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dominique451

texte vu sur cani senior

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Auteur Message
dogeorge
Junior, rongeur d'os


Inscrit le: 20 Juin 2006
Messages: 32
Localisation: sud ouest

MessagePosté le: Lun Juil 17, 2006 12:11 am Sujet du message: vu sur cani senior Répondre en citant Editer/Supprimer ce message
ge: Chiens Dangereux ??? Répondre en citant
Association GRAAL, défense animale
5 rue Chanzy 94220 CHARENTON
Contact : 06 78 13 28 27
Mail : graal.direction@wanadoo.fr
Informations électroniques : www.webzinemaker.com/graal/

Chers amis,
Veuillez trouver ci-après :

Le communiqué de deux députés français, Madame Geneviève Perrin Gaillard et Monsieur Lionel Luca, tous deux respectivement présidente et vice-président du Groupe d’Études sur la protection des Animaux à l’Assemblée Nationale
L’analyse de deux éthologues qui ont bien voulu répondre au GRAAL et nous donner leur avis de professionnels
Le courrier de notre responsable enquêtes, Véronique GUINT, adressé à l’Yonne Républicaine en réponse à un courrier des lecteurs demandant l’euthanasie des 80 000 chiens de 1ère et 2ème catégorie présents sur le sol français !


"N’oublions pas qu’il sera impossible de légiférer pour supprimer tous les risques attachés à la sphère privée, que les chiens dits dangereux n’apparaissent pas aux 1ers rangs des chiens mordeurs (épagneuls, labradors, BA, ...), que nous n’aurons rien résolu lorsque tous les canidés domestiques auront été classés en 1ère ou 2ème catégorie. Demain les rottweilers, après-demain les cockers ? Les clubs de race doivent se mobiliser pour défendre les intérêts catégoriels des canidés concernés par la menace d’un classement dans l’une ou l’autre catégorie (1 ou 2).

Pour sa part, le GRAAL prône la prévention, la lutte contre la maltraitance animale, l’application stricte des peines à l’encontre des maîtres transformant leurs animaux en armes par destination, le développement des stages d’éthologie et la stérilisation des animaux.

Le GRAAL a pour sa part plaidé la cause et sauvé, avec l’accord de la Justice, de nombreux animaux dits “dangereux” : à chaque fois, le danger venait du maître qui avait décidé de faire de son chien une arme. Il est temps d’inverser la charge de l’accusation.

Nous vous tiendrons au courant des évolutions législatives en cours et des réflexions menées au Ministère de l’Agriculture sur ce sujet.


GROUPE D’ETUDES
PROTECTION DES ANIMAUX
Paris, le 16 juin 2006

CHIENS DITS « DANGEREUX »

En l’espace de quelques jours, les médias se sont fait les relais d’accidents dramatiques qui ont eu lieu, dans l’espace privé essentiellement, ayant pour cibles des êtres humains, des enfants en majorité, et ayant pour auteurs des chiens molossoïdes.

Nous ne pouvons que regretter ces dramatiques et ignobles accidents, en notant que ces accidents se sont produits dans la sphère privée, et non sur le domaine public, soulignant là la limite des restrictions ou obligations légales, du type muselière, laisse…).

Nous nous devons aussi de préciser toutefois que chaque année le nombre de morsures de gravité graduées allant jusqu’au décès des victimes s’élève à près de 10 000 dont l’énorme majorité sont le fait d’autres races de chiens que celles visées par la loi de 1999.

Ces chiffres mettent, là encore, en évidence le côté symbolique de la loi de 1999, sur les chiens dangereux, qui, à vouloir prendre des mesures dans l’urgence, n’a pas traité la problématique importante de la prévention et n’a fait que stigmatiser un certain type d’animal.

Tous les chiens de la première catégorie, ne sont pas dangereux, de la même façon que des chiens aujourd’hui non classés peuvent l’être ou le devenir.
L’agressivité, la dangerosité n’est pas une question de gènes mais de comportements et de conditionnement.

Il est en effet, reconnu que :

-certains chiens peuvent présenter très tôt les germes d’une agressivité latente : il y a lieu de les détecter pour y remédier voir se débarrasser des animaux s’il n’y a pas d’autre solution
-d’autres, quelle que soit la race, peuvent devenir dangereux en fonction de la qualité de leur détention.
- d’autres encore sont carrément élevés dans le but d’en faire des armes par destination.

Dans les trois cas, la responsabilité individuelle du propriétaire est pleine et entière. La question est donc de s’interroger sur les aptitudes des personnes à détenir un chien en fonction de l’environnement qu’elles peuvent leur offrir, de ses caractéristiques et besoins biologiques propres.

Si nous devions légiférer sur le sujet, il serait vain de vouloir encore interdire ces races, dont, je le rappelle la majorité des populations est « sans problème », et aussi parce que d’autres races peuvent dans les mêmes conditions devenir supports de dangerosités plus ou moins entretenues.

En revanche, il faudrait mettre en place des mesures de préventions efficaces :
Ê1) identifier ce qui est à l’origine du comportement agressif des chiens, toutes races confondues, et créer à cet effet un observatoire de veille permanente et de promouvoir les recherches indispensables à la compréhension de ces comportements.
Ê2) obliger les propriétaires de gros chiens à prendre des cours d’éducation canine, reconnus comme parfaitement efficaces et permettant d’identifier les animaux au comportement agressif. Ceux ci devraient alors être envoyés à une consultation comportementaliste obligatoire, sous peine de sanction.
Ê3) Enfin, il y aurait lieu de contrôler de manière importante :
-toutes les officines qui vendent des animaux, et les obliger à déclarer les ventes de molossoïdes
- de lutter contre la vente directe ou par internet de chiens
- de lutter contre le trafic de chiens en accentuant les contrôles aux frontières en particulier en provenance des pays de l’est. L’ouverture des frontières de ces pays dans le cadre de l’union européenne permet des importations légales ou illégales de chiens dont les races ne sont malheureusement pas contrôlées de manière pointilleuse.

Contrairement aux voitures qui sont toutes dangereuses, les chiens, êtres vivants et sensibles ne le sont pas par nature, et ce quelle que soit la race. Ils ne deviennent dangereux qu’en raison, à quelques exceptions près, de la manière dont son propriétaire les élève et s’en occupe. Aussi mêmes les mesures qu’on impose aujourd’hui dans le but d’annuler les risques (muselière, isolement…) peuvent s’avérer contre productives en privant le chien de la socialisation primordiale à un comportement équilibré.

Il est inadmissible aujourd’hui que les français ne se sentent pas en sécurité en présence d’un chien, quel qu’il soit, alors prenons les bonnes mesures et non pas celles qui ne servent à rien, mais, regardons plutôt le phénomène social qu’elles révèlent afin de mieux prévenir les accidents.

La modification de la loi de 1999, dans un sens ou un autre, ne peut se concevoir que dans le cadre d’un audit de situation préalable, des travaux d’investigation et une analyse précise des statistiques du ministère de l’agriculture et des hôpitaux.

Geneviève GAILLARD Lionnel LUCA
Députée des Deux-Sèvres, Député des Alpes Maritimes,
Présidente Vice président

Vous souhaitez les contacter ?
. gperrin-gaillard@assemblee-nationale.fr
. lluca@assemblee-nationale.fr



L’avis de l’éthologue Michel DUBOIS
En tant qu’éthologue, je suis particulièrement sensible à ce que l’on désigne comme « problème de comportement ». Un problème de comportement ne prend sens que dans le cadre d’un système relationnel : une famille, un groupe, une société.

La morsure n’est pas un problème de comportement en soi. Elle fait intrinsèquement partie de l’univers comportemental du chien comme la parole et le monde symbolique font intrinsèquement partie des conduites humaines.

C’est la socialisation précoce du chiot qui va donner sens et catégoriser l’acte que l’on nomme morsure. Et sur ce point, il n’est nullement question de race ni de problème. C’est un acte qui fait partie du répertoire comportemental du chien au même titre que le léchage. Le chien mord et c’est effectivement et éthologiquement normal. Le chat est également un animal qui dispose et use de la morsure. Il est vrai qu’elle n’est pas létale mais il est quand même intéressant de remarquer qu’on la stigmatise moins car on semble davantage respecter, et l’humeur et le comportement « naturel » du chat.

Mais revenons à cette problématique du chien dit dangereux.

Le problème pourra survenir si la socialisation a été déficiente pour spécifier l’acte de morsure et situer l’étendue de sa fonction (c’est la problématique des sevrages précoces, des trafics, des milieux de développement hypostimulants, du passage répété et déstructuré qu’on impose à l’animal entre un monde canin et un monde humain …).
Il pourra également se faire jour chez certains individus pour des raisons qu’il n’est pas toujours aisé de déterminer.

Il pourra surtout émerger si cette potentialité de morsure est instrumentalisée par l’être humain qui est responsable du chien. Il s’agit en effet d’un être émotionnel disposant de capacités d’apprentissage étendues, ce qui en fait une « proie » facile pour être modelé par son propriétaire (ou un complice) dans le sens d’une attente qui peut être celle d’une agressivité exacerbée. Dans ce dernier cas, l’attente, quand elle est satisfaite, va conduire le chien à mal interpréter la naturalité de la morsure, et à disqualifier du même coup sa race (avec les conséquences que l’on sait en terme de projets de législation qui se basent en fait sur des croyances infondées…).

En effet, pour qu’intervienne le jugement de « dangerosité du chien » de telle ou telle race, il faut que se rencontrent une croyance erronée émanant de « l’opinion » (les molossoïdes sont plus « méchants » ou dangereux), croyance étayée par des événements réels, ponctuels et spectaculaires relayés par les médias, et une attente irresponsable émanant de propriétaires de chiens appartenant à des races particulières.

Je souscris donc pour l’essentiel à ce qui est avancé dans cette lettre émanant de Mme GAILLARD et Mr LUCA. Je pense notamment qu’un observatoire de veille permanente destiné à promouvoir les recherches en psychosociologie et en éthologie canine peuvent aider à mieux comprendre et solutionner l’étendue des cas de figure qui se présentent à nous.

Michel DUBOIS

Vous souhaitez les contacter (Michel DUBOIS et Fabienne DELFOUR) ?
. Mail : stagethologie@wanadoo.fr
. Site : http://www.stagethologie.com <http>
_________________
Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus for

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