Invité willy01 Posté(e) le 1 juillet 2007 Voici un article au sujet de la consanguinité Qu'est-ce que la consanguinité – et qu'est-ce que ça n'est pas? La consanguinité (inbreeding) consiste à marier des individus apparentés. Dans un certain sens, tout animal est consanguin à un certain degré, dans la mesure où tous les membres d'une espèce sont apparentés, quoique de manière très distante. Cependant, la consanguinité est communément définie par le mariage d'individus étroitement apparentés, la forme la plus extrême d'inbreeding étant le mariage du père et de la fille (ou de la mère et du fils), suivie de près par le croisement du frère et de la sœur, puis du demi-frère et de sa demi-sœur, du grand-parent avec le petit-enfant, avec ensuite les cousins au premier degré ou bien l'oncle et la nièce (ou la tante et le neveu). Dans des relations plus distantes, il peut n'y avoir qu'un ancêtre commun sur un pedigree de 5 générations. De nombreux éleveurs affirment éviter La consanguinité, mais disent pratiquer du "Backcross" (coisement a l’envers père-fille, mère-fils) pour "fixer" le type. Ne vous méprenez pas: le Backcross est de la consanguinité. Les éleveurs donnent simplement une dénomination plus acceptable à un degré d'apparentement qu'ils estiment tolérable. Quels sont les raisons pour lesquelles les éleveurs recourent à la consanguinité? Aux DEBUTS d'une race, un certain degré de consanguinité est généralement nécessaire pour obtenir les caractéristiques désirées de la race. Initialement, les sujets sont rares, de sorte qu'il est nécessaire de les croiser entre eux pour en faire naître d'autres. Cependant, une fois que le type est suffisamment commun à la race pour que les individus qui y appartiennent soient aisément reconnaissables comme tels, tout vrai besoin de continuer à recourir à la consanguinité a disparu. Les gènes qui donnent le type ont déjà été sélectionnés. Dès lors que deux sujets partagent les traits caractéristiques du type de la race, il devrait être possible de les croiser et d'obtenir des poussins typés. Bien entendu, comme on le sait bien, il y a toujours une part de chance, et telle couvée donnée peut ou non présenter ce que chacun recherche personnellement. Il existe un mythe persistant concernant la consanguinité, selon lequel c'est "LA" méthode pour obtenir et conserver un bon type. C'est, en effet, "UNE" méthode, mais pas "LA" méthode. De fait, si vous mariez deux indivudus qui ont un bon type, les chances sont plus grandes d'obtenir des poussins avec un bon type. Des grands gagnants en exposition venaient d’ élevages qui évitaient de pratiquer du consanguin autant que possible dans leurs mariages. D'autres grands vainqueurs d'exposition sont nés chez des éleveurs qui croisent intensivement les mêmes lignées. Le point commun entre les deux méthodes, c'est qu'elles comptent toutes les deux sur des parents bien typés. La consanguinité et ses effets généraux Les Mammifères, comme la plupart des autres animaux et tout aussi bien certaines plantes, possèdent des mécanismes évolués pour éviter la consanguinité. Certains organismes, comme les cerises douces, ont même développé des mécanismes biochimiques élaborés qui empêchent leurs fleurs d'être fertilisées par elles-mêmes ou par des individus très similaires sur le plan génétique. La plupart des animaux qui vivent en groupe (comme les lions, les primates ou les chiens) chassent les jeunes mâles hors du groupe de façon à empêcher leur accouplement avec des femelles de leur parentèle. Les humains ont des tabous très forts concernant le mariage entre membres de la même famille. Il semble même que les drosophiles mettent en place un mécanisme pour éviter des formes de consanguinité trop rapprochées (même en population fermée, elles maintiennent davantage de diversité génétique qu'il n'est attendu dans un système d'assortiment au hasard). Pourquoi les êtres vivants évitent-ils la consanguinité? Parce qu'en général, il est nuisible à une population ou à un organisme d'être très consanguin. Il existe un phénomène bien étudié, quoique seulement partiellement compris, qu'on appelle la dépression de consanguinité. On considère que la dépression de consanguinité est d'abord causée par l'accumulation d'une multitude de mutations délétères, peu d'entre elles étant létales en elles-mêmes, mais toutes diminuant la viabilité générale. Normalement, dans une population exogame, la sélection s'exercerait à l'encontre de ces allèles, ou ils seraient maintenus à taux bas ou compensés par la présence de "bons" allèles (versions de gènes) présents dans la population. On pense généralement que les mutations apparaissent seulement rarement. C'est assurément le cas pour les gènes pris individuellement et pour les mutations prises dans leur individualité. Néanmoins, les scientifiques ont mesuré les taux de mutation chez les humains, les chimpanzés et les gorilles, et ils ont découvert qu'il y avait environ 4,2 mutations/individu/génération qui modifient les protéines qui sont le produit final concrètement fabriqué à partir des gènes suivant le code génétique. Sur ces mutations, 1,5 en moyenne sont délétères, c'est-à-dire pourraient nuire à l'individu si elles étaient combinées en homozygotie. Les scientifiques qui ont conduit ces études suspectent que les chiffres auxquels ils sont parvenus sont en fait artificiellement bas, ce pour diverses raisons valides. Ils estiment que le nombre réel peut être plus près de 3 mutations délétères par individu et par génération. Mais, alors, comment se fait-il que nous n'ayons pas une multitude de maladies génétiques? L'explication est relativement simple : cela tient au mode de reproduction sexué et à la combinaison des allèles des gènes lors du croisement de deux individus non-apparentés. Quand cette compensation ne peut pas exister parce que les deux parents ont déjà pour une grande part les mêmes allèles, il en résulte une dépression de consanguinité dans leur descendance directe, ou, si ce n'est pas le cas, après quelques générations supplémentaires de tels croisements. La dépression de consanguinité englobe une large variété de défauts, physiques et sanitaires. Généralement, un sujet consanguin présente plusieurs de ces défauts, mais pas tous. Ces défauts incluent : · Une incidence accrue de maladies génétiques récessives. · Une fertilité réduite · Une fréquence accrue d'apparition de défauts congénitaux tels que les becs croisés. · Des asymétries variables. · Une réduction des poids. · Une mortalité embryonnaire plus élevée. · Un rythme de croissance moindre. · Une taille adulte plus faible. · Une perte d'efficacité des défenses immunitaires. La consanguinité affecte TOUJOURS le système immunitaire. Que ces effets se remarquent ou non dépend de la qualité des soins prodigués aux animaux, du fait que l'éleveur ait ou non des animaux non-consanguins qui ont grandi dans le même environnement pour permettre une comparaison, et de la CHANCE. Les effets de la consanguinité sur le système immunitaire Le plus grand dégât causé par la consanguinité est une diminution inévitable de l'efficacité du système immunitaire. Le système immunitaire des oiseaux est un étonnant système intriqué, conçu pour lutter contre tout potentiel intrus étranger. Il est absolument dépendant de la diversité génétique. Quand un animal a des copies identiques des gènes de son système immunitaire, celui-ci est plus limité dans ses capacités de prévention des maladies. Au final, l'animal peut très bien se défendre contre certaines maladies, mais est extrêmement susceptible à d'autres. Ce phénomène s'observe à la fois dans des conditions de laboratoire (il existe des listes des maladies auxquelles peuvent résister chaque souche se souris de laboratoire consanguine, et celles contre lesquelles elles ne peuvent pas se défendre) et dans le domaine des espèces menacées. Il y a un groupe de gènes qui joue un rôle critique dans la capacité d'un animal à se défendre contre toute la variété de maladies auxquelles il peut être exposé : les gènes du CMH (le complexe majeur d'histocompatibilité). Ce sont les gènes qui permettent de marquer virtuellement toutes les cellules de l'organisme vivant pour aider le système immunitaire à distinguer le "soi" des intrus étrangers (le "non-soi") tels que des bactéries ou des virus. En plus de désigner comme "soi" une cellule du corps, ces gènes permettent de remplir une autre fonction essentielle. Ils servent à la liaison et à la présentation de toute molécule étrangère (ou antigène) au système immunitaire. Cette présentation d'antigène est nécessaire pour que les cellules du système immunitaire détectent et répondent à une invasion. Malheureusement, chaque protéine du CMH peut seulement se lier et/ou présenter une sélection d'antigènes. Heureusement, nous autres Mammifères avons un nombre important de gènes du CMH et il existe de nombreuses versions (ou allèles) de chacun de ces gènes. Ces gènes jouent un rôle critique dans la capacité du système immunitaire à différencier ce qui est vous de ce qui est un objet étranger, comme à présenter les antigènes étrangers à votre système immunitaire. La diversité au sein de ces gènes est probablement essentielle pour qu'une espèce survive à la variété d'organismes pathogènes auxquels les individus peuvent être exposés. Prenons un exemple simplifié. Imaginons qu'il y a 2 gènes du CMH, chacun ayant 5 allèles. Cela peut donner un total de 225 génotypes différents ! En fait, chez l'homme, il y a au moins 9 gènes distincts du CMH de classe I, et beaucoup plus de gènes de classe II, sans même parler des gènes de classe III. A ce jour, pour les 3 gènes les plus étudiés parmi les gènes de classe I, on a découvert 37 allèles pour l'un, 59 pour l'autre et 111 pour le troisième ! Cela entraîne une considérable diversité de capacités de défenses immunitaires dans l'ensemble de la population. Cette considérable variation permet aux cellules de notre corps de réagir à une grande variété d'antigènes, nous permettant ainsi de nous défendre contre une grande variété de maladies. Un autre bénéfice ajouté de ce système, du fait de la considérable variabilité des gènes du CMH, est que les probabilités sont élevées, dans une famille donnée, que la mère et le père aient des jeux d'allèles complètement différents, de sorte que tous les enfants ont une combinaison unique. De cette manière, si une pathologie donnée parvient à échapper au système immunitaire d'un membre de la famille, il n'est pas sûr qu'elle puisse en faire autant avec les autres membres. Quand un animal est hautement consanguin, ces variations sont dramatiquement réduites. En reprenant notre exemple simplifié à deux gènes avec 5 allèles chacun, un animal hautement consanguin serait homozygote pour ces deux paires alléliques et ne produirait que deux molécules du CMH. Ce qui empire les choses, c'est en fait que tous les animaux de ce groupe consanguin auraient les mêmes deux molécules, de sorte que si un animal ne peut pas se défendre immunologiquement contre une maladie, aucun ne le peut ! comment calculer le degré de consanguinité de deux individus ? (ce lien vous montrera comment faire, c'est pour les chiens, mais c'est la même technique pour les volailles et pour tous le monde d'ailleur!) http://www.braquedubourbonnais.info/fr/calcul-consanguinite.htm Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
siffleur1111 0 Posté(e) le 1 juillet 2007 merci willy pour ts ces renseignements precieux Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
chicken1 0 Posté(e) le 1 juillet 2007 Si j'ai bien compris ce qu'il faut à tout prix éviter ce sont les croisements frères - soeurs, c'est vrais que pour fixer une lignée les éleveurs de chiens utilisent souvent le croisement père - fille ou mère - fils. grand pere -petite fille Le problème c'est qu'une fois la lignée fixée, il est souvent necessaire de rajouter du sang neuf, car le taux de consanguinité est élevé, dans ce cas ont prend le risque de perdre les particularité de cette lignée surtout si l'on a pas de tracabilité sur le nouvel intervenant. Escuses moi willy étant novice, je n'ai pas un vocabulaire très technique, n'hesites pas à rectifier là où je me trompe. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité willy01 Posté(e) le 1 juillet 2007 non, chiken, tu as parfaitement résumé la chose! rien a redire Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Regis16 0 Posté(e) le 1 juillet 2007 merci willy! il nous faudrait maintenant le son de cloche des éleveurs, avec les "bienfaits" de la consanguinité pere/fils ou mere/fille. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 1 juillet 2007 L'accouplement en ligne directe permet de conserver certains bons caractères et de les axcentuer,mais inévitablement les mauvais aussi. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites