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Zaltys11

blog de la SHF

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J'ai trouvé ça sur le site de la Société Herpétologique de France. C'est un article parmi d'autres, leur blog contient des trucs sympas.

Premières évidences du déclin des serpents
La première étude montrant un déclin inquiétant de différentes populations de serpents a été publiée ce mois ci (Reading et al. 2010. Are snake populations in widespread decline? Biology Letters, doi:10.1098/rsbl.2010.0373). Cette étude a connu un écho mondial colossal, dans de très nombreuses grandes chaines de télévision (e.g. BBC, National Geographic, ABC, Al Jazeera…), radios, sites internet et journaux. Il suffit de taper « snake decline » sur google pour tester.

Avec nos collègues australien, britannique, italiens, nigérians et nous même (France), nous avons comparé nos jeux de données sur les suivis à long terme que nous menons depuis plusieurs décennies sur différents continents. Sur 17 populations (8 espèces de serpents incluant vipéridés, élapidés, colubridés, pythonidés), 11 ont connu un déclin catastrophique et ne montrent aucun signe de rétablissement. Les autres sont stables (ou en très légère augmentation). Toutes les populations suivies dans des zones non protégées ont vu leurs effectifs réduire considérablement. Très probablement à cause de la dégradation des habitats (perte des refuges, utilisation excessive des pesticides…). C’est précisément le cas pour les serpents étudiés en France qui souffrent énormément de l’intensification des pratiques brutales de l’agriculture (remembrement très fort, pollutions graves...) au détriment d’une agriculture en phase avec la protection de l’environnement. Les populations stables sont toutes dans des réserves naturelles protégées. Cependant, des populations ont décliné alors même qu’elles se trouvaient dans les zones protégées, ce qui signale l’existence de causes encore mystérieuses et probablement poly-factorielles. Ce type de phénomène généralisé fait penser à la chute mondiale des effectifs d’amphibiens. Enfin, les déclins sont caractérisés par des baisses de populations très fortes et relativement synchronisées (entre 1998 et 2002).
Nos résultats sont inquiétants et nous encourageons nos collègues à confronter leurs données avec les notres. Si nos conclusions s’affirment, les c*nséquences pourraient être dramatiques. Le seul point positif est l’énorme publicité faite dans les médias, toujours réalisée dans une optique de conservation et d’urgence à protéger les reptiles.

Xavier Bonnet
CEBC-CNRS

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