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Sandra B

Le parasitisme intestinal chez les oiseaux de cage

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Par analogie avec d’autres espèces d’oiseaux comme les volailles, les pigeons, beaucoup d’amateurs et d’éleveurs s’inquiètent souvent du problème des parasites intestinaux chez les oiseaux de cage.

Il est en effet bien connu que chez les volailles et le pigeon, les parasites intestinaux jouent un grand rôle dans la pathologie courante de ces espèces et causent des baisses de rendement, des amaigrissements et, au moins chez les jeunes sujets, des mortalités.

Les parasites responsables de ces troubles sont de deux sortes bien distinctes :

-des protozoaires (coccidiose, tricho-monose),

- des vers parasites (vers ronds et ténias).

Dans quelle mesure ces parasites peuvent-ils intervenir chez les oiseaux de cage et comment sont-ils susceptibles de se manifester en pratique ?


Possibilités de parasitisme

Théoriquement, les oiseaux de cage peuvent très bien héberger des parasites, coccidies ou vers s’ils ont accès à une source contamination ou d’infestation, ce dernier terme étant plus spécialement réservé aux parasites. Si l’on se réfère à la littérature, on voit que les parasites les plus divers ont été signalés, mais ces observations restent rares ou exceptionnelles. Elles montrent en tout cas que l’infestation est possible et que nos oiseaux n’ont pas une résistance particulière à ces parasites. En réalité, ce sont surtout les conditions de vie que nous leur assurons qui les mettent à l’abri, au moins dans une large mesure.

Absence de transmission directe

Une maladie microbienne ou virale peut se transmettre directement à partir d’une maladie par rejet de mucosités nasales ou bronchiques, par ses fientes, par des desquamations, etc. qui contiennent des microbes ou des particules virales qui ne demandent qu’à se développer et à se multiplier chez un nouvel hôte.

Il n’en est pas de même avec la majorité des parasites car ceux-ci sont rejetés par le malade sous forme de kystes (coccidies) ou d’oeufs (vers) qui ne peuvent pas se développer s’ils sont absorbés immédiatement par un autre oiseau. Ces kystes et ces oeufs doivent subir une évolution dans le milieu extérieur, avant de devenir “infestants”. Cette évolution demande de la chaleur et de l’humidité et si ces conditions idéales pour le parasite sont réunies, elle se fait en 48 heures pour les coccidies, en plusieurs jours pour les oeufs de vers.

Pour certains vers, l’évolution est plus complexe et l’oeuf n’est jamais infestant pour un oiseau. Il faut qu’il soit absorbé par un hôte intermédiaire précis et spécial à chaque parasite et, après un certain temps, c’est cet hôte intermédiaire (ver de terre, insecte), qui infestera l’oiseau qui le mange. C’est le cas pour des vers comme certains capillaires et tous les ténias.


Le parasitisme dans la pratique

Compte tenu de ce que nous venons de voir, on comprend vite que, même si un oiseau était parasité, la transmission de ce parasitisme aux autres aurait beaucoup de mal à se faire dans une cage du fait que dans des locaux tempérés les fonds de cage sont en général secs et de plus, nettoyés régulièrement. Cela est vrai surtout pour les vers. Pour la coccidiose, tout risque n’est pas exclu, le temps d’évolution étant plus court (48 heures) et c’est sans doute pourquoi on trouve parfois des coccidies chez les oiseaux de cage.

La coccidiose (ou plus précisément isosporose)

C’est une maladie exceptionnelle sous une forme grave chez le canari, même si l’on trouve parfois quelques ookystes lors des examens. Certaines espèces (tarin, rossignol du Japon, Cardinal, passereaux indigènes) y sont plus sujettes. Malgré sa rareté, c’est sans doute le seul parasitisme intestinal qui se rencontre en cage ou en volière sans qu’il y ait lieu de chercher comment il a pu y arriver.

Les vers

Leur découverte chez les petits passereaux reste une exception qui peut se voir dans deux cas :

1) des oiseaux exotiques récemment capturés qui étaient déjà porteurs de ces parasites lors de leur capture. Pour les raisons que nous avons exposées, ces oiseaux peuvent souffrir de ce parasitisme qui, joint au stress de la capture du voyage, du changement d’habitat, peut cause ou contribuer à leur mort, mais ils ne peuvent le transmettre à d’autres oiseaux.

On a ainsi trouvé des vers comme des capillaires, des ténias ou parfois des parasites bien plus rares et inconnus en France.

2) des oiseaux courants qui subissent une infestation du fait de conditions de vie spéciales :

a) volière extérieure avec sol en terre qui explique la découverte de vers intestinaux, le sol en terre réalisant les conditions nécessaires à l’évolution de l’oeuf des parasites. Il suffit alors que des fientes d’oiseaux sauvages souvent attirés par les volières (moineaux, pigeons) aient introduit l’élément infestant sur le sol de la volière.

b) par hôtes intermédiaires. Nous avons observé une fois un élevage de canaris et d’indigènes envahi par des ténias, présents en masse dans l’intestin des oiseaux. Tous les ténias ont besoin d’un hôte intermédiaire et après enquête, il s’est avéré que des fourmis, nombreuses dans les environs, étaient les agents vecteurs probables des parasites. Cela reste un cas unique.

Les mouches peuvent absorber des oeufs de ténias sur les fientes d’oiseaux sauvages ou domestiques et transporter le parasite assez loin. Les oiseaux insectivores et ceux de la famille des merles qui chassent volontiers les insectes sont plus prédisposés à ce genre de parasitisme.


Quelles conclusions ?

Il est bien évident qu’en toute logique, les possesseurs d’oiseaux de cage courants comme les canaris, n’ont guère à se préoccuper d’un risque aussi minime que celui du parasitisme.

Les éleveurs de perruches australiennes en volières extérieures connaissent le problème réel des vers intestinaux et cet article n’a rien à leur apprendre, mais des parasites imprévus peuvent parfois intervenir.

Restent ceux qui s’intéressent aux exotiques et en importent par plaisir ou par profession. Il est certain que chez ces oiseaux, un parasitisme latent bien supporté à l’état sauvage, peut devenir dangereux à la suite du stress subi.

L’emploi d’une forte dose de vitamines dès leur arrivée constitue une mesure utile et efficace largement appliquée. Il ne serait sans doute pas inutile de faire également un déparasitage systématique avec un vermifuge polyvalent agissant sur vers ronds (capillaires) et ténias.


Source : elevagesansperte.com

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