étang, et passer la nuit dehors, en plein air, pour autant que les prédateurs soient tenus à l'écart. Il est très facile d'habituer les canards à rester et à se reposer dans un endroit déterminé, ne se déplaçant que de temps en temps pour s'alimenter. C'est un animal très sociable, qui esseulé, ne se sent pas à l'aise; de plus, il se déplace lentement et il est facile à garder dans un endroit bien défini, de même qu'à limiter ses déplacements. Les canards ne cherchent pas à s'enfuir, parqués dans un grand étang assez riche en nourriture naturelle. Les exigences principales pour la croissance rapide des canardeaux consistent à leur procurer une nourriture suffisante et adéquante; leur laisser libre accès à l'eau de l'étang, y inclus pendant la nuit; leur assurer un bon emplacement de repos et le calme pendant la nuit. Ainsi qu'il a déjà été mentionné, l'emplacement pour le repos et l'alimentation peut être constitué par une plate-forme fixée au-dessus de la surface de l'étang, ou encore, par une construction aménagée sur la rive du plan d'eau. Une règle essentielle est de ne jamais laisser les canards sans libre accès à l'eau et à la nourriture, notamment pendant les heures où le personnel responsable de l'élevage n'est pas en fonction (la nuit, par exemple): les canards souffriraient énormément de cette privation et en conséquence leur croissance sera médiocre. Le canard est un animal ayant très grand appétit, qui s'alimente aussi bien dans la semi-obscurité nocturne que par clair de lune. Pour lui permettre de bien digérer et utiliser la nourriture ingurgitée, le canard doit absorber de l'eau très souvent, pendant et après qu'il s'alimente. La quantité d'eau potable nécessaire est probablement supérieure en régions tropicales ou subtropicales en raison du taux plus élevé de transpiration. Les mangeoires (auges) ou les nourrisseurs à la demande doivent être placés à proximité de l'eau, de manière que les canards puissent manger et boire sans avoir à parcourir de longues distances. Comme mesure de sécurité de l'élevage, tenue à l'écart des prédateurs, chiens errants, voleurs, etc., il est nécessaire dans la plupart des cas, de tenir les canards enfermes pendant la nuit. Mais dans ces cas précisément, un aménagement doit être conçu, permettant aux canards le libre accès à l'eau de l'étang; ceci est très facile à réaliser quand le parc est construit au-dessus de la surface de l'étang. Aliments et nourrissage La croissance rapide des canards de consommation (et la rentabilité rapide des investissements) ne peut seulement se réaliser qu'à condition de procurer à l'élevage une nourriture quantitativement et qualitativement adéquate; les canards resteront chétifs et tous les efforts seront faits en vain si cette exigence de base n'est pas respectée. Dans les pays où existent des fabriques d'aliments pour le bétail, disposées à préparer des aliments complets en granulés (compressés) et à un prix raisonnable, le développement des élevages associés canard-poisson est relativement facile. Sinon la nourriture composée doit être préparée, à l'échelle de la ferme, selon les besoins. Il a déjà été dit que la nourriture en granulés comprimés est la meilleure, en raison de la facilité de l'absorber, de la digérer, et donnant le moins de pertes. La provende pulvérulente ramollie à l'eau, donnée en pâtée aux canards, vient en second rang. La provende pulvérulente sèche (farine) est la plus mauvaise, concernant la quantité importante de pertes (déchets); mais si cette nourriture est donnée sur plates-formes au-dessus des étangs, la plupart de ces déchets sont utilisés directement par le poisson. La nourriture peut être donnée, soit dans les nourrisseurs à la demande où les canards la trouvent en permanence, soit dans des mangeoires (auges) où les animaux ne sont alors alimentés qu'aux heures des repas. Dans l'intérêt d'une croissance rapide, d'une meilleure digestion des aliments et de l'épargne de travail, les nourrisseurs à la demande sont de loin supérieurs. Taux de stocakge (densité) La densité normale de stockage de canards en étangs piscicoles est de l'ordre de 3 à 5 canards à l'are, soit 300 à 500 à l'hectare. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
agdeton1 0 Posté(e) le 25 novembre 2006 Merci Régis.... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites