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Snake House11

Possible constipation Brongersmai.

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Bonjour filipe,

Non tu n'es pas parano, , cette espèce est effectivement déstabilisante en ce qui concerne le rythme des selles.
Ils peuvent rester très longtemps sans déféquer, mais c'est un phénomène normal chez les trois espèces (curtus/ breitensteini/brongersmai).

Ce que tu sens à la palpation, ce sont des urolithes. Là encore, ce phénomène est normal, dans une certaine mesure, puisque leur taille varie en fonction de l'état d'hydratation ou de déshydratation de l'animal, ainsi que du chauffage par le sol auquel il est exposé.

Si l'animal est correctement chauffé (sans excès) est correctement hydraté, il expulsera sans problème cet acide urique. Si l'animal est trop chauffé et déshydraté, la taille (et parfois la forme) de ces urolithes peut posé problème. Mais si le dernier quart du corps de ton python n'est pas déformé, il n'y a pas de raison pour qu'il ne les expulses pas naturellement avec les prochaines selles.

Le fait que tu chauffes à 30°C au point chaud ne pose pas de problème, tant que l'animal peut se soustraire à cette température légèrement au dessus de sa TMP (Température Moyenne Préférentielle). Avec le temps, tu remarqueras par toi même que l'animal évitera de plus en plus la zone à 30°C. Le danger n'est pas qu'il soit trop chauffé, mais au contraire qu'il passe sont temps en zone fraiche pour échapper à l'excès de chaleur.
Nos système de gradient thermique offrent rarement de véritables intermédiaires entre le point chaud et le point frais. Hors cette espèce n'est pas du genre à migrer d'un point à un autre pour se thermoréguler. Il risque donc de rester à 25°C si c'est la température que tu as au point frais, non pas parce-que c'est ce qu'il lui convient, mais par défaut de trouver les 27/28°C qui lui sont idéals (température que l'on retrouve là où il se cache dans la nature).

Pour revenir rapidement sur ta question de départ... personnellement je ne m'inquièterai pas. D'après la photo, il ne présente pas de signe d'occlusion. Surtout avec un bac pour se baigner, il devrait évacuer tout cela sans problème. Wink

PS: L'écriture en bleu (et en rouge) est réservé à la modération.

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Lorsqu'il fait très chaud en été, il est possible de couper le chauffage, mais de toute façon le thermostat le fait déjà puisque c'est sa fonction.

28°C au point chaud et 25°C au point frais... pas en dessous. La nuit, on peut baisser le chauffage à 25/26°C au point chaud et toujours 25°C au point frais.

Les urolithes n'ont aucun rapport avec le fait que le serpent ne s'alimente pas encore. Les brongersmai sont très craintifs. Il faut parfois un peu de temps pour qu'ils se sentent en sécurité et commencent à s'alimenter.

Une particularité de l'espèce, c'est que de nombreux spécimens mangent du "déposé". Il ne frappent pas pour attraper leur proie.  
Il est préférable de procéder la nuit. On dépose une proie morte (sèche et à bonne température, 30°C environ) à quelques cm du rostre du serpent... puis on les laisse tranquille, dans le noir. On revient 30 mn plus tard, et la proie a disparue.
C'est plus facile avec du fraichement tué, car la proie reste chaude plus longtemps qu'avec du décongelé.

Pour la cachette, il faut comprendre comment ce type de Python chasse (et se camoufle) dans la nature. Il se place sous les feuilles. Donc quelques feuilles de papiers journal posées sur le serpent (en général il se glisse de lui même dessous), sont une bien meilleur cachète que les grottes hors de prix qu'on trouve dans le commerce. Il a besoin de se sentir en contacte avec ce qui le cache.

Et dernier point qui jusqu'à il n'y a pas très longtemps n'avait pas besoin d'être abordé pour cette espèce... c'est de limiter les manipulations, surtout tant qu'il ne s'alimente pas.
Un nouvel arrivant doit être placé en quarantaine (étudiant véto, inutile de préciser l'importance de cette partie, mais pour les autres qui liront ce post... Wink ), au calme. On lui proposera un premier repas après une semaine voir une dizaine de jours. Si il refuse, inutile de proposer tous les jours... On attendra la semaine d'après pour lui proposer à nouveau, en prenant soins de ne pas le stresser entre deux. Changer l'eau (et éventuellement substrat si urines ou selles) c'est juste ce qu'il y a à faire.

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BrongersmaiCurtus a écrit:

Lá encore, l'éleveur m'a mentionné de la manipulé assez souvent pour evité qu'il devienne agressif et par conséquant mordeur...


Oui et non... Je m'explique! Effectivement, un serpent (aglyphe bien entendu) nerveux qu'on ne manipule jamais risque de ne jamais tolérer le contacte de son soigneur. Il va assimiler son comportement de défense au fait qu'on le laisse tranquille, et donc reproduira ce schéma dès qu'on l'approchera.

Mais si le serpent n'est pas sur la défensive, ou qu'il se contente de souffler lors d'une manipulation, il n'y a pas de raison pour ajouter des manipulations à celles des soins type nettoyage, check, etc... c'est à dire quelques minutes une fois par semaine.

Il n'y a pas de raison pour que le serpent change de comportement en étant rarement manipulé. Ils ont une très bonne mémoire, et si ce spécimen se sent en confiance avec toi (et que tu ne change pas d'odeur corporelle), il n'y a aucune raison pour qu'il change de comportement.

Pour te donner un exemple concret, j'ai eu le cas de deux spécimens parfaitement calmes avec moi qui ont été cédé, et dont les nouveaux propriétaires avaient quelques problèmes de mise en confiance. Après plusieurs semaines (voir mois dans l'un des cas), lors de ma visite chez les nouveaux propriétaires, les serpents m'ont tout de suite reconnu et se sont laissés manipuler sans problème.
On ne sait pas encore si c'est l'odeur, la vue, ou tout simplement la façon d'approcher, mais le serpent est parfaitement capable de reconnaitre la personne qui l'aborde. De mon point de vu, c'est un mélange des différents facteurs énoncés précédemment qui permet au serpent l'identification... mais l'odeur doit jouer un rôle important à mon avis.

Dans le cas d'un animal nerveux, le but est de le conditionner de manière positive. Il doit associer la manipulation à quelque-chose de positif, ou a défaut quelque-chose qui n'est pas négatif.
Il est également important que la manipulation se termine une fois le serpent calme. Si on abandonne lorsqu'il est sur la défensive, comme expliqué plus haut, on le conditionne a reproduire ce schéma.

D'après ce que j'ai pu observer avec cette espèce, pour les jeunes, deux manipulations par semaines suffisent pour les spécimens les plus nerveux. L'important, une fois de plus, est de garder le petit aussi longtemps que nécessaire. En général, ils se calment au bout d'une minute, la respiration (et le coeur) ralentissent au bout de trois à quatre minutes, et si on recouvre l'animal d'un linge, tout en le gardant posé sur soit, il est parfaitement calme au bout de 5 minutes. On le garde posé sur soit 5 minutes de plus, dans une pièce correctement chauffée, à l'abri des courants d'air, puis on le replace doucement dans son bac. Ce n'est pas une science exacte, donc inutile de compter les minutes comme pour un temps de cuisson, mais c'est en général ce qu'on a observé avec nos petits.
Lors des séances suivantes, on ajoute des caresses du bout des doigts sur les flancs (on évitera le dos). En quatre ou cinq séances, l'animal est conditionné au soigneur qui a effectué les séances. Il faudra un peu plus de temps pour que le serpent soit conditionné à d'autres humains car il s'agit de spécimens qui sont plus peureux et plus prudent que les bonnes pattes qu'on trouve de plus en plus chez cette espèce.

Quoi qu'il en soit, le conditionnement ne s'applique pas à un animal qui vient juste d'arriver. Le plus important dans l'immédiat, c'est qu'il s'alimente. Donc les premières semaines, on oublie le conditionnement et on privilégie la tranquilité de l'animal.


BrongersmaiCurtus a écrit:
Il bel et bien placé en quarantaine, comme chaque serpent que j'adquire. malheureusement il doit être dans la même pièce... Faute de place pour l'isoler complètement ( maison de papa et maman y oblige ).


On fait avec les moyens du bord  Wink ... De toute façon, les maladies transmisses par l'air sont relativement rares chez les serpents. Les risques arriveraient en cas de symptômes type selles liquides voir ensanglantés avec gonflement du dernier tiers du corps (Cryptosporidiose) / et grosse infection respiratoire lié à un agent pathogène viral type paramyxovirose).

Si il n'y a pas d'acariens, une simple prophylaxie sanitaire de base est déjà bien efficace (une éponge et matériel de nettoyage dédiée au serpent en quarantaine/ s'en occuper en dernier/ se laver et désinfecter les mains avant et après/   etc...).

BrongersmaiCurtus a écrit:
Est-il judicieux de commencé à le peser en cas de plusieur refus ? Dans le mesure ou la technique que tu me propose ne fonctionerait pas.

Certains le font... Personnellement je ne me suis jamais fié aux courbes graphiques en ce qui concerne le poids des ophidiens. Tout comme je n'ai jamais calculé le poids des proies. Mais certains le font et ça les aide à avoir des repères. Moi je fonctionne au visuel.

Il faut bien comprendre que les brongersmai sont de véritables réserves à crottin. Lorsqu'ils défèquent, ils perdent un poids considérable au regard de ce qu'ils laissent comme cadeau. Il peut se passer plusieurs mois chez certains adultes avant qu'ils ne défèquent. C'est même étonnant pour des carnivores, qu'une telle durée ne provoque pas de problème. Et pourtant c'est un phénomène parfaitement normal pour l'espèce.

Je ne pense donc pas que les pesés puissent être véritablement parlantes sur le long terme. Eventuellement pour vérifier le poids d'une femelle avant saison de reproduction, oui... encore que... c'est plus l'équilibre des réserves qu'elle a que son poids qui compte, mais il faut tout de même un poids minimum.

Rien ne t'empêche de tenter une courbe graphique! D'après ce que je vois sur la photo, tu as de marge avant de t'inquiéter, mais dans le cadre du métier que tu prépare, c'est toujours intéressant de tenter ce type de suivi! Wink

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