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Le Chien-Loup de Saarloos

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Le Chien-Loup de Saarloos



Son histoire:


Le Chien loup de Saarloos est une race encore jeune et tient son nom de son créateur Monsieur Lendeert Saarloos (1884-1969). Cet aventurier au long cours vouait une passion aux animaux de tout ordre et en possédait un grand nombre. Il était tenu par une réputation d’original, qui ne pouvait qu’exister au vu de sa ménagerie. Curieux, il entreprit diverses expériences de croisement dont celui d’une louve et d’un chien.
Lendeert Saarloos considérait en effet que le chien domestique était perverti et avait perdu un nombre important de facultés. Il entreprit donc de les réintroduire en produisant des chiens résistants tant sur le plan de la santé que sur celui des facultés physiques et psychiques. Intelligent, attentif, observateur, réactif, aux capacités olfactives supérieures, le chien de Lendeert Saarloos serait un animal possédant les qualités du monde domestique (lien avec l’humain, apprentissage, dressage, écoute) et celles du monde animal (prudence, réactivité, odorat, résistance naturelle). Tel fut le cahier des charges qu’il se fixa.

Pour se faire, il utilisa une louve accouplée à un chien ayant fait ses preuves dans l’utilitaire. Ainsi naquît l’acte de création de celui qu’on appellera des décennies plus tard, le Chien loup de Saarloos.

Historique (1937-1960): de l’hybride F1 aux chiens loup d’utilité

Lendeert Saarloos choisit comme fondateurs de la race une louve européenne de la branche sibérienne « Fleur », acheté au zoo Blijdorp de Rotterdam et un berger prussien dénommé Gérard von Fransenum (Axel von Stuberstein x Wotan’s Irmhild) dont les qualités utilitaires de la lignée étaient reconnues.
Une première portée naquit au printemps 1936 mais fut atteint de la maladie de Carré, L.Saarloos refusant de recourir aux vaccins et aux soins, persuadés des qualités de résistances de ce type de croisement. L’ensemble des chiots périt donc en quelques jours.

En 1937, L.Saarloos fit une seconde portée d’où naquit deux femelles grises (« Pittha » et « Fleurie ») et un mâle qui décéda lui aussi de maladie. Enfin, en 1938, une troisième portée vit la naissance de « Barré », premier mâle qui servit de base à la race. A compter de ce chiot, Lendeert Saarloos savait qu’il détenait le potentiel pour élaborer sa sélection et commença la reproduction

En 1939, il croisa d’abord à nouveau Gérard(fondateur) avec Fleurie (F1) et obtint Largo et Kaja qui fut le premier Saarloos brun de forêt. Puis en 1940, il ajouta du sang de berger prussien en croisant Dela (BA, fille de Gérard) et Largo (F2, portée 1939) et la même année, reproduira Barré (F1, portée 1938) avec Fleurie (F1, portée 1937). De ces portées, Saarloos fit des observations et retira de la reproduction les chiots qui ne lui semblaient pas apte à l’utilité (notamment ceux ayant gardé l’instinct de fuite du loup). De ces deux portées, il convient de retenir Tarzan (F3) qui resta dans les programmes de reproduction. En 1941, il croisa Max (berger allemand d’origine prussienne, fils de Gérard) avec Pittha (F1, portée 1937) puis Fleurie (F1, portée 1937).
L’ensemble des chiots fut considéré avec une forte impression tant sur le plan physique (hauteur, ossature, pelage, allure.) que sur le plan des qualités psychiques (caractère doux, très « prussien ») et commença la formation utilitaire, notamment de chien policier.

Convaincu des bonnes caractéristiques de ces chiens, il baptisa sa race « Chien loup européen » et fit une demande d’admission au Livre des Origines Néerlandais auprès des instances de son pays. Cette demande fut rejetée en partie de par « l’homme et son originalité » que de par « le lobbying du Club des Bergers Allemands ». La raison officielle fut celle de l’hétérogénéité de la race et de l’absence d’aptitudes au dressage. Saarloos intéressa donc des Chien loup européen Saarloos en pistage, chien d’aveugle et de défense qui donna quelques résultats, d’autant que certains chiens furent produits par des éleveurs autres que Lendeert Saarloos et mieux socialisés. L.Saarloos créa une école de dressage de chien guide d’aveugle à Dodrecht et entrepris de démontrer les aptitudes de sa race.

Il fit également appel à un généticien, L.Hagendoorn, afin de maîtriser les consanguinités importantes de son élevage et qui permit à L.Saarloos de poursuivre sa sélection. Le rôle de ce docteur fut très important dans la préservation de la race en aidant Saarloos à empêcher le « dégénérescence » qui menaçait le cheptel.

Historique (1960 à nos jours): du retour du loup au Chien Loup de Saarloos

L.Saarloos continua son élevage et se trouva confronté à la nécessité d'amener une diversification du patrimoine génétique. L'histoire ne permet pas de connaître précisément le nombre de loups utilisés par L. Saarloos dans la construction du chien loup européen mais l'hypothèse la plus sérieuse reste que ce dernier n'utilisa de facto qu'une seule louve complémentaire à Fleur (Fleur II) et qui porta en 1963. Les autres hypothèses tels l'utilisation d'un loup noir du Canada ou des croisements supplémentaires et divers (Loups, Husky de Sibérie) nous paraît relevé bien plus d'une histoire " légendée " que d'un relevé historique du travail de L. Saarloos, aucun fondement ne permettant d'approuver ces hypothèses pourtant répandues…

Ce croisement avec Fleur II fut cependant pour L. Saarloos un semi-échec dans le sens où il donna en fait un exit à ses amis faisant valoir et prévaloir une esthétique lupoïde au détriment du principe même de l'élevage de L.Saarloos qui était une sélection par le caractère et l'utilité. La descendance avec Fleur II en 1963 a eu de plus pour conséquence un renforcement de l'instinct de fuite caractéristique du loup.

Ce renforcement annihila les derniers espoirs de L.Saarloos dans le caractère utilitaire de sa race d’autant que sa seconde demande de reconnaissance au Livre des Origines était à nouveau rejetée. Le dressage des Saarloos comme guide d’aveugle cessa dans les années 70 à la mort du créateur et le Chien Loup Européen devint un animal de compagnie, standardisé en tant que tel.

L.Saarloos décéda en 1969, convaincu probablement que sa race ne lui survivrait pas. Il a fallu le courage de Mme Saarloos et de sa fille Marijke pour sauver les Chiens loups de Saarloos et reconstruire avec quelques passionnés cette race. En 1975, la race est enfin reconnue par le Conseil d’Administration Cynologique Néerlandais avant d’être inscrite quelques années plus tard au Registre puis par la FCI et prends le nom de son créateur : Chien loup de Saarloos. Le Standard est rédigé en prenant Zaska Vvan de Kilstroom comme modèle.
Le premier Chien loup de Saarloos est importé en France par Mme Patricia Wartelle au début des années 90. A ce jour, les effectifs du Saarloos restent restreints et la diffusion limitée. Le Berger Hollandais Club de France gère la race (BHCF / rubrique club et liens) Trente naissances ont eu lieu en 2003 inscrits au Livre des Origines Française.

Conclusion

L.Saarloos a créé un chien aux qualités naturelles indéniables. Beaux, puissants, affectueux, le Saarloos est à l’image de sa création. Original dans le monde canin. Mais sans utilité. Il est simplement le reflet de l’esthétique sauvage et de la passion de quelques-uns.

Son aspect et son comportement lupoïde marque l’échec de l’idée originelle de son créateur mais le Chien loup de Saarloos a aujourd’hui dépassé son maître. Son créateur. Le Saarloos est devenu Un. Il est Lui. Il vit désormais par lui même. Et ses passionnés l’ont compris. Puisse notre société lui laisser une place au coeur des hommes et du monde canin.


Son aspect:

Le Saarloos est un chien puissant, lupoïde, au poil dur et droit, qui autour du cou, forme un col bien visible. Il est bâti harmonieusement et possède de longues pattes sans pour autant donné l’impression d’être haut sur patte. Le diphormisme sexuel est marqué, les mâles et les femelles se distinguant par leur allure et leur apparence.


Les yeux sont moyens en forme d’amande et de préférence jaune. Le nez est large et robuste et, suivant la couleur de la robe, la truffe est noire ou foie. Les oreilles sont dressées, de grandeur moyenne et se termine presque en pointe. Le dos est droit et massif.
La queue est implantée assez bas et portée en sabre. Les pieds sont un peu ovales avec des doigts légèrement arqués.

L’allure est légère, large et souple mais prudente, permettant un changement de rythme rapide. La démarche est très typique et fait songer à celle du loup.

Sa taille varie de 65 à 75 cm pour les mâles et de 60 à 70 cm pour les femelles.

Les couleurs admises vont du noir à nuance clair jusqu’au noir foncé (gris loup), du brun à nuance claire jusqu’au brun foncé (feuille morte) et du crème très clair au blanc (cette couleur semble néanmoins avoir disparue).


Son comportement:

Le Saarloos est un chien puissant, lupoïde, au poil dur et droit, qui autour du cou, forme un col bien visible. Il est bâti harmonieusement et possède de longues pattes sans pour autant donné l’impression d’être haut sur patte. Le diphormisme sexuel est marqué, les mâles et les femelles se distinguant par leur allure et leur apparence.


Les yeux sont moyens en forme d’amande et de préférence jaune. Le nez est large et robuste et, suivant la couleur de la robe, la truffe est noire ou foie. Les oreilles sont dressées, de grandeur moyenne et se termine presque en pointe. Le dos est droit et massif.
La queue est implantée assez bas et portée en sabre. Les pieds sont un peu ovales avec des doigts légèrement arqués.

L’allure est légère, large et souple mais prudente, permettant un changement de rythme rapide. La démarche est très typique et fait songer à celle du loup.

Sa taille varie de 65 à 75 cm pour les mâles et de 60 à 70 cm pour les femelles.

Les couleurs admises vont du noir à nuance clair jusqu’au noir foncé (gris loup), du brun à nuance claire jusqu’au brun foncé (feuille morte) et du crème très clair au blanc (cette couleur semble néanmoins avoir disparue).


Son caractère:

Les spécificités du Saarloos qui en font ses atouts et ses difficultés, outre sa morphologie, relèvent du caractère qui nécessite de posséder quelques notions sur le loup pour « être et savoir être » le compagnon du Chien loup Européen.

Comme le loup, le Saarloos développe un instinct marqué de la meute, donc de la famille humaine qui l’accompagne. Cet élément est primordial dans la compréhension de son caractère. Fort attaché à ses maîtres, il ne peut pas comprendre la « solitude », signifiant une mort annoncée au sein du monde naturel. Il convient donc d’être très disponible pour votre Saarloos. A défaut, le stress de la séparation engendrera des destructions au sein de votre foyer et votre relation sera entaché d’une méfiance réciproque dont l’origine vous sera imputable.

Sa nécessité d’un contact étroit avec son maître ne l’empêche pas d’être têtu (voire effronté) et indépendant. Le maître devra donc être encore plus têtu pour obtenir un acte (ou plutôt un non-acte). Le Saarloos est doté d’une intelligence supérieure avec une vivacité d’observation très marqué. Il apprend donc rapidement mais uniquement par des méthodes sans contrainte. Il faut notamment se souvenir que le Saarloos calque son attitude sur son maître.
Le Saarloos, là encore comme le loup, possède un instinct de méfiance qui se déclenche par la fuite lors de situations inconnues. Un Saarloos aura toujours une phase d’observation préalable avant toute rencontre ou toute décision. Cet instinct est inhérente à la race. Par contre, le Chien Loup Européen est curieux de nature. Cette curiosité vous permettra, après un temps d’observation, de voir revenir votre Saarloos vers vous puis éventuellement vers la cause de la fuite, vos amis par exemple.

Le Saarloos est donc un chien de fort caractère qu’il convient de respecter dans son physique et dans son caractère pour «être et savoir être ». Attachant, affectueux, sincère et droit, le Saarloos ne transige pas et se montre avec l’humain comme il est. Pas plus. Pas moins.


Son utilité:

« Fortement marqué par l’empreinte du loup, le Saarloos est un chien au caractère sauvage, difficile à éduquer et quasiment impossible à dresser »

Si quelques Saarloos ont pu être soumis à un travail (guide, sauvetage), ils ne sont restés qu’une exception dans l’histoire du Saarloos et les essais n’ont jamais été concluants.
Disons le tout net, le Saarloos n’est d’aucune utilité. Il peut éventuellement vous prévenir de la présence de quelques étrangers par un aboiement rauque mais si l’étranger persiste, le Saarloos ira observer la scène de loin=. Il ne peut donc servir ni de chien de garde ni de défense.


Certains peuvent accomplir quelques parcours d’agility, un peu de cross canin ou de VTT mais sans prétention de compétition,ni d’ambition personnelle.

Le Saarloos est un chien de compagnie. La aussi, pas plus, pas moins.



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Citation :
Standard F.C.I. N°311 / 04.10.2000 / F
CHIEN-LOUP DE SAARLOOS
(Saarlooswolfhond)


TRADUCTION : Dr J- M. Paschoud et prof. R. Triquet.
ORIGINE : Pays-Bas.


ZASKA VAN DEN KILSTROOM
fut la chienne qui servit de modèle pour l'écriture du standard


DATE DE PUBLICATION DU STANDARD D’ ORIGINE EN VIGUEUR
22.01.1999.

UTILISATION
Le Chien-loup de Saarloos n’a pas été élevé en vue
d’une prestation de service déterminée ; il possède des aptitudes qui lui
permettent d’être un chien de compagnie et de famille fidèle et digne
de confiance.

CLASSIFICATION F.C.I.
Groupe 1 Chiens de berger et de bouvier
(sauf chiens de bouvier suisses).
Section 1 Chiens de berger.
Sans épreuve de travail.


BREF APERCU HISTORIQUE
Leendert Saarloos (1884-1969) aimait
la nature et tout spécialement les chiens. Il était cependant d’avis que
les chiens étaient trop humanisés et, en sa qualité d’amateur du berger
allemand, il avait l’ intention de revivifier dans cette race les dispositions
naturelles afin d’obtenir un meilleur chien d’utilité. Dans ce but, il croisa
le mâle berger allemand Gerard van der Fransenum, un chien de type
prussien classique, avec Fleure, une louve originaire de la branche
sibérienne du type européen (1932). Par accouplement des
descendants avec le père, il obtint une population de base dont les
animaux étaient porteurs de plus d’un quart de sang de loup. Au cours
de la phase expérimentale suivante, grâce à une sélection sévère, il
créa une nouvelle race, le « chien-loup européen ». Des exemplaires
sélectionnés de cette nouvelle race donnant satisfaction comme chiens
d’aveugle, on crut en premier lieu que cette race serait apte à cet
emploi. Mais un apport augmenté de sang de loup, avec le temps,
l’hérédité utilitaire de l’aïlleul Gerard se perdit et il devint évident que
cette race était en général peu apte au travail de chien d’utilité et en
particulier à celui de chien d’aveugle. Le patrimoine de Leendert
Saarloos, non pas un chien d’utilité, mais un chien doté de qualités
naturelles, fut reconnu comme race en 1975. En l’honneur de son
créateur, on lui donna à l’époque le nom de « chien-loup de Saarloos »,
distinction bien méritée..Dès lors, c’est la « Nederlandse Vereniging van Saarloosw olf honden »
(association hollandaise du chien de loup de Saarloos) qui fut chargée
de défendre les intérêts de cette race, entre autres en rédigeant le
nouveau standard qui suit.

ASPECT GENERAL
Le chien-loup de Saarloos est un chien de forte
constitution dont l’aspect extérieur (conformation, allures, robe) fait
penser à un loup.



Il est de construction harmonieuse et a des
membres assez longs, mais qui ne donnent pas l’impression que le
chien est haut sur pattes. Les caractères sexuels sont prononcés chez
les mâles comme chez les femelles.

PROPORTIONS IMPORTANTES
Le chien-loup de Saarloos est plus
long que haut. Le rapport entre la longueur du museau et celle du
crâne est de 1 :1.

COMPORTEMENT / CARACTERE
Chien vif et débordant d’énergie,
de caractère fier et indépendant. Il n’obéit que de sa propre et libre
volonté ; il n’est pas soumis. Il est attaché à son maître et au plus haut
degré digne de confiance. Envers les étrangers, il est réservé,
passablement méfiant. Sa retenue et, dans des situations inconnues,
son instinct de fuite semblable à celui du loup sont typiques pour le
chien-loup de Saarloos et devraient être maintenues comme
particularités de la race. A l’approche d’un chien-loup de Saarloos, les
étrangers devraient faire preuve d’une certaine compréhension envers
le comportement de ce chien, pour sa réserve circonspecte et pour son
instinct de fuite, particularités qu’il porte dans son patrimoine
héréditaire. Une approche forcée et indésirable par un étranger peut
provoquer la manifestation de l’instinct de fuite. En empêchant cet
instinct de se manifester, par exemple en diminuant la liberté de
mouvements du chien par une laisse, le chien peut se comporter
comme s’ il avait peur.

TETE
La tête doit rappeler l’impression que fait celle d’un loup et
correspondre harmonieusement dans ses dimensions avec le corps.
Vue de dessus et de profil, la tête a la forme d’un coin. La ligne qui va
du museau à l’arcade zygomatique bien développée est très
caractéristique. Conjointement à la forme adéquate et la position des
yeux, cette ligne donne l’aspect recherché semblable à celui d’un loup.


REGION CRANIENNE
Crâne : Il est plat et large ; en ce qui concerne sa largeur, il faut mettre
en garde contre une largeur exagérée qui porterait atteinte à sa forme
en coin typique. L’os occipital et le pourtour de l’orbite ne doivent pas.être trop visibles ; l’arcade sourcilière doit se fondre sans heurt avec le
crâne.
Stop : La dépression naso-frontale est peu marquée.


REGION FACIALE
Truffe : Bien pigmentée.
Museau : Fort. Le chanfrein est droit.
Lèvres : Bien jointives.
Mâchoires/dents : Les mâchoires supérieure et inférieure, bien
développées, présentent une denture solide et un articulé en ciseaux
complet, qui n’est acceptable que s’il est bien ajusté. En comparaison
avec le crâne, la mâchoire supérieure ne doit pas paraître grossière :
un museau trop grossier altère la forme typique semblable à celle du
loup. La mâchoire inférieure n’a rien de remarquable.
Yeux : De préférence de couleur jaune, en forme d’amande, placés
légèrement obliquement, pas proéminents ni ronds, les paupières étant
bien appliquées sur le globe oculaire. L’expression est attentive,
réservée il est vrai, mais pas craintive. L’oeil est très caractéristique de
la race et souligne l’aspect recherché de ressemblance avec le loup.
L’expression recherchée n’est obtenue que par un oeil de couleur
claire. Il faut accorder une grande importance à la couleur, la forme et
la bonne position de l’oeil.
Chez le sujet plus âgé, la couleur jaune de
l’oeil peut devenir plus foncée, mais le ton jaune d’origine persiste à
travers elle. Une prédisposition à la couleur brune est moins
recherchée. L’orbite se fond imperceptiblement dans le crâne. Une
orbite trop marquée conjointement à une arcade sourcilière accentuée
et un stop marqué sont des défauts.
Oreilles : De grandeur moyenne, charnues, triangulaires avec une
extrémité arrondie ; leur face interne est couverte de poil. Les oreilles
sont attachées à hauteur de l’oeil. Elles sont très mobiles et expriment
l’humeur et les émotions du chien. Les oreilles trop en pointe et
attachées trop haut sont des défauts. Les oreilles attachées trop
latéralement altèrent la forme typique de la tête et sont de ce fait moins
recherchées.

COU
Sec et bien musclé ; il se fond en ligne harmonieuse avec le
dos ; de même, la ligne de la gorge se fond sans heurt avec le poitrail.
En hiver, surtout grâce au poil de saison, le cou peut s’orner d’une
belle collerette. Le fanon est minimal et ne frappe pas le regard. Il est
caractéristique que, chez le chien-loup de Saarloos au petit trot, la tête
et le cou forment une ligne presque horizontale.

CORPS
Le chien-loup de Saarloos est plus long que haut.
Dos : Droit et fort.
Côtes : Normalement cintrées.
Poitrine : La ligne harmonieuse de la poitrine atteint au maximum le
niveau des coudes. Vus de face, le poitrail et l’ inter-ars paraissent
modérément larges. Il convient d’éviter une région thoracique trop
massive, car elle altérerait la silhouette typique qui caractérise ce
trotteur-né. La silhouette est plutôt élancée et très semblable à celle du
loup.
Ligne du dessous : Tendue et légèrement remontée.

QUEUE
Elle est large à sa naissance et abondamment pourvue de
poils ; elle atteint au moins le niveau du jarret. Elle semble attachée un
peu bas, fait qui est souvent accentué par une légère dépression près
de l’attache. La queue est portée légèrement en forme de sabre à
presque entièrement droite. Quand le chien est excité ou au trot, elle
peut être portée plus haut.


MEMBRES

MEMBRES ANTERIEURS : Les antérieurs sont droits et bien musclés.
Les os ne sont pas grossiers et leur section est ovale. Par rapport au
corps, les membres sont quelque peu graciles.
Epaules : Les omoplates sont de largeur et de longueur suffisantes.
Elles forment avec la verticale un angle d’environ 30°, un angle normal
non exagéré.
Bras : De même longueur que l’omoplate. Angle entre l’omoplate et le
bras normal, pas exagéré.
Coudes : Bien au corps, sans être serrés contre la poitrine. Vu l’arcure
des côtes et la localisation correcte de l’ épaule et du bras, l’écartement
entre les deux antérieurs est modéré.
Pieds antérieurs : Pieds de lièvre, bien musclées et cambrés, avec des
coussinets fortement développés, ce qui, conjointement au carpe solide
et au métacarpe légèrement oblique, assure un assortiment élastique
des mouvements. En station, un pied légèrement tourné vers
l’extérieur est admis.

MEMBRES POSTERIEURS : La position du bassin est normale.
Cependant, à cause de l’attache basse de la queue, qui est
fréquemment accentuée par une légère dépression, le bassin donne
souvent l’impression d’être plus oblique. Les angles des postérieurs
sont en harmonie avec ceux des antérieurs. Les allures légères
typiques de la race dépendent dans une grande mesure de la bonne
angulation du grasset et du jarret. Le moindre écart empêche le
déroulement de ce mouvement typique. Chez le chien en station, les
jarrets légèrement clos sont autorisés..
Cuisse : De longueur et largeur normales, fortement musclée.
Grasset : Pas exagérément coudé.
Jarret : L’angle ne doit pas être exagéré. Les os et les muscles
permettent une extension optimale de l’articulation.
Métatarse : Suffisamment long (pas court), moyennement oblique.
Pieds postérieurs : Bien développés, bien cambrés.

ALLURES
Le chien-loup de Saarloos est un trotteur typique et
endurant aisément capable de franchir de longues distances à sa
cadence particulière. Son allure naturelle ne le fatigue guère et
rappelle celle du loup. Il se distingue d’autres races par son allure
légère très spécifique. Le bon déroulement des mouvements dépend
fortement de différents détails de construction corporelle ; avant toute
chose, ce sont les angulations entre les diff érents membres qui
exercent la plus forte influence. Au trot franc et dégagé, le chien-loup
de Saarloos porte la tête et le cou presque horizontalement ; c’est alors
que la position des yeux et la forme cunéiforme de la tête sont
caractéristiques. Au trot soutenu, allure typique de la race, le chien ne
présente pas une allonge exagérée ; tout comme une poussée trop
forte, une allonge exagérée déformerait l’allure typique et légère qui est
un modèle idéal de mouvement économe en énergie.


ROBE
POIL : Le pelage est différent en été et en hiver. En hiver, c’est
généralement le sous-poil qui est prédominant ; avec le poil de
couverture il forme une fourrure abondante qui couvre tout le corps et
dessine autour du cou une collerette bien définie. En été, c’est le poil
de couverture qui prédomine sur tout le corps. Des dif férences de
température en automne et en hiver peuvent exercer une grande
influence sur le sous-poil; mais la prédisposition à former du sous-poil
doit au moins être présente. Il faut que le ventre, la face interne des
cuisses et aussi le scrotum soient recouverts de poil.
COULEUR : Les couleurs admises sont :
• Sable ou fauve clair à foncé charbonné, dit gris de loup.
• Sable ou fauve clair à foncé ombré de marron, dit brun de forêt
(Bos bruin).
• De crème blanchâtre (sable) clair à blanc.
La pigmentation de la truffe, du bord des paupières, des lèvres et des
ongles doit être noire chez le chien-loup de Saarloos gris de loup ou
blanc, couleur foie chez le sujet « brun de forêt » ou blanc-crème. Le
poil de toute la région inférieure du corps, à la face interne des
extrémités et dans la région postérieure des culottes est de couleur.claire. A la face externe des membres, aussi bien le sujet gris de loup
que le sujet « brun de forêt » présentent un poil de couleur foncée. Ils
devraient aussi avoir un masque qui souligne l’expression.


TAILLE
La hauteur au garrot du chien-loup de Saarloos varie
pour les mâles de 65 à 75 cm,
pour les femelles de 60 à 70 cm.
De légers écarts vers le haut sont admis.

DEFAUTS
Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré
comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité.
Tête
• Oei l trop rond, yeux proéminents.
• Orbite trop fortement accentuée, avec les sourcils qui ne se fondent
pas en ligne harmonieuse avec le crâne, ce qui va avec un stop
marqué et des yeux trop ronds.
• Oreilles attachées trop haut ou/et oreilles pointues.
• Oreilles trop écartées.
Corps
• Trop descendu, trop court.
Queue
• Queue enroulée.
• Queue portée sur le dos.
Membres
• Ossature des membres trop grossière.
Robe
• Les couleurs trop peu intenses sont moins recherchées.
• Mauvaise répartition des poils foncés avec formation d’une selle
noire.


DEFAUTS ELIMINATOIRES
• Couleurs autres que les couleurs admises.
• Toute forme d’agressivité.
N. B. : Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal
complètement descendus dans le scrotum.

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