La cour des miracles ...

[André77 0]

Vu sur le 30 millions d'amis de Mars 2010 Edito - La cour des miracles

Mars 2010 - Certains animaux abandonnés ou maltraités ont la chance, un jour, de croiser la route d'une personne qui leur donnera une nouvelle vie. Un des plus beaux spectacles, des plus poignants aussi, c'est de voir un chien ou un chat quitter le refuge qui l'a recueilli aux côtés de nouveaux maîtres. Je me demande toujours ce que ressentent ces animaux au moment où ils tournent le dos aux barreaux de leur cage. Probablement de l'angoisse à quitter ce qui était devenu, somme toute, leur "chez eux", où leur gamelle était toujours pleine, de la tristesse aussi à l'idée d'être séparés de leurs voisins d'infortune, de la méfiance enfin envers ces inconnus qui les emmènent, malgré leur sourire chaleureux. Chaque rescapé traîne derrière lui un passé plus ou moins douloureux : de l'insoutenable tristesse d'une séparation imposée aux sévices les plus monstrueux, la liste des horreurs dont sont capables certains êtres humains est longue Alors, pour aider tous ceux qui viennent chercher ces laissés-pour-compte en espérant leur donner une autre image des hommes, notre numéro de mars revient sur les bons gestes à accomplir pour une adoption réussie. Qu'il s'agisse d'un chien, d'un chat, d'un cheval, d'un âne ou encore d'un petit rongeur, offrir une nouvelle vie faite de tendresse et d'amitié à des êtres sensibles qui en ont tant manqué, est un bonheur que je vous souhaite à tous. C'est là un magnifique geste de générosité de votre part, mais sachez que vous en serez récompensé tout au long des années que vous allez passer ensemble. Il est vrai que ce que retiennent le plus souvent ceux qui ont adopté des animaux en détresse, c'est justement cette joie que ces derniers leur apportent, par leur présence reconnaissante. Je pense tout particulièrement à ces personnes dont la maison est une cour des miracles où des animaux estropiés côtoient des "anciens" sans âge, où des chiens et des chats qui n'avaient aucune chance d'être adoptés parce que trop vieux ou trop "moches" se retrouvent, insouciants, enfin, allongés sur des canapés douillets, où chacun reçoit les soins appropriés à son état de courage, de fidélité et d'amour ) toute épreuve mais aussi une douce tristesse que seule la certitude de leur avoir donné une fin de vie heureuse estompe... Un tout petit peu ! Reha Hutin