Michel23 0 Posté(e) le 6 juin 2006 Matthieu DURAND - SCIENCES a écrit: Le loup a-t-il un avenir en France ? Matthieu DURAND Alors qu’un Plan Loup doit être bientôt présenté par le ministère de l’Ecologie, la présence du prédateur en France provoque la polémique. TF1.fr donne la parole à un éleveur et un écologiste. "Qui a peur du grand méchant loup ?" La question reste d’actualité en France où la présence attestée du prédateur depuis plus de dix ans suscite un vif débat. A tel point que la présentation imminente d’un Plan Loup par le ministère de l’Ecologie semble radicaliser le discours des uns et des autres. Du côté des "anti-loups", une majorité d’éleveurs d’ovins et les chasseurs, inquiets pour la survie de leur activité dans les "zones à loups", qui ont reçu le soutien appuyé de plusieurs élus, dont les députés Christian Estrosi (Alpes Maritimes, UMP) (1) et Henriette Martinez (Hautes Alpes, UMP). Du côté des "pro-loups", les associations écologistes et les amoureux de la nature, qui sont parvenus à convaincre certains bergers à cohabiter avec le canidé. "Une attaque par nuit" Petit rappel des faits : le loup, qui avait été éradiqué dans l’entre deux guerres en France, a fait sa réapparition dans les Alpes en 1992, en provenance d’Italie. Aujourd’hui, la population de loup s’étend jusqu’au sud du Jura, avec une forte présence dans l’arc alpin : entre 40 et 100 loups y vivraient — 55 selon les estimations officielles. Or, la zone abrite également la deuxième région d’élevage ovin du pays. "Les pertes et les conditions de vie des éleveurs sont inacceptables", s’emporte Franck Dieny, lui-même éleveur dans les Hautes-Alpes et président de la Fédération régionale ovine. "En 2003, selon les experts, 2.808 bêtes ont été tuées par des loups dans l’arc alpin, soit l’équivalent de dix exploitations locales", précise-t-il à tf1.fr. Dans le massif du Dévoluy, au sud-ouest de Gap, "depuis une semaine, on relève une attaque [de loups sur du bétail, NDLR] par nuit", assure-t-il. Prélèvements Au-delà des dédommagements financiers pour chaque brebis "prédatée" par le loup, c’est tout le travail de l’éleveur sur le troupeau qui est remis en cause, déplore Franck Dieny. Il indique qu’à la suite de telles attaques, certaines bêtes deviennent stériles. Les éleveurs sont à bout. Ils voudraient pouvoir abattre les loups menaçant leur cheptel. Le Plan Loup prévoirait ainsi le "prélèvement", c’est-à-dire l’abattage, de 10 à 15% de la population lupine recensée en 2003, soit 5 à 7 individus. Insuffisant, rétorquent les éleveurs ; incohérent, répliquent les écologistes. "Abattra-t-on les loups au hasard ? Quel sera l’impact sur une meute et sur la population totale ?", demande Jean-Luc Borelli, responsable du programme d’écovolontariat de l’association FERUS, qui œuvre à la protection de l’ours, du lynx et du loup en France. Une association qui, assure-t-il, "n’est pas opposée à la gestion du loup, et donc à d’éventuels abattages, sauf si elle met en péril la survie de l’espèce". Et d’insister : "Nous comprenons complètement la position des éleveurs mais nous pensons que la cohabitation avec le loup est possible". Le programme PastoraLoup, mis en place depuis six ans, vise justement à envoyer des "écovolontaires" auprès des bergers pour les aider lors de la transhumance et de la surveillance des troupeaux. "De plus en plus d’éleveurs jouent le jeu", assure le membre de FERUS. Mais, selon lui, si la majorité des bergers demeurent réticents, c’est qu’ils ont depuis longtemps abandonné les méthodes d’élevage adaptées à la présence de prédateurs. Toujours utilisées en Italie, elles sont vécues comme "un retour en arrière en France", poursuit Jean-Luc Borelli. Au-delà de ce type d’action, estime-t-il, "c’est à l’Etat d’aller plus loin dans les aides techniques et financières destinées au bergers mais il traîne la patte". Une tergiversation également dénoncée par les éleveurs. Comme souvent, "pro" et "anti-loups" dressent les mêmes constats mais ne s’accordent pas sur les solutions. Pendant ce temps, le loup s’est installé en France. "Nous ne souhaitons pas l’éradiquer, pointe Franck Dieny, mais le mettre dans des parcs où il ne menacera ni les troupeaux, ni les promeneurs". Réponse de Jean-Luc Borelli : "Depuis 200 ans, aucune attaque de loup sur l’homme n’a été prouvée. Au-delà des confrontations idéologiques et politiques qui accompagnent le débat, la question fondamentale est de savoir si l’on peut vivre avec une nature qui n’est pas dominée par l’homme". (1) Président de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale "sur les conditions de la présence du loup en France et l’exercice du pastoralisme dans les zones de montagne". Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
CANIS111 0 Posté(e) le 6 juin 2006 Michel a écrit:Matthieu DURAND - SCIENCES a écrit: Le loup a-t-il un avenir en France ? Matthieu DURAND ...mais le mettre dans des parcs où il ne menacera ni les troupeaux, ni les promeneurs". Un peu ça va, mais trop c'est trop, ils commencent à me gonfler sérieusement (les anti-loups) a radoter toujours les mêmes arguments. Messieurs les promeneurs qui venez sur ce forum, sachez que vous avez plus à craindre de personnages comme Bouvarel (berger connu et reconnu par Michel), avinés du 1er Janvier au 31 Décembre (le mois où il est le moins beurré, c'est le mois de Février) et de son bâton, que d'une meute de loups. Quant à Estrosi, le loup ne l'a pas trop dérangé le jour de l'inauguration du Parc Alpha… Ce qui lui a permis de faire le beau devant les caméras de télé afin de peaufiner un peu plus son image d'homme politique. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Mickael47 0 Posté(e) le 8 juin 2006 D'auutant que la solution de parquer les loups de France est totalement ridiicule et inconcevable, sans même parler du coté ethique et moral. Si c'est cela le message officiel, il n'y aura jamais de solutions... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
CANIS111 0 Posté(e) le 8 juin 2006 D'autant plus ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guido Lupo 0 Posté(e) le 9 juin 2006 Euh... Ce n'est ni Mathieu Durand, ni "le discours officiel", c'est le représentant local de l'élevage ovin, qui parle de danger pour le promeneurs et de parcs... Pour répondre à la question, évidemment que le loup a un avenir en France. Ca semble inéluctable, vu sa dynamique de repeuplement et son statut de protection. Il fait partie de notre environnement au même titre que la montagne, l'air ou la pluie, quelles que soient les positions "pro" ou "anti", il est là et sera de plus en plus là. En France, il y a plein d'espaces en déprise où il peut vivre sans trop gêner, les chasseurs eux-mêmes s'habitueront à partager le grand gibier (ces dernières années, ils n'arrivaient plus à réaliser tous les tirs de Chevreuil programmés...). A une autre échelle, ça fera comme le Renard, qui bâfre à l'occasion les garennes et les poules, et qui a été l'objet de discussions enflammées entre protecteurs et chasseurs, dans les années 1970, pendant l'expansion de la rage : on en flinguera certains, ceux qui auront pris la mauvaise habitude de bouffer du mouton un peu trop souvent, et la population continuera d'augmenter jusqu'à un niveau que tout le monde finira par trouver normal. Non ? :184: Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Loulou34 0 Posté(e) le 9 juin 2006 Sauf que sociologiquement, dans notre société judéo-chrétienne lerenard est un animal assez neutre (parfois positif, parfois négatif) alors que le loup est franchement un animal négatif malgré les apports ddes autres cultures. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guido Lupo 0 Posté(e) le 10 juin 2006 Chuis pas spécialiste de la religion, mais j'ai pas l'impression que ça ait à voir avec le judéo-christianisme ? Le loup est l'animal accompagnateur bienfaisant de plus d'un saint Breton ou Italien... Et dans les cambrousses, le renard est pas vraiment neutre, ce nuisib', ce puant... Ceci dit, c'est sûr que le Loup traîne une sale réputation, mais on le doit plutôt aux contes pour enfants (voir la chanson de Tachan) Il n'empêche pour revenir à la question qu'être "contre le loup" en France aujourd'hui me semble presque aussi vain qu'être "contre la gravité universelle". Il est là, point barre. Il ne nous a pas demandé la permission, on ne l'a pas aidé à revenir. Il profite de l'évolution de notre espace rural. :184: Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
CANIS111 0 Posté(e) le 10 juin 2006 Guido Lupo a écrit:Chuis pas spécialiste de la religion, mais j'ai pas l'impression que ça ait à voir avec le judéo-christianisme ? Le loup est l'animal accompagnateur bienfaisant de plus d'un saint Breton ou Italien... Non Breton, bien de chez nous. St Hervé qui était aveugle et qui avait comme guide un loup (n'en déplaise a ceux qui ne se nomme pas Hervé :595: ). Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guido Lupo 0 Posté(e) le 12 juin 2006 Mon "ou" était inclusif... Il y a bien plus d'un saint Breton ou Italien, donc : je ne me rappelais plus le nom du Saint Breton au Loup, dont je connaissais une statue, mais en Italie, c'est St-François d'Assise qui a apprivoisé le loup de Gubbio (qui est devenu "saint" à son tour). Je l'avais lu, mais je viens de retourner vérifier le nom sur Internet, parce que moi, les bondieuseries, j'ai du mal à les retenir. :184: Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
CANIS111 0 Posté(e) le 13 juin 2006 Guido Lupo a écrit: c'est St-François d'Assise qui a apprivoisé le loup de Gubbio :184: L'imposteur ! :loup: Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites