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lulubelle07

Interdiction de l'élevage à la main des perroquets aux Pays-Bas

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Nouvelle loi entrant en vigueur aux Pays-Bas en juillet 2014 :
Interdiction de l'élevage à la main des perroquets


Après l'Australie, les Pays-Bas interdisent l'élevage de main des perroquets en captivité. Le mouvement s'étend à partir de la législation en vigueur qui interdit la séparation des bébés mammifères de leurs parents (jusqu'à un certain âge) pour inclure les perroquets.

Lorsque la loi entrera en vigueur, les jeunes perroquets devront rester avec leurs parents jusqu'à ce qu'ils soient capables de se nourrir de façon indépendante. Ne pas se conformer à cette nouvelle loi peut entraîner une peine de six mois d'emprisonnement ou une amende de 20 250 euros (catégorie 4).

Urgences : la séparation des parents et de l'oisillon ne seront autorisés que dans les situations d'urgence où la santé et le bien-être du parent ou de l'oisillon est à risque. La charge de la preuve dans ces situations incombe à l'éleveur.

Privation des parents: ces nouvelles règles suivent une multitude de publications scientifiques qui relient la privation parentale chez les jeunes perroquets et autres animaux à des problèmes de comportement dans la vie sur moyen à long terme, comme le picage (et d'autres auto-mutilations), l'hyper-vocalisation et les comportements sexuels tournés vers les humains plutôt que vers les congénères. Ce sont des raisons parmi d'autres invoquées régulièrement comme cause d'abandon d'un perroquet de seconde main.

Élevage et soins: comme avec les chatons et les chiots, cette loi n'empêche pas toutes les interactions avec les oisillons. Le baguage par exemple et les manipulations pour les soins vétérinaires sont autorisés. La manipulation où les jeunes perroquets sont pris du nid pour de très courtes périodes pour l'interaction ou alimentation supplémentaire afin de les familiariser sont explicitement autorisés.


Cette nouvelle loi est une reconnaissance des effets délétères de l'élevage à la main (EAM) chez les perroquets. Il n'y a plus qu'à souhaiter, pour le bien-être des perroquets, que cette loi s'étende aux autres pays du monde.


Source texte et photo (traduit de) : cityparrots.org


Autriche
En Autriche, la loi protège également les perroquets des abus de l'élevage à la main. Les oisillons doivent être élevés de sorte qu'ils soient intégrés et imprégnés à leur groupe social, c'est à dire leurs parents. L'élevage à la main ne doit être fait qu'en cas de nécessité (sauvetage), l'élevage à la main à des fins commerciales étant interdit.

Les lois fédérales, texte original, le Règlement d'élevage, puis Annexe 2: Exigences minimales pour la détention des oiseaux :
Bundesgesetzestext im Original: 2. Tierhaltungsverordnung
Anlage 2: Mindestanforderungen an die Haltung von Vögeln

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Effets négatifs liés à l'élevage à la main (EAM)
Table ronde, AAV-conférence, Août 2011, Seattle
Jan Hooimeijer DVM ICRA, Clinique pour oiseaux, Meppel, Pays-Bas


Il y a environ 30 ou 40 ans, les perroquets élevés en captivité sont devenus de plus en plus populaires. À ce moment, l'incubation artificielle et l'élevage à la main des bébés perroquets étaient souvent nécessaires pour différentes raisons. Les principales raisons invoquées étaient que les parents abandonnaient les œufs ou les jeunes, mutilaient ou n'élevaient pas leur propre progéniture.

Il a même été suggéré qu'il serait possible, par le biais de l'incubation artificielle, d'élever l'oisillon presque parfaitement, prétextant que que les jeunes apprendraient l'auto-mutilation, l'hyper-vocalisation, le harcèlement d'un congénère ou de mauvaises habitudes alimentaires si on les laissait être élevés par leurs parents. (Jordon 1989)

Il y a différentes raisons qui ont amené à considérer nécessaire d'élever à la main un perroquet : erreurs de gestion en matière de logement, de nutrition et de soins, complétées par un manque de connaissances sur le comportement naturel des perroquets. La plus commune des raisons invoquées est encore que les parents ne veulent pas élever leurs petits quand les jeunes ne sont pas en bonne santé ou ne sont pas viables en raison d'une alimentation déficiente, ainsi que d'autres facteurs de stress.

Mais l'amélioration des soins, de l'environnement des perroquets, ainsi que l'acquisition de connaissances supplémentaires sur leurs besoins diminuent la nécessité de l'élevage à la main.

Depuis les 30 dernières années nous connaissons une demande croissante pour les perroquets en tant qu'oiseaux de compagnie. Les éleveurs et les animaleries ont fait de la réclame pour de bébés perroquets apprivoisés, non sevrés et élevés à la main, suggérant qu'il était bénéfique d'acheter un bébé perroquet non sevré aussi jeune que possible pour s'assurer que le perroquet deviendra le « parfait oiseau de compagnie apprivoisé ».

En même temps, sachant que l'élevage à la main est un travail intensif, il existe un avantage économique de vendre des oiseaux non sevrés pour les éleveurs. La fin du sevrage est donc à la charge de l'acheteur.

Les aviculteurs ont commencé à expérimenter l'incubation artificielle ou à séparer le bébé de ses parents en utilisant des techniques de nourrissage à la main ce qui a incité les femelles à pondre des œufs de plus en plus souvent.

L'élevage à la main est ainsi devenu une partie de la pratique de l'aviculture parce que les résultats de l'incubation des œufs et de l'élevage à la main permettaient d'avoir enfin une entreprise rentable.

La raison pour laquelle les éleveurs considèrent comme peu dociles les bébés élevés par leurs parents est que ces parents ne sont pas apprivoisés. Quand les oiseaux sont apprivoisés et qu'ils deviennent à leur tour reproducteurs, on peut constater chez les petits ensuite élevés par leurs parents, qu'ils apprennent à travers l'éducation de ces derniers qu'il n'y a pas lieu d'avoir peur des humains du foyer. (Hooimeijer J., J.M. Pericard 2009, Engebretson M. 2006)



Les effets négatifs de l'incubation artificielle et de l'élevage à la main des bébés perroquets

Au cours de ces 15 dernières années, les données qui nous sont disponibles démontrent les conséquences négatives de la séparation des bébés perroquets de leurs parents et la vente de bébés perroquets non sevrés. Comme chez d'autres animaux, y compris l'homme, l'incubation des œufs et l'élevage des oisillons à la main sont des méthodes où l'on sépare les jeunes des parents avant ou pendant l'importante phase de l'empreinte, ce qui peut causer des problèmes de comportement irréversibles.

Des indications démontrent que certains des problèmes de comportement chez le perroquet peuvent survenir après des mois ou même des années, et c'est particulièrement vrai quand l'oiseau arrive à maturité sexuelle. Une gamme de problèmes de comportement ont été reconnus chez la souris, les primates, les perroquets et les humains comme des conséquences de la séparation des jeunes des parents. La privation sociale, tout au long de la période juvénile, mène à des anomalies comportementales durables et des déficits sociaux et émotionnels graves. L'anxiété, les phobies, les morsures, le picage et l'automutilation sont quelques unes des possibles conséquences graves du sevrage précoce et de la séparation d'un bébé perroquet des parents (Engebretson M. 2006, Garner JP, Meehan CL, Mench JA 2003).


La conséquence de l'incubation des œufs et de la séparation des oisillons à un jeune âge est que les femelles pondent des œufs plus souvent par rapport à si nous laissions faire la nature. D'après l'auteur, ceci peut expliquer l'incidence négative sur l'espérance de vie des femelles. Pondre des œufs de plus en plus souvent a un effet négatif sur la qualité des œufs et sur la viabilité des jeunes (J. Hooimeijer 1999). Les risques de l'élevage à la main sont, les brûlures ou le blocage du jabot, les infections, un sevrage trop tôt ou la malnutrition (et la faim). Selon l'expérience de l'auteur, le poids des oisillons en fin de sevrage est de 10 à 15% inférieur au poids normal. Des études ont montré que les poussins élevés à la main ont développé plus de malformations squelettiques par rapport aux poussins élevés par leurs parents (Harcourt-Brown N 2004).

Il existe des données qui montrent que les bébés perroquets qui sont séparés de leurs parents sont plus vulnérables aux maladies infectieuses, parce que leurs systèmes immunitaires sont moins bien développés. L'une des raisons décrites est que la manipulation néonatale est stressante. (Phalen D.N. , Wilson VG , Graham DL 1994).

Parmi d'autres travaux scientifiques, une partie des références est une dissertation inaugurale, à l'Université de Berne en 2004 par Schmid, sur l'influence de la méthode d'élevage sur le comportement des Gris du Gabon adultes. Cette étude expose les différences dans les problèmes de comportement entre les perroquets élevés à la main et les perroquets élevés par les parents. Elle a montré que les Gris du Gabon élevés à la main développent plus de comportements agressifs et sont plus sélectifs envers les humains que les perroquets élevés par les parents. Elle a également mis en évidence que les oisillons qui ont été séparés de leurs parents à un âge inférieur à 5 semaines ont développé plus de comportements stéréotypés par rapport aux oisillons qui ont été élevés par les parents plus longtemps.

Lors d'une recherche de Myers (1998), portant sur les Perruches Calopsittes (Nymphicus hollandicus) on a pu constater que le vol en couple d'oiseaux ne se produit que dans les cas où les mâles ont été élevés par les parents. Les femelles élevées à la main, quant à elles, produisent plus d’œufs stériles et d'œufs pondus en dehors du nid et plus souvent qu'avec des femelles élevées par les parents.


Conclusion

Les perroquets sont parmi les animaux les plus attachants, intelligents et sociaux jouissant d'une espérance de vie très élevée. Il est de la responsabilité des vétérinaires et des éleveurs de prévenir les problèmes et d'améliorer le bien-être des perroquets en captivité. Considérant les données disponibles et sur la base de l'expérience actuelle, il y a tout lieu de conclure que l'élevage à la main des bébés perroquets n'est pas dans le meilleur intérêt de la santé et du bien-être des perroquets. Les bébés perroquets devraient avoir le droit d'être élevés par leurs parents au moins jusqu'au sevrage. Il n'est pas dans le meilleur intérêt des femelles d'être manipulées et forcées d'avoir plus d’œufs en raison des intérêts commerciaux des éleveurs.


Traduction de Christiane Gervais

Texte original sur fosterparrots.com

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Mon amazone front rouge est EAM, l'oeuf a été plaçé en couveuse artificielle, l'oisillon nourri a la seringue et, j'ai términé le secrage.elle a 11 ans aujourd'hui
De ce fait elle se "considère" comme un ètre humain ou inversemment elle me considère comme un perroquet

L'elevage EPP (par les parents) laisse l'opportunité aux parents d'éduquer les perroquets et leur inculquer beaucoup de notions,jusque  leur sevrage complet,dont la crainte de l'ètre humain.
Un perroquet EPP pourra se réveler un bon compagnon, jusqu'a sa maturité sexuelle, mais là ,il risquera de devenir agressif et demandera un espace beaucoup plus important

Je pense qu'il vaut mieux dans ce cas interdire directemment l'élevage des perroquets en captivité.
Je crains que cette loi ne fasse plus de mal que de bien

Ou de réglementer de façon trés strcite, à ce que les acquéreurs d'EPP puissent offrirent à leur pensionnaires de grandes volières et non pas les cages ou l'on met les EAM.
Qu'ils soient impérativement en couple, un perroquet EPP risque le picage , la déperession s'il est maintenu seul
Autant l'EAM trouve son compte par le biais du compagon humain, pour l'EPP l'humain ne representera rien d'autre que le "ditributeur de nourriture"

Je reconnais que le choix d'un animal EAM est trés égoiste, maintenir certains animaux autres que chiens et chats l'est aussi.

Par le passsé les jeunes perroquets étés prélevés à l'issue du sevrage dans les nids, beaucoup de ces perroquets ont terminé leur vie dans des parcs zoologiques, abandonnés.


Un ami m'a dit une fois
"lorsque l'on aime vraiment kes animaux, il faut les laisser ,là ou ils sont"

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