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Rassurant, mais ne baissons pas la garde

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MORSURES DE CHIENS : COMPRENDRE, PREVENIR ET EDUQUER !
N° 790 Juin 2006



L’actualité a été marquée par des accidents aux conséquences dramatiques pour trois enfants et une octogénaire. Des chiens de genres ou de races différents sont à l’origine de morsures mortelles dans deux des quatre cas et de blessures graves pour les deux autres. Le Ministre de l’Intérieur veut engager une action pour adapter la Loi du 6 janvier 1999, en particulier dans son aspect lié à la possession des chiens de 1ère et 2ème catégorie.

La situation, pour urgente qu’elle soit, mérite néanmoins une prise de distance et une concertation pour éviter la précipitation et des amalgames rapides. Le texte relatif aux chiens « dangereux » avait été adopté par le Parlement pour répondre à des problèmes de sécurité sur le domaine public liés à l’utilisation de chiens particuliers avec violence.
De nombreux élus locaux reconnaissent aujourd’hui que la loi de 1999 et ses mesures d’application ont permis de stabiliser la crise puis de la faire décroître jusqu’à considérer que ces problèmes ne sont plus à l’ordre du jour. Force est de constater que les événements récents ne s’inscrivent pas dans le champ législatif existant puisqu’ils ont eu lieu au domicile de particuliers.
Ce sont des animaux liés de près ou de loin aux personnes mordues. L’appréciation juridique ne peut donc pas être assimilable à une problématique d’ordre public. La Loi est donc dans l’impossibilité de régler de manière intrinsèque la question de l’agressivité d’un chien possédé par un propriétaire « normal ».
Un texte supplémentaire viendrait ajouter une strate à un enchevêtrement complexe. « Nous ne souhaitons pas un renforcement de la loi de 1999. Faisons en sorte qu’elle soit déjà appliquée lors d’utilisation violente des chiens qui figurent dans les deux catégories » martèle Serge Belais, vétérinaire et Président de la SPA.
La grande variabilité du caractère des individus, les conditions d’élevage, la façon d’éduquer l’animal, sa place hiérarchique au sein de la famille et la bonne connaissance de sa lignée génétique sont autant de facteurs qui entrent en jeu dans le comportement : « Tous les chiens ne sont pas dangereux ! sur 8,5 millions d’individus* en France, le risque reste faible. Il serait nécessaire toutefois de pouvoir l’évaluer sur la base d’une approche scientifique en mettant un terme aux rumeurs approximatives » propose Claude Béata, Vétérinaire spécialisé en comportement et Président de Zoopsy*.

La responsabilité du maître

Unanimement les vétérinaires comportementalistes, les vétérinaires praticiens, les éthologues et les techniciens du Ministère de l’Agriculture soulignent qu’il n’existe pas de races génétiquement dangereuses. Ils insistent sur l’environnement dans lequel vit l’animal.
« Pouvons-nous accepter de laisser un jeune enfant sans surveillance au bord d’une piscine ? C’est pourtant ce qui semble s’être produit dans un des accidents où l’enfant était seul avec un chien de grande taille ! Les enjeux tiennent au rapport que nous entretenons avec un chien et à la capacité de l’encadrer correctement » souligne le Dr Belais.

Aucun texte ne pouvant entraver la liberté de posséder un animal de compagnie, tous les experts recommandent la mise en place d’une mesure qui obligerait les adoptants à suivre de façon systématique des cours d’éducation canine dès l’arrivée de l’animal dans la famille. Proposition qui reçoit d’ailleurs l’agrément de Geneviève Gaillard, vétérinaire et députée des Deux-Sèvres, Présidente de l’Inter-groupe parlementaire sur la protection des animaux. Une telle démarche complétée par la mise en oeuvre de la réglementation des activités liées au commerce, à l’élevage et à l’éducation des chiens apparaît être la voie à choisir.
Il ne s’agit pas de délivrer un « permis de maître de chien » mais plutôt de porter à la connaissance de nos concitoyens le mode de fonctionnement de l’animal, sa façon de communiquer et la nécessité de l’éduquer.
Éducation, responsabilité et pédagogie de l’encouragement sont les arguments qui reviennent le plus souvent depuis le début de cette semaine au sein du milieu de l’animal de compagnie.
« Nous ne devons pas travailler sous le coup de l’émotion. Il est impératif de prendre du recul, de la distance et d’organiser une réflexion sur le long terme » conjure Geneviève Gaillard. Tous les experts interrogés conviennent qu’il est nécessaire de s’appuyer sur tous les acteurs pour concevoir et développer un processus de responsabilisation au plus près des maîtres et asseoir une démarche d’observation.
« Comme il n’y a pas de déterminisme génétique, il ne faut pas se limiter aux races ; il faut évaluer toutes les séquences comportementales liées aux agressions. Une veille pour recenser tous les cas et les comprendre permettrait une baisse rapide du risque.
Une loi sur la race n’est pas fondée. Un permis pourrait priver des millions de personnes du plaisir et des bienfaits de la présence d’un chien !
La complémentarité entre la compréhension des situations, la prévention et l’éducation est indispensable » affirme le Dr Béata. Il reste que l’évaluation de la loi de 1999, promise par les pouvoirs publics, n’a toujours pas été engagée. Elle constituerait une base de départ efficace à la nécessaire concertation entre tous les acteurs du monde de l’animal de compagnie. D’ailleurs, beaucoup appellent de leurs vœux l’engagement d’actions concrètes pour faire percevoir aux maîtres qu’un « chien est un chien », qu’ils prennent un engagement à l’égard de la société et qu’ils sont responsables à chaque instant.
L’étude réalisée en 2005 par le Ministère de l’Agriculture sur l’opinion des Français à l’égard de l’animal montrait clairement que l’Opinion était prête à entendre des messages de « raison ».
Sans angélisme, tous les acteurs interrogés ont déclaré leur volonté d’agir autour de mesures simples de prévention. Le moment est venu de tout mettre en oeuvre pour éviter d’autres accidents. Il ne faudrait pas empêcher un gamin de partager des émotions enrichissantes avec celui qui est depuis des millénaires « le meilleur ami de l’Homme ».




Source : Animal de Compagnie Presse Service, Département d’information de l’Afirac, Association Française d’Information et de Recherche sur l’Animal de Compagnie 32, rue de Trévise - 75009 Paris
Tél. : 01 56 03 12 00
Fax : 01 56 03 14 15
Site : www.afirac.org
Email : afirac@afirac.org
N° de SIRET : 311 461 263 000 23
Siège social : 9 rue du Parc – 67205 Strasbourg Oberhausbergen
Association réglementée par les articles 21 à 79 du Code Civil local et par la loi du 19 avril 1908
Inscription auprès du Tribunal d’Instance de Schiltigheim – volume XI – n° 448

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comme tu la si bien dit dans ton titre c'est rassurant mais ...

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on ne sait jamis!! la vigilance est de mise!!! c est une bataille mais peut etre pas la guerre!!!

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